Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...
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MANIFESTATIONS APRES LE DECES 81que cet esprit avait inventée, communiquée à l'abbé Grimaud et que, seulparmi les assistants, ce vénérable ecclésiastique pouvait connaître. Nousavons publié naguère le procès-verbal de cette remarquable séance, avecla signature de douze témoins et l'attestation motivée de l'abbéGrimaud 15 .M. Maxwell, procureur général à la Cour d'appel de Bordeaux etdocteur en médecine, dans son ouvrage Phénomènes psychiques 16 ,étudiant ce phénomène des incorporations, qu'il a observé chez MmeAgullana, épouse d'un ouvrier cimentier, s'exprime ainsi :«La personnalité la plus curieuse est celle d'un médecin mort il y a une centained'années. Son langage médical est archaïque. Il donne aux plantes leurs nomsmédicinaux anciens. Son diagnostic est généralement exact, mais la descriptiondes symptômes internes qu'il aperçoit est bien faite pour étonner un médecin duvingtième siècle... Depuis dix ans que j'observe mon confrère d'outre-tombe, il n'apas varié et présente une continuité logique frappante.»J'ai moi-même observé fréquemment ce phénomène ; j'ai pu, comme jel'ai exposé par ailleurs 17 , m'entretenir, par l'intermédiaire de diversmédiums, avec de nombreux parents et amis défunts, obtenir d'eux desindications inconnues de ces médiums et constituant, pour moi, autant depreuves d'identité.Si l'on tient compte des difficultés que comporte la communicationd'un Esprit à des auditeurs humains, à l'aide d'un organisme etparticulièrement d'un cerveau qu'il n'a pas façonnés lui-même, assouplispar une longue expérience ; si l'on considère qu'en raison de ladifférence des plans d'existence, on ne peut exiger d'un désincarné toutesles preuves qu'on demanderait à un homme matériel, il faut lereconnaître : le phénomène des incorporations est un de ceux quiconcourent le plus à démontrer la spiritualité de l'être et le principe de lasurvivance.Il ne s'agit plus, dans ces faits, d'une simple influence à distance, c'estune impulsion à laquelle le sujet ne peut résister et qui, le plus souvent,se transforme en prise de possession de l'organisme entier. Cephénomène est analogue à celui que nous avons constaté dans les cas depersonnalité seconde. Là, le moi profond se substitue au moi normal et15 Voir Dans l'Invisible, Chap. XIX.16 Phénomènes psychiques, page 210.17 Dans l'Invisible, pages 84, 299-306. Christianisme et Spiritisme, pages 247-248.
82 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEprend la direction du corps physique dans un but de contrôle et derégénération. Mais ici, c'est un esprit étranger qui joue ce rôle et sesubstitue à la personnalité du médium endormi.Le mot possession, dont nous venons de nous servir, a été pris souventdans un sens fâcheux. On attribuait aux faits qu'il désigne un caractèrediabolique et terrifiant. Mais, comme le dit justement Myers 18 : «Lediable n'est pas une créature reconnue par la science. Dans cesphénomènes, nous nous trouvons seulement en présence d'Esprits quiont été autrefois des hommes semblables à nous et qui sont toujoursanimés des mêmes motifs que ceux qui nous inspirent.»A ce propos, Myers soulève une question : la possession est-ellejamais absolue ? Et il y répond en ces termes : «La théorie disantqu'aucun des courants connus de la personnalité humaine n'épuise toutesa conscience, et qu'aucune de ses manifestations connues n'exprimetoute la potentialité de son être, peut également s'appliquer aux hommesdésincarnés 19 .»Nous toucherions là au point central du problème de la vie humaine,au ressort secret, à l'action intime et mystérieuse de l'esprit sur uncerveau, soit sur le sien, soit, dans les cas qui nous occupent, sur uncerveau étranger. Considérée sous cet aspect, la question prend uneimportance capitale en psychologie, Myers ajoute 20 :«Par ces études, les communications deviendront de plus en plus faciles,complètes, cohérentes et atteindront un niveau plus élevé de conscience unitaire.Les difficultés auront été grandes et nombreuses ; mais peut-il en être autrement,lorsqu'il s'agit de réconcilier l'esprit avec la matière et d'ouvrir à l'homme, de laplanète où il est emprisonné, une trouée sur le monde spirituel ?...»On le voit : grâce à des expériences, à des observations, à destémoignages mille fois répétés, l'existence et la survivance de l'âmesortent désormais du domaine de l'hypothèse ou du simple conceptmétaphysique, pour devenir une réalité vivante, un fait rigoureusementétabli. Le surnaturel a vécu ; le miracle n'est plus qu'un mot. Toutes lesterreurs, toutes les superstitions que suggérait aux hommes l'idée de lamort s'évanouissent. Notre conception de la vie universelle et de l'oeuvredivine s'élargit ; en même temps, notre confiance en l'avenir se fortifie.18 Myers, la Personnalité humaine, page 369.19 Myers, la Personnalité humaine, page 397.20 La Personnalité humaine, pages 398 à 400.
