financières professionnel<strong>les</strong> (qu'el<strong>les</strong> soient <strong>de</strong>s IMF filia<strong>les</strong> <strong>de</strong>s OP, IMF indépendantes voiremême banques loca<strong>les</strong>).(2) si el<strong>les</strong> sont amenées à gérer <strong>les</strong> flux <strong>de</strong> financement propres au CE, <strong>les</strong> IMF <strong>et</strong> autresstructures financières professionnel<strong>les</strong> seront renforcées <strong>et</strong> incitées à accroître <strong>et</strong> diversifierleur offre <strong>de</strong> services financiers aux organisations <strong>de</strong> producteurs <strong>et</strong> à leurs membres.Objectif spécifique du proj<strong>et</strong>Le programme <strong>Cerise</strong>-Agrofine propose <strong>de</strong> construire un mécanisme <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>l’agriculture <strong>dans</strong> le cadre <strong>de</strong>s filières du commerce équitable basé sur un partenariat tripartiteentre une OP, une IMF <strong>et</strong> un financeur (généralement un importateur offrant une ligne <strong>de</strong>préfinancement), sécurisé par un fonds <strong>de</strong> garantie dédié au commerce équitable.L’OP participe à la filière du commerce équitable, <strong>et</strong> bénéficie donc <strong>de</strong>s atouts cités plus haut.L’institution financière reçoit <strong>les</strong> lignes <strong>de</strong> financement, provenant en particulier <strong>de</strong>simportateurs. Le financeur est sécurisé par la mise en place d’un fonds <strong>de</strong> garantie (cf. point2.3). L’institution financière est présente sur la zone d’intervention <strong>de</strong> l’OP <strong>et</strong> <strong>dans</strong> ce cas unpartenariat se construit entre l’OP <strong>et</strong> l’IF (cf. point 2.4), ou bien en l’absence d’IF fiab<strong>les</strong>,l’OP crée une IF (cf. point 2.5). L’OP définit avec l’IMF ses besoins en services financiers,pour elle <strong>et</strong> pour ses membres. L’OP peut assurer un appui technique.Le travail portera sur <strong>les</strong> conditions <strong>de</strong> négociations <strong>et</strong> <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> ce partenariat afin<strong>de</strong> garantir son efficacité <strong>et</strong> sa durabilité pour répondre aux besoins <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>sorganisations <strong>de</strong> producteurs du commerce équitable <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs membres. Il s’agira <strong>de</strong> définir<strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> pratiques, d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> garanties <strong>et</strong> <strong>de</strong> nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>contractualisation entre <strong>les</strong> différents intervenants, <strong>de</strong> travailler sur <strong>de</strong>s normes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s outilsd’ai<strong>de</strong> à la décision pour accompagner ces nouveaux partenariats.La mise en œuvre systématique <strong>et</strong> professionnelle <strong>de</strong> ce montage garantira la crédibilité,l’efficacité <strong>et</strong> l’impact final du système <strong>de</strong> préfinancement défini <strong>dans</strong> <strong>les</strong> standards ducommerce équitable.2.2 Les avancées du proj<strong>et</strong>Agrofine <strong>et</strong> CERISE, à travers ses membres, ont engagé <strong>de</strong>ux actions complémentaires : Une analyse diagnostic <strong>de</strong>s organisations du Commerce équitable souhaitantengager <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> financement auprès <strong>de</strong>leurs membres. C<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> a été conduite sur l’année 2006-2007 <strong>dans</strong> trois pays :Pérou, Bolivie, République Dominicaine sous la direction <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong>s RégionsChau<strong>de</strong>s 34 en partenariat avec Agrofine (Bernard & Kessari, 2006 ; Garino,2006 ;Geiger, 2006). Une capitalisation d’expériences d’appui à <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> producteursengagées <strong>dans</strong> la création d’institutions financières <strong>et</strong> menées par l’IRAM auMexique <strong>dans</strong> l’Etat <strong>de</strong> Oaxaca à travers le programme d’assistance technique à lamicrofinance rurale (PATMIR). Trois gran<strong>de</strong>s organisations du commerceéquitable, regroupant plusieurs dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> producteurs agrico<strong>les</strong>, ont34 ex CNEARC, Centre National d’Etu<strong>de</strong>s Agronomiques <strong>de</strong>s Régions Chau<strong>de</strong>s.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 128
