interne. A ce titre, le CIDR a mené récemment un atelier sur l’amélioration <strong>de</strong> l’efficacitéfinancière <strong>et</strong> <strong>de</strong> la rentabilité <strong>de</strong>s réseaux CVECA du Mali <strong>et</strong> du Burkina Faso.1.1.2 Une bonne gestion <strong>de</strong>s ressources humainesLa question <strong>de</strong>s ressources humaines sous-tend la question <strong>de</strong> la gouvernance : quel<strong>les</strong>ressources pour quel<strong>les</strong> structures ? Dans un contexte <strong>de</strong> concurrence accrue sur <strong>de</strong>scompétences rares en milieu rural, tant à Madagascar, qu’au Mali, au Cameroun ou auSénégal, c<strong>et</strong>te question est pertinente <strong>et</strong> stratégique. En eff<strong>et</strong>, la gestion <strong>de</strong>s ressourceshumaines <strong>de</strong>meure un enjeu fondamental <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong> la professionnalisation compte tenu<strong>de</strong> la pénurie <strong>de</strong> cadres qualifiés, <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> difficulté <strong>de</strong> recruter <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s provinceséloignées, du besoin <strong>de</strong> compétences <strong>de</strong> plus en plus accrues face à la diversité <strong>de</strong>s servicesfinanciers à proposer pour asseoir la pérennité <strong>de</strong>s IMF <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s zones diversifiées…Dans tous <strong>les</strong> contextes <strong>de</strong> réseaux <strong>et</strong> pays étudiés, le recrutement <strong>de</strong> salariés compétents estun enjeu majeur face aux stratégies <strong>de</strong> débauchages qui dérégulent le marché <strong>et</strong> aux risquesqui apparaissent avec l’arrivée <strong>de</strong> nouveaux acteurs dont <strong>les</strong> stratégies <strong>et</strong> <strong>les</strong> objectifs nevisent pas forcément la pérennité sur le long terme.Dans ces conditions, <strong>les</strong> réseaux fondés sur <strong>de</strong>s logiques proj<strong>et</strong>s, généralement à très moyenterme, ont tendance à rémunérer plus leurs agents, captant ainsi <strong>de</strong>s ressources rares en termes<strong>de</strong> personnel <strong>et</strong> ce, alors que <strong>les</strong> réseaux qui développent <strong>de</strong>s stratégies d’institutionnalisationà plus long terme vont avoir tendance à payer <strong>de</strong>s salaires moindres, voire généralement, cas<strong>de</strong> CVECA, à m<strong>et</strong>tre en place une forme <strong>de</strong> bénévolat qui évolue ces <strong>de</strong>rniers temps enfonction <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s caisses. Cependant, a contrario ces institutions ont tendance àvaloriser la formation interne <strong>et</strong> l’évolution <strong>de</strong>s carrières. Mais, en cas <strong>de</strong> difficultésconjoncturel<strong>les</strong>, <strong>les</strong> dépenses <strong>de</strong> formation sont souvent <strong>les</strong> premières à être réduites. Dans <strong>les</strong>réseaux en forte croissance, il y a un enjeu supplémentaire <strong>de</strong> structurer <strong>et</strong> <strong>de</strong>professionnaliser la gestion <strong>de</strong>s ressources humaines : accords d’entreprise, <strong>de</strong> gril<strong>les</strong> <strong>de</strong>salaires, <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> gestion… afin d’avoir un véritable management <strong>de</strong>s effectifs avec unréseau décentralisé. C’est le cas notamment <strong>de</strong>s CECAM à Madagascar qui ont confié c<strong>et</strong>tegestion à l’INTERCECAM, structure d’appui technique <strong>et</strong> financier, <strong>de</strong> Nyésigiso au Mali enpartenariat avec Développement international Desjardins (DID).1.1.3 Un système d’information <strong>et</strong> <strong>de</strong> gestion efficaceLes institutions qui interviennent en milieu rural sont souvent confrontées à <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong>communication <strong>et</strong> <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> l’information. L’utilisation <strong>de</strong> système <strong>de</strong> gestion <strong>et</strong>d’information efficace <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> faire face à ces difficultés inhérentes àl’intervention en milieu reculé, sans accès à un réseau intern<strong>et</strong>. Ainsi, <strong>de</strong> nombreusesinstitutions ont dû adopter <strong>de</strong>s SIG sur la base <strong>de</strong> logiciels existants ou non adaptés à lamicrofinance. Sans parler <strong>de</strong> monopo<strong>les</strong>, <strong>de</strong>s logiciels s’imposent <strong>dans</strong> certaines régions(ORCHID à Madagascar est utilisé par une majorité d’IMF). Ces SIG perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> limiter<strong>les</strong> saisies manuel<strong>les</strong> <strong>et</strong> donc <strong>les</strong> risques d’erreurs. Au Mali, Nyésigiso a procédé àl’informatisation <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s prêts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s comptes d’épargne au niveau <strong>de</strong> l’ensemble duréseau. De plus, <strong>les</strong> IMF disposent alors d’une véritable mémoire d’organisation ainsi qued’une base <strong>de</strong> données utilisable pour orienter la stratégie ou initier <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s d’impactstel<strong>les</strong> que celle menée par le CIRAD sur l’intervention <strong>de</strong>s CECAM.