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Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

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structure hiérarchique concentrée sur le plan technique, tout en maintenant un fonctionnement décentralisé pour<strong>les</strong> décisions stratégiques <strong>et</strong> politiques.Source : Paqu<strong>et</strong>te, 2003Gonzalez-Véga conclut que le développement <strong>de</strong> systèmes financiers ruraux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra untype d’innovation systémique: comment combiner <strong>les</strong> avantages sur l’information <strong>et</strong> sur laréalisation <strong>de</strong>s transactions d’une institution locale avec la diversification du portefeuille <strong>et</strong> lapossibilité d’économie d’échelle <strong>de</strong>s organisations nationa<strong>les</strong> ?2.2.4 Mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestion : <strong>les</strong> contraintes <strong>de</strong>s IMF rura<strong>les</strong>Des étu<strong>de</strong>s ont montré que la rentabilité <strong>de</strong>s réseaux ruraux dépend largement <strong>de</strong>s volumes(Pamiga, 2007). La taille d’un réseau, la taille <strong>de</strong> chaque caisse <strong>et</strong> la taille <strong>de</strong> chaque créditsont déterminantes pour le niveau <strong>de</strong> rentabilité. L’atteinte d’une masse critique estindispensable non seulement pour chaque réseau, mais aussi pour le bon fonctionnement <strong>de</strong>chaque caisse afin que celle-ci puisse assurer une gestion <strong>de</strong> trésorerie normale, diversifier sesproduits, rassurer <strong>les</strong> épargnants, attirer <strong>de</strong>s emprunteurs importants <strong>et</strong> pouvoir amortird’éventuels défauts <strong>de</strong> remboursements importants.Le renforcement <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> gestion <strong>et</strong> <strong>de</strong>s compétences techniques offre souvent <strong>de</strong>smarges <strong>de</strong> manœuvre <strong>dans</strong> l’amélioration <strong>de</strong>s résultats. Des gains <strong>de</strong> productivité rapi<strong>de</strong>speuvent être trouvés : la transformation <strong>de</strong>s ressources peut être améliorée (<strong>les</strong> caisses loca<strong>les</strong>n’exploitent souvent pas suffisamment leurs ressources financières), le placement <strong>de</strong>sressources peut être optimisé <strong>et</strong> <strong>de</strong>s négociations avec <strong>les</strong> banques <strong>de</strong> refinancement peuventperm<strong>et</strong>tre d’assouplir le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> refinancement.La question <strong>de</strong> la diversification <strong>de</strong>s produits amène selon <strong>les</strong> étu<strong>de</strong>s à <strong>de</strong>s conclusions parfoisdifférentes : d’un côté, si le manque <strong>de</strong> variétés <strong>de</strong>s produits peut nuire à la rentabilité, ladynamisation <strong>de</strong>s caisses passant par l’introduction <strong>de</strong> nouveaux produits d’épargne <strong>et</strong> <strong>de</strong>crédit, qui répon<strong>de</strong>nt à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en évolution (Pamiga, 2007), on observe aussi qu’enzone rurale avec une structure décentralisée, la diversité a un coût élevé lié à la formation, lastandardisation, le contrôle, <strong>et</strong>c. (Paqu<strong>et</strong>te, 2003) .Nécessité d’une structure faîtièreLe besoin <strong>de</strong> professionnalisation <strong>de</strong>s réseaux conduit nécessairement à la question d’une structure faîtière àpartir d’un certain niveau <strong>de</strong> développement. Si la nécessité technique d’une telle structure est en règle généralebien admise en dépit <strong>de</strong>s réticences sur le transfert <strong>de</strong> pouvoirs qu’elle implique, la principale question est celledu coût d’une telle structure <strong>et</strong> <strong>de</strong> la capacité du réseau à le supporter. A Madagascar, on constate que la plupart<strong>de</strong>s réseaux s’appuient ou cherchent à s’appuyer sur une structure faîtière dont la mission est technique <strong>et</strong>financière.Dans ces conditions, il est nécessaire d’avoir un certain volume d’activités pour équilibrer l’existence <strong>de</strong> tel<strong>les</strong>structures si bien que <strong>les</strong> bailleurs <strong>de</strong> fonds sont sollicités pour couvrir au démarrage une partie <strong>de</strong> leurs coûts.Les subventions accordées par <strong>les</strong> bailleurs <strong>de</strong> fonds qui visent l’autonomie financière <strong>de</strong>s IMF sontnécessairement dégressives. Des tensions apparaissent à partir du moment où <strong>les</strong> prestations sont pleinementrefacturées aux caisses qui en mesurent dès lors le coût véritable. Ainsi, seuls <strong>les</strong> réseaux importants peuvent sepayer une telle structure.Pour atteindre la taille critique, la question se pose d’une structure faîtière non dédiée à une IMF particulière <strong>et</strong>proposant ses services à la carte à plusieurs clients. Ce choix <strong>de</strong> diversité implique un risque pour l’IMF qui y arecours puisque la structure faîtière risque d’évoluer vers <strong>de</strong>s créneaux plus rentab<strong>les</strong> <strong>et</strong> se transformer enbanque classique, ce qui est le cas du CMS au Sénégal, perdant ainsi sa finalité originelle : le choix <strong>de</strong>structures dédiées clairement affiché par la plupart <strong>de</strong>s IMF. Cependant, in fine, la contrainte d’une structure32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr22

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