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n° 125 - 2010 - Comité spéléologique régional Midi-Pyrénées

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punishment, because a priest could sprinkle a little holy water and wash all their sinsaway. These people just didn’t get it.Going back to the ship christening metaphor, baptism is a sacred (not magical)rite that names you as one of God’s children then launches you into a life of discipleship.You are commissioned and empowered to begin the quest to become as Christ-like aspossible, as you submit to your baptism every day of your life.So baptism marks the beginning of your new life in Christ as you receivesalvation through Christ, who himself was baptized to die for your sins. And all this ispossible because God loved you even before you were baptized. Remember, oursalvation isn’t predicated on us coming to God, but God coming to and receiving us ashis own. That’s why Presbyterians practice both infant and adult baptism. Maybe theinfant, unlike an adult, has no idea of what God is up to, but that’s OK because Godknows what he’s up to. God fell in love with you at the moment you were conceived inyour mother’s womb, God was working in and through you, moving you to faith andsalvation. Baptism is really all about what God has accomplished through Christ andwhat Christ will accomplish through you.But even though God does all the heavy lifting, we are still called upon to do ourpart. So the last question I’ll ask this morning is this “Do you take your baptismseriously?”Many people think those of us ordained to the ministry have a more importantcalling than those who are not. Not true. Through baptism all believers are called to bepriests to one another, to build Christian community, nurture one another with faith andlove and then to move out into the world to live out the Gospel Christ has given us. Yourbaptism is your ordination to Christian life and service. Your baptism enables you to fallin love with God, your neighbor and yourself.So take your baptism seriously, or as Martin Luther said, “Remember yourbaptism,” especially when you’re at a crossroad and God is calling you to take the lesstraveled path and you’d rather play it safe. Remember you are baptized, “in the name ofthe Father and of the Son and of the Holy Spirit.” You are baptized to become everythingGod created you to be and do everything God planned you to accomplish.Your baptism was the defining moment in your life, whether you remember it ornot because what’s even more important is that God remembers. So even if you can’tremember your baptism, remember Jesus who alone has made baptism possible.3


Page 4 Rassemblement <strong>2010</strong>. Mas d’AzilSpéléOc N°<strong>125</strong>Le Rassemblement <strong>2010</strong>Côté « pratique »C.D.S. 09L'Ariège Pays des Cavernes accueillerale rassemblement régional spéléologique <strong>2010</strong> dans le site prestigieux du Mas d'Azil.Venez participer à cette fête de la spéléologie.Des cavités équipéesPour l'occasion des cavités seront équipées surtous les massifs du départementpour tout le mois d’avrilpour ceux qui souhaitent un séjour prolongé en Ariège.Des visites spécialesDes visites spéciales seront organisées pour lagrotte du Mas d'Azil et son musée de la préhistoire, lemusée parc "la forêt aux dinosaures" ou encore l'incroyableespace d'artmétahistorique qu'est l'affabuloscope.De nombreuses autres surprises ...Dès le vendredi soirSoirée « projections » tout public (accueil des spéléospossible de 20 h à 23 h)Le repas du samedi soirSpéléo Bar. Pas de réservation. Comme les annéesprécédentes plusieurs stands vous proposeront desplats différents. Nous comptons sur vous, Clubs,CDS ou autres… pour venir vendre vos spécialités.Et comme toujoursExpositions, Stands…: Un vaste espace sera réservépour tout ceux qui souhaitent présenter une exposition,vendre des livres ou autre matériel, tenir un stand d'information…Hébergements sur place : Un grand parking sera réservé aux campings cars. Il sera possible de dormir gratuitementdans le gymnase, non chauffé, pour ceux qui le souhaitent.Deux hôtels et des chambres d'hôtes sont disponibles dans le village (http://www.tourisme-arize-leze.com/).Hébergements à 2 km : (soit 10 minutes à pied) camping gratuit au gîte de Castagnès, des mobil home, des chaletset des caravanes sont disponibles à la location au camping le Petit Pyrénéen.Tél. : 05 61 69 71 37 www.lepetitpyreneen.com. Préciser que vous venez pour le rassemblement spéléo.Toutes les informations sur le site internet du CDS09 : http://www.cds09.com/MAS D’AZIL <strong>2010</strong> - COUPON DE RESERVATION EXPOSANTSNOM et Prénom : ……………………………………………………. N° FFS : ... / .... / ….… / ….…Structure (Club, CDS …) : …………………………………………..Contact (adresse, mail, tél.) :Réserve un espace : Stand classique Exposition Stand restauration Autre : …….Longueur souhaitée : …………………….mètresBesoins matériels : (électricité, grilles, matériel de projection…) :Coupons à adresser à : Nicole Ravaïau, Hameau le Fouet, 09300 Le SautelEmail : nicole.ravaiau@wanadoo.fr Tél. : 05 61 01 34 60 (de 8h à 21h) ou 06 20 19 76 75LE MAS D’AZIL <strong>2010</strong> -COUPON D’INSCRIPTION PARTICIPANTNOM et Prénom : ……………………………………………………. N° FFS : ... / .... / ….… / ….…Structure (Club, CDS …) : …………………………………………..Contact (adresse, mail, tél.) :Toute inscription reçue avant le 20 mars 2009 donne droit à un paquet cadeau surpriseà retirer en personne à l'accueil du rassemblement.SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


