Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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LE CRITERIUM DE LA DOCTRINE DES ESPRITS 39entre la science et l'orthodoxie : en nous rapprochant sensiblement desdoctrines sacrées de l'Orient et de la Gaule, touchant l'unité du monde etl'évolution de la vie, les découvertes récentes, la science nous leprouvent. C'est pourquoi nous pouvons affirmer qu'en poursuivant leurmarche parallèle sur la grande route des siècles, la science et la croyancese rencontreront forcément un jour, car leur but est identique, et ellesfiniront par se pénétrer réciproquement. La science sera l'analyse ; lareligion deviendra la synthèse. En elles, le monde des faits et le mondedes causes s'uniront ; les deux termes de l'intelligence humaine serelieront ; le voile de l'invisible sera déchiré ; l'oeuvre divine apparaîtra àtous les yeux dans sa splendeur majestueuse !** *Les allusions que nous venons de faire aux doctrines antiquespourraient susciter une autre objection : les enseignements du spiritisme,dira-t-on, ne sont donc pas entièrement nouveaux ? Non, sans doute. Atous les âges de l'humanité, des éclairs ont jailli, des lueurs ont éclairé lapensée en marche, et les vérités nécessaires sont apparues aux sages etaux chercheurs. Toujours les hommes de génie, de même que lessensitifs et les voyants, ont reçu de l'Au-dedes révélations appropriéesaux besoins de l'évolution humaine 18 . Il est peu probable que lespremiers hommes aient pu arriver d'eux-mêmes et par leurs seulesressources mentales à la notion de lois et même aux premières formes decivilisation. Consciente ou non, la communion entre la terre et l'espace atoujours existé.Aussi, nous retrouverions facilement dans les doctrines du passé laplupart des principes remis en lumière par l'enseignement des Esprits.Du reste, ces principes, réservés au petit nombre, n'avaient pas pénétréjusqu'à l'âme des foules. Leur révélation se produisait plutôt sous laforme de communications isolées, de manifestations présentant uncaractère sporadique ; elles étaient considérées le plus souvent commemiraculeuses. Mais après vingt ou trente siècles de lent travail et degestation silencieuse, l'esprit critique s'est développé et la raison s'estélevée jusqu'au concept de lois plus hautes. Ces phénomènes avec18 Voir Dans l'lnvisible, chapitre XXIV : La Médiumnité glorieuse.

40 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEl'enseignement qui s'y rattache reparaissent, se généralisent, viennentguider les sociétés hésitantes dans la voie ardue du progrès.C'est toujours aux heures troubles de l'Histoire que les grandesconceptions synthétiques se forment au sein de l'humanité ; lorsque lesreligions vieillies et les philosophies trop abstraites ne suffisent plus àconsoler les afflictions, à relever les courages abattus, à entraîner lesâmes vers les sommets. Pourtant, il y a encore en elles bien des forceslatentes et des foyers de chaleur qu'on pourrait ranimer. Aussi nepartageons-nous pas les vues de certains théoriciens qui, dans cedomaine, songent plutôt à démolir qu'à restaurer. Ce serait une faute. Il ya deux parts à faire dans l'héritage du passé et même dans les religionsésotériques, créées pour des esprits enfants et qui, toutes, répondent auxbesoins d'une catégorie d'âmes. La sagesse consisterait à recueillir lesparcelles de vie éternelle, les éléments de direction morale qu'ellescontiennent, tout en écartant les superfétations inutiles que l'action desâges et des passions est venue y ajouter.Cette oeuvre de discernement, de triage, de rénovation, qui pouvaitl'accomplir ? Les hommes y étaient mal préparés. Malgré lesavertissements impérieux des dernières années, malgré la déchéancemorale de notre temps, aucune voix autorisée ne s'est élevée, ni dans lesanctuaire, ni dans les hautes chaires académiques, pour dire les parolesfortes et graves que le monde attendait.Dès lors, l'impulsion ne pouvait venir que d'en haut. Elle est venue.Tous ceux qui ont étudié le passé avec attention savent qu'il y a un plandans le drame des siècles. La pensée divine s'y manifeste de façonsdifférentes et la révélation se gradue de mille manières, suivant lesbesoins des sociétés. C'est pourquoi, l'heure d'une nouvelle dispensationétant arrivée, le monde invisible est sorti de son silence. Par toute laterre, les communications des défunts ont afflué, apportant les élémentsd'une doctrine en qui se résument et se fondent les philosophies et lesreligions de deux humanités. Le but du spiritisme n'est pas de détruire,mais d'unifier et de compléter en rénovant. Il vient séparer, dans ledomaine des croyances, ce qui est vivant de ce qui est mort. Il recueilleet rassemble, dans les nombreux systèmes où s'est enfermée jusqu'ici laconscience de l'humanité, les vérités relatives qu'ils renferment, pour lesunir aux vérités d'ordre général proclamées par lui. Bref, le spiritismeattache à l'âme humaine, encore incertaine et débile, les puissantes ailes

