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Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

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3.2.5 La place <strong>de</strong> l’assuranceComme le souligne Roberts (2005), <strong>dans</strong> une assurance-récoltes classique, il est nécessaire <strong>de</strong>constater <strong>les</strong> dégâts subis par <strong>les</strong> cultures <strong>dans</strong> l’exploitation ou <strong>dans</strong> la zone <strong>de</strong> l’exploitation,avant <strong>de</strong> payer l’in<strong>de</strong>mnité. Mais évaluer <strong>les</strong> dégâts coûte cher, <strong>et</strong> déterminer la mesure exactedu sinistre <strong>dans</strong> chaque exploitation assurée coûte encore davantage.La police in<strong>de</strong>xée (appelé aussi « à coupons ») fonctionne différemment. Dans une policein<strong>de</strong>xée, une mesure météorologique est utilisée comme facteur <strong>de</strong> déclenchement pour lepaiement <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnité (température, précipitations, vents, absence <strong>de</strong> pluie, <strong>et</strong>c.). La policed’assurance est remplacée par un simple coupon droit à une somme monétaire qui est payabledès lors que l’événement météorologique est survenu. Comme il n’y a aucun lien direct entre<strong>les</strong> activités agrico<strong>les</strong> <strong>et</strong> le coupon, même <strong>les</strong> exploitants qui n’ont pas <strong>de</strong> culture à risquespeuvent théoriquement souscrire à une couverture <strong>de</strong> ce type. C’est loin d’être uninconvénient puisque, outre <strong>les</strong> agriculteurs, un grand nombre <strong>de</strong> personnes sont exposées auxpertes financières dues aux risques météorologiques : pêcheurs, entreprises touristiques,ven<strong>de</strong>urs ambulants, commerçants, <strong>et</strong>c.Pourtant là encore, <strong>les</strong> assurances indiciel<strong>les</strong> rencontrent <strong>de</strong>s limites. En particulier, el<strong>les</strong> neprotègent pas toujours efficacement <strong>les</strong> agriculteurs qui s'y inscrivent puisqu’il n'y a pas <strong>de</strong>lien direct entre la perte que subit l'agriculteur <strong>et</strong> <strong>les</strong> in<strong>de</strong>mnités, <strong>et</strong> il peut s'avérer difficile <strong>de</strong>disposer d'indices fiab<strong>les</strong>.A l’heure actuelle, on cherche alors à tirer <strong>les</strong> leçons <strong>de</strong>s succès <strong>et</strong> erreurs à la fois <strong>de</strong>sassurances agrico<strong>les</strong> traditionnel<strong>les</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s assurances indiciel<strong>les</strong> <strong>dans</strong> le but <strong>de</strong> protéger plusefficacement <strong>les</strong> agriculteurs <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays en voie <strong>de</strong> développement.3.3 Les conditions d’adoption <strong>de</strong>s innovationsBien qu’un certain nombre d’innovations prom<strong>et</strong>teuses aient été développées pour lefinancement <strong>de</strong> l’agriculture, la généralisation <strong>de</strong> ces techniques financières rencontre <strong>de</strong>sdifficultés. On peut citer par exemple, le cas du leasing chez ANED en Bolivie quireprésentait 7% du portefeuille d’ANED en 2001, il n’équivalait plus qu’à 1,5% en 2007, oubien <strong>les</strong> initiatives <strong>de</strong> généralisation qui n’apparaissent que très récemment pour <strong>de</strong>stechniques éprouvées <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années comme le crédit-stockage. Des pistesaujourd’hui semblent toutefois montrer un infléchissement positif.Sans doute, la politique <strong>de</strong> communication <strong>et</strong> <strong>de</strong> partage entre institutions sur ces innovationsa-t-elle été trop limitée pendant longtemps, mais on voit aujourd’hui que ces produits sont <strong>de</strong>mieux en mieux connus <strong>et</strong> que <strong>les</strong> exemp<strong>les</strong> <strong>de</strong> leur application se diffusent plus largement(conférences, communications, synthèses tel<strong>les</strong> que Zoom Microfinance <strong>de</strong> SOS Faim, <strong>et</strong>c.).Tout comme le financement <strong>de</strong> l’agriculture n’était plus <strong>dans</strong> la ligne <strong>de</strong> mire <strong>de</strong>s bailleurs surces vingt <strong>de</strong>rnières années, <strong>les</strong> techniques pouvant le favoriser n’étaient pas non plus à l’ordredu jour. On voit pourtant aujourd’hui, avec le renouveau <strong>de</strong> l’intérêt pour le secteur agricoleévoqué en introduction, différentes initiatives <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> ces innovations comme leprogramme d’extension du warrantage <strong>dans</strong> le cadre du proj<strong>et</strong> « Intrant » <strong>de</strong> la FAO.Un certain nombre <strong>de</strong> contraintes techniques limitent également ces innovations : <strong>les</strong>ressources financières restent peu adaptées, alors que chaque produit requiert <strong>de</strong>s formesspécifiques. Les cadres réglementaires sont souvent trop contraignants, limitant par exemple3632, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr

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