Les exemp<strong>les</strong> <strong>de</strong>s partenaires du RFM montrent qu’el<strong>les</strong> peuvent refinancer <strong>et</strong> appuyer <strong>les</strong>IMF qui interviennent en zones rura<strong>les</strong> en s’entourant d’un réseau d’acteurs qui crée <strong>de</strong>ssynergies qui assurent, <strong>et</strong> rassurent, sur la solidité <strong>de</strong>s IMF. Ce réseau se base sur unpartenariat à long terme (IMF, banque commerciale, bailleur, assistance technique, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> uneproximité géographique : ce sont <strong>les</strong> filia<strong>les</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays qui refinancent <strong>les</strong> IMF.L’expérience <strong>de</strong> la BICIGUI (BNP Paribas) en Guinée KonakryLa BICIGUI a adopté, <strong>de</strong>puis 2001, en collaboration avec le Crédit Rural <strong>de</strong> Guinée (CRG) <strong>et</strong> PRIDE Finances,une politique volontariste <strong>dans</strong> le cadre d’une action concertée en direction <strong>de</strong> la microfinance.D’une part, il s’agit d’une occasion <strong>de</strong> développer <strong>les</strong> remplois sur une contrepartie <strong>de</strong> qualité, <strong>et</strong> d’autre part,<strong>de</strong> favoriser le développement <strong>de</strong> mécanismes financiers en direction du secteur informel qui se traduira à termepar une nouvelle clientèle pour le secteur formel.C<strong>et</strong>te politique s’est traduite par <strong>de</strong>ux partenariats réussis soit à travers une intervention directe (PRIDEFinances), soit à travers une intervention en refinancement <strong>de</strong>s besoins (CRG).Un partenariat particulièrement fructueux a ainsi été noué avec le CRG, spécialisé <strong>dans</strong> le micro-crédit à<strong>de</strong>stination du mon<strong>de</strong> agricole. La BICIGUI a su développer une relation privilégiée avec le CRG qui se fon<strong>de</strong>sur une longue collaboration (<strong>de</strong>puis le proj<strong>et</strong> en 1989 lors <strong>de</strong> sa création). Le CRG n’est pas un simple client, laBICIGUI ayant développé plutôt <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> partenariat : conseil en informatique, en logistique, <strong>et</strong>c. Lesavantages <strong>de</strong> la ligne pour le CRG correspon<strong>de</strong>nt à un allègement <strong>de</strong> la trésorerie, <strong>de</strong>s disponibilités <strong>de</strong>ressources pour l’octroi <strong>de</strong> crédits <strong>et</strong> une meilleure croissance <strong>de</strong>s produits financiers. Parallèlement, on noteune meilleure image vis à vis <strong>de</strong> la clientèle d’une part <strong>et</strong> une audience du CRG auprès du système bancaired’autre part. Pour la BICIGUI, la mise en place <strong>de</strong> ces facilités perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> développer <strong>les</strong> remplois sur unecontre partie <strong>de</strong> qualité.Il existe un protocole d’accord sur le financement conjoint <strong>de</strong> micro – proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s clients du PRIDE dont <strong>les</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>s dépassent <strong>les</strong> seuils <strong>de</strong> crédits habituellement accordés par le PRIDE. Ce partenariat qui estparticulièrement en direction <strong>de</strong> la clientèle du secteur informel, découle d’une stratégie qui se traduira à termepar une nouvelle clientèle (formelle) pour la banque lorsque le développement <strong>de</strong>s activités <strong>et</strong> le niveau <strong>de</strong>sbesoins vont dépasser le cadre actuel.La BICIGUI est à l’écoute <strong>de</strong> ses partenaires du mon<strong>de</strong> rural, <strong>et</strong> ce, toujours en liaison avec l’A.FD. Lesengagements pourront évoluer, mais progressivement en prenant en compte <strong>les</strong> capacités <strong>de</strong>s uns <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autres àgérer le développement du micro-crédit en milieu rural.Source : BICIGUI – BNP Paribas ; fiche N°3La BNI <strong>et</strong> <strong>les</strong> CECAM à MadagascarLa mise en œuvre du partenariat avec le réseau CECAM a constitué pour la BNI une bonne opportunitéd’intervention sur le marché <strong>de</strong> la microfinance rurale à Madagascar. Ce partenariat avec le réseau CECAMprend différentes formes, à savoir:• Formations dispensées à CECAM sur <strong>de</strong>s thèmes tels que le contrôle interne, la réorganisation <strong>de</strong>sservices centraux, informatique…• Contribution pour la valorisation du secteur agricole en développant la motivation <strong>de</strong>s agriculteurs parle lancement chaque année <strong>et</strong> ce, du concours intitulé : Trophée du Jeune Agriculteur ou TJA qui consiste àprimer le meilleur agriculteur ayant démontré un professionnalisme exemplaire.