LE CRITERIUM DE LA DOCTRINE DES ESPRITS 39entre <strong>la</strong> science <strong>et</strong> l'orthodoxie : en nous rapprochant sensiblement <strong>de</strong>sdoctrines sacrées <strong>de</strong> l'Orient <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gaule, touchant l'unité du mon<strong>de</strong> <strong>et</strong>l'évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, les découvertes récentes, <strong>la</strong> science nous leprouvent. C'est pourquoi nous pouvons affirmer qu'en poursuivant leurmarche parallèle <strong>sur</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> route <strong>de</strong>s siècles, <strong>la</strong> science <strong>et</strong> <strong>la</strong> croyancese rencontreront forcément un jour, car leur but est i<strong>de</strong>ntique, <strong>et</strong> ellesfiniront par se pénétrer réciproquement. La science sera l'analyse ; <strong>la</strong>religion <strong>de</strong>viendra <strong>la</strong> synthèse. En elles, le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s faits <strong>et</strong> le mon<strong>de</strong><strong>de</strong>s causes s'uniront ; les <strong>de</strong>ux termes <strong>de</strong> l'intelligence humaine serelieront ; le voile <strong>de</strong> l'invisible sera déchiré ; l'oeuvre divine apparaîtra àtous les yeux dans sa splen<strong>de</strong>ur majestueuse !** *<strong>Le</strong>s allusions que nous venons <strong>de</strong> faire aux doctrines antiquespourraient susciter une autre objection : les enseignements du spiritisme,dira-t-on, ne sont donc pas entièrement nouveaux ? Non, sans doute. Atous les âges <strong>de</strong> l'humanité, <strong>de</strong>s éc<strong>la</strong>irs ont jailli, <strong>de</strong>s lueurs ont éc<strong>la</strong>iré <strong>la</strong>pensée en marche, <strong>et</strong> les vérités nécessaires sont apparues aux sages <strong>et</strong>aux chercheurs. Toujours les hommes <strong>de</strong> génie, <strong>de</strong> même que lessensitifs <strong>et</strong> les voyants, ont reçu <strong>de</strong> l'Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s révé<strong>la</strong>tions appropriéesaux besoins <strong>de</strong> l'évolution humaine 18 . Il est peu probable que lespremiers hommes aient pu arriver d'eux-mêmes <strong>et</strong> par leurs seulesressources mentales à <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> lois <strong>et</strong> même aux premières formes <strong>de</strong>civilisation. Consciente ou non, <strong>la</strong> communion entre <strong>la</strong> terre <strong>et</strong> l'espace atoujours existé.Aussi, nous r<strong>et</strong>rouverions facilement dans les doctrines du passé <strong>la</strong>plupart <strong>de</strong>s principes remis en lumière par l'enseignement <strong>de</strong>s Esprits.Du reste, ces principes, réservés au p<strong>et</strong>it nombre, n'avaient pas pénétréjusqu'à l'âme <strong>de</strong>s foules. <strong>Le</strong>ur révé<strong>la</strong>tion se produisait plutôt sous <strong>la</strong>forme <strong>de</strong> communications isolées, <strong>de</strong> manifestations présentant uncaractère sporadique ; elles étaient considérées le plus souvent commemiraculeuses. Mais après vingt ou trente siècles <strong>de</strong> lent travail <strong>et</strong> <strong>de</strong>gestation silencieuse, l'esprit critique s'est développé <strong>et</strong> <strong>la</strong> raison s'estélevée jusqu'au concept <strong>de</strong> lois plus hautes. Ces phénomènes avec18 Voir Dans l'lnvisible, chapitre XXIV : La Médiumnité glorieuse.

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