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Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

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1.2.1.2 Structures non-mutualistes <strong>et</strong> cautionnement mutuelIl existe aussi tant à Madagascar, qu’au Mali <strong>et</strong> au Cameroun plusieurs formes <strong>de</strong> structuresnon-mutualistes : ONG, associations loca<strong>les</strong> ou étrangères, établissements financiers. Lesstructures étudiées (Vola Mahasoa, Mahavotse) appuient leur intervention en milieu rural surune pression sociale garantissant le cautionnement mutuel au sein d’un groupe <strong>de</strong> personnes.Le crédit individuel est également proposé mais il s’adresse à une population ayant déjàcontracté plusieurs crédits solidaires ou présentant, le plus souvent en milieu urbain, <strong>de</strong>sgaranties soli<strong>de</strong>s.Toutefois, le crédit assis sur <strong>de</strong>s groupes solidaires prédomine en milieu rural pour cesstructures non-mutualistes perm<strong>et</strong>tant d’avoir ainsi une meilleure information sur <strong>les</strong>bénéficiaires <strong>et</strong> <strong>de</strong> limiter <strong>les</strong> coûts. Par ailleurs, on constate une tendance soutenue <strong>de</strong> créerau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ces groupes une structure souveraine qui réunit ces entités au sein d’unorganisme solidaire qui n’a pas forcément d’existence juridique réelle. C’est le cas <strong>de</strong>sintergroupes à Vola Mahasoa qui s’articulent autour <strong>de</strong> sept groupes <strong>et</strong> assurent <strong>les</strong> décisions<strong>de</strong> crédit ainsi qu’une caution mutuelle entre ses membres.Les CVECA se structurent au niveau régional (zone géographique regroupant une populationtotale <strong>de</strong> quelques centaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> personnes au maximum) en associations ou unions<strong>de</strong> CVECA après quelques années <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>s premières caisses. El<strong>les</strong> regroupent<strong>les</strong> caisses d’une même zone qui leur donnent pour mission <strong>de</strong> veiller au bon fonctionnement<strong>de</strong>s caisses membres, <strong>de</strong> vérifier qu’el<strong>les</strong> respectent la réglementation nationale <strong>et</strong> certainesrèg<strong>les</strong> communes définies au niveau <strong>de</strong> l’Association, <strong>de</strong> leur apporter <strong>de</strong>s appuis <strong>et</strong> conseils,<strong>et</strong> <strong>de</strong> jouer, le cas échéant, le rôle d’intermédiaire financier avec <strong>les</strong> partenaires bancaires, enfaisant en particulier jouer la caution solidaire en son sein.1.2.2 Les tendances <strong>et</strong> <strong>les</strong> bonnes pratiques1.2.2.1 Implication <strong>de</strong>s acteursPourquoi un élu va-t-il consacrer une partie <strong>de</strong> son temps à la gestion d’une caisse en milieurural ? Est-ce l’honneur <strong>de</strong> l’élection <strong>et</strong> <strong>de</strong> la représentation ? Pourquoi un responsable d’ungroupe solidaire va-t-il se sentir investi d’une mission au sein d’un intergroupe <strong>dans</strong> unvillage ? Les expériences étudiées rapportent <strong>de</strong>s pratiques diverses ainsi qu’un réel intérêtpour organiser, diriger ces réseaux <strong>et</strong> concourir au développement local. Il est à noter quecertaines d’entre el<strong>les</strong> rémunèrent la participation <strong>de</strong> ces responsab<strong>les</strong> sur la base <strong>de</strong>s intérêtséchus ou <strong>de</strong>s résultats, tandis que d’autres organisations se limitent à rembourser <strong>les</strong> fraisoccasionnés (déplacements) en s’appuyant plus largement sur le bénévolat <strong>et</strong> l’attrait <strong>de</strong>sformations qui y sont associées. Ces élus <strong>et</strong> responsab<strong>les</strong> se r<strong>et</strong>rouvent au sein d’autres typesd’organisations, notamment, <strong>de</strong>s organisations paysannes.Les structures mutualistes ont une problématique supplémentaire : la nécessaire formation <strong>de</strong>leurs élus. Ce coût, souvent sous-estimé <strong>et</strong> structurellement récurrent prend, toutefois, unevaleur <strong>de</strong> bien public. En eff<strong>et</strong>, ces élus formés vont participer <strong>et</strong> ils y sont encouragés àl’animation ou à la direction d’autres structures, d’autres organisations. Ceci pose la question<strong>de</strong>s moyens pour réaliser c<strong>et</strong>te formation qui s’avère onéreuse <strong>dans</strong> la réalité : <strong>les</strong> parrainagesétant nécessairement limités du fait <strong>de</strong> leur coût (missions réciproques France/Payspartenaires) <strong>et</strong> la disponibilité <strong>de</strong> bons acteurs étant, par définition, rare, donc dispendieuse.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 138

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