Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...
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EVOLUTION ET FINALITE DE L'AME 97Dieu connaît toutes les âmes qu'il a formées de sa pensée et de sonamour. Il sait quel grand parti il en tirera plus tard pour la réalisation deses vues. D'abord, il les laisse parcourir lentement la voie sinueuse,gravir les sombres défilés des vies terrestres, accumuler peu à peu enelles ces trésors de patience, de vertu, de savoir qu'on acquiert à l'écolede la souffrance. Puis, un jour, attendries sous les pluies et les rafales del'adversité, mûries par les rayons du soleil divin, elles sortent de l'ombredes temps, de l'obscurité des vies innombrables, et voilà que leursfacultés s'épanouissent en gerbes éblouissantes ; leur intelligence serévèle en des oeuvres qui sont comme un reflet du génie divin.X. - LA MORT.La mort n'est qu'un changement d'état, la destruction d'une formefragile qui ne fournit plus à la vie les conditions nécessaires à sonfonctionnement et à son évolution. Au-delà de la tombe, une autre phasede l'existence s'ouvre. L'esprit, sous sa forme fluidique, impondérable,s'y prépare à des réincarnations nouvelles, il trouve dans son état mentalles fruits de l'existence qui vient de finir.Partout est la vie. La nature entière nous montre, dans son cadremerveilleux, le perpétuel renouvellement de toutes choses. Nulle part lamort, telle qu'on la considère généralement autour de nous ; nulle partl'anéantissement. Aucun être ne peut périr dans son principe de vie, dansson unité consciente. L'univers est débordant de vie physique etpsychique. Partout, l'immense fourmillement des êtres, l'élaborationd'âmes qui n'échappent aux lentes et obscures préparations de la matièrequ'afin de poursuivre, dans les étapes de la lumière, leur magnifiqueascension.La vie de l'homme est comme le soleil des régions polaires pendantl'été. Il descend lentement, il baisse, s'affaiblit, semble disparaître uninstant sous l'horizon. En apparence, c'est la fin ; mais aussitôt, il serelève, pour décrire de nouveau son orbe immense dans le ciel.La mort n'est donc qu'une éclipse d'un instant dans cette granderévolution de nos existences. Mais cet instant suffit pour nous révéler lesens grave et profond de la vie. La mort, elle aussi, peut avoir sanoblesse, sa grandeur. Il ne faut pas la craindre, mais plutôt s'efforcer del'embellir, en s'y préparant sans cesse par la recherche et la conquête de
98 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEla beauté morale, la beauté de l'esprit, qui moule le corps, et l'orne d'unreflet auguste, à l'heure des suprêmes séparations. La façon dont noussavons mourir est déjà, par elle-même, une indication de ce que sera,pour chacun de nous, la vie de l'espace.Il y a comme une lumière froide et pure autour de l'oreiller de certainslits de mort. Des visages, jusque là insignifiants, semblent s'auréoler desclartés de l'Au-delà. Un silence imposant se fait autour de ceux qui ontquitté la terre. Les vivants, témoins de la mort, sentent de grandes etaustères pensées se dégager du fonds banal de leurs impressionshabituelles et donner un peu de beauté à leur vie intérieure. La haine, lesmauvaises passions ne résistent pas à ce spectacle. Devant le corps d'unennemi, toute animosité s'apaise, tout désir de vengeance s'évanouit.Près d'un cercueil, le pardon semble plus facile, le devoir plus impérieux.Toute mort est un enfantement, une renaissance. C'est la manifestationd'une vie jusque-là cachée en nous, vie invisible de la terre qui va seréunir à la vie invisible de l'espace. Après un temps de trouble, nousnous retrouvons, de l'autre côté du tombeau, dans la plénitude de nosfacultés et de notre conscience, près des êtres aimés qui partagèrent lesheures tristes ou joyeuses de notre existence terrestre. La tombe nerenferme qu'une vaine poussière. Elevons plus haut nos pensées et nossouvenirs, si nous voulons retrouver la trace des âmes qui nous furentchères.Ne demandez pas aux pierres du sépulcre le secret de la vie. Sachez-le,les ossements et les cendres qui reposent là ne sont rien. Les âmes qui lesont animés ont quitté ces lieux. Elles revivent sous des formes plussubtiles, plus affinées. Du sein de l'invisible, où vos prières les atteignentet les émeuvent, elles vous suivent du regard ; elles vous répondent etvous sourient. La révélation spirite vous apprendra à communiquer avecelles, à unir vos sentiments dans un même amour, dans une ineffableespérance.Ils sont souvent à vos côtés, les êtres pleurés que vous allez chercherau cimetière. Ils reviennent et veillent sur vous, ceux qui ont été la forcede votre jeunesse, qui vous ont bercés dans leurs bras, les amis,compagnons de vos joies et de vos douleurs ; et toutes les formes, tousles doux fantômes des êtres rencontrés sur votre route, qui ont été mêlésà votre existence et ont emporté avec eux un peu de vous-même, devotre âme et de votre coeur. Autour de vous flotte la foule des hommes
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98 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEE<strong>la</strong> beauté morale, <strong>la</strong> beauté <strong>de</strong> l'esprit, qui moule le corps, <strong>et</strong> l'orne d'unrefl<strong>et</strong> auguste, à l'heure <strong>de</strong>s suprêmes séparations. La façon dont noussavons mourir est déjà, par elle-même, une indication <strong>de</strong> ce que sera,pour chacun <strong>de</strong> nous, <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> l'espace.Il y a comme une lumière froi<strong>de</strong> <strong>et</strong> pure autour <strong>de</strong> l'oreiller <strong>de</strong> certainslits <strong>de</strong> mort. Des visages, jusque là insignifiants, semblent s'auréoler <strong>de</strong>sc<strong>la</strong>rtés <strong>de</strong> l'Au-<strong>de</strong>là. Un silence imposant se fait autour <strong>de</strong> ceux qui ontquitté <strong>la</strong> terre. <strong>Le</strong>s vivants, témoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort, sentent <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s <strong>et</strong>austères pensées se dégager du fonds banal <strong>de</strong> leurs impressionshabituelles <strong>et</strong> donner un peu <strong>de</strong> beauté à leur vie intérieure. La haine, lesmauvaises passions ne résistent pas à ce spectacle. Devant le corps d'unennemi, toute animosité s'apaise, tout désir <strong>de</strong> vengeance s'évanouit.Près d'un cercueil, le pardon semble plus facile, le <strong>de</strong>voir plus impérieux.Toute mort est un enfantement, une renaissance. C'est <strong>la</strong> manifestationd'une vie jusque-là cachée en nous, vie invisible <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre qui va seréunir à <strong>la</strong> vie invisible <strong>de</strong> l'espace. Après un temps <strong>de</strong> trouble, nousnous r<strong>et</strong>rouvons, <strong>de</strong> l'autre côté du tombeau, dans <strong>la</strong> plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> nosfacultés <strong>et</strong> <strong>de</strong> notre conscience, près <strong>de</strong>s êtres aimés qui partagèrent lesheures tristes ou joyeuses <strong>de</strong> notre existence terrestre. La tombe nerenferme qu'une vaine poussière. Elevons plus haut nos pensées <strong>et</strong> nossouvenirs, si nous voulons r<strong>et</strong>rouver <strong>la</strong> trace <strong>de</strong>s âmes qui nous furentchères.Ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z pas aux pierres du sépulcre le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. Sachez-le,les ossements <strong>et</strong> les cendres qui reposent là ne sont rien. <strong>Le</strong>s âmes qui lesont animés ont quitté ces lieux. Elles revivent sous <strong>de</strong>s formes plussubtiles, plus affinées. Du sein <strong>de</strong> l'invisible, où vos prières les atteignent<strong>et</strong> les émeuvent, elles vous suivent du regard ; elles vous répon<strong>de</strong>nt <strong>et</strong>vous sourient. La révé<strong>la</strong>tion spirite vous apprendra à communiquer avecelles, à unir vos sentiments dans un même amour, dans une ineffableespérance.Ils sont souvent à vos côtés, les êtres pleurés que vous allez chercherau cim<strong>et</strong>ière. Ils reviennent <strong>et</strong> veillent <strong>sur</strong> vous, ceux qui ont été <strong>la</strong> force<strong>de</strong> votre jeunesse, qui vous ont bercés dans leurs bras, les amis,compagnons <strong>de</strong> vos joies <strong>et</strong> <strong>de</strong> vos douleurs ; <strong>et</strong> toutes les formes, tousles doux fantômes <strong>de</strong>s êtres rencontrés <strong>sur</strong> votre route, qui ont été mêlésà votre existence <strong>et</strong> ont emporté avec eux un peu <strong>de</strong> vous-même, <strong>de</strong>votre âme <strong>et</strong> <strong>de</strong> votre coeur. Autour <strong>de</strong> vous flotte <strong>la</strong> foule <strong>de</strong>s hommes