SpéléOc N°<strong>125</strong>Plongées à la Hunt del HaïPage 7A l'air à cette profondeur, dans de l'eau à 9°C, dansla touille totale, avec une étroiture au-dessus demoi et à plus de 300 m de l'entrée, c'est bien suffisant.Retour jusqu'à l'étroiture sans pouvoir lire mesinstruments... Je passe celle-ci sans encombres, iln'y a pas de becquet et on peut bien pousser. J'attrapeensuite le bloc surox, mais le détendeur part« départ du siphon 1 », photo Gaël Bréhierlui aussi en débit continu. Je n'arrive pas à le corriger,et doit m'en passer. Je finis donc les paliers àl'air et sors sur mon dorsal.La suite des explorations sera délicate, mais passionnante!DescriptionL'entrée, étroite, livre accès à une petite sallebasse au bout de laquelle débute le S1. Celui-ci développe40 m pour une profondeur maximale de 4m. Le S2 s'enchaîne directement. La première partiese développe à faible profondeur, puis la galerie« plonge » brutalement jusqu'à -9,5 m. Après uneportion horizontale, elle qui jusqu'à présent étaitorientée est/sud-est vire plein sud et remonte lelong d'une pente argileuse régulière jusqu'à la sortie.Le S2 développe 95 m. On peut poser le matérielpour atteindre par une petite escalade une salleperchée au fond de laquelle une courte désob dansl'argile n'a permis de gagner que quelques mètres.La suite est bien sous l'eau. Après une étroitureponctuelle à -5m, la galerie en diaclase amorce unbrusque virage vers l'est et remonte jusqu'à la surface.Quelques cloches peuvent agrémenter le parcours.A 80 m du départ du S3, et revenant vers lesud-ouest, on débouche en haut d'une salle. Lasuite est vers le bas, à travers une étroiture à -11 mde fond. Derrière, la galerie plonge le long d'un talusd'argile jusqu'à -36 m. Elle tourne à droite et lapente s'amenuise temporairement avant de débouchersur un puits. Le terminus actuel est à -47 m.A part quelques étroitures ponctuelles et peusévères, la progression est confortable. Écrevisseset poissons, probablement emportés dans les pertesdu Baumet, égaient le parcours. Les dépots argileuxet limoneux sont importants et la visibilité,très moyenne à l'aller devient franchement médiocreau retour. La partie terminale, derrière l'étroitureà -11 est particulièrement délicate de ce point devue, le retour se faisant sans visibilité aucune cequi complique l'exécution des paliers indispensablespour ce type de plongée. La suite des explos,qui se fera aux mélanges, devra en tenir compte.Ont participé aux explorations : Franck Bréhier,Gaël Bréhier, David Déjean, Gilbert Laborde, ThierryRedoulès, Bénédicte Ricordel, Jean-Luc Thirion,Guillaume Tixier.SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


Page 8 Troglodytisme en haute vallée de l’AriègeSpéléOc N°<strong>125</strong>Troglodytisme en haute vallée de l’AriègeÉpoques historiquesOccupations et utilisation des porches des grottesFlorence Guillot 1Entre Foix et Verdun, la couverture sédimentaire secondaire s’étend en larges falaises issuesdu modelé glaciaire quaternaire et percées de multiples porches : c’est là que prend place unenouvelle prospection archéologique.Il ne s’agit pas tant de découvrir des nouveaux réseaux car ces porches ont presque tous étédéjà visités par des spéléologues ou des préhistoriens, mais plutôt de lever des topographiessouvent manquantes et surtout de dénombrer au mieux toutes les traces d’occupations etd’utilisations du milieu souterrain aux périodes historiques.En préhistoire, évidemment, la recherche liéeaux grottes est extrêmement structurée et ce dès laseconde moitié du XIX e siècle. Les résultats acquisaujourd’hui autorisent une connaissance des civilisationsanciennes et de leurs activités en milieusouterrain qui est sans commune mesure avec ceque nous savons actuellement des périodes historiques.J’ai d’abord étudié les vestiges les plus visibles,ceux des célèbres spoulgas. Ces châteaux nereprésentent que 5 à 6 grottes presque toutes mentionnéesdans la documentation [fig. 1]. Elles fontpartie d’un réseau de fortifications délibérément isoléesdu monde civil, donc des casernements. Ellesétaient toutes dépendantes des comtes de Foix,autorité publique supérieure sur le secteur au moinsà partir du XII e siècle. Au cours de ce siècle, au furet à mesure que le pouvoir comtal se structure ets’homogénéise dans la haute vallée sont construitesles premières fortifications souterraines, ouvragesextrêmement simples, ce qui indique la pauvretédes moyens mis en œuvre et suggère que lesgrottes ont aussi été choisies pour des raisonsd’économie. Ce sont de simples porches perchés etbarrés d’un mur, munis d’aménagements planchéiésen arrière de cet obstacle. Leur perchementnaturel peut atteindre 50 m et elles s’apparentent àdes donjons à entrée en hauteur. Leur défense estlinéaire pratiquement passive et simpliste. Ce sontde petits points forts répartis là où les porches sontnaturellement présents, au-dessus des voies decommunication. A partir du milieu du XIII e siècle,quatre d’entre-elles sont abandonnées. Deux grottessont perfectionnées et conservées jusqu’à la findu Moyen Âge : la fortification se dilate, elle s’étendà des porches coalescents et vers l’extérieur car lecalcaire est ici bien trop résistant pour pouvoir êtrecreusé ; une enceinte relie les porches ; les murss’épaississent et on aménage une ou plusieursciternes.1 flo@explos.fr Associée CNRS Traces-Terrae.Fig 1 : Porche nord-est de la spoulga de Bouan.SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


SpéléOc N°<strong>125</strong>Troglodytisme en haute vallée de l’AriègePage 9C’est en étudiant ces points forts des comtesde Foix dans les grottes, que je me suis renduecompte qu’existaient quantité d’autres traces et vestigesqui pouvaient être attribués au Moyen Âge ouau moins à des époques clairement postérieures àla préhistoire et même à la protohistoire. Quelquesunsde ces vestiges avaient déjà été décrits, maisils avaient été souvent classés sans preuvescomme très anciens, tels les murs en pierres sèchesbarrant les entrées ou comme pastoraux. Lesgrottes pâtissent d’idées préconçues : nombre depublications voudraient qu’elles soient avant toutdes habitats secondaires et marginaux. Quand onne les voit pas comme des refuges de brigands,elles sont forcément des bergeries…En fait, nos premiers résultats de prospectionsmontrent que les vraies bergeries sont fortrares, même si on en devine quelques-unes. La raisonest probablement toute simple : les grottes sontmal situées par rapport aux pâturages, difficilesd’accès pour les bêtes ou éloignées des activitéshumaines.Nombre de murs en pierres sèches découvertsà l’entrées des grottes sont bâtis trop précautionneusementpour être de simples abris : ils sontréguliers, très rectilignes et les blocs qui les composentsont équarris en face visible. Pour les sitesd’habitat ou de fortification de plein air, on saitd’ailleurs que la pierre sèche est utilisée massivementjusqu’au Moyen Âge central et même jusqu’àla fin du Moyen Âge. De tels murs ont été découvertsdans une vingtaine de grottes, notamment àl’entrée de cavités pourtant bien étudiées auparavantmais dans le cadre de recherches centrées surl’étude de l’époque magdalénienne telles les grottesde Fontanet et de Pladières [fig. 2].Globalement, c’est surtout la multiplicité destraces et des vestiges qui s’est peu à peu imposéeà force de prospections : plus de 50% des porchesvisités contiennent des traces ou des vestiges. Larentabilité de la prospection est à l’image de labanalité du phénomène troglodytique en haute valléede l’Ariège aux époques historiques.On découvre par exemple des groupes de grottesqui paraissent fonctionner ensembles, un porcheprincipal pouvant servir à l’habitat et d’autres -situésaux alentours- à des activités telles le stockage oula boucherie : c’est le cas de quelques grottes dumassif de Sédour, entre Tarascon et Bédeilhac.Souvent, il est extrêmement difficile d’être plus précis: quelles sont les fonctions de ces occupations,sont-elles temporaires ou permanentes et surtoutdans quelles chronologies s’insèrent-elles ? Enprospection, on récolte des tessons de céramiquesqui peuvent renseigner sur la périodisation desFig 2 : Mur à l’entrée du porche de Pladières.Photo Ph. Bence.occupations : la grande majorité sont des céramiquescommunes médiévales des XII e -XV e sièclesmais elles peuvent être bien plus diverses. Citonsencore la grotte de Pladières où, dans 1 m², on arelevé des tessons d’amphores gauloises, des fragmentsde la fin de l’âge du Bronze et des céramiquesde la fin du Moyen Âge ! On atteint là les limitesde la méthode employée; en l’absence de documentsécrits, il faudrait envisager des sondagesmais qui seraient délicats parce que des centainesde fouilles clandestines ont détruit les sols de cesgrottes dans le but de chercher des trésors totalementfantasmagoriques.Soulignons enfin qu’un massif sort vraimentde l’ordinaire, la Carbonnière, au-dessus des thermesd’Ussat-les-Bains, en rive droite de la vallée del’Ariège. On y rencontre 7 à 8 porches -répartis surSpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


