Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

faîtière équilibrée financièrement demeure essentielle.Cette question emmène à une réflexion à conduire sur la constitution d’alliances entre réseaux d’institutions demicrofinance régionales, intervenant à la fois en milieu rural dans une optique principale de prêteur et en milieuurbain comme collecteur d’épargne, soulignant de fait la difficulté à la fois de l’autonomie et même de laviabilité et de l’équilibre d’une intervention en milieu rural.Source : AFD, fiche N°142.2.5 Les liens avec la finance urbaineIl y a souvent un continuum entre la finance rurale et la finance urbaine, et les définitionsprécises varient entre les pays sur ce que représente le rural, l’urbain voire le péri-urbain.Comme le note l’AFD 12 , on observe une tendance des IMF rurales à vouloir se développervers le milieu urbain, jugé plus rentable et capable d’assumer la viabilité de l’organisation. Unsystème de péréquation ou de garanties mutuelles se met ainsi en place afin d’assurerglobalement la rentabilité des organisations à travers des activités urbaines profitables.Pourtant, un certain nombre de questions se posent, tout d’abord quant à la dérive des IMF parrapport à leur mission d’origine à financer le secteur rural et la nécessité d’un contrepouvoir,organisé autour d’élus du secteur agricole, d’un conseil d’administration gardien de lastratégie, de partenaires et de bailleurs de fonds impliqués. Par ailleurs, l’AFD relève lanécessité d’adapter les procédures d’intervention dans les nouvelles zones. Si le créditindividuel peut apparaître comme un produit pertinent, cela implique un changementd’approche délicat pour les IMF, en particulier au niveau de l’appréciation des risques(garanties, stabilité moindre de la clientèle qui n’est pas attachée à une terre, nouvellesactivités, nouveaux marchés, etc.). Au-delà des possibilités de crédits de montant unitaire plusélevé qu’en milieu rural, l’implantation en milieu urbain vise à abaisser le coût de la ressourcede l’IMF en collectant de l’épargne.Construire un modèle institutionnel inclusif pour la finance rurale dans une région enclavéeLe problème traité dans cette étude présentée à la conférence de Rome (mars 2007) est celui de concevoir unmodèle d’institution adapté à une petite région rurale enclavée et capable de parvenir à l’autonomie technique etfinancière dans un délai court (quatre ans) pour servir les différentes catégories de populations rurales etpériurbaines qui n’ont pas encore accès aux services financiers formels.Pour accroître la portée de la microfinance rurale, il apparaît nécessaire à la fois d’étendre la couverturegéographique des points de services à des territoires enclavés et de sortir des frontières des modèlesinstitutionnels et méthodologiques qui restreignent la capacité de la microfinance à servir les différentescatégories de population.Pour surmonter ces problèmes, le travail réalisé depuis 2004 consiste à adapter l’organisation institutionnelle etles méthodes de gestion des opérations au contexte des régions les plus pauvres, les moins denses et les plusenclavées. La stratégie retenue vise à construire un réseau régional d’institutions locales de microfinance (IMF),diversifiées et spécialisées, relativement autonomes mais associées au sein d’une Institution FinancièreRégionale (IFR).L’étude présentée à Rome a été réalisée de novembre 2005 à juin 2006 par une équipe de quatre praticiens, dontun chercheur. Elle porte sur les solutions opérationnelles, juridiques et budgétaires qui ont été analysées et surles options retenues.Les résultats montrent que le déploiement d’une offre de services de microfinance en milieu rural dans les12 Fiche N°14 et Communication au Colloque FARM (décembre 2007).32, rue Le Peletier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr23