Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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L'AME ET LES DIFFERENTS ETATS DU SOMMEIL 63Myers, à l'appui de ses dires, cite 8 plusieurs cas où des faitsrétrospectifs oubliés et d'autres dont le dormeur n'a jamais euconnaissance se révèlent dans le rêve.Nous le verrons en traitant de la question des réincarnations : lesexpériences dont parle Myers ont été poussées beaucoup plus loin qu'ilne le prévoyait et les conséquences en sont immenses. Non seulement ona pu, par la suggestion hypnotique, reconstituer les moindres souvenirsde la vie actuelle, disparus de la mémoire normale des sujets, maisencore ressouder l'enchaînement brisé de leurs vies passées.En même temps qu'une mémoire plus vaste et plus riche, nous voyonsapparaître, dans le sommeil, des facultés de beaucoup supérieures àtoutes celles dont nous jouissons à l'état de veille. Des problèmesvainement étudiés, abandonnés comme insolubles, sont résolus dans lerêve ou le somnambulisme ; des oeuvres géniales, des opérationsesthétiques de l'ordre le plus élevé : poèmes, symphonies, hymnesfunèbres sont conçus et exécutés. Faut-il voir là une action exclusive dumoi supérieur ou la collaboration d'entités spirituelles qui viennentinspirer nos travaux ? Il est probable que ces deux facteurs interviennentdans les phénomènes de cet ordre.Myers cite le cas d'Agassiz découvrant dans le sommeil l'arrangementsquelettique d'ossements disparates qu'il avait tenté, à plusieurs repriseset sans succès, d'ajuster pendant la veille. Nous rappellerons les cas deVoltaire, Lafontaine, Coleridge, S. Bach, Tartini, etc., composant desoeuvres importantes dans des conditions analogues 9 .Enfin, il importe de mentionner une forme de rêves dont l'explication aéchappé jusqu'ici à la science. Ce sont les rêves prémonitoires, ensembled'images et de visions se rapportant à des événements futurs, et dontl'exactitude est vérifiée ultérieurement. Ils semblent indiquer que l'âme ale pouvoir de pénétrer l'avenir ou qu'il lui est dévoilé par desIntelligences supérieures.Signalons le rêve de la duchesse d'Hamilton, qui vit quinze jours àl'avance la mort du comte de L..., avec des détails d'ordre intime, quientourèrent cet événement 10 . Un fait du même ordre a été publié par leProgressive Thinker de Chicago, 1er novembre 1913. Un magistrat de8 Myers, Ouvr. cité, pages 123, 124.9 Voir Dans l'Invisible, page 145.10 Proceedings S. P. R., XI, page 505.

64 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEHauser, M. Reed, fut tué net par suite de l'embardée d'une automobile oùil avait pris place. Son fils, âgé de 10 ans, avait eu deux fois de suite,dans un rêve, la vision de cette catastrophe dans tous ses détails. Malgréces avertissements et les supplications de sa femme, M. Reed ne crut pasdevoir renoncer à la promenade projetée, où il trouva la mort dans descirconstances identiques à celles perçues dans le rêve de l'enfant.M. Henri de Parville, dans son feuilleton scientifique du Journal desDébats (mai 1904), rapporte un cas garanti par de sérieux témoignages :«Une jeune femme, dont le mari a disparu sans laisser de traces et qu'elle n'a pudécouvrir malgré toutes ses recherches, fait un rêve. Un petit chien qui vécutlongtemps près d'elle, mais fut emmené par son mari, lui apparaît, aboiejoyeusement et la couvre de caresses. Il s'installe près d'elle et ne la quitte pas desyeux ; puis, après un moment, se lève et gratte à la porte. Il a fait sa visite et doits'en retourner. Elle lui ouvre et, dans son rêve, suit l'animal, qui s'éloigne encourant. Elle court derrière lui et, après un certain temps, le voit entrer dans unemaison dont le rez de chaussée est occupé par un café. La rue, la maison, lequartier se gravent dans la mémoire de la dormeuse, qui en conserve le souvenirau réveil. Préoccupée sans cesse de ce rêve elle en parle à trois personnes de sonentourage, qui ont témoigné depuis de l'authenticité des faits. Elle se décide enfinà suivre la piste du chien et retrouve son mari dans la rue et la maison vues ensonge.»Nous trouvons encore exposé dans la Revue de psychologie de laSuisse romande, 1905, page 379, le cas d'un jeune homme qui se voyaitsouvent, dans une hallucination autoscopique, précipité du haut d'unrocher et gisant, sanglant et meurtri, au fond d'un ravin. Cette totaleprémonition se réalisa de point en point, le 10 juillet 1904, sur lamontagne du Salève, près de Genève.** *A mesure que nous nous élevons dans l'ordre des phénomènespsychiques, ceux-ci s'accentuent, se précisent et nous apportent despreuves plus décisives de l'indépendance et de la survivance de l'esprit.Les perceptions de l'âme dans le sommeil sont de deux sortes. Nousconstatons d'abord la vision à distance, la clairvoyance, la lucidité. Vientensuite un ensemble de phénomènes désignés sous les noms detélépathie et télesthésie (sensations et sympathies à distance). Ilcomprend la réception et la transmission des pensées, des sensations, desimpulsions motrices. A ces faits se rattachent les cas de dédoublementset d'apparitions, désignés sous les noms de fantômes des vivants. Ces