Page 10 Troglodytisme en haute vallée de l’AriègeSpéléOc N°<strong>125</strong>2 km de long de falaises- comportantmaçonneries et encoches [fig. 4].L’une des grottes, celle de l’Ermite,était même organisée en 4 à 5 étagessur une quinzaine de mètres de hautet des dizaines d’encoches ont étépratiquées pour installer des solivesde plancher [fig. 3], des accès, etc.Ces grottes du Clot de la Carbonnièresont perchées ou au raz du sol et leurbâtis sont tous semblables : il sembleque nous soyons en présence d’unénorme glacis de fortifications comtalesau-dessus de la route de la valléede l’Ariège. Le comte domine et surveillela vallée, garantit la sécurité despersonnes et des biens et en conséquencepermet le développement desmarchés et des foires du Tarasconnais.Dans une moindre mesure, onrencontre un dispositif analogue enbasse vallée du Vicdessos entre aumoins 4 grottes fortifiées, maçonnéeset réparties des deux côtés de la vallée.Car cette banalité de l’occupationtroglodytique en haute Ariègeparaît être très marquée au MoyenÂge. Elle bénéficie du fait que l’utilisationdu rocher est un phénomèneessentiel dans l’habitat rural médiéval,civil ou militaire et qu’il illustre unecapacité d’adaptation aux possibilités naturellesoffertes très caractéristique de cette époque.Cadre de la recherche :Fig 3 : Mortaises dans les parois de la grottede l’Ermite. Photo S. Bourdoncle.Fig 4 : Un exemple de grotte fortifiée de la Carbonnière,Remploque inférieure.Prospection-inventaire en cours, financée par leMinistère de la Culture, le Conseil Général del’Ariège et le CNRS Traces. Elle est menée avec lacontribution de Stéphane Bourdoncle et l’aide ponctuellede Philippe Bence, Laurent Apel, RobertAscargorta, Patrick Maza, Johan Prudent, PierrePérissé, spéléologues (SSAPO) et grimpeurs.L’objectif est exhaustif. Il s’agit de visiter tous lesgrottes et les porches des cantons des Cabannes,Vicdessos et Tarascon-sur-Ariège (09).Bibliographie succincte :Gratté (L.), Survivances de l’art pariétal, 1984.Guillot (F.), « Les grottes fortifiées du Sabartès, uneoccupation médiévale spécifique du milieu souterrain», 1 er colloque interdisciplinaire de Saint-Martinle-Vieil,De la spelunca à la roca, ss la dir. Guillot(F.) juin 2005, pub. 2006, p. 87-102.Guillot (F.), « Inventaire des vestiges et des tracesd’occupations et d’utilisations historiques dans lesporches du Sabartès (haute Ariège) », Rapport deprospection-inventaire sur les cantons de Tarasconsur-Ariège,Vicdessos et des Cabannes (Ariège),dactyl., déposé au SRA, 2009.SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


SpéléOc N°<strong>125</strong>Réseau P6-P7-P20Réseau P6-P7-P20Reprise des explorationsPage 11Philippe BenceLes entrées du réseau s’ouvrentsur un replat caractéristiqueà 1550 m d’altitude et à mi-pentedans la face nord du mont Béas(haute Ariège). Les trois entréesconnues à ce jour sont distantesde 30 m au plus l’une de l’autre,elles se rejoignent ensuite vers150 m de profondeur.s’arrêter là.Il aura fallu attendre 2002pour que le réseau refasse parlerune belle balade sportive digned’intérêt. De plus, sur la topo sonterminus ne ressemblait pas à unvéritable siphon et les discussionsavec Robert Guinot du S.C.H.S. confirmaient cette impression.Double raison donc pouraller voir ça de plus près !C’était parti pour notre premièredescente dans ce gouffre, ily en eu quelques autres depuis...Arrivés au terminus après quelquescontorsions sur le parcours,j’entendis faiblement mais sansambiguïté un bruit d’eau derrièrela roche. Je commençai alors àfouiller la vasque avec la jambe,pour voir... Premières impressions,la profondeur était faible,ça partait plutôt à l’horizontaleet... l’eau était froide !Vue sur les entréesRepéré en 1966, son explorationa débuté l’année suivantelors d’un camp interclub surle massif coordonné par la CordéeSpéléo du Languedoc. Ilss’arrêtèrent à - 220 m sur uneétroiture sévère après avoir désobstruéavec les moyens del’époque un premier obstacle (lachatière Jolfre). La suite a étéécrite plus de 10 ans plus tard, audébut des années 80 par lesmembres du S.C.H.S (SpéléoClub du Haut Sabarthès). Aprèsplusieurs sorties et leurs lots de«désobs», ils se sont arrêtés surune vasque d’eau étroite, terminusà - 318 m. A partir de - 200,la cavité devient sélective et laprogression peu aisée avec unkit. Normalement, tout aurait dûPhoto 1. L’entrée du P 7de lui. Cette année-là,nous passions en revue toutesles belles cavités du départementpour la publication du«Spéléoguide Ariège-Pyrénées».Le gouffre P7 nous semblait êtrePhoto 2. À - 156, la jonctionSpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-PyrénéesPhoto 3. Après la chatière JolfreL’hiver était bientôt là avecla neige qui bloque l’entrée pourde longs mois. Nous n’avons pashésité longtemps avant de déciderde revenir afin d’équiper letrou en fixe et d’attaquer ce chantierprometteur. Les quatre sortiessuivantes ont été consacrées à


Page 12 Réseau P6-P7-P20SpéléOc N°<strong>125</strong>Photo 1RéseauP6-P7-P20Commune de PortARIÈGE (09)TopographieSociété Spéléo Ariège-Pays d’OlmesS.S.A.P.O.2005 - 2009Puits de la tranquilité : 14Photo 2Coupe développéeChatière JolfrePhoto 3ancien siphon - 318Photo 4 Photo 5Méandre des entêtésTopographie : lasermètre + Suunto étalonnésLaurent Appel, Philippe Bence, Stéphane Bourdoncle, Guillaume Capgras,Florence Guillot, Rod StrumReports D.A.O. : Florence GuillotPhoto 6SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


