cadre, <strong>les</strong> aspects <strong>de</strong> formation à la gestion <strong>et</strong> à la maîtrise financière sont essentiels <strong>et</strong> encoresouvent trop peu développés.3.5 Sources <strong>de</strong> financement pour le secteur ruralMobilisation <strong>de</strong> l’épargneComme l’évoque l’AFD 15 , « sauf cas particulier <strong>de</strong>s zones rura<strong>les</strong> particulièrement riches <strong>et</strong><strong>de</strong>nses en population, l’épargne collectée en milieu rural est <strong>de</strong> faible montant. Elle s’opèresur <strong>de</strong>s dépôts à vue avec <strong>de</strong>s cyc<strong>les</strong> importants peu en phase avec <strong>les</strong> besoins en ressourcespour l’activité <strong>de</strong> crédit. Par exemple, l’épargne monétaire va être maximale au moment <strong>de</strong> lavente <strong>de</strong> la récolte alors que <strong>les</strong> possibilités <strong>de</strong> la recycler en crédits sont faib<strong>les</strong> à ce momentlà. En milieu rural, la collecte <strong>de</strong> l’épargne est un service coûteux. Elle donne lieu à <strong>de</strong>nombreux mouvements <strong>de</strong> très faible montant unitaire obligeant à conserver une encaisse surplace. Pour essayer <strong>de</strong> rentabiliser ce service, <strong>les</strong> IMF proposent <strong>de</strong>s produits très faiblement<strong>et</strong> <strong>dans</strong> la plupart <strong>de</strong>s cas non rémunérés. L’épargne potentielle a alors tendance à allers’investir sur <strong>de</strong>s opportunités jugées meilleures, financièrement ou socialement (achat <strong>de</strong>bétail, amélioration du logement…). On note cependant une tendance récente audéveloppement d’une épargne monétaire <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s zones confrontées à <strong>de</strong> l’insécurité mais <strong>les</strong>IMF sont également fragi<strong>les</strong> par rapport à ce contexte. »Par ailleurs, pour <strong>de</strong>s questions réglementaires, il est souvent difficile pour <strong>les</strong> IMF d’utiliserl’épargne à vue comme source <strong>de</strong> financement pour <strong>les</strong> prêts.Les contraintes <strong>de</strong> liquidité <strong>de</strong> l’épargne ruraleAu sein <strong>de</strong>s Sanduk d’Anjouan, membres <strong>et</strong> non membres peuvent épargner en dépôt à vue (DAV) ou dépôt àterme (DAT). L’épargne n’est pas obligatoire, <strong>et</strong> ne constitue pas une condition préalable à l’octroi <strong>de</strong> crédit. LeDAV n’est pas rémunéré ; <strong>les</strong> DAT sont bloqués pendant une durée <strong>de</strong> 6 mois (rémunération à hauteur <strong>de</strong> 2 %par an du montant épargné) ou 12 mois (rémunération <strong>de</strong> 5% par an du montant épargné).La forte croissance du réseau <strong>de</strong>puis l’embargo qu’a connu l’île d’Anjouan, après le décollage en 2000 faisantpasser l’encours d’épargne à plus <strong>de</strong> 1 milliard <strong>de</strong> francs comoriens (2 millions d’euros), témoigne du succès <strong>de</strong>ces services offerts auprès <strong>de</strong> la population.L’inquiétu<strong>de</strong> au niveau financier repose alors plutôt sur <strong>les</strong> questions <strong>de</strong> trésorerie, le réseau travaillant avec uneépargne très importante mais volatile. De plus <strong>les</strong> ratios pru<strong>de</strong>ntiels ren<strong>de</strong>nt la transformation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te épargneen crédit difficile. Malgré une épargne abondante la capacité à fournir du crédit reste limitée. Peu d’épargne aété transformée en dépôt à terme, ce qui constituait la piste privilégiée pour résoudre ces questions <strong>de</strong> trésorerie.Les questions du financement du crédit <strong>et</strong> du développement <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> crédit à moyen terme restent <strong>les</strong>préoccupations principa<strong>les</strong> <strong>de</strong> la direction actuelle.Source : Poursat, Pierr<strong>et</strong>, 2007Pour <strong>les</strong> IMF, l’enjeu est alors <strong>de</strong> pouvoir mobiliser <strong>de</strong>s dépôts à terme, ou <strong>de</strong> fonctionneravec <strong>de</strong>s structures faîtières qui peuvent assurer une péréquation <strong>de</strong>s fonds entre <strong>de</strong>s zonesdiversifiées.L’épargne <strong>de</strong>s migrantsLa question du transfert <strong>de</strong>s migrants a attiré la plupart <strong>de</strong>s organismes multilatérauxlorsqu’ils ont réalisé l’ampleur du phénomène. Pour l’Amérique Latine, le phénomèneatteignait 68 milliards <strong>de</strong> dollars en 2006 <strong>et</strong> <strong>dans</strong> plusieurs pays (Guatemala, Salvador,15 Communication, Colloque FARM, atelier 1.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr38
