conditions étudiées (sud est <strong>de</strong> Madagascar) n’est pas viable sans subventions conséquentes pour financer <strong>les</strong>coûts initiaux (installations, équipement, formation,…) <strong>et</strong> que son accès à l’autonomie financière repose sur unpartage <strong>de</strong>s coûts. La solution r<strong>et</strong>enue consiste à faire supporter à une activité <strong>de</strong> microfinance urbaine ou <strong>de</strong>financement <strong>de</strong>s PME une partie <strong>de</strong>s charges récurrentes nécessaires à sécuriser le fonctionnement <strong>de</strong>smutuel<strong>les</strong> rura<strong>les</strong>. C<strong>et</strong>te solution vise aussi à renforcer <strong>les</strong> relations économiques entre <strong>les</strong> différents pô<strong>les</strong> d’unemême région.Source : Fraslin, 2007On observe aussi un mouvement <strong>de</strong>s IMF urbaines <strong>et</strong> péri-urbaines, face à la concurrencecroissante <strong>dans</strong> <strong>les</strong> vil<strong>les</strong>, qui développent <strong>de</strong>s services vers <strong>les</strong> zones rura<strong>les</strong>. C’est le cas parexemple au Bénin, au Maroc (cf. fiche N°7 sur Zakoura), en Bolivie, ou aux Philippines. Pources IMF également, la question <strong>de</strong> l’adaptation <strong>de</strong>s services <strong>et</strong> <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>crédits aux nouvel<strong>les</strong> conditions d’intervention est cruciale pour assurer la viabilité <strong>de</strong> cesnouveaux services.2.3 L’approche <strong>de</strong> la finance rurale par la filière ou « chaîne <strong>de</strong>valeurs »2.3.1 Financement au sein <strong>de</strong> la filièreLe financement au sein <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> production agricole (coton en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest oucafé en Amérique latine par exemple) bénéficie d’une histoire ancienne reposant en particuliersur la forme <strong>de</strong> garantie qu’il assure, à travers une approche intégrée.L’approche par filière intégrée, appliquée en particulier sur <strong>les</strong> cultures <strong>de</strong> rente (coton, cacao,arachi<strong>de</strong>, <strong>et</strong>c.) en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest <strong>et</strong> du centre francophone par exemple, consiste en unensemble d’interventions intégrées à presque tous <strong>les</strong> sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> production,transformation <strong>et</strong> commercialisation. Elle comprend entre autres un système <strong>de</strong> crédit afin <strong>de</strong>faciliter l’utilisation <strong>de</strong>s intrants chimiques <strong>et</strong> <strong>de</strong> la traction animale. Ces systèmes dépen<strong>de</strong>ntencore le plus souvent <strong>de</strong> l’intervention <strong>de</strong> l’Etat qui a en particulier un monopole d’achat <strong>de</strong>la production (Lapenu <strong>et</strong> al., 2003).La distribution du crédit <strong>dans</strong> l’approche filière repose sur la caution solidaire entre <strong>les</strong>producteurs d’un même village regroupés au sein d’associations ou groupements villageois.Le principe en est le suivant : une relation tripartite est établie entre la banque, le groupementvillageois (ou l’association villageoise, la coopérative, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> l’organisme collecteur <strong>de</strong> laproduction. Lors <strong>de</strong> l’octroi du prêt, <strong>les</strong> villageois acceptent le principe d’une domiciliationfuture <strong>de</strong> leurs rec<strong>et</strong>tes par l’organisme collecteur auprès <strong>de</strong> la banque prêteuse. La banquerécupère l’ensemble <strong>de</strong>s remboursements sur <strong>les</strong> rec<strong>et</strong>tes globa<strong>les</strong> <strong>de</strong> la production villageoise<strong>et</strong> reverse la différence au groupement. Les remboursements sont donc effectuéscollectivement, à la source, indépendamment du niveau <strong>de</strong> production <strong>et</strong> donc <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>te <strong>de</strong>chaque individu.Les modalités <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> la caution solidaireTantôt parée <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong> vertus « quand tout va bien » ou tantôt donnée comme source <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> maux quand« elle ne marche pas », la caution solidaire n’est souvent pas en cause en tant qu’outil <strong>de</strong> garantie, ce sont plutôt<strong>les</strong> modalités <strong>de</strong> son utilisation qui semblent poser problème.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr24
La caution solidaire requiert le préalable d’une bonne qualité <strong>de</strong> la gestion interne du groupe ou <strong>de</strong>l’OP (pratiques démocratiques, comptabilité <strong>et</strong> restitution <strong>de</strong>s états financiers, confiance, contrôlerigoureux <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> crédits individuels, adéquation entre la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>et</strong> le besoin, <strong>et</strong>c.).La caution solidaire doit être accompagnée d’une méthodologie <strong>de</strong> mise en oeuvre adaptée aux publicsque l’on veut servir.La caution solidaire seule n’est souvent pas suffisante sans l’apport d’autres éléments qui vont larenforcer (intérêt <strong>de</strong> limiter son champ d’application, ratio d’end<strong>et</strong>tement acceptable, compléments pard’autres formes <strong>de</strong> garanties, calendrier <strong>et</strong> disponibilité <strong>de</strong>s revenus monétaires, centrale <strong>de</strong>s risques,traitement <strong>de</strong>s exclus <strong>de</strong> l’accès au crédit par un plan <strong>de</strong> désend<strong>et</strong>tement, <strong>et</strong>c.).La caution solidaire doit se renouveler <strong>dans</strong> le temps pour éviter <strong>les</strong> reproductions mécaniques qui n<strong>et</strong>iennent pas compte <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s publics. Elle doit être l’obj<strong>et</strong> d’une constanteattention avec la recherche d’innovations pour l’adapter à <strong>de</strong>s réalités évolutives <strong>dans</strong> <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s clients doit être prépondérante.La concertation pour arriver à une convergence d’intérêts entre <strong>les</strong> acteurs concernés, comme <strong>dans</strong> le cas <strong>de</strong>sfilières, est souvent une nécessité. Cela concerne l’analyse <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> production, <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>l’activité <strong>de</strong> crédit, la définition en commun <strong>de</strong>s mesures correctives à appliquer <strong>et</strong> leur répartition entre <strong>les</strong>acteurs (banques, IMF, OP, chambre d’agriculture, syndicats <strong>de</strong> producteurs, pouvoirs publics, <strong>et</strong>c.).Source : Lapenu, Fournier, Ichanjou, 2002Mais c<strong>et</strong>te approche par <strong>les</strong> filières intégrées, souvent liée à <strong>de</strong>s monopo<strong>les</strong> d’Etat a connu <strong>de</strong>nombreux échecs.Pourtant, le financement par <strong>les</strong> filières connaît à l’heure actuelle un renouveau d’intérêt,autour <strong>de</strong>s liens avec la commercialisation, promue en particulier par <strong>les</strong> anglo-saxons sous l<strong>et</strong>erme <strong>de</strong> « Value Chain ».32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr25
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