L’apport <strong>de</strong> la Commission européenne pour la constitution d’un fonds <strong>de</strong> garantie surl’Oudalan a été <strong>de</strong> 30 000 euros assurant la contre garantie <strong>de</strong>s garanties apportées à l’UCECSahel par la COFIDES Nord Sud. Cependant, la Commission européenne décidait <strong>de</strong> ne plusautoriser, à compter <strong>de</strong> 2007, l’emploi <strong>de</strong> ses fonds en garantie <strong>de</strong> micro-crédits. Les créditsont néanmoins été accordés par l’UCEC Sahel qui a dû, cependant, emprunter pour satisfaireune partie <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> trésorerie correspondants. La COFIDES Nord Sud sur ses fondspropres a accepté d’apporter sa garantie à c<strong>et</strong> emprunt à hauteur <strong>de</strong> 10 000 000 F CFA(garantie <strong>de</strong> 50% du crédit accordé par la BIB <strong>de</strong> 20 000 000 F CFA). Faute <strong>de</strong> c<strong>et</strong> appui, la<strong>de</strong>rnière phase du proj<strong>et</strong> n’aurait pu trouver place normalement.Ici aussi, ce programme qui n’est d’ailleurs pas terminé est riche d’enseignements :- Si nous n’avons pas à porter <strong>de</strong> jugement <strong>de</strong> valeur sur la décision <strong>de</strong> la Commissioneuropéenne en matière <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> garantie, on ne peut que déplorer un changement d’attitu<strong>de</strong>aussi radical en cours <strong>de</strong> programme.- Par ailleurs, l’Oudalan est une région pauvre où le système bancaire n’est quemodérément développé <strong>et</strong> n’était pas en 2004 en mesure d’appuyer un programme <strong>de</strong> microcrédits<strong>de</strong> l’ampleur proposée. Dans ces conditions, seule l’UCEC Sahel créée à l’origine <strong>et</strong>appuyée encore aujourd’hui, par plusieurs ONG européenne a consenti à m<strong>et</strong>tre en place laréponse à apporter à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> croissante en micro-crédits. La garantie <strong>de</strong> la COFIDESs’appuyant elle-même, durant <strong>les</strong> trois premières phases, sur <strong>les</strong> fonds <strong>de</strong> la Commissioneuropéenne, a permis à l’UCEC Sahel <strong>de</strong> mener c<strong>et</strong>te action. Celle-ci a su, avec l’appui <strong>de</strong> laCOFIDES, trouver la para<strong>de</strong> aux difficultés <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong>s micro-crédits en 2007.- La pérennité du développement <strong>de</strong> micro-crédits <strong>dans</strong> l’Oudalan est en débat <strong>et</strong> reposesur <strong>les</strong> conditions <strong>dans</strong> <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> l’UCEC Sahel recevra <strong>les</strong> appuis suffisants pour poursuivrel’émission <strong>de</strong> micro-crédits. Elle implique aussi la mise en place d’une structure Burkinabéd’étu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> formation susceptible <strong>de</strong> préparer avec l’UGVTA, l’attribution <strong>de</strong>s microcrédits.III – Contraintes <strong>et</strong> perspectives <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s micro-crédits en milieu ruralLes exemp<strong>les</strong> ci-<strong>de</strong>ssus ont été présentés parce qu’ils expriment la gran<strong>de</strong> diversité <strong>et</strong>le nombre <strong>de</strong>s conditions à réunir pour qu’un développement <strong>de</strong> la microfinance se fasse <strong>dans</strong><strong>de</strong>s conditions acceptab<strong>les</strong> <strong>et</strong> uti<strong>les</strong>. Les discussions entreprises aujourd’hui par la COFIDESNord Sud avec plusieurs groupements maliens ou sénégalais ayant souvent <strong>de</strong>s partenaireseuropéens montrent bien, en eff<strong>et</strong>, la difficulté <strong>de</strong> rassembler l’ensemble <strong>de</strong>s conditionsnécessaires à une promotion <strong>de</strong>s micro-crédits <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> taille <strong>et</strong> <strong>de</strong> coûtsuffisamment efficaces pour assurer un développement en profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s zones agrico<strong>les</strong>pauvres du Sahel. Les difficultés à surmonter paraissent être <strong>de</strong> plusieurs natures :1/ L’existence d’une structure fédérale <strong>de</strong> groupements agrico<strong>les</strong>, disposant elle-même d’unservice d’étu<strong>de</strong>s préalable à toute attribution <strong>de</strong>s crédits est, évi<strong>de</strong>mment, la condition sinequa non pour qu’un effort <strong>de</strong> développement puisse trouver un terrain favorable à une échel<strong>les</strong>uffisante. Autrement dit, le développement <strong>de</strong>s micro-crédits ne peut guère se faire à uneéchelle significative, en espérant améliorer durablement le sort <strong>de</strong>s agriculteurs, par <strong>de</strong>sattributions individuel<strong>les</strong> <strong>de</strong> crédit, sauf exception, mais dépend bien <strong>de</strong> structures d’étu<strong>de</strong> <strong>et</strong><strong>de</strong> gestion collectives où <strong>les</strong> femmes, le plus souvent auront un rôle moteur.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 102