Honduras), il représente la première ressource nationale. A l’échelle du continent, un tiers <strong>de</strong>ces transferts est <strong>de</strong>stiné à <strong>de</strong>s zones rura<strong>les</strong> <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te proportion est en pleine croissance. Maisces fonds sont avant tout utilisés pour la consommation <strong>de</strong>s ménages <strong>et</strong> ne servent quemarginalement à investir. La Banque InterAméricaine <strong>de</strong> Développement a donc lancé unvaste programme <strong>de</strong> bancarisation pour <strong>les</strong> famil<strong>les</strong> <strong>de</strong> migrants, qui vise à favoriser laconstitution d’épargne à partir <strong>de</strong> ces flux. Des expériences intéressantes sont aussi à releverau Mexique, où <strong>les</strong> institutions publiques proposent <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> cofinancementtripartites : pour toute somme investie par <strong>les</strong> associations <strong>de</strong> migrants <strong>dans</strong> un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong>développement, l’Etat dégage un montant équivalent, <strong>de</strong> même que le gouvernement fédéral(voir encadré).Les microbanques rura<strong>les</strong> <strong>et</strong> l’épargne <strong>de</strong>s migrants au MexiqueEn zone rurale, <strong>de</strong>s organisations comme <strong>les</strong> Microbanques s’associent directement avec <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong>migrants pour m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> transferts en évitant <strong>de</strong> trop dépendre <strong>de</strong>s intermédiaires quiréalisent <strong>les</strong> transferts. Dans <strong>les</strong> zones rura<strong>les</strong> <strong>de</strong> fortes migrations tel<strong>les</strong> que <strong>les</strong> régions montagneuses du Suddu Mexique où opèrent <strong>les</strong> Microbanques, l’importance <strong>de</strong>s flux <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’épargne qu’ils favorisent n’est pas sansposer <strong>de</strong>s problèmes, car ils entraînent <strong>de</strong>s excès <strong>de</strong> liquidité pour <strong>les</strong> institutions qui <strong>les</strong> prennent en charge. Eneff<strong>et</strong>, si la bancarisation <strong>de</strong>s transferts <strong>de</strong>s migrants participe à l’effort <strong>de</strong> développement local, elle ne peutnéanmoins s’affronter aux problèmes économiques structurels que connaissent <strong>les</strong> régions rura<strong>les</strong> mexicaines.Les Microbanques doivent faire face à un excès <strong>de</strong> liquidité engendré par une épargne massive <strong>et</strong> une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> crédit faible. C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière est due à l’absence d’opportunité productive <strong>dans</strong> <strong>les</strong> communautés rura<strong>les</strong>.Ainsi, <strong>dans</strong> cel<strong>les</strong> ayant un fort indice migratoire, le crédit est surtout utilisé comme une anticipation <strong>de</strong>srevenus <strong>de</strong> la migration. En ce qui concerne l’épargne massive, un facteur externe est à prendre en compte : <strong>les</strong>migrants <strong>et</strong> notamment ceux <strong>de</strong> longue date, <strong>de</strong> par l’incertitu<strong>de</strong> provoquée par leur statut <strong>de</strong> sans papier,n’investissent pas aux Etats-Unis <strong>et</strong> préfèrent faire dormir leur épargne <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s comptes bancaires <strong>dans</strong> leurpays d’origine ou investir <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s maisons qui <strong>de</strong>meurent inhabitées.Source :http://www.grupochorlavi.org/BID : Remittances http://www.iadb.org/mif/remesas_map.cfm?language=English&parid=5FIDA : Money Home - Worldwi<strong>de</strong> Remittance Flows to Developing Countries in 2006- Worldwi<strong>de</strong> RemittanceFlows to Developing Countries. http://idbdocs.iadb.org/wsdocs/g<strong>et</strong>document.aspx?docnum=1172190Refinancement bancaires <strong>et</strong> garantiesL’AFD (2007) note le développement <strong>de</strong>s refinancements auprès <strong>de</strong>s banques. Les banquesinterviennent à travers <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> crédit adossées à <strong>de</strong>s produits particuliers, <strong>de</strong> type moyenterme (location-vente, crédit stockage), par <strong>de</strong>s refinancements non ciblés <strong>et</strong> par <strong>de</strong>sautorisations <strong>de</strong> découvert qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> lisser la trésorerie. Compte tenu <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>sIMF <strong>et</strong> <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong>s banques, un outil <strong>de</strong> partage <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> type ARIZ s’avèrepertinent dès que le réseau a atteint un niveau <strong>de</strong> maturité suffisant.Afin d’être efficaces, ces lignes <strong>de</strong> crédit doivent tenir compte du calendrier <strong>de</strong>s opérationsagrico<strong>les</strong> financées. La mission AFD a ainsi noté que la lour<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> mise enœuvre génère parfois <strong>de</strong>s lenteurs <strong>dans</strong> le montage <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> refinancement,particulièrement lors <strong>de</strong>s décaissements qui sont trop tardifs <strong>et</strong>, partant, inutilisés par le réseaualors qu’ils représentent une charge financière lour<strong>de</strong> pour ce <strong>de</strong>rnier.Les fonds d’investissements <strong>et</strong> outils <strong>de</strong> garantiesFonds d’investissement <strong>et</strong> outils <strong>de</strong> garanties se développent à l’heure actuelle. Certains, peunombreux, sont adaptés pour le financement rural <strong>et</strong> agricole.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr39
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