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Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

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Dans c<strong>et</strong>te problématique, il est intéressant <strong>de</strong> noter l’expérience d’ICAR 35 à Madagascar <strong>et</strong><strong>de</strong> ses neuf caisses régiona<strong>les</strong> du réseau Crédit agricole qui se spécialisent <strong>dans</strong> un appuitechnique précis, avec une réelle stratégie <strong>de</strong> complémentarité. Ceci pèse moins sur leurspropres ressources humaines <strong>et</strong> leur perm<strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong> s’appuyer sur <strong>de</strong>s personnes motivées<strong>dans</strong> le réseau. Au Mali, l'organisation Développement international Desjardins (DID) est trèsactive auprès du réseau mutualiste.1.2.2.2 Nécessité d’une centrale <strong>de</strong> servicesLe besoin <strong>de</strong> professionnalisation <strong>de</strong>s réseaux conduit nécessairement à la question d’unestructure faitière à partir d’un certain niveau <strong>de</strong> développement. Si la nécessité techniqued’une telle structure est en règle générale bien admise en dépit <strong>de</strong>s réticences sur le transfert<strong>de</strong> pouvoirs qu’elle implique, la principale question est celle du coût d’une telle structure <strong>et</strong> <strong>de</strong>la capacité du réseau à le supporter. A Madagascar, on constate que la plupart <strong>de</strong>s réseauxs’appuient ou cherchent à s’appuyer sur une structure faîtière dont la mission est technique <strong>et</strong>financière (INTERCECAM pour <strong>les</strong> CECAM, proj<strong>et</strong> FITIA pour TIAVO).Dans ces conditions, il est nécessaire d’avoir un certain volume d’activités pour équilibrerl’existence <strong>de</strong> tel<strong>les</strong> structures si bien que <strong>les</strong> bailleurs <strong>de</strong> fonds sont sollicités pour couvrir audémarrage une partie <strong>de</strong> leurs coûts. Les subventions accordées par <strong>les</strong> bailleurs <strong>de</strong> fonds quivisent l’autonomie financière <strong>de</strong>s IMF sont nécessairement dégressives. Des tensionsapparaissent à partir du moment où <strong>les</strong> prestations sont pleinement refacturées aux caisses quien mesurent dès lors le coût véritable. Ainsi, seuls <strong>les</strong> réseaux importants peuvent se payerune telle structure. Au Mali, l’AFD contribue au financement <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’une telle structurepour <strong>les</strong> CVECA afin, par ailleurs, d’optimiser la gestion <strong>de</strong>s ressources qu’el<strong>les</strong> collectent.Elle a aussi contribué au financement <strong>de</strong> la structure faîtière du CMS.Pour atteindre la taille critique, la question se pose d’une centrale <strong>de</strong> services non dédiée à uneIMF particulière <strong>et</strong> proposant ses services à la carte à plusieurs clients. Ce choix <strong>de</strong> diversitéimplique un risque pour l’IMF qui y a recours puisque la structure faîtière risque d’évoluervers <strong>de</strong>s créneaux plus rentab<strong>les</strong> <strong>et</strong> se transformer en banque classique, ce qui est le cas duCMS au Sénégal, perdant ainsi sa finalité originelle : faciliter le financement <strong>de</strong> l’IMF d’où lechoix <strong>de</strong> structures dédiées clairement affiché par la plupart <strong>de</strong>s IMF. Cependant, in fine, lacontrainte d’une structure faîtière équilibrée financièrement reste essentielle.C<strong>et</strong>te question doit mener à une réflexion sur la constitution d’alliances entre réseauxd’institutions <strong>de</strong> microfinance régiona<strong>les</strong>, intervenant à la fois en milieu rural <strong>dans</strong> uneoptique principale <strong>de</strong> prêteur <strong>et</strong> en milieu urbain comme collecteur d’épargne <strong>et</strong> prêteur,soulignant <strong>de</strong> fait la difficulté à la fois <strong>de</strong> l’autonomie <strong>et</strong> même <strong>de</strong> la viabilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’équilibred’une intervention en milieu rural.2. Viabilité financière2.1 Les conditions <strong>de</strong> viabilité en milieu ruralL’intervention <strong>de</strong>s IMF en milieu rural est associée à <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> structure importants, liés àla fois aux coûts <strong>de</strong> transport, au processus <strong>de</strong> décentralisation rendu nécessaire, ce quirenvoie ainsi à <strong>de</strong>s problématiques <strong>de</strong> gouvernance (organes <strong>de</strong> décision, SIG, plans <strong>de</strong>formation, gestion <strong>de</strong>s ressources humaines…) qui ont un coût non négligeable pour lastructure. De plus, <strong>les</strong> IMF en milieu rural s’adressent à une cible <strong>de</strong> population défavorisée,( 35 ) ICAR : International <strong>de</strong> Crédit Agricole Rural.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 139

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