été ainsi appuyées : CEPCO, Comunida<strong>de</strong>s Campesinas en Camino, EsperanzaIndigena Zapoteca.En 2007, <strong>les</strong> premières synthèses <strong>de</strong> ces travaux ont pu être présentées <strong>et</strong> discutées entreAGROFINE <strong>et</strong> CERISE. El<strong>les</strong> ont conduit à une réflexion partagée sur la définition <strong>de</strong> cepartenariat tripartite innovant <strong>et</strong> ont permis d’envisager une intervention commune combinantla création du fonds <strong>de</strong> garantie <strong>et</strong> l’i<strong>de</strong>ntification d’un dispositif d’accompagnement adapté.2.3 La place du fonds <strong>de</strong> garantieEn raison <strong>de</strong> la sous-capitalisation <strong>de</strong>s producteurs, l’importation <strong>de</strong>s produits est liée à unsystème <strong>de</strong> préfinancement. Dans ce cadre, l’importateur européen ou français paie, lors d’unecomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> produits, d’ordinaire à un producteur situé <strong>dans</strong> le pays partenaire au Sud, uneavance sur le prix d’achat <strong>de</strong>s marchandises. C<strong>et</strong>te avance est souvent décaissée à un sta<strong>de</strong>initial <strong>de</strong>s récoltes agrico<strong>les</strong> ou au niveau <strong>de</strong> la première transformation. Un tel systèmed’avances comporte intrinsèquement <strong>de</strong>s risques importants. Face à ce problème <strong>de</strong>couverture <strong>de</strong> risques, la création d’un fonds <strong>de</strong> garantie est <strong>de</strong>stinée à couvrir <strong>les</strong> risques <strong>de</strong>simportateurs du commerce équitable.Ce fonds, tel qu’il est envisagé actuellement par Agrofine, a pour objectif <strong>de</strong> couvrir lepréfinancement associé à ces achats.Un fonds <strong>de</strong> garantie pour renforcer le préfinancement du commerce équitableFace au problème <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong> risques, la création d’un fonds <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong>stiné auximportateurs du commerce équitable (cf. annexe 2) est proposée.Ce fonds a pour objectif <strong>de</strong> couvrir le préfinancement associé à <strong>de</strong>s achats estimés à environ15 millions d’euros.Une phase pilote du fonds <strong>de</strong> garantie débutera en 2007 avec <strong>les</strong> importateurs / entreprisesfrançaises participant au commerce équitable <strong>et</strong> sur <strong>les</strong> filières café <strong>et</strong> cacao.L’apport en capital initial nécessaire est estimé à 750.000 euros.Il est prévu <strong>de</strong> porter ce capital à 2,5 millions d’euros entre 2008 <strong>et</strong> 2009.Avec le montage proposé, 50 organisations <strong>de</strong> producteurs <strong>dans</strong> plus <strong>de</strong> 20 pays au Sudseront bénéficiaires <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te garantie sur le préfinancement du commerce équitable.C<strong>et</strong>te garantie sur le préfinancement est couplée à un soutien technique aux organisations <strong>de</strong>producteurs bénéficiaires.2.4 Le montage avec <strong>de</strong>s IMF existantesLes atouts du commerce équitable <strong>dans</strong> <strong>les</strong> alliances entre organisations <strong>de</strong> producteurs <strong>et</strong>IMF peuvent offrir un cadre déterminant pour faciliter <strong>de</strong>s rapprochements stratégiques <strong>dans</strong><strong>les</strong>quels la microfinance trouvera l’incitation nécessaire au financement <strong>de</strong> l’agriculture.Le commerce équitable perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> réduire <strong>les</strong> niveaux <strong>de</strong> risques du financement agricole <strong>et</strong>,par ailleurs, offre une opportunité pour accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s ressources adaptées en volume <strong>et</strong> ennature (coûts, durée, <strong>et</strong>c.) aux besoins agrico<strong>les</strong>.Il s’agit alors, <strong>dans</strong> la définition <strong>de</strong> mécanismes innovants, <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s produits, <strong>de</strong>s formes<strong>de</strong> garanties <strong>et</strong> <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> coûts – taux d’intérêt notamment – qui répon<strong>de</strong>nt à la fois auxbesoins <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> producteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs membres <strong>et</strong> aux contraintes <strong>de</strong>s IMF.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 129
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