• Refinancement <strong>de</strong>s encours en financement <strong>de</strong> GCV (Grenier Communautaire Villageois) pour lacampagne rizicole 2007.Source : BNI – Crédit Agricole ; fiche N°42.2.3 La taille <strong>et</strong> la distance : p<strong>et</strong>ites ou gran<strong>de</strong>s institutions ? Institutionsloca<strong>les</strong> ou nationa<strong>les</strong> ?Sur ces questions <strong>de</strong> taille <strong>et</strong> <strong>de</strong> distance, on peut reprendre ici une synthèse proposée parClaudio Gonzalez-Vega en Juill<strong>et</strong> 2007 sur le forum <strong>de</strong> discussion DevFinance :32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr20
• Wenner <strong>et</strong> al. (2007) ont i<strong>de</strong>ntifié l’importance <strong>de</strong> l’échelle d’intervention <strong>et</strong> ont argumentépour une rapi<strong>de</strong> extension <strong>de</strong>s portefeuil<strong>les</strong> <strong>de</strong> prêts en zone rurale. Pourtant, ils reconnaissentqu’il y a quelques p<strong>et</strong>ites institutions rura<strong>les</strong> parmi cel<strong>les</strong> qui <strong>de</strong>sservent efficacement <strong>les</strong>ecteur rural.• Meyer <strong>et</strong> Gonzalez-Vega ont souligné <strong>les</strong> avantages <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites institutions rura<strong>les</strong> en termesd’information <strong>et</strong> d’incitations. Il existe ainsi <strong>de</strong>s IMF mo<strong>de</strong>stes, <strong>de</strong> taille limitée, qui n'en ontpas moins atteint l’équilibre <strong>et</strong> une autonomie réelle, <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s contextes parfois très diffici<strong>les</strong>,à l’exemple <strong>de</strong>s Sanduk d’Anjouan aux Comores (Poursat, Pierr<strong>et</strong>, 2007). Leur force tientsouvent à l’ancrage local qu’el<strong>les</strong> ont su développer, <strong>et</strong> à la volonté <strong>de</strong>s salariés <strong>et</strong> membresqui <strong>les</strong> animent.La question <strong>de</strong> la distance se pose aussi, selon <strong>les</strong> institutions qui opèrent sur <strong>de</strong> courtesdistances (institutions loca<strong>les</strong>) <strong>et</strong> cel<strong>les</strong> qui opèrent sur <strong>de</strong> longues distances (institutionsnationa<strong>les</strong>). En termes d’information, el<strong>les</strong> connaissent leurs clients <strong>et</strong> en termes d’incitation,el<strong>les</strong> peuvent en particulier mobiliser <strong>de</strong>s sanctions socia<strong>les</strong> contre <strong>les</strong> mauvaisremboursements. Les clients <strong>de</strong>s institutions loca<strong>les</strong> supportent généralement moins <strong>de</strong> coûts<strong>de</strong> transaction, mais <strong>les</strong> institutions loca<strong>les</strong> ont un problème majeur face aux risques covariants.Le risque systémique affecte en outre différents secteurs économiques : ainsi, ce sontà la fois <strong>les</strong> producteurs <strong>et</strong> <strong>les</strong> commerçants qui seront affectés par une sècheresse locale. Cesrisques peuvent alors être fatals pour une institution locale. Seu<strong>les</strong> <strong>les</strong> institutions nationa<strong>les</strong>qui opèrent sur un espace large peuvent se diversifier ; el<strong>les</strong> sont généralement <strong>de</strong> grand<strong>et</strong>aille. Leur avantage principal est la diversification <strong>de</strong> leur portefeuille.El<strong>les</strong> ont cependant <strong>de</strong>ux désavantages majeurs. Le premier vient du fait que lorsque la« distance » augmente (géographique, culturelle, linguistique), <strong>les</strong> coûts