Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

épargne monétaire dans des zones confrontées à de l’insécurité mais les IMF sont égalementfragiles par rapport à ce contexte.En milieu urbain, la logique est de collecter des dépôts unitaires de montant important, enparticulier auprès de groupements ou d’association à vocation sociale (exemple : associationde parents d’élèves…). Au-delà de la réduction du coût de la ressource, la collecte del’épargne répond à une logique d’autonomisation de l’institution et de réduction de sadépendance vis-à-vis des crédits bancaires externes.2.4.2 Le financement bancaire localLe deuxième fait notable est le développement des refinancements auprès des banques. Lesbanques ont leur place dans ce type de dispositif, par des lignes de crédit adossées à desproduits particuliers, de type moyen terme (LVM, LVE, GCV), par des refinancementsglobalisés et par des autorisations de découvert qui permettent de lisser la trésorerie. Comptetenu des besoins des IMF et des possibilités des banques à Madagascar, un outil de partage derisque de type ARIZ s’avère pertinent dès que le réseau a atteint un niveau de maturitésuffisant. Par ailleurs, certains réseaux constituent des fonds de « réserves de calamité » pourfaire face aux risques systémiques auxquels ils sont confrontés.Afin d’être efficaces, ces lignes de crédit doivent tenir compte du calendrier des opérationsagricoles financées. La mission a noté que la lourdeur des procédures de mise en œuvregénère parfois des lenteurs dans le montage des dossiers de refinancement, particulièrementlors des décaissements qui sont trop tardifs et, partant, inutilisés par le réseau alors qu’ilsreprésentent une charge financière lourde pour ce dernier.ConclusionLes bailleurs s’intéressent de plus en plus au milieu rural après l’avoir délaissé pendant desannées. Le récent rapport de la Banque mondiale le prouve. L’AFD propose aujourd’hui unegamme cohérente qui permet d’accompagner les institutions aux différentes phases de leurmaturation. Toutefois, il convient de bien définir le rôle des bailleurs qui doivent agir de façoncoordonnée pour éviter et les distorsions de concurrence et la fragilisation des institutions.Face aux larges besoins des IMF, l’AFD est capable de répondre avec des outilscomplémentairesConformément à son cadre d’intervention stratégique sur les systèmes financiers défini enjuillet 2007, le groupe AFD (y compris PROPARCO) continue à privilégier des interventionsdirectes au niveau des institutions dans des domaines où l’appui d’un bailleur a une fortevaleur ajoutée. Ces interventions cherchent la cohérence et la complémentarité des actions desautres bailleurs et des stratégies nationales.Les principaux axes retenus dans cette stratégie sont :- La participation à la création d’IMF et à leur expansion notamment dans les pays oùl’accessibilité est faible et les IMF peu présentes,- L’accompagnement des IMF en milieu rural et dans les pays en post-crise,32, rue Le Peletier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 145