Part du secteur agricole <strong>dans</strong> l’économie <strong>et</strong> inclusion financièreSource : Serv<strong>et</strong>, Morvant (2007) à partir <strong>de</strong> Honohan (2006) <strong>et</strong> FAO (2006)D’après ces données, on observe <strong>les</strong> taux d’inclusion <strong>les</strong> plus faib<strong>les</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pays où lepourcentage <strong>de</strong>s actifs <strong>dans</strong> l’agriculture <strong>et</strong> la contribution <strong>de</strong> l’agriculture au produit intérieurbrut sont plus élevés.Afin <strong>de</strong> mieux apprécier le niveau d’accès aux services financiers, non plus <strong>de</strong>s ménages mais<strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites entreprises, informel<strong>les</strong> pour l’essentiel, (Honohan, 2006, <strong>et</strong> Serv<strong>et</strong>, Morvant,2007) fait état <strong>de</strong> données d’enquêtes réalisées par la Banque Mondiale auprès d’entrepriseslocalisées <strong>dans</strong> quelques pays africains. Il ressort que 41% d’entre el<strong>les</strong> se trouvent <strong>dans</strong> unesituation <strong>de</strong> contrainte <strong>de</strong> crédit (credit constrained) –el<strong>les</strong> ont sollicité un crédit <strong>et</strong> ne l’ontpas obtenu ou encore n’ont pas sollicité car el<strong>les</strong> ne présentaient pas <strong>les</strong> garanties suffisantespour l’obtenir-. L’auteur précise ensuite que <strong>les</strong> entreprises agrico<strong>les</strong> sont cependant sousreprésentées<strong>dans</strong> l’échantillon, or, il est prouvé que ce secteur est beaucoup plus contraint<strong>dans</strong> l’accès aux sources <strong>de</strong> financement (Honohan, 2006). Dans ce contexte, on peutlégitimement estimer que plus <strong>de</strong> quatre p<strong>et</strong>ites entreprises agrico<strong>les</strong> sur dix font <strong>dans</strong> cespays d’Afrique face à <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> crédit.Sur <strong>de</strong>s données relativement récentes portant sur l’Amérique latine, Trivelli <strong>et</strong> Vénéro (2007)font un point par pays <strong>et</strong> notent la part du crédit agricole sur le total <strong>de</strong>s crédits 2004-2005.Ils observent que sur le total <strong>de</strong>s crédits déboursés, une part relativement faible est <strong>de</strong>stinée àfinancer <strong>de</strong>s activités agrico<strong>les</strong> (8% du total <strong>de</strong>s crédits en moyenne sur 18 pays). Danspresque tous <strong>les</strong> cas, le pourcentage <strong>de</strong> crédit agricole (par rapport au total <strong>de</strong>s crédits) estinférieur à la contribution du secteur agricole <strong>dans</strong> l’économie nationale (10% du PIB enmoyenne).Dans certains pays, comme le Chili par exemple, le pourcentage <strong>de</strong> crédits <strong>de</strong>stinés au secteuragricole est relativement faible (4,6%). Néanmoins, étant donné le <strong>de</strong>gré élevé <strong>de</strong> pénétrationfinancière, ceci équivaut à un portefeuille <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 3,2 milliards <strong>de</strong> dollars pour ce secteur(qui emploie moins <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong> la population économiquement active, soit 1,24 millions <strong>de</strong>personnes). Au contraire, <strong>dans</strong> le cas du Paraguay, on consacre 28% <strong>de</strong>s crédits àl’agriculture, mais comme le montant total du crédit est relativement faible, c<strong>et</strong>te part nereprésente que 431,2 millions <strong>de</strong> dollars (le secteur emploie près <strong>de</strong> 40% <strong>de</strong> la populationéconomiquement active, soit 0,91 millions <strong>de</strong> personnes).32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr12