SpéléOc N°<strong>125</strong>passer ce pseudo-siphon. Dèsque nous avions enfin ouvert unminuscule passage au-dessus del’eau, un violent courant d’air aspirants’était alors aussitôt installé.De quoi décupler notre énergieet notre motivation si besoin.Réseau P6-P7-P20carte géologique, à partir de - 200m, le réseau est creusé dans unecouche de calcaire marmorisécertes très esthétique mais surtouttrès compacte. Cette couchen’était pas supposée faire plus de200 m d’épaisseur, nous étionsimpatient d’en voir enfin le bout etespérions ne pas perdre la motivationavant...Page 13Photo 4. L’ancien siphon à - 318Automne 2005, 20 cm delibre au-dessus de la vasque.J’enfile un bas de néoprène pourtenter un premier passage. J’auraisdû prendre la veste, c’estvraiment froid. Derrière, la galerierepart quasiment en sens inverseet ce n’est pas vraiment large...j’avance, en prenant le temps decasser à la masse tout ce quipeut l’être, jusqu’à un ressaut de3 m étroit où l’eau cascade. C’estce bruit qui nous permit de croireen une suite et d’être là maintenant.A partir de ce moment,nous alternions quelques mètresde première durement gagnéeavec de longues séances dedésobstructions dès que le profilredevenait horizontal. D’après laPhoto 5. P 12 vers - 380Saison 2006, nous découvronsune série de cinq verticalesavec une seule étroiture, l’eaus’engouffre dans une suite étroiteet un large méandre fossile nousattend gentiment. Incroyable !Serait-ce la fin des galères ?Malheureusement non,après 20 m le méandre reprenddes dimensions moins humaines,10 cm de large et là, c’est long.On voit que ce sera comme çasur au moins 7 m... On ne se démotivepas pour autant, on choisid’avancer en douceur, un peutous les ans. Le calcaire étant incroyablementcompact, il nousaura fallu seulement quatrePhoto 6. Méandre des entêtés«braves» séances pour en venirà bout. Dans cet intermède, onaura aussi fait quelques sortiespour rendre plusieurs passagessupérieurs «confortables», un travailindispensable pour ne pasrisquer de se retrouver à deuxseulement les fois suivantes !Le méandre passé, un ressautamène sur une petite salleargileuse (fin topo) et... nouveauméandre étroit mais pas impénétrable.Septembre 2009, nous redescendonsavec Rod, un collègueau gabarit plus adapté ; il luia cependant fallu tout enlever etjouer du marteau pour passer.Derrière, c’est enfin large avecdes arrivées en plafond et 45 mde dénivelé sont gagnés d’unseul coup, du jamais vu !Nous sommes maintenantà - 450 m et il semble que nousayons enfin changé de calcaire, àsuivre...Plus d’infos sur les explorations à cette adresse : http://www.explos.org/Speleo/GouffreP7.htmlCoordination S.S.A.P.O. (26 sorties) :Florence Guillot, Philippe Bence, Laurent Apel, Rod Sturm, Marie Le Seach’, Guillaume Capgras, Olivier Guérard,Pierre Noyès, Laurent Vila, Stephane Bourdoncle, Michel Grillères, Steph Maifret, Adrie Dekker, Stevie Haston, DidierLescure, Nicolas Maillet.SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


SpéléOc N°<strong>125</strong>Expédition « Santito 2009 » au MexiquePage 15SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


SpéléOc N°<strong>125</strong>Le gouffre des PapillonsPage 17Le gouffre des PapillonsUn nouveau - 600 sur l’EstelasOlivier Guérard (G.S. Couserans - 09 )Après la Coume Ferrat et le Gouffre Belle, voici un nouveau -600 sur le massif de Lestelas.Pour être précis, il se situe sur la Bellongue Nord c'est à dire le versant sud de Lestelas.Pour y accéder c'est super long, on prend la piste qui part du col du Portet d'Aspet en voituresur une dizaine de kilomètres puis on se gare au pied d'un grand sapin. Là commence la longue etfastidieuse marche d'approche. Elle démarre d'emblée sur une pan rocheux à 60° qu'il faut presqueescalader puis une marche en forêt en pente ascendante jusqu'à l'entrée. Au total prêt d'une demiheure... euh ! non, d'une demi-minute de marche pour une distance d'environ 8 m depuis la piste !Pour nous tout a commencé vers 2003 maisle papillon était connu depuis les années 70.Plusieurs clubs y ont travaillé, venus de toutela région : désobstruction à l'entrée, plan incliné de15 m, P6, nouvelle désob, nouveau P6, terminus.Encore une désob, P45, gours, ressaut, lac, terminus.Élargissement d'une petite chatière au ras del'eau, une salle, terminus. De là démarre un groschantier, surtout avec les moyens de l'époque. Unepetite faille à deux mètres du sol laisse passer ducourant d'air. 10 m de tunnel, une petite escalade,encore un ou deux tirs pour tomber dans une salleavec deux points bas. On est dans les années 80,le papillon affiche un terminus à environ -70 m maispour certains, quelque chose a été oublié.Le 12 avril 1997, Philippe Rouch, poussé parMichel Laffite fait un repérage du trou après l'avoirvu bien souffler pendant l'hiver. Avec d'autres membresdu GSC, ils feront quelques sorties et repérerontune escalade qu'il entameront.Ce n'est qu'en avril 2002, que Franck Brehieret Jean-Marc Honiat termineront l'escalade sanssuite. La suite nous apparaît maintenant plutôt enbas. Au début, un mètre à creuser verticalementdans la boue. Puis deux … plus on descend plus ilfaut être nombreux pour sortir les seaux... et oncreuse encore un peu avant d'entrevoir une fissuredans la roche. On va enfin pouvoir faire parler lapoudre. Un groupe est installé à l'entrée avec 200m de ligne pour percer au 220 V. Les sorties vonts'enchaîner au fil de nos disponibilités. La fissuredevient pénétrable et descend à 45°, toujours ducourant d'air, toujours de l'espoir.C'est durant l'hiver 2006-2007 que tout seprécipite, Jean Marc et Franck ne travaillent pas enhiver et je viens de me faire licencier, bref on a dutemps et on s'acharne sur le Papillon. Les sortiess'enchaînent au rythme d'une à deux par semaineet on est vite rejoint par Stef Maifret du CASC. Lechantier avance bien avec parfois quelques surprises: après une séance désob, on aura la désagréablesurprise en revenant sur les lieux de trouverle boyau complètement rempli de boue ! Le derniertir a dû fissurer le plafond et avec les fortes pluies,une poche de boue s'est vidée en plein milieu...deux séances dédiées à creuser à la main et à sortirsur une dizaine de mètres des seaux de boue !Mais ça avance et plus ça avance, plus ça devientvertical. Début Janvier, ça y est, on voit le bout dutunnel. Un tir et on peut passer. Derrière on peut seredresser, une petite escalade de quelques mètreset la suite se trouve dans une fissure avec un courantd'air toujours aussi net. Les tirs reprennent,une séance puis deux et on aperçoit le haut d'unSpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