64 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEHauser, M. Reed, fut tué n<strong>et</strong> par suite <strong>de</strong> l'embardée d'une automobile oùil avait pris p<strong>la</strong>ce. Son fils, âgé <strong>de</strong> 10 ans, avait eu <strong>de</strong>ux fois <strong>de</strong> suite,dans un rêve, <strong>la</strong> vision <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te catastrophe dans tous ses détails. Malgréces avertissements <strong>et</strong> les supplications <strong>de</strong> sa femme, M. Reed ne crut pas<strong>de</strong>voir renoncer à <strong>la</strong> promena<strong>de</strong> proj<strong>et</strong>ée, où il trouva <strong>la</strong> mort dans <strong>de</strong>scirconstances i<strong>de</strong>ntiques à celles perçues dans le rêve <strong>de</strong> l'enfant.M. Henri <strong>de</strong> Parville, dans son feuill<strong>et</strong>on scientifique du Journal <strong>de</strong>sDébats (mai 1904), rapporte un cas garanti par <strong>de</strong> sérieux témoignages :«Une jeune femme, dont le mari a disparu sans <strong>la</strong>isser <strong>de</strong> traces <strong>et</strong> qu'elle n'a pudécouvrir malgré toutes ses recherches, fait un rêve. Un p<strong>et</strong>it chien qui vécutlongtemps près d'elle, mais fut emmené par son mari, lui apparaît, aboiejoyeusement <strong>et</strong> <strong>la</strong> couvre <strong>de</strong> caresses. Il s'installe près d'elle <strong>et</strong> ne <strong>la</strong> quitte pas <strong>de</strong>syeux ; puis, après un moment, se lève <strong>et</strong> gratte à <strong>la</strong> porte. Il a fait sa visite <strong>et</strong> doits'en r<strong>et</strong>ourner. Elle lui ouvre <strong>et</strong>, dans son rêve, suit l'animal, qui s'éloigne encourant. Elle court <strong>de</strong>rrière lui <strong>et</strong>, après un certain temps, le voit entrer dans unemaison dont le rez <strong>de</strong> chaussée est occupé par un café. La rue, <strong>la</strong> maison, lequartier se gravent dans <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> dormeuse, qui en conserve le souvenirau réveil. Préoccupée sans cesse <strong>de</strong> ce rêve elle en parle à trois personnes <strong>de</strong> sonentourage, qui ont témoigné <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> l'authenticité <strong>de</strong>s faits. Elle se déci<strong>de</strong> enfinà suivre <strong>la</strong> piste du chien <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rouve son mari dans <strong>la</strong> rue <strong>et</strong> <strong>la</strong> maison vues ensonge.»Nous trouvons encore exposé dans <strong>la</strong> Revue <strong>de</strong> psychologie <strong>de</strong> <strong>la</strong>Suisse roman<strong>de</strong>, 1905, page 379, le cas d'un jeune homme qui se voyaitsouvent, dans une hallucination autoscopique, précipité du haut d'unrocher <strong>et</strong> gisant, sang<strong>la</strong>nt <strong>et</strong> meurtri, au fond d'un ravin. C<strong>et</strong>te totaleprémonition se réalisa <strong>de</strong> point en point, le 10 juill<strong>et</strong> 1904, <strong>sur</strong> <strong>la</strong>montagne du Salève, près <strong>de</strong> Genève.** *A me<strong>sur</strong>e que nous nous élevons dans l'ordre <strong>de</strong>s phénomènespsychiques, ceux-ci s'accentuent, se précisent <strong>et</strong> nous apportent <strong>de</strong>spreuves plus décisives <strong>de</strong> l'indépendance <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>sur</strong>vivance <strong>de</strong> l'esprit.<strong>Le</strong>s perceptions <strong>de</strong> l'âme dans le sommeil sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sortes. Nousconstatons d'abord <strong>la</strong> vision à distance, <strong>la</strong> c<strong>la</strong>irvoyance, <strong>la</strong> lucidité. Vientensuite un ensemble <strong>de</strong> phénomènes désignés sous les noms <strong>de</strong>télépathie <strong>et</strong> télesthésie (sensations <strong>et</strong> sympathies à distance). Ilcomprend <strong>la</strong> réception <strong>et</strong> <strong>la</strong> transmission <strong>de</strong>s pensées, <strong>de</strong>s sensations, <strong>de</strong>simpulsions motrices. A ces faits se rattachent les cas <strong>de</strong> dédoublements<strong>et</strong> d'apparitions, désignés sous les noms <strong>de</strong> fantômes <strong>de</strong>s vivants. Ces

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