Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...
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LE CRITERIUM DE LA DOCTRINE DES ESPRITS 37Si nous aimons les maîtres de la raison et de la sagesse humaines cen'est pas un motif pour dédaigner les maîtres de la raison surhumaine, lesreprésentants d'une sagesse plus haute et plus grave. L'esprit de l'homme,comprimé par la chair, privé de la plénitude de ses ressources et de sesperceptions, ne peut parvenir de lui-même à la connaissance de l'universinvisible et de ses lois. Le cercle dans lequel s'agitent notre vie et notrepensée est borné ; notre point de vue, restreint. L'insuffisance desdonnées acquises nous rend toute généralisation impossible ouimprobable. Il nous faut des Guides pour pénétrer dans le domaineinconnu et infini des lois. C'est par la collaboration des penseurséminents des deux mondes, des deux humanités, que les plus hautesvérités seront atteintes, au moins entrevues, et les plus nobles principesétablis. Bien mieux et plus sûrement que nos maîtres terrestres, ceux del'espace savent nous mettre en présence du problème de la vie, dumystère de l'âme, nous aider à prendre conscience de notre grandeur etde notre avenir.** *Parfois, une question nous est posée, une nouvelle objection est faite.En présence de l'infinie variété des communications et de la liberté pourchacun de les apprécier, de les contrôler à son gré, que devient, nous diton,l'unité de doctrine, cette unité puissante qui a fait la force, lagrandeur et assuré la durée des religions sacerdotales ?Le spiritisme, nous l'avons dit, ne dogmatise pas. Il n'est ni une secte,ni une orthodoxie. C'est une philosophie vivante, ouverte à tous leslibres esprits, et qui progresse en évoluant. Il n'impose rien ; il propose,et ce qu'il propose, il l'appuie sur des faits d'expérience et des preuvesmorales. Il n'exclut aucune des autres croyances, mais s'élève au-dessusd'elles et les embrasse dans une formule plus vaste, dans une expressionplus haute et plus étendue de la vérité.Les intelligences supérieures nous ouvrent la voie. Elles nous révèlentles principes éternels que chacun de nous adopte et s'assimile dans lamesure de sa compréhension, suivant le degré de développement atteintpar ses facultés dans la succession de ses vies.En général, l'unité de doctrine n'est obtenue qu'au prix de lasoumission aveugle et passive à un ensemble de principes, de formulesfixés en un moule rigide. C'est la pétrification de la pensée, le divorce
38 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEentre la religion et la science qui, elle, ne saurait se passer de liberté et demouvement.Cette immobilité, cette fixité rigide des dogmes prive la religion qui sel'impose de tous les bénéfices du mouvement social et de l'évolution dela pensée. En se considérant comme la seule croyance bonne et véritable,elle en arrive à proscrire tout ce qui est du dehors, et se mure ainsi dansune tombe, où elle voudrait entraîner avec elle la vie intellectuelle et legénie des races humaines.Le plus grand souci du spiritisme est d'éviter ces funestesconséquences de l'orthodoxie. Sa révélation est un exposé libre etsincère de doctrines qui n'ont rien d'immuables, mais constituent uneétape nouvelle vers la vérité éternelle et infinie. Chacun a le droit d'enanalyser les principes, et ils n'ont d'autre sanction que la conscience et laraison. Mais, en les adoptant, on doit y conformer sa vie et remplir lesdevoirs qui en découlent. Ceux qui ne le font pas ne peuvent êtreconsidérés comme des adeptes sérieux.A. Kardec nous a toujours mis en garde contre le dogmatisme etl'esprit sectaire. Il nous recommande sans cesse, dans ses ouvrages, de nepas laisser cristalliser le spiritisme et d'éviter les méthodes néfastes quiont ruiné l'esprit religieux dans notre pays.Dans notre temps de discorde et de luttes politiques et religieuses, oùla science et l'orthodoxie sont aux prises, nous voudrions démontrer auxhommes de bonne volonté de toutes les opinions, de toutes lescroyances, ainsi qu'à tous les penseurs vraiment libres et doués d'unecompréhension large, qu'il est un terrain neutre, celui du spiritualismeexpérimental, où nous pouvons nous rencontrer et nous donner la main.Plus de dogmes ! plus de mystères ! Ouvrons notre entendement à tousles souffles de l'esprit ; puisons à toutes les sources du passé et duprésent. Disons-nous que, dans toute doctrine, il y a des parcelles de lavérité ; mais aucune ne la contient entièrement, la vérité, dans saplénitude, étant plus vaste que l'esprit humain.C'est seulement dans l'accord des bonnes volontés, des coeurssincères, des esprits désintéressés que se réaliseront l'harmonie de lapensée et la conquête de la grande somme de vérité assimilable àl'homme sur notre terre, à cette heure de l'histoire.Un jour viendra où tous comprendront qu'il n'y a pas antithèse entre lascience et la vraie religion. Il n'y a que des malentendus. L'antithèse est