Page 18 Le gouffre des PapillonsSpéléOc N°<strong>125</strong>puits.... la prochaine fois ça va passer ! Et c'est passé!bon on aurait pu faire un tir de plus pour leconfort mais tant pis, ça passe! La suite est un vraibonheur. Pour vous en faire profiter voici les messagesenvoyés juste après les sorties …22 Janvier (Franck Brehier) :Pour celles et ceux qui n'étaient pas là : c'est passé!!Après les 2 tirs prévus, nous sommes sortis decette zone pourrie qui nous cassait les c.... depuisun bout de temps. Derrière, descente de 50 mètresenviron, arrêt sur manque de corde au plafondd'une grande salle (20 m de haut).... une petite galerielatérale au terminus actuel descend d'unevingtaine de mètres, mais la suite est vers la grandesalle.Le Papillon, c'est donc maintenant -142 m de dénivelée,et c'est pas prêt de s'arrêter.30 Janvier (Franck)Il y a quelques jours, retour au Papillon. Nousavons pu progresser jusqu'à une profondeur de -238 mètres. Après une grande salle, un plan inclinémène à 3 puits. Nous avons descendu l'un deux,qui se dédouble, mais visiblement la suite n'est paslà. Ce dimanche, une équipe est repartie voir les 2autres, il y a du volume, des puits à descendre...Suite au prochain numéro !02 février (Franck)Retour hier jeudi au Papillon, à trois. La fois précédente,la suite avait été, semble-t-il, trouvée dansun méandre passant sous la salle.Nous avons donc poursuivi dans cette direction. Ladescente dans plusieurs puits parallèles de grandvolume fût longue ( roche vraiment pourrie pour lesancrages). Tout cela pour arriver encore une foisvers - 240 sur un rétrécissement, certes ventilé,mais guère réjouissant.Va-t-on buter sur une nouvelle zone merdique ?Mais, mais mais....En remontant, un pendule nous permet d'atteindreun ultime puits parallèle. Celui-ci est guère engageant,la zone est boueuse et de taille modeste. Ondescend un petit puits sur des amarrages surnaturelset on prend pied dans un jolie galerie trèsconcrétionnée mais assez courte. Au sol, et à plusieursendroits, une suite étroite se devine entre leschoux fleurs. Tout cela est gentiment ventilé. Aprèsdescente en parallèle en deux endroits (ça a faitscrouch), nous prenons pied dans une magnifiquegalerie. Là, ça ressemble vraiment à quelquechose.On avance sur un quarantaine de mètres dans cesuperbe méandre et arrivons à un puits. Olivier ledescend jusqu'à mi-hauteur, arrêt en bout de corde.En haut de ce puits, nous avons 25 mètres audessusde notre tête, et 30 mètres sous les fesses.Ça a vraiment de la gueule.D'après ce que Olivier a pu voir, à la base du puits,il semble y avoir un plan incliné et, derrière, un autrepuits.Nous devons être à -240 à la tête du puits, les -300ne sont vraiment pas loin et ça ne va pas s'arrêterde sitôt.09 février (Olivier)vous les attentiez tous ... les dernières nouvelles endirect des Papillons ...et bien voila, hier, Franck, Stef, Jean-Marc et moiavons repris l'explo en haut du puits atteint dimanchedernier pour y ajouter 4 autres puits et atteindre... atteindre quoi ? une ...? et oui une ... RI-VIERE !!! On l'a suivi dans une méandre horizontalsur plus de cent mètres avant de s'arrêter sur unéboulis ... il y a de quoi fouiller dans les plafond etbeaucoup de départs ont, pour l'instant, été ignorés... Pour l'instant donc : 1148 m de développementpour une côte de -460 !16 février (Franck)Bilan de notre virée d'hier au Papillon (Olivier,Steph, Buldo, Franck).- Nous avons topographié le méandre du fond ;- remonté l'arrivée d'eau principale qui l'alimente,arrêt sur une galerie à 60° de pente, l'escalade estfacile mais nécessitera une corde. Les volumessont assez importants.SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


