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Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

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maintenir <strong>les</strong> récoltes sur le lieu <strong>de</strong> production ce qui améliore la sécurité alimentaire <strong>de</strong> lazone. Il contribue ainsi à la régulation du marché <strong>et</strong> à un impact favorable sur <strong>les</strong> revenus <strong>de</strong>spaysans qui disposent d’un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> production commercialisable.2.2.3 Le paiement anticipé <strong>de</strong>s récoltesSuite à la libéralisation du marché céréalier au Mali, <strong>les</strong> paysans, désormais responsab<strong>les</strong> <strong>de</strong>vendre leurs propres céréa<strong>les</strong>, se heurtaient à <strong>de</strong> nombreuses difficultés : distorsion <strong>de</strong>s prixdu marché, accès difficile au crédit <strong>et</strong> faible pouvoir <strong>de</strong> négociation face aux ach<strong>et</strong>eurs. En1995, une quinzaine <strong>de</strong> groupements villageois intervenant <strong>dans</strong> <strong>les</strong> zones <strong>de</strong> Ségou, Niono <strong>et</strong>Bla ont décidé <strong>de</strong> se regrouper pour mieux faire face à ces problèmes. Deux ans plus tard, ennovembre 1997, suite à l’intervention du proj<strong>et</strong> Canadien PACCEM « Proj<strong>et</strong> d’appui à lacommercialisation <strong>de</strong>s céréa<strong>les</strong> au Mali », ils ont fondé Faso Jigi - Espoir d’un peuple -fédération qui commercialise <strong>les</strong> excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> céréa<strong>les</strong> <strong>de</strong>s producteurs membres <strong>de</strong>l’organisation, soit un volume <strong>de</strong> 6 000 à 7 000 tonnes par an <strong>de</strong> céréa<strong>les</strong> pour 4 000producteurs. Pour ce faire, elle garantit <strong>les</strong> emprunts <strong>de</strong>s producteurs auprès d'institutionsfinancières <strong>et</strong> leur octroie <strong>de</strong>s paiements anticipés pour la campagne agricole. Elle centralise<strong>les</strong> céréa<strong>les</strong> ayant fait l’obj<strong>et</strong> d’engagement par <strong>les</strong> producteurs <strong>et</strong> <strong>les</strong> m<strong>et</strong> sur le marché enpério<strong>de</strong>s favorab<strong>les</strong> <strong>de</strong> vente.2.2.4 L’utilisation <strong>de</strong> l’épargne <strong>de</strong>s migrantsLe cercle <strong>de</strong> KAYES est situé au nord ouest du Mali <strong>dans</strong> la Première région. Situé <strong>dans</strong> lazone sahélienne du Mali, structurellement déficitaire par rapport aux besoins <strong>de</strong> la populationpour cause d’une pluviométrie relativement faible (300 à 600 mm/an), le cercle est une zone<strong>de</strong> transit entre Bamako <strong>et</strong> Dakar en raison <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer reliant ces <strong>de</strong>uxcapita<strong>les</strong> <strong>et</strong> qui traverse le cercle. Cela a pour conséquence une tendance à la dégradation <strong>de</strong>sécosystèmes <strong>et</strong> une production agricole aléatoire, structurellement déficitaire par rapport auxbesoins <strong>de</strong> la population. C<strong>et</strong>te situation est largement à l’origine <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong> lamigration <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te région <strong>et</strong> ce, surtout <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s années 1970. Cephénomène migratoire est une caractéristique essentielle <strong>de</strong> la zone, son potentiel économique<strong>et</strong> financier provenant largement <strong>de</strong>s transferts réalisés par <strong>les</strong> migrants. Les estimationsdonnées sur ces mouvements financiers <strong>les</strong> évaluent à environ 6,1 M. EUR par village/an,créant ainsi un pouvoir d’achat important. Une conséquence <strong>de</strong> ce phénomène est aussi lemoindre dynamisme économique <strong>de</strong>s villageois, en particulier <strong>de</strong>s femmes.Parti d’un proj<strong>et</strong> financé par le l’ONG suédoise « Jardin <strong>de</strong> Cocagnes », <strong>de</strong>stiné à octroyer <strong>de</strong>p<strong>et</strong>its montants <strong>de</strong> crédit, l’association Diama Djigui a souhaité évoluer vers une collecteparallèle d’épargne afin d’augmenter leurs liquidités car le fonds <strong>de</strong>venait insuffisant : en1995, <strong>les</strong> caisses villageoises <strong>de</strong> type CVECA apparaissent afin <strong>de</strong> collecter <strong>de</strong>s dépôts enplus <strong>de</strong> l’activité d’octroi <strong>de</strong> crédits. L’AFD a accepté <strong>de</strong> financer entièrement le proj<strong>et</strong> 39 qui adémarré en avril 1998 à travers la BNDA comme maître d’ouvrage <strong>et</strong> le Centre international( 39 ) Outre une expérience au Maroc, l’AFD intervient <strong>de</strong>puis 2005 sur ce suj<strong>et</strong> en zone UEMOA. Dans la continuité <strong>de</strong>son appui à <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> microfinance, elle a choisi <strong>de</strong> contribuer au financement <strong>de</strong> l’extension <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux réseaux enzones <strong>de</strong> migrants, ce développement comprenant la mise en place <strong>de</strong> dispositifs <strong>de</strong> transferts <strong>de</strong> fonds <strong>et</strong> la création<strong>de</strong> produits financiers (épargne, crédit) adaptés aux migrants. Son premier proj<strong>et</strong> concerne l’extension <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxréseaux <strong>de</strong> microfinance mutualistes en zones <strong>de</strong> migrants au Sénégal (CMS) <strong>et</strong> au Mali (Jéméni) avec la mise enplace <strong>de</strong> produits d’épargne adaptés.Au Sénégal, le CMS a déjà mis en place trois caisses en 2006 <strong>dans</strong> la haute vallée du fleuve Sénégal (Ndioum,Diawara, Kidira) <strong>et</strong> une quatrième en mars 2007 (Ourossogui) <strong>et</strong> a développé par ailleurs <strong>de</strong>s produits spécifiques<strong>de</strong>stinés aux clients <strong>de</strong> ces caisses : outre <strong>les</strong> transferts (produit Western Union), <strong>de</strong>s produits d’épargne migrants sontproposés (compte sur livr<strong>et</strong> ; compte courant ; compte à terme ; Plans d’Epargne Proj<strong>et</strong>s (insertion, habitat,communautaire) <strong>et</strong> <strong>de</strong> crédit (crédit individuel (réinsertion / étu<strong>de</strong>s) ; crédit conventionné.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 142

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