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82 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEprend <strong>la</strong> direction du corps physique dans un but <strong>de</strong> contrôle <strong>et</strong> <strong>de</strong>régénération. Mais ici, c'est un esprit étranger qui joue ce rôle <strong>et</strong> sesubstitue à <strong>la</strong> personnalité du médium endormi.<strong>Le</strong> mot possession, dont nous venons <strong>de</strong> nous servir, a été pris souventdans un sens fâcheux. On attribuait aux faits qu'il désigne un caractèrediabolique <strong>et</strong> terrifiant. Mais, comme le dit justement Myers 18 : «<strong>Le</strong>diable n'est pas une créature reconnue par <strong>la</strong> science. Dans cesphénomènes, nous nous trouvons seulement en présence d'Esprits quiont été autrefois <strong>de</strong>s hommes semb<strong>la</strong>bles à nous <strong>et</strong> qui sont toujoursanimés <strong>de</strong>s mêmes motifs que ceux qui nous inspirent.»A ce propos, Myers soulève une question : <strong>la</strong> possession est-ellejamais absolue ? Et il y répond en ces termes : «La théorie disantqu'aucun <strong>de</strong>s courants connus <strong>de</strong> <strong>la</strong> personnalité humaine n'épuise toutesa conscience, <strong>et</strong> qu'aucune <strong>de</strong> ses manifestations connues n'exprim<strong>et</strong>oute <strong>la</strong> potentialité <strong>de</strong> son être, peut également s'appliquer aux hommesdésincarnés 19 .»Nous toucherions là au point central du problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie humaine,au ressort secr<strong>et</strong>, à l'action intime <strong>et</strong> mystérieuse <strong>de</strong> l'esprit <strong>sur</strong> uncerveau, soit <strong>sur</strong> le sien, soit, dans les cas qui nous occupent, <strong>sur</strong> uncerveau étranger. Considérée sous c<strong>et</strong> aspect, <strong>la</strong> question prend uneimportance capitale en psychologie, Myers ajoute 20 :«Par ces étu<strong>de</strong>s, les communications <strong>de</strong>viendront <strong>de</strong> plus en plus faciles,complètes, cohérentes <strong>et</strong> atteindront un niveau plus élevé <strong>de</strong> conscience unitaire.<strong>Le</strong>s difficultés auront été gran<strong>de</strong>s <strong>et</strong> nombreuses ; mais peut-il en être autrement,lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> réconcilier l'esprit avec <strong>la</strong> matière <strong>et</strong> d'ouvrir à l'homme, <strong>de</strong> <strong>la</strong>p<strong>la</strong>nète où il est emprisonné, une trouée <strong>sur</strong> le mon<strong>de</strong> spirituel ?...»On le voit : grâce à <strong>de</strong>s expériences, à <strong>de</strong>s observations, à <strong>de</strong>stémoignages mille fois répétés, l'existence <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>sur</strong>vivance <strong>de</strong> l'âmesortent désormais du domaine <strong>de</strong> l'hypothèse ou du simple conceptmétaphysique, pour <strong>de</strong>venir une réalité vivante, un fait rigoureusementétabli. <strong>Le</strong> <strong>sur</strong>naturel a vécu ; le miracle n'est plus qu'un mot. Toutes lesterreurs, toutes les superstitions que suggérait aux hommes l'idée <strong>de</strong> <strong>la</strong>mort s'évanouissent. Notre conception <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie universelle <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'oeuvredivine s'é<strong>la</strong>rgit ; en même temps, notre confiance en l'avenir se fortifie.18 Myers, <strong>la</strong> Personnalité humaine, page 369.19 Myers, <strong>la</strong> Personnalité humaine, page 397.20 La Personnalité humaine, pages 398 à 400.