SpéléOc N°<strong>125</strong>Le gouffre des PapillonsPage 19- poursuivi en hauteur dans la grande fracture vers -410 m. Les volumes sont importants, il y a des dépôtsd'argile impressionnants, mais nous avons butébien vite sur une trémie. Peu avant, Steph a réaliséune escalade sur une vingtaine de mètres, arrêtà la base d'un puits. Si suite il y a, c'est en hauteur.Pas à l'ordre du jour actuellement.Surtout, un coup d'oeil plus attentif au terminusnous laisse un espoir de suite : si le passage au niveaude l'eau est infranchissable, il y a derrièrel'étroiture ponctuelle, un bel écho. La désob semblefacile. C'est là qu'il faudrait maintenant porter nosefforts.25 février (2 h du mat !, Franck)On peut dire qu'on vous fournit des nouvelles fraîches! Mais je ne résiste pas à la tentation de vousraconter notre petite ballade. Donc, départ ce samediavec Laurent Apel, Pierres Noyes et Thierrypour casser quelques cailloux au terminus du Papillon.Pendant que j'y vais gaiement à la massette,Thierry fouille un peu, remue quelques blocs... etréussi à passer de l'autre côté (attention trémie trémiesque).On a progressé de quelques 200 mètresdans un méandre pas très large, mais confortablela plupart du temps, avec des volumes au-dessus etplusieurs arrivées d'eau...... pour arriver donc.... aucollecteur !Disons une rivière d'un débit approximatif de 20 l/s.Immédiatement en amont, une cascade de 6/7 m.Vers l'aval... et ben rien ! On n'y a pas touché,même pas 5 mètres, on a gardé ça pour le faireavec les copains !!!Je peux vous dire que ça fait envie....02 mars (Franck)retour hier, 1 er mars, au Papillon (J Marc, Thierry,Olivier, Buldo, Steph, Franck).On peut dire qu'on s'est régalés : plus d’un kilomètrede première, tout topographié, sauf un affluentremonté sur 150 m environ jusqu'à la base d'unecascade), dans un collecteur magnifique. Progressiontrès agréable. Arrêt à -535 m , en haut d'unesérie de ressauts....30 avril (Jean-Marc)Le suspense a assez duré, vous allez tout savoirsur la sortie de jeudi dernier au Papillon !!!Donc, Franck, Gael, Thierry et moi même sommesallés faire une petite visite dans le gouffre le pluspalpitant de l'Ariège : il nous réserve toujours dessurprises... Et celle-ci est de taille : on croyait tousavoir atteint le collecteur, et bien non.. On a trouvéune rivière encore plus grosse (entre 50 et 100 L/s).En aval : puits avec ambiance sonore digne desgouffres de Papouasie et en amont natation obligatoire.TPST 13 h. Bref la prochaine sortie il y a dupain sur la planche, préparez vos maillots de bains.11 mai (Franck)Quelques nouvelles de notre dernière sortie au Papillonjeudi dernier.- Nous avons topographié et poursuivi l'explo del'affluent à la cote -500 m (points AF sur la topojointe). Arrêt provisoire au pied d'une cascade de 6mètres dont le franchissement nécessitera un perfo.Derrière, un gros écho se fait entendre, il y a du trèsgros volume et très probablement un puits important.Nous réaliserons cette escalade, mais il seraitintéressant également de prospecter en surface :nous avons là potentiellement un bel accès au fondde la rivière.- petit rappel : peu avant de rejoindre le collecteur,nous avions délaissé l'actif en prenant une galeriefossile au-dessus d'une cascade, l'actif étant retrouvéjuste avant le siphon terminal. Hier, nous avonsrepris l'explo vers ce point en descendant un puitsparallèle qui nous a permis de suivre une galerie de1 m de diamètre en conduite forcée, qui part versl'aval (points H sur la topo). Arrêt sur un petit siphonnon actif. Cette galerie est tapissée de boue et semet en charge. Elle doit surplomber le siphon et seremplir lors des crues. Une vidange du siphon estpossible après de longues périodes sans pluies, àsurveiller. Un autre puits nous a permis de retrouverl'actif, et de jonctionner juste avant le siphon. Labonne surprise est qu'il y a une galerie qui part audessus,mais qui nécessite de poser quelquespoints. Un shunt du siphon ? À suivre...- Dernière explo : nous avons réalisé une escaladedans la rivière (cote -510) pour atteindre un joliméandre. Il pince un peu plus loin, mais une suiteest possible en hauteur, il faudra néanmoins s'assureravec une corde. Autre surprise, nous avons descendudans ce méandre un petit puits de 6-8 m, etavons dû faire demi-tour par manque de corde à latête d'un puits de 20-25 m (au moins), soit sous larivière à cette endroit. Il y a de l'air. Comme vous levoyez, on n'a pas chômé (TPST 13 h). 190 m de to-SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées


Page 20 Le gouffre des PapillonsSpéléOc N°<strong>125</strong>po dans l'affluent, 90 m dans l'autre galerie, et plusde 400 m au total explorés. Le développement topodu Papillon dépasse les 2900 m. Et il nous reste desacrés beaux objectifs à fouiller. Mais il va nous falloirencore de la corde ! L'envie d'un bivouac commenceà se faire sentir, mais on n'a pas encoretrouvé de lieu convenable.À quand la prochaine sortie ?Participants : Jean Marc, Olivier, Laurent, Franck duGSC, Denis Moraleset Jocelin Giromini du SS Plantaurel.18 mai (Franck)Un petit bilan de notre dernière sortie au Papillon,ce samedi. Nous étions trois, Têtard, Tigrou, del'Epia, et moi, avec pour objectif de réaliser une escladepour atteindre la galerie entrevue par Olivieret Jean-Marc, au-dessus du siphon terminal. Escaladevite réalisée qui nous a permis de nous retrouverà mi-hauteur dans un magnifique méandre.Après avoir posé une corde, nous avons pu atteindrele bas de celui-ci : le siphon n'était que temporaire,un simple passage sous un pont rocheux, etnous avons retrouvé le collecteur coulant paisiblementdans une galerie de 2 mètres de large, avec1,5 à 2 mètres de fond !!! Malgré notre joie, nousn'avons pas poursuivi l'exploration à la nage, il faudrarevenir avec les canots !!!! Le plafond est haut,plus de 15 mètres, la voix porte très loin, on peutespérer ne pas être arrêté par un siphon avantquelques temps. Ce Papillon nous offre des momentsinoubliables, et ce n'est pas fini !!!Au retour, nous sommes allés descendre le puitsqui nous avait arrêté avec Jocelin lors de notre dernièresortie. Surprise : en cours de descente, je retrouveune corde.... Jonction faite avec l'escaladeque nous avions initiée avec Jean-Marc, peu avantle collecteur. Cette partie n'a pas été topographiée,nous avons donc laissé la corde en place. Au niveautopo, je vous joins la dernière mise à jour, legouffre dépasse juste les 3 km de topo, mais cen'est qu'un début.8 juin (Franck)mercredi dernier(je suppose que vous en avez parlé lors de la dernièreréunion du club vendredi). nous étions 7 :Jean-Marc, Olivier, Laurent, Vanessa, Denis, Jocelynet moi. Plus c'est gros, plus c'est beau : le niveaud'eau était haut dans la rivière, et nous enfilonsles néoprènes (pour ceux qui en avaient...) dèsle début de celle-ci. Beau débit dans le collecteur,de l'ordre de 300 à 400 l/s. Arrivés à notre précédentterminus, nous gonflons nos 4 canots pour filervers l'inconnu. Qui à la nage, qui sur un bateauayant une fâcheuse tendance à se frotter un peutrop violemment aux parois, on progresse dans unmagnifique méandre de 2 m de large, pour 15 à 20m de haut. Bien souvent, il n'y a pas pied. De bellesarrivées d'eau parsèment le parcours. C'est splendide,on aimerait naviguer des kilomètres ainsi. Malheureusement,au bout de 176 m, dixit la topo, ungros siphon nous arrête. Juste avant, une bellesalle nous permet de faire une pose repas. Pas deshunt évident du siphon, mais des escalades serontà tenter. Pour la suite, on peut même prévoir de poserun bivouac à cet endroit pour pouvoir réalisernotamment l'escalade d'un bel affluent au-dessusdu siphon. Il est peu probable qu'il puisse nousamener au-delà du siphon, on pourra alors envisagerde plonger celui-ci. Sur les 4 canots emportés,3 ont crevés. Nous en avons donc laissé 1 au départdu collecteur. Il est à priori possible, lorsque lecollecteur est à l'étiage, de le faire avec un seul basde néoprène. Le fort débit de la rivière nous a permisaussi de repérer de belles arrivées, à explorerlors d'une prochaine sortie...Bref, il nous reste de quoi faire dans ce Papillon !En Septembre 2009, après une année calme,nous avons organisé un camp qui a réuni une petitevingtaine de personnes et qui a permis à Franck deplonger les siphons amont et aval.A l'amont, arrêt sur passage bas à une centaine demètres (-25 m), a l'aval, un premier siphon court estfranchi (25 m, -6 m) puis un second amène à -43 mdans une tube de quelques mètres de diamètre etqui plonge à 45°, la résurgence est encore loin...Un grand merci à tous ceux qui pont participéde près ou de loin à l'exploration, la désobstruction,l'équipement, le déséquipement, la topographie, laphotographie, le transport, la bouffe, la bonne humeur,les messages par mails, enfin tout le mondequoi et même les autres…La rédaction remercie l’auteur pour lui avoir fait parvenircet article quelques heures avant son départ en expédition.Nous attendrons des nouvelles du Gouffre des Papillons dansde prochains numéros de SpéléOc avec la topo de la cavité.Pour être publié dans notre revue régionale, il n’est pasnécessaire d’attendre des années et d’avoir un dossier hypercomplet. Les nouvelles, au fil de l’avancement des explorations,permettent de rendre SpéléOc plus attrayant et de participer,par la lecture, aux efforts des acteurs de terrain.SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées

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