2/ Une (<strong>de</strong>s) banque(s) doit(doivent) accepter <strong>de</strong> s’investir <strong>dans</strong> le développement <strong>de</strong>s microcréditsen relation avec <strong>les</strong> choix proposés par leurs partenaires agrico<strong>les</strong>. Or, <strong>dans</strong> la majorité<strong>de</strong>s cas, <strong>les</strong> organismes financiers ne sont pas prêts à prendre un risque <strong>dans</strong> le domaineagricole qui s’est avéré souvent trop incertain <strong>dans</strong> le passé, du fait <strong>de</strong>s risques climatiques <strong>et</strong><strong>de</strong> ceux qui sont liés aux politiques agrico<strong>les</strong> <strong>de</strong>s états africains <strong>et</strong>, plus généralement, <strong>dans</strong> lecadre <strong>de</strong> la mondialisation. Les banques n’acceptent <strong>de</strong> s’engager que si el<strong>les</strong> rencontrent unebonne conjonction <strong>de</strong> partenariats limitant leur engagement <strong>et</strong> leurs risques. On notera, enparticulier :- un partenaire agricole d’une surface <strong>et</strong> d’une expérience suffisante- un apport <strong>de</strong> garanties limitant au maximum leur risque direct par un partenairefinancier qui leur inspire suffisamment confiance- un rôle effectif mais limité <strong>de</strong>s partenaires européens qui, souvent, ont apporté <strong>de</strong>slignes <strong>de</strong> financement direct <strong>dans</strong> le domaine social sans donner suffisamment leur appui à<strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> développement autonome <strong>de</strong>s communautés rura<strong>les</strong>.3/ L’importance <strong>de</strong>s sommes en jeu en termes <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> garantie assurant l’ensemble d’unprocessus <strong>de</strong> développement ne doit pas être sous-estimée. Les expériences présentées ci<strong>de</strong>ssusen sont l’illustration, même si, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> cas réussis, <strong>les</strong> sommes apportées, notammentpar l’Union Européenne ont été sécurisées <strong>et</strong>, le plus souvent, recyclées. Mais ces processussont exigeants en trésorerie <strong>et</strong> celle-ci doit être capable, <strong>dans</strong> le temps, <strong>de</strong> suivre <strong>les</strong> besoinscroissants du mon<strong>de</strong> rural <strong>dans</strong> la mesure même <strong>de</strong> son développement. Le refinancement <strong>de</strong>sbanques ne pose pas trop <strong>de</strong> problèmes, la plupart disposant <strong>de</strong> trésorerie mais <strong>les</strong> institutionsplus mo<strong>de</strong>stes comme l’UCEC Sahel <strong>et</strong>, à plus forte raison <strong>les</strong> mutuel<strong>les</strong>, doivent bénéficierd’apports <strong>de</strong> financement externes importants pour la réussite <strong>de</strong> ces programmes. Uneréflexion sur la cohérence <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> développement par la microfinance en coordonnant<strong>les</strong> mutuel<strong>les</strong> agrico<strong>les</strong> ou péri-urbaines <strong>de</strong> toutes tail<strong>les</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> réseaux bancaires doit êtreapprofondie <strong>dans</strong> chaque pays. En eff<strong>et</strong>, la création récente d’organisations comme la BanqueRégionale <strong>de</strong> Solidarité n’a pas encore apporté la preuve <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te capacité <strong>de</strong> coordination.4/ L’expérience <strong>de</strong> la COFIDES Nord Sud, montre que <strong>les</strong> garanties apportées à <strong>de</strong>s microcréditsreprésentent un facteur intéressant <strong>et</strong> prom<strong>et</strong>teur <strong>de</strong> démultiplication dudéveloppement. Cependant, comme l’a indiqué l’expérience menée <strong>dans</strong> l’Oudalan, la mise àdisposition <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> garantie suffisamment importants s’impose dès qu’un proj<strong>et</strong> doitatteindre une taille significative. Dans ce domaine la seule initiative privée est insuffisante <strong>et</strong>l’on ne peut que regr<strong>et</strong>ter que la Commission européenne accepte aujourd’hui <strong>de</strong> ne financerque <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s d’investissement direct. Il semble que ce moyen d’action pourrait trouverplace, <strong>de</strong> façon plus large <strong>dans</strong> <strong>les</strong> modalités d’action <strong>de</strong>s Ministères français concernés.+ réflexions sur <strong>les</strong> fonds <strong>de</strong> garanties : quel<strong>les</strong> justifications <strong>de</strong> la commission européennepour arrêter c<strong>et</strong>te forme d’intervention ?Quel<strong>les</strong> limites, quels risques ? Quel<strong>les</strong> évolutions récentes ? Quelle position <strong>de</strong> la Cofi<strong>de</strong>s ?Dans quel<strong>les</strong> conditions ces garanties peuvent-el<strong>les</strong> être efficaces pour le financement rural ?Lors <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>rnière Assemblée Générale, la COFIDES Nord Sud a décidé <strong>de</strong> s’engager <strong>dans</strong>un processus d’engagement non seulement <strong>dans</strong> le domaine purement financier, maisindirectement en participant à un processus associatif perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> mieux coordonner ledéveloppement <strong>de</strong> la microfinance <strong>et</strong> <strong>les</strong> tâches <strong>de</strong> dialogue avec <strong>les</strong> organisations villageoises<strong>et</strong> le rédaction <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s qui <strong>les</strong> préparent. L’efficacité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te démarche dépendra,évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>s appuis qu’elle sera en mesure <strong>de</strong> rencontrer.32, rue Le Pel<strong>et</strong>ier - 75009 PARIS - Tél. : 01 48 00 96 82 - Fax : 01 48 00 96 59www.esf.asso.fr – prime@esf.asso.fr 103
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