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Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

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1.2 Une offre <strong>de</strong> microfinance en plein développement mais qui ne répond que trèspartiellement aux besoins du secteur agricoleLa microfinance s’est construite comme outil d’inclusion financière, offrant <strong>de</strong>s services aux« non bancab<strong>les</strong> », à ceux qui ne peuvent offrir <strong>de</strong>s garanties ou qui rési<strong>de</strong>nt <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s zonesreculées, isolées <strong>de</strong>s services financiers. La microfinance a affiché son ambition <strong>de</strong> luttercontre la pauvr<strong>et</strong>é, d’insérer <strong>les</strong> exclus <strong>dans</strong> <strong>les</strong> rouages <strong>de</strong> l’activité économique <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurrendre leur dignité. Pour répondre à ce souci d’inclusion, <strong>les</strong> bases <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>sinstitutions <strong>de</strong> microfinance (IMF) repose sur <strong>les</strong> liens sociaux <strong>et</strong> la proximité avec <strong>les</strong>bénéficiaires.Malgré une insertion importante <strong>dans</strong> le milieu rural, la microfinance reste <strong>dans</strong> bon nombre<strong>de</strong> situations, très limitée quant aux investissements <strong>dans</strong> l’agriculture, <strong>et</strong> a fortiori <strong>dans</strong> <strong>les</strong>organisations <strong>de</strong> producteurs. Les activités agrico<strong>les</strong> apparaissent plus risquées <strong>et</strong> moinsrentab<strong>les</strong> que <strong>les</strong> activités rura<strong>les</strong> habituellement financées par la microfinance tel<strong>les</strong> que lecommerce, la transformation agro alimentaire ou <strong>les</strong> micro-entreprises rura<strong>les</strong>. El<strong>les</strong>nécessitent <strong>de</strong>s investissements <strong>de</strong> moyen <strong>et</strong> <strong>de</strong> long terme que la microfinance,essentiellement dotée <strong>de</strong> ressources <strong>de</strong> court terme, peine toujours à assurer. Les organisations<strong>de</strong> producteurs sont souvent perçues comme <strong>de</strong>s interlocuteurs peu fiab<strong>les</strong>, entachés <strong>de</strong> lourdshistoriques d’impayés <strong>de</strong> crédit <strong>et</strong> <strong>de</strong> défaillance <strong>de</strong> gestion.1.3 Des organisations <strong>de</strong> producteurs qui développent <strong>de</strong>s stratégies diverses pouraméliorer leur accès au financementDifférents travaux conduits <strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong>s années 90 en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest, à Madagascar,en Asie du Sud Est, en Amérique Centrale <strong>et</strong> Latine, montrent la difficulté <strong>de</strong> financement <strong>de</strong>l’agriculture pour <strong>les</strong> organisations <strong>de</strong> producteurs.Les organisations <strong>de</strong> producteurs s’avèrent souvent très démunies face à la question dufinancement : manque d’information sur <strong>les</strong> institutions financières, faible capacité àformaliser leurs besoins <strong>de</strong> financement, difficulté à entrer en contact avec <strong>les</strong> institutionsfinancières <strong>et</strong> à constituer <strong>les</strong> dossiers <strong>de</strong> financement, faible capacité <strong>de</strong> gestion <strong>et</strong> <strong>de</strong>gouvernance, manque <strong>de</strong> fonds propres ou <strong>de</strong> patrimoine pouvant constituer <strong>de</strong>s garantiesbancaires.Dans ce contexte, <strong>les</strong> organisations <strong>de</strong> producteurs se sont investies <strong>dans</strong> le champ <strong>de</strong>sservices financiers ruraux en suivant trois grands types <strong>de</strong> stratégies : 1) en ouvrant <strong>de</strong>sservices financiers auprès <strong>de</strong> leurs membres ; 2) en créant el<strong>les</strong>-mêmes <strong>de</strong>s institutionsfinancières, ou 3) en développant <strong>de</strong>s partenariats avec <strong>de</strong>s institutions <strong>de</strong> microfinancerura<strong>les</strong>. Ces stratégies, mises en œuvre pour assurer un accès au financement ont montré <strong>de</strong>srésultats contrastés, soulignant la complexité <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> services financiers <strong>et</strong> <strong>les</strong> difficultés<strong>de</strong>s partenariats (cf. annexe 1).1.4 Les synergies à trouver entre commerce équitable <strong>et</strong> microfinanceDans l’optique d’une offre nouvelle pour le financement <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> producteurs <strong>et</strong><strong>de</strong> leurs membres, il semble intéressant d’approfondir <strong>les</strong> liens entre microfinance <strong>et</strong>commerce équitable. Le commerce équitable <strong>et</strong> la microfinance ont fait leurs preuves commeoutils <strong>de</strong> développement <strong>et</strong> se r<strong>et</strong>rouvent <strong>dans</strong> leurs principes d’action : ciblage <strong>de</strong> ménagespauvres ou exclus <strong>de</strong>s systèmes classiques (bancaires ou commerciaux) ; volonté <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre enplace <strong>de</strong>s structures pérennes (viabilité financière <strong>de</strong>s IMF ; recherches <strong>de</strong> débouchés stab<strong>les</strong><strong>et</strong> rentab<strong>les</strong>, optimisation <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> commercialisation pour le CE, <strong>et</strong>c.) ; c<strong>et</strong>te recherched’efficacité, <strong>et</strong> l’objectif <strong>de</strong> changement d’échelle s’accompagnent d’une vigilance <strong>et</strong> d’efforts32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 126

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