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Évolutions récentes dans l'offre et les stratégies de ... - Cerise

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anques s’intéressent plus fortement au mon<strong>de</strong> rural, <strong>et</strong> plusieurs d’entre el<strong>les</strong> sont venues présenter leursactions <strong>de</strong> finance rurale, implantation directe en milieu rural ou refinancement <strong>de</strong> la microfinance. Cependant,c<strong>et</strong>te progression rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> significative ne peut pas masquer <strong>les</strong> limites actuel<strong>les</strong> <strong>de</strong> la microfinance, qui pein<strong>et</strong>oujours à se développer <strong>dans</strong> <strong>les</strong> régions rura<strong>les</strong> reculées <strong>et</strong> à financer significativement l’agriculture.1.2.3 Une offre toujours insuffisanteEn 2002, au cours du séminaire <strong>de</strong> Dakar 9 , l’analyse <strong>de</strong> l’offre avait confirmé que lalibéralisation <strong>de</strong>s secteurs agrico<strong>les</strong> <strong>et</strong> financiers a abouti à une raréfaction <strong>et</strong> à unrenchérissement <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> financement agricole. L’offre publique a été fortement réduite,<strong>et</strong> n’est que faiblement compensée par l’offre du secteur bancaire commercial. Le secteur <strong>de</strong>la microfinance se développe en milieu rural, mais reste globalement fragile. Ainsi, en 1999,son taux <strong>de</strong> pénétration en milieu rural est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s ménages <strong>dans</strong> la zoneUEMOA.Dans ce contexte, il était noté que la microfinance apportait une contribution significative àl’agriculture : ainsi, en Afrique <strong>de</strong> l’Ouest, un tiers <strong>de</strong> son portefeuille <strong>de</strong> crédit annuel étaittourné vers l’agriculture (soit une contribution <strong>de</strong> 25 milliards CFA en 1997). Cependant,même significative, c<strong>et</strong>te contribution a <strong>de</strong>s limites importantes. Les volumes <strong>de</strong> crédit offertssont faib<strong>les</strong> face aux besoins <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> l’agriculture. Si <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s institutions,essentiellement mutualistes, tel<strong>les</strong> que la FECECAM au Bénin ou Kafo Jiginew au Mali sesont développées <strong>dans</strong> <strong>les</strong> zones agrico<strong>les</strong> sécurisées (zones <strong>de</strong> cultures <strong>de</strong> rente, filièresintégrées, périmètres irrigués, …), la microfinance restait encore peu présente <strong>dans</strong> <strong>les</strong> zonesd’agriculture vivrière non sécurisée.Il était noté que l’objectif <strong>de</strong> viabilité financière <strong>de</strong> la microfinance risquait d’accentuerencore le r<strong>et</strong>rait <strong>de</strong>s zones défavorisées ou non sécurisées. Hormis <strong>les</strong> institutions directementissues du milieu agricole, <strong>les</strong> grands réseaux <strong>de</strong> microfinance investissent peu <strong>dans</strong>l’agriculture. L’offre <strong>de</strong> crédit est limitée au court terme, <strong>et</strong> répond mal à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>diversifiée. L’offre d’épargne est mal adaptée <strong>et</strong> n’arrive pas à concurrencer <strong>les</strong> formesd’épargne traditionnel<strong>les</strong> (bétail, stock <strong>de</strong> céréa<strong>les</strong>). Enfin, <strong>les</strong> expériences d’assuranceagricole (récolte, bétail, <strong>et</strong>c.) sont peu nombreuses <strong>et</strong> peu concluantes.Aujourd’hui, sur la base <strong>de</strong> données souvent trop généra<strong>les</strong> ou sur <strong>de</strong>s zones géographiquesspécifiques, on observe une offre encore limitée.Ainsi, Serv<strong>et</strong> <strong>et</strong> Morvant (2007) ont cherché à faire le lien entre la part du secteur rural <strong>et</strong>agricole <strong>dans</strong> l’économie <strong>et</strong> l’inclusion financière. À partir <strong>de</strong>s données rassemblées par laFAO <strong>dans</strong> son Rapport 2006, il leur a été possible <strong>de</strong> croiser <strong>les</strong> données <strong>de</strong> l’inclusionfinancière pour chaque pays (Honohan, 2006) avec d’autres variab<strong>les</strong> tel<strong>les</strong> que : lepourcentage <strong>de</strong> la population rurale, la part <strong>de</strong> l’agriculture <strong>dans</strong> le PIB <strong>et</strong> la part <strong>de</strong> lapopulation active travaillant <strong>dans</strong> l’agriculture. Il en ressort une corrélation négative entrel’accès aux services financiers <strong>et</strong> <strong>les</strong> autres variab<strong>les</strong>. Plus la part <strong>de</strong> la population rurale <strong>et</strong>agricole est élevée <strong>et</strong> plus la part <strong>de</strong> l’agriculture <strong>dans</strong> le produit intérieur brut est forte, plus l<strong>et</strong>aux d’inclusion financière est faible.9 Le financement <strong>de</strong> l'agriculture familiale <strong>dans</strong> le contexte <strong>de</strong> libéralisation : quelle contribution <strong>de</strong> la microfinance ? Dakar,Sénégal, CIRAD, CERISE, CTA, FIDA, MAEE, ENDA, Janvier 200232, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr11

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