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LE CRITERIUM DE LA DOCTRINE DES ESPRITS 37Si nous aimons les maîtres <strong>de</strong> <strong>la</strong> raison <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> sagesse humaines cen'est pas un motif pour dédaigner les maîtres <strong>de</strong> <strong>la</strong> raison <strong>sur</strong>humaine, lesreprésentants d'une sagesse plus haute <strong>et</strong> plus grave. L'esprit <strong>de</strong> l'homme,comprimé par <strong>la</strong> chair, privé <strong>de</strong> <strong>la</strong> plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses ressources <strong>et</strong> <strong>de</strong> sesperceptions, ne peut parvenir <strong>de</strong> lui-même à <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> l'universinvisible <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses lois. <strong>Le</strong> cercle dans lequel s'agitent notre vie <strong>et</strong> notrepensée est borné ; notre point <strong>de</strong> vue, restreint. L'insuffisance <strong>de</strong>sdonnées acquises nous rend toute généralisation impossible ouimprobable. Il nous faut <strong>de</strong>s Gui<strong>de</strong>s pour pénétrer dans le domaineinconnu <strong>et</strong> infini <strong>de</strong>s lois. C'est par <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s penseurséminents <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux humanités, que les plus hautesvérités seront atteintes, au moins entrevues, <strong>et</strong> les plus nobles principesétablis. Bien mieux <strong>et</strong> plus sûrement que nos maîtres terrestres, ceux <strong>de</strong>l'espace savent nous m<strong>et</strong>tre en présence du problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, dumystère <strong>de</strong> l'âme, nous ai<strong>de</strong>r à prendre conscience <strong>de</strong> notre gran<strong>de</strong>ur <strong>et</strong><strong>de</strong> notre avenir.** *Parfois, une question nous est posée, une nouvelle objection est faite.En présence <strong>de</strong> l'infinie variété <strong>de</strong>s communications <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté pourchacun <strong>de</strong> les apprécier, <strong>de</strong> les contrôler à son gré, que <strong>de</strong>vient, nous diton,l'unité <strong>de</strong> doctrine, c<strong>et</strong>te unité puissante qui a fait <strong>la</strong> force, <strong>la</strong>gran<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> as<strong>sur</strong>é <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>s religions sacerdotales ?<strong>Le</strong> spiritisme, nous l'avons dit, ne dogmatise pas. Il n'est ni une secte,ni une orthodoxie. C'est une philosophie vivante, ouverte à tous leslibres esprits, <strong>et</strong> qui progresse en évoluant. Il n'impose rien ; il propose,<strong>et</strong> ce qu'il propose, il l'appuie <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s faits d'expérience <strong>et</strong> <strong>de</strong>s preuvesmorales. Il n'exclut aucune <strong>de</strong>s autres croyances, mais s'élève au-<strong>de</strong>ssusd'elles <strong>et</strong> les embrasse dans une formule plus vaste, dans une expressionplus haute <strong>et</strong> plus étendue <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité.<strong>Le</strong>s intelligences supérieures nous ouvrent <strong>la</strong> voie. Elles nous révèlentles principes éternels que chacun <strong>de</strong> nous adopte <strong>et</strong> s'assimile dans <strong>la</strong>me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> sa compréhension, suivant le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> développement atteintpar ses facultés dans <strong>la</strong> succession <strong>de</strong> ses vies.En général, l'unité <strong>de</strong> doctrine n'est obtenue qu'au prix <strong>de</strong> <strong>la</strong>soumission aveugle <strong>et</strong> passive à un ensemble <strong>de</strong> principes, <strong>de</strong> formulesfixés en un moule rigi<strong>de</strong>. C'est <strong>la</strong> pétrification <strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée, le divorce