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Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

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un grand danger à souligner lorsque le bailleur <strong>de</strong> fonds pousse une IMF là où elle n’a pasenvie d’aller : <strong>de</strong> fait <strong>les</strong> IMF quittent <strong>les</strong> zones initia<strong>les</strong> où <strong>les</strong> banques <strong>de</strong> développement <strong>les</strong>avaient amenées au départ <strong>dans</strong> une stratégie <strong>de</strong> lutte contre la pauvr<strong>et</strong>é sans objectif précis <strong>de</strong>pérennité financière (cas <strong>de</strong>s CECAM <strong>dans</strong> la réion <strong>de</strong> Menabe <strong>et</strong> <strong>de</strong> Sofia). C’est en tout castout l’intérêt <strong>de</strong> la démarche <strong>de</strong> Mahavotse où l’objectif <strong>de</strong> pérennité est intégré dès le départ.Si certaines structures maintiennent <strong>les</strong> principes <strong>de</strong>s crédits qui s’appuient sur <strong>de</strong>s groupessolidaires en milieu urbain, il y a en général une nécessité d’adapter <strong>les</strong> procéduresd’intervention <strong>dans</strong> c<strong>et</strong>te zone. Le crédit individuel apparaît comme un produit pertinentmême si c<strong>et</strong>te démarche implique un changement d’approche délicat pour l’institution <strong>de</strong>microfinance, en particulier au niveau <strong>de</strong> l’appréciation <strong>de</strong>s risques (garanties, stabilitémoindre <strong>de</strong> la clientèle qui n’est pas attachée à une terre…). C<strong>et</strong>te démarche associée à laproposition <strong>de</strong> crédit type microentreprises perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> gagner en rentabilité. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>spossibilités <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong> montant unitaire plus élevé qu’en milieu rural, l’implantation enmilieu urbain vise à abaisser le coût <strong>de</strong> la ressource <strong>de</strong> l’IMF en collectant <strong>de</strong> l’épargne.Se posent alors <strong>les</strong> questions <strong>de</strong> pérennité <strong>de</strong> l’intervention en milieu rural : <strong>les</strong> IMF vontel<strong>les</strong>continuer à intervenir si <strong>de</strong> meilleures opportunités en milieu urbain se présentent, estceque la collecte <strong>de</strong> l’épargne est un service qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> maintenir c<strong>et</strong>te présence ? Leproblème rési<strong>de</strong> <strong>dans</strong> le coût <strong>de</strong> la ressource qu’il est nécessaire <strong>de</strong> réduire pour maintenirune position en milieu rural. Ainsi <strong>les</strong> modalités <strong>de</strong> financement déterminent la viabilité <strong>de</strong>l’institution.2.4 Le financement <strong>de</strong> la croissanceLes plans d’affaires <strong>de</strong>s institutions étudiées reposent tous sur <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> crédit encroissance très rapi<strong>de</strong>, cohérents avec la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> potentielle <strong>et</strong> le dynamisme constaté dumarché. Ainsi, la disponibilité <strong>de</strong> ressources adaptées en volume <strong>et</strong> en coût est un enjeumajeur pour <strong>les</strong> IMF. Après avoir été très dépendantes <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> crédit mises à dispositionpar <strong>les</strong> bailleurs ou d’une collecte d’épargne locale, <strong>les</strong> IMF intervenant en milieu ruralmodifient leurs sources <strong>de</strong> financement avec le développement <strong>de</strong> la collecte d’épargne enmilieu urbain <strong>et</strong> <strong>de</strong>s refinancements bancaires.Ces évolutions impliquent une professionnalisation accrue <strong>de</strong>s IMF qui ont désormais besoin<strong>de</strong> compétences bancaires pour mener à bien leur activité. El<strong>les</strong> supposent également uneadaptation <strong>de</strong>s bailleurs <strong>de</strong> fonds à c<strong>et</strong>te nouvelle donne.2.4.1 La collecte <strong>de</strong> l’épargneSauf cas particulier <strong>de</strong>s zones rura<strong>les</strong> particulièrement riches <strong>et</strong> <strong>de</strong>nses en population,l’épargne collectée en milieu rural est <strong>de</strong> faible montant. Elle s’opère sur <strong>de</strong>s dépôts à vueavec <strong>de</strong>s cyc<strong>les</strong> importants peu en phase avec <strong>les</strong> besoins en ressources pour l’activité <strong>de</strong>crédit. Par exemple, l’épargne monétaire va être maximale au moment <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> larécolte alors que <strong>les</strong> possibilités <strong>de</strong> la recycler en crédits est faible à ce moment-là. En milieurural, la collecte <strong>de</strong> l’épargne est un service coûteux. Elle donne lieu à <strong>de</strong> nombreuxmouvements <strong>de</strong> très faible montant unitaire obligeant à conserver une encaisse sur place. Pouressayer <strong>de</strong> rentabiliser ce service, <strong>les</strong> IMF proposent <strong>de</strong>s produits peu rémunérés voire <strong>dans</strong> laplupart <strong>de</strong>s cas non rémunérés. L’épargne potentielle a alors tendance à aller s’investir sur <strong>de</strong>sopportunités jugées meilleures, financièrement ou socialement (achat <strong>de</strong> bétail, biens <strong>de</strong>consommation durable…). On note cependant une tendance récente au développement d’une32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 144

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