qualité <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’intensité <strong>de</strong> leur développement. Ils présentent un intérêt particulier <strong>dans</strong> lecontexte actuel du développement rural <strong>et</strong> <strong>de</strong> la poursuite du développement <strong>de</strong>s servicesfinanciers ruraux : ils sont source d’emploi rural <strong>et</strong> ils constituent un segment <strong>de</strong> marchéfinancier pour un secteur qui reste à construire, la « mésofinance rurale » (BIM, 9 octobre2007).3.2 La nature <strong>de</strong>s nouveaux produits adaptés aux besoins <strong>de</strong>spopulations <strong>et</strong> aux coûts liés au financement ruralUn grand défi qui se présente aux institutions financières rura<strong>les</strong> est celui <strong>de</strong> réduire <strong>les</strong> coûts<strong>de</strong> transaction <strong>et</strong> d’atténuer le risque du portefeuille <strong>de</strong>s prêts. Dans leur effort pour faire faceà ces problèmes, ces institutions ont incorporé diverses solutions pour effectuer leursopérations.En termes <strong>de</strong> services <strong>et</strong> produits, l’atelier sur la finance rurale <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong> la TableRon<strong>de</strong> luxembourgeoise pour la microfinance (octobre 2005) avait souligné en particulier lanécessité <strong>de</strong> développer <strong>les</strong> produits <strong>dans</strong> la proximité avec l’usager, d’offrir une démarche d<strong>et</strong>aux préférentiels pour le crédit à l’agriculture, l’engagement <strong>de</strong> personnel local maîtrisantbien le contexte économique, sociale <strong>et</strong> culturel, la définition <strong>de</strong> produits soup<strong>les</strong>, notammentau niveau du calendrier <strong>de</strong>s remboursements <strong>et</strong> l’analyse <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong> remboursementbasée sur l’unité familiale <strong>dans</strong> sa globalité (Zoom microfinance N°18, 2006).Le <strong>de</strong>rnier rapport sur le développement <strong>dans</strong> le mon<strong>de</strong> (Word Bank, 2007) <strong>de</strong> la banquemondiale paru en octobre porte spécifiquement sur l’agriculture <strong>et</strong> consacre un chapitre sur <strong>les</strong>innovations institutionnel<strong>les</strong> pour augmenter la compétitivité <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its producteurs. Lefinancement <strong>de</strong> l’agriculture y est abordé : en dépit d’un développement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s servicesfinanciers, le rapport reconnaît que la majorité <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its producteurs <strong>dans</strong> le mon<strong>de</strong> restentsans accès aux services dont ils ont besoin. Des innovations <strong>dans</strong> le secteur <strong>de</strong> la microfinancesont pourtant considérées comme prom<strong>et</strong>teuses, liées en particulier à l’approche « ValueChain » par <strong>les</strong> filières ou à <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> garanties non traditionnel<strong>les</strong>. Les politiquespubliques en soutien aux innovations technologiques <strong>et</strong> institutionnel<strong>les</strong> sont requises 14 . Lamicrofinance ne peut cependant répondre à tous <strong>les</strong> défis. La réforme <strong>de</strong>s banques publiquesagrico<strong>les</strong>, le développement <strong>de</strong>s « self help groups » comme en In<strong>de</strong>, le renforcement <strong>de</strong>scoopératives financières tel<strong>les</strong> que le RCPB au Burkina-Faso ainsi que l’adoption <strong>de</strong>nouvel<strong>les</strong> technologies <strong>de</strong> l’information (téléphones mobi<strong>les</strong>, réseau sans caisses maiss’appuyant sur <strong>les</strong> services <strong>de</strong> la poste, <strong>de</strong>s commerçants, <strong>de</strong>s fournisseurs d’intrants, <strong>et</strong>c.)perm<strong>et</strong>tront d’augmenter la couverture <strong>de</strong>s services financiers ruraux.3.2.1 Nouvel<strong>les</strong> technologies <strong>de</strong> l’informationL’enjeu <strong>de</strong>s nouvel<strong>les</strong> technologies porte à la fois sur <strong>les</strong> moyens <strong>de</strong> développer <strong>de</strong> nouveauxproduits <strong>et</strong> sur la possibilité d’améliorer la gestion <strong>de</strong>s IMF (renforcer <strong>les</strong> outils <strong>et</strong> le contrôleinterne) <strong>et</strong> baisser leur coûts, <strong>et</strong> donc leur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> toucher <strong>de</strong>s zones rura<strong>les</strong> jusque là14 « There is a strong case for public policy support to search for, and pilot test, technological and institutional innovationsthat reduce the costs and risks of doing business. Many of the newly <strong>de</strong>veloped innovations may have the character of apublic good, because innovations by one len<strong>de</strong>r may be quickly adopted by another. This justifies public support forpromising start-ups to enable them to reach scale and become financially viable within reasonable time periods (p 203).”(WDR, 2008)32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr32
délaissées ou perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> relier <strong>de</strong>s initiatives loca<strong>les</strong> à <strong>de</strong>s IMF (par exemple, beaucoup <strong>de</strong>Self Help Groups sont aujourd’hui trop isolés pour pouvoir se viabiliser).Téléphone portable <strong>et</strong> zones non bancariséesPlus qu’un moyen <strong>de</strong> communication perfectionné, le téléphone mobile peut se transformer en véritable guich<strong>et</strong><strong>dans</strong> <strong>les</strong> zones non bancarisées. Ce principe a été mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>dans</strong> une étu<strong>de</strong> publiée en janvier 2006 par laSociété financière internationale (SFI, groupe Banque mondiale), l’association GSM International <strong>et</strong>l’Information for Development Program (InfoDev) sous le titre : Les Systèmes <strong>de</strong> micropaiement <strong>et</strong> leurapplication aux réseaux <strong>de</strong> téléphonie mobile. Le principe consiste à transférer <strong>de</strong> l’argent rapi<strong>de</strong>ment grâce àun cellulaire, via un SMS par exemple. Une solution <strong>de</strong> plus en plus répandue <strong>dans</strong> <strong>les</strong> zones rura<strong>les</strong> <strong>et</strong> renduepossible grâce aux rapprochements entre banques <strong>et</strong> opérateurs <strong>de</strong> téléphonie. Aux Philippines, Globe Telecomou Smart Telecom perm<strong>et</strong>tent à plus <strong>de</strong> 3,5 millions <strong>de</strong> personnes d’effectuer régulièrement <strong>de</strong>s microtransfertsvia leur mobile. Le kényan Safaricom offre également ce type <strong>de</strong> services. En Afrique du Sud, MTN Banking,joint-venture entre MTN <strong>et</strong> la Standard Bank, perm<strong>et</strong> <strong>les</strong> opérations d’un montant maximal <strong>de</strong> 30 dollars au prix<strong>de</strong> quelques cents à travers un Mobile Money Account.Source : Afrique Finance, 2 novembre 2006Les services bancaires à distance (branch<strong>les</strong>s banking, mobile banking) sont définis commel’offre <strong>de</strong> services financiers en <strong>de</strong>hors du cadre conventionnel <strong>de</strong>s agences bancaires utilisant<strong>les</strong> technologies <strong>de</strong> l’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> la communication <strong>et</strong> <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> distribution nonbancaires. Du fait <strong>de</strong> leurs potentialités pour réduire drastiquement <strong>les</strong> coûts <strong>de</strong> la distribution<strong>et</strong> pour améliorer le service aux clients, ces approches peuvent étendre la couverture à <strong>de</strong>nouveaux segments <strong>de</strong> la population précé<strong>de</strong>mment non touchés. La technologie peut ai<strong>de</strong>rune diversité d’acteurs à repousser <strong>les</strong> frontières <strong>de</strong> l’accès à la finance, en particulier nonseulement <strong>les</strong> banques mais aussi <strong>les</strong> IMF, <strong>les</strong> opérateurs <strong>de</strong> téléphonie mobile <strong>et</strong> <strong>les</strong>entreprises <strong>de</strong> technologies.Nyesigiso <strong>et</strong> <strong>les</strong> gérants itinérants au MaliLe réseau Nyèsigiso est un groupe <strong>de</strong> coopératives financières constitué d’une caisse centrale, <strong>de</strong> 11«coopératives-mères », <strong>et</strong> <strong>de</strong> 25 p<strong>et</strong>ites succursa<strong>les</strong> associées. Développement International Desjardins (DID),avec son partenaire local Nyèsigiso, a développé, l’AMIO (application mobile d’information sur <strong>les</strong> opérations)un logiciel <strong>de</strong> guich<strong>et</strong> pour PDA (Personal Digital Assistant ou ordinateur <strong>de</strong> poche).Le réseau Nyèsigiso a introduit c<strong>et</strong>te technologie <strong>dans</strong> le cadre d’un programme global <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>et</strong> <strong>de</strong>consolidation lancé en 2002. Au 31 décembre 2006, 12 caisses <strong>de</strong> crédit mutuel urbaines <strong>et</strong> rura<strong>les</strong> avaient déjàété informatisées. Les succursa<strong>les</strong> installées <strong>dans</strong> <strong>les</strong> zones rura<strong>les</strong> n’ont généralement que <strong>de</strong>s moyens limités,rendant toute informatisation <strong>de</strong> leurs systèmes difficile, voire hors <strong>de</strong> prix. En recourant à <strong>de</strong>s PDA équipés <strong>de</strong>l’AMIO, el<strong>les</strong> peuvent néanmoins s’informatiser en partageant <strong>les</strong> frais. Le logiciel existe en version « Caissier»<strong>et</strong> « Crédit ». La version Caissier est <strong>de</strong>stinée aux transactions sur <strong>les</strong> comptes <strong>de</strong> dépôt. La version Créditreprend <strong>les</strong> données relatives aux prêts <strong>dans</strong> le portefeuille <strong>de</strong> l’agent <strong>de</strong> crédit. Une ou <strong>de</strong>ux fois par semaine,généralement <strong>les</strong> jours <strong>de</strong> marché, <strong>de</strong>s caissiers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> crédit équipés <strong>de</strong> PDA se ren<strong>de</strong>nt <strong>dans</strong> <strong>les</strong>villages. Ces agents <strong>de</strong> crédit « ambulants » ont désormais l’historique <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong>s emprunteurs sous la mainlorsqu’ils <strong>les</strong> rencontrent sur le terrain.Très souvent, une succursale « en dur » n’a pas lieu d’être, ce qui réduit <strong>les</strong> coûts <strong>de</strong> la Caisse <strong>et</strong> ne l’oblige pasà maintenir son personnel à un endroit précis. C’est également plus pratique pour <strong>les</strong> membres, qui ne doiventpas se rendre à la Caisse : c’est elle qui vient à eux. Grâce à c<strong>et</strong>te technologie, <strong>les</strong> risques <strong>de</strong> frau<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> pertesont considérablement réduits. Pour <strong>les</strong> employés <strong>de</strong> la Caisse, ce changement se traduit aussi par un gain d<strong>et</strong>emps considérable, puisqu’ils ne doivent plus passer une ou <strong>de</strong>ux heures après leur journée à repointermanuellement <strong>les</strong> transactions. Ils n’ont qu’à r<strong>et</strong>irer la carte mémoire <strong>de</strong> leur PDA, qu’un <strong>de</strong>s caissiers emmèneensuite au centre <strong>de</strong> traitement où <strong>les</strong> données sont saisies <strong>et</strong> traitées sur un ordinateur <strong>de</strong> bureau conventionnel.Des institutions financières <strong>de</strong> Mauritanie <strong>et</strong> <strong>de</strong> Mexico ont adopté également c<strong>et</strong>te technologie. Au Mexique,<strong>les</strong> institutions ont ajouté une imprimante portable pour délivrer <strong>de</strong>s reçus sur place.Source : Lehoux, Karina, 2007.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr33
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