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 136
1.1.4 Un système <strong>de</strong> contrôle <strong>et</strong> d’inspection rôdéPour une bonne gestion, la mise en place d’un système <strong>de</strong> contrôle <strong>et</strong> d’inspection efficace quiaccompagne la décentralisation propre à l’intervention en milieu rural s’avère indispensable.Ainsi, <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> contrôle doivent être définies sur la base <strong>de</strong> contrô<strong>les</strong> réguliers,contradictoire <strong>et</strong> inopinés. Ces inspections visent à responsabiliser <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> <strong>de</strong>sbureaux locaux, à favoriser la décentralisation <strong>et</strong> donc l’extension géographique <strong>de</strong>s réseaux.Ces éléments garantissent une bonne gestion <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> microfinance quiinterviennent en milieu rural, du moins ils en limitent <strong>les</strong> risques liés à l’éloignement ainsiqu’à la décentralisation <strong>de</strong>s organisations. Ces éléments sont plus ou moins facilités enfonction du type <strong>de</strong> structure <strong>et</strong> du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gouvernement <strong>de</strong> ces réseaux. Ainsi, l’analyse <strong>de</strong>sréseaux mutualistes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s structures non-mutualistes perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> dégager certaines tendances,notamment en termes <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsification <strong>de</strong>s réseaux (CMS au Sénégal, Nyésigiso au Mali…) <strong>de</strong>diversité <strong>de</strong>s services financiers offerts tant à court qu’à moyen <strong>et</strong> long termes ainsi que <strong>de</strong>spécificité (plan d’épargne logement, crédit d’équipement, location vente, crédit hypothécaire,domiciliation bancaire, transfert d’argent…), <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gouvernance…1.2 Organisation <strong>et</strong> gouvernement <strong>de</strong>s institutions1.2.1 Des mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gouvernance différentsA Madagascar, l’analyse menée récemment par l’AFD a porté sur <strong>de</strong>ux réseaux mutualistes(CECAM <strong>et</strong> TIAVO) <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux structures non-mutualistes (Vola Mahasoa <strong>et</strong> Mahavotse). AuMali, elle a essentiellement été axée sur <strong>les</strong> CVECA ON, Macina <strong>et</strong> Tenenkou du <strong>de</strong>lta duNiger <strong>et</strong> <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Kayes. La mission s’est aussi entr<strong>et</strong>enue avec trois structuresmutualistes (Fédération <strong>de</strong>s caisses rura<strong>les</strong> mutualistes du <strong>de</strong>lta du Mali - FCRMD, KafoJiginew <strong>et</strong> Nyésigiso). Sans parler <strong>de</strong> classification, <strong>de</strong>s tendances ont pu être dégagées avec<strong>de</strong>s structures mutualistes qui proposent généralement du crédit individuel <strong>et</strong> <strong>de</strong>s structuresnon-mutualistes qui s’appuient sur la pression social pour un cautionnement mutuel.1.2.1.1 Structures mutualistes <strong>et</strong> crédit individuelTant à Madagascar qu’au Mali <strong>et</strong> au Sénégal, <strong>les</strong> réseaux mutualistes se sont développés sur labase <strong>de</strong> produits financiers individuels sophistiqués. L’approche mutualiste façonne unesolidarité financière qui s’opère à travers le versement <strong>de</strong> parts socia<strong>les</strong> fixes ou variab<strong>les</strong>. Cesréseaux reposent sur <strong>de</strong>s élus locaux, représentatifs <strong>de</strong> la population paysanne, assistés <strong>de</strong>salariés payés par le siège <strong>de</strong> l’institution. La gestion revient aux salariés, tandis que <strong>les</strong>décisions appartiennent aux élus.Ce mo<strong>de</strong> d’organisation, qui requiert l’adhésion <strong>de</strong>s élus pour toute prise <strong>de</strong> décision, estsusceptible <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s lour<strong>de</strong>urs <strong>dans</strong> le processus <strong>de</strong> décision. Des divergences peuventapparaître entre <strong>les</strong> stratégies d’institutionnalisation <strong>de</strong>s salariés <strong>et</strong> <strong>les</strong> stratégiesinterventionnistes <strong>de</strong>s élus.Toutefois, on assiste <strong>dans</strong> le réseau CECAM à un rapprochement <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue entr<strong>et</strong>echniciens qui font la part <strong>de</strong>s choses par exemple sur <strong>les</strong> gros crédits suite à <strong>de</strong>s impayés <strong>et</strong><strong>de</strong>s élus qui appréhen<strong>de</strong>nt mieux la nécessité d’équilibrer l’activité au plan financier. Destensions sont néanmoins apparues à l’occasion <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong>s caisses régiona<strong>les</strong> duMenabe <strong>et</strong> <strong>de</strong> Sofia (arrêt <strong>de</strong> l’activité ou restructuration). Ces tensions traduisent la limite <strong>de</strong>scapacités financières du réseau pour faire face aux crises.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 137
- Page 5:
gouvernance, à construire des part
- Page 8:
- le plus faible impact des crises
- Page 12 and 13:
Part du secteur agricole dans l’
- Page 14 and 15:
Les limites peuvent être énumér
- Page 16 and 17:
stratégie, la diffusion de l’inf
- Page 18 and 19:
fallu s'adapter au contexte juridiq
- Page 20 and 21:
Les exemples des partenaires du RFM
- Page 22 and 23:
structure hiérarchique concentrée
- Page 24 and 25:
conditions étudiées (sud est de M
- Page 26 and 27:
MarchéDomestiqueMarchéInternation
- Page 28 and 29:
plus souvent, elles ne développent
- Page 30 and 31:
(2) si elles sont amenées à gére
- Page 32 and 33:
qualité et de l’intensité de le
- Page 34 and 35:
3.2.2 Les défis des prêts à moye
- Page 36 and 37:
3.2.5 La place de l’assuranceComm
- Page 38 and 39:
cadre, les aspects de formation à
- Page 40 and 41:
Lancement du Rural Impulse Fund, ap
- Page 42 and 43:
Leurs caractéristiquesLes IMFStruc
- Page 44 and 45:
Leurs caractéristiquesOrganisation
- Page 46 and 47:
BibliographieAbramovay R. & Piketty
- Page 48 and 49:
Kula, O., Farmer, 2004, Mozambique
- Page 50 and 51:
SIGLESACBA Agricultural. Cooperativ
- Page 52 and 53:
FICHE N°1" Le financement de l'agr
- Page 54 and 55:
ail, fonds de garantie paritaires,
- Page 56 and 57:
Des innovations significatives ont
- Page 58 and 59:
Pour ouvrir les débats à un publi
- Page 60 and 61:
La BICIGUI et le CREDIT RURAL DE GU
- Page 62 and 63:
• une garantie partielle de l’A
- Page 64 and 65:
Les caractéristiques de ces crédi
- Page 66 and 67:
emboursement, Le crédit peut aller
- Page 68 and 69:
ANNEXE :ACTIONNARIAT DE LA BNI MADA
- Page 70 and 71:
Rôle du Crédit agricole : un part
- Page 72 and 73:
FICHE N°6Microfinance et investiss
- Page 74 and 75:
Le réseau CECAM , une orientation
- Page 76 and 77:
Tableau 3 : Taux de croissance annu
- Page 78 and 79:
Tableau 6 : Destination de l’épa
- Page 80 and 81:
Tableau 10 : Caractéristiques des
- Page 82 and 83:
élevageDe leur adhésion à 2003 E
- Page 84 and 85:
LVM nonagricoleNbrecas21Source : En
- Page 86 and 87: L’accès au LVM ne devient un pro
- Page 88 and 89: Ce groupe ne mentionne pas de diffi
- Page 90 and 91: déstabilisé l’économie de la f
- Page 92 and 93: publique ? Le gouvernement de Madag
- Page 94 and 95: FICHE N°7Le tourisme rural : un pr
- Page 96 and 97: FICHE N°8La garantie en appui au d
- Page 98 and 99: °OuarkoyeLe prêt de 10 millions n
- Page 100 and 101: En particulier, fonctionnement du f
- Page 102 and 103: L’apport de la Commission europé
- Page 104 and 105: FICHE N°9La microfinance et le fin
- Page 106 and 107: La présentation de deux expérienc
- Page 108 and 109: Nicaragua. Parallèlement, le phén
- Page 110 and 111: Une organisation paysanne participe
- Page 112 and 113: FICHE N° 10Microfinance et rentabi
- Page 114 and 115: FICHE N°11La tension entre une vis
- Page 116 and 117: Différentes conditions sont posée
- Page 118 and 119: nombre de clients est proche de cel
- Page 120 and 121: Rendement des actifs : résultat ne
- Page 122 and 123: FICHE N°12Un canal de distribution
- Page 124 and 125: Les difficultés de la mise en plac
- Page 126 and 127: 1.2 Une offre de microfinance en pl
- Page 128 and 129: financières professionnelles (qu'e
- Page 130 and 131: Au-delà de la définition techniqu
- Page 132 and 133: En terme de fonctionnement, le budg
- Page 134 and 135: FICHE N°14Quelle microfinance pour
- Page 138 and 139: 1.2.1.2 Structures non-mutualistes
- Page 140 and 141: donc majoritairement avec des petit
- Page 142 and 143: maintenir les récoltes sur le lieu
- Page 144 and 145: un grand danger à souligner lorsqu
- Page 146 and 147: - Le développement de l’offre de