Le crédit agricole par habitant rural est le plus élevé au Chili (1 479 USD), en Argentine(458,2 USD) <strong>et</strong> au Panama (424 USD). Les pays pour <strong>les</strong>quels ce ratio est le plus faible sontla République Dominicaine (49,3 USD) <strong>et</strong> le Guatemala (44,5 USD).D’une façon générale, le constat est partagé que l’offre reste encore insuffisante. Pourtant, <strong>les</strong>ecteur financier a développé <strong>de</strong>s innovations pour le financement du secteur rural <strong>et</strong> agricoledont on verra qu’el<strong>les</strong> restent encore peu diffusées.On observe donc un regain d’intérêt pour le secteur rural <strong>et</strong> agricole <strong>et</strong> son financement. Ilconstitue un secteur majeur <strong>de</strong> l’économie <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s pays du Sud <strong>et</strong> <strong>les</strong> besoins <strong>de</strong>financement sont diversifiés pour pouvoir mo<strong>de</strong>rniser <strong>et</strong> renforcer le secteur rural, créer <strong>de</strong>semplois ruraux <strong>et</strong> limiter l’engorgement <strong>de</strong>s vil<strong>les</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> mouvements <strong>de</strong> migrations.Malgré <strong>les</strong> contraintes <strong>de</strong> ce secteur, <strong>de</strong>s pistes prom<strong>et</strong>teuses sont ouvertes en termes <strong>de</strong>diversité d’acteurs <strong>et</strong> d’institutions à solliciter <strong>et</strong> <strong>de</strong> produits sécurisés à offrir.Où en sommes-nous <strong>dans</strong> <strong>les</strong> avancées <strong>et</strong> quels rô<strong>les</strong> pourront jouer <strong>les</strong> acteurs français <strong>et</strong>francophones pour renforcer le financement du secteur rural ?II – Les acteurs <strong>et</strong> <strong>les</strong> institutions financières rura<strong>les</strong>2.1 Deux entrées pour la finance rurale <strong>et</strong> agricole : le secteurfinancier <strong>et</strong> la filièreUne première approche <strong>de</strong> la finance rurale <strong>et</strong> agricole prend le secteur financier comme point<strong>de</strong> départ <strong>et</strong> souligne le rôle important <strong>de</strong>s institutions financières pour faciliter l’accès à unelarge gamme <strong>de</strong> services.Un certains nombre <strong>de</strong> débats structurent c<strong>et</strong>te approche <strong>de</strong> la finance rurale <strong>et</strong> agricole par <strong>les</strong>ecteur financier en particulier en termes <strong>de</strong> gouvernance, parmi <strong>les</strong>quels on r<strong>et</strong>rouve enparticulier la nature <strong>de</strong>s modè<strong>les</strong> <strong>et</strong> le type d’approche, la réflexion sur la taille <strong>et</strong> la distance,ou encore <strong>les</strong> liens avec la finance urbaine pour déterminer <strong>les</strong> facteurs <strong>de</strong> succès dufinancement rural.L’objectif est <strong>de</strong> construire <strong>les</strong> capacités à long terme <strong>et</strong> trouver <strong>les</strong> incitations pour que <strong>les</strong>institutions offrent <strong>de</strong>s services financiers au secteur rural <strong>et</strong> agricole.Les avantages comparatifs par rapport à <strong>de</strong>s approches « filières » <strong>de</strong>s institutions financièressont <strong>les</strong> suivantes:- capab<strong>les</strong>, en théorie, d’offrir une large gamme <strong>de</strong> services y compris <strong>de</strong>s prêts à long terme,<strong>de</strong> l’épargne, <strong>de</strong>s produits d’assurance, <strong>de</strong>s transferts, <strong>et</strong>c. ; <strong>dans</strong> la réalité, la gamme restelimitée.- Accès à <strong>de</strong>s ressources externes <strong>et</strong> donc en bonne position pour servir <strong>de</strong> nouveaux clients <strong>et</strong>adapter <strong>de</strong>s produits aux ressources disponib<strong>les</strong>.- Historiques <strong>de</strong> crédits transparents qui perm<strong>et</strong>tent au client <strong>de</strong> passer d’une institution àl’autre.- Crédit non lié à une culture ou une production spécifique ce qui perm<strong>et</strong> une offre régulière,même si <strong>les</strong> conditions <strong>de</strong> marché changent.- La structure <strong>de</strong> marché tend à développer <strong>de</strong>s relations moins monopolistiques ou prédatrices.- Durabilité <strong>de</strong> l’offre, indépendamment <strong>de</strong> la conjoncture sur une filière <strong>de</strong> production.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr13
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