d’information <strong>et</strong> <strong>de</strong>réalisation <strong>de</strong>s transactions financières augmentent. Les coûts <strong>de</strong> transaction pour leurs clientsaugmentent aussi. Le second vient du fait que lorsque la distance augmente, il <strong>de</strong>vient plusdifficile <strong>de</strong> coordonner <strong>les</strong> opérations <strong>et</strong> <strong>de</strong> suivre <strong>les</strong> dirigeants <strong>et</strong> <strong>les</strong> officiers <strong>de</strong> créditséloignés.Les défis <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong> systèmes financiers ruraux décentralisés : le cas d’AMUCSS au MexiqueL’UNORCA (Union Nationale <strong>de</strong>s Organisations Régiona<strong>les</strong> Paysannes Autonomes), gran<strong>de</strong> centrale syndicalepaysanne mexicaine, s’était appliqué dès 1986 à promouvoir la création d’institutions financières adaptées auxbesoins du mon<strong>de</strong> agricole. Elle a pour cela créé, une commission spécialisée <strong>de</strong>venue progressivementindépendante : l’AMUCSS (Association Mexicaine <strong>de</strong>s Unions <strong>de</strong> Crédit du Secteur Social). La crise <strong>de</strong> 1994qui entraîna <strong>de</strong>s banqueroutes en chaîne d’institutions financières toucha <strong>de</strong> plein fou<strong>et</strong> l’AMUCSS, dont 23 <strong>de</strong>s32 membres firent faillite, accroissant la pénurie <strong>de</strong> services financiers formels en zones rura<strong>les</strong>. Consciente <strong>de</strong>la nécessité <strong>de</strong> rénover ses mo<strong>de</strong>s d’intervention, l’AMUCSS s’inspira <strong>de</strong>s expériences microfinancières duBangla<strong>de</strong>sh <strong>et</strong> <strong>de</strong> Guinée pour impulser la mise en place du système <strong>de</strong>s Microbanques à partir <strong>de</strong> 1998. Celuicise caractérise par son implantation locale, <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s zones rura<strong>les</strong> très enclavées <strong>et</strong> marginalisées, en se basantsur <strong>de</strong>s organisations paysannes loca<strong>les</strong> <strong>et</strong> sur une offre <strong>de</strong> services très diversifiée, notamment <strong>de</strong> l’épargne <strong>et</strong><strong>de</strong>s crédits non dirigés.En terme <strong>de</strong> gouvernance, le modèle initial était éminemment décentralisé, chaque agence locale étant autogérée<strong>et</strong> disposant <strong>de</strong> ses propres liquidités grâce à une forte captation d’épargne. Toutefois, la législation mexicaineconcernant la finance populaire fut modifiée en 2002 <strong>et</strong> on instaura une taille minimum pour <strong>les</strong> IMF <strong>et</strong> onencadra plus formellement leurs pratiques. Les Microbanques durent donc se regrouper au niveau régional, maisce rapprochement fut purement formel au début. Néanmoins, la forte croissance, liée à l’ampleur <strong>de</strong>s besoins enmilieu rural, <strong>et</strong> l’obligation <strong>de</strong> publier <strong>de</strong>s informations précises sur la situation opérationnelle <strong>et</strong> financièrerévélèrent <strong>de</strong>s niveaux d’impayées préoccupants <strong>et</strong> une forte hétérogénéité <strong>de</strong>s pratiques, qui n’avaient pasencore été détectés par l’AMUCSS. Face aux difficultés d’encadrer <strong>les</strong> acteurs <strong>dans</strong> un contexte où la majorité<strong>de</strong>s agences ne disposent d’aucun moyen <strong>de</strong> télécommunication <strong>et</strong> sont très diffici<strong>les</strong> d’accès, la mise en placed’un système d’information, <strong>de</strong> procédures techniques <strong>et</strong> d’une caisse <strong>de</strong> refinancement furent <strong>de</strong>s vecteurstechniques pour assurer un contrôle <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s pratiques. Après bien <strong>de</strong>s débats internes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s résistances,la plupart <strong>de</strong>s acteurs prirent acte <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong> garantir un fonctionnement rigoureux en établissant une32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr21
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