Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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12.07.2015 Views

REVELATION PAR LA DOULEUR 311communiquait également à son fiancé et à un de ses cousins, sousofficierdans le régiment que commandait alors son père. Cesmanifestations se complétaient et se contrôlaient les unes par les autres,et étaient encore perçues par deux animaux familiers, ainsi que l'attestentles lettres du général 1 .Le deuxième cas, visé ici, est celui de M. Debrus, négociant àValence, dont l'unique enfant, Rose, née après de nombreuses années demariage, était tendrement aimée. Toutes les espérances du père et de lamère reposaient sur cette tête chérie. Mais, à 12 ans, l'enfant fut frappéebrusquement d'une méningite aiguë qui l'emporta. Le désespoir desparents fut inexprimable et l'idée du suicide hanta plus d'une fois l'espritdu pauvre père. Il se ressaisit cependant, ayant quelque connaissance duspiritisme, et eut aussi la joie de devenir médium. Aujourd'hui, ilcommunique sans intermédiaire, librement et sûrement, avec sa fille.Celle-ci intervient fréquemment dans la vie intime des siens et produitparfois autour d'eux des phénomènes lumineux d'une grande intensité.Les uns comme les autres savaient peu de choses de l'Au-deetvivaient dans une indifférence coupable à l'endroit des problèmes de lavie future et de la destinée. Maintenant, tout s'est éclairé à leurs yeux.Après avoir souffert, ils ont été consolés et ils consolent les autres à leurtour, travaillant à répandre la vérité autour d'eux, impressionnant tousceux qui les approchent, par la hauteur de leurs vues et la fermeté deleurs convictions. Leurs enfants sont revenus vers eux, transfigurés etrayonnants. Et ils sont arrivés à comprendre pourquoi Dieu les avaitséparés et comment il leur ménage une vie commune dans la lumière etdans la paix des espaces. Voilà l'oeuvre de la douleur !** *Pour le matérialiste, disions-nous, il n'est pas d'explication à l'énigmedu monde, ni au problème de la douleur. Toute la magnifique évolutionde la vie, toutes les formes d'existence et de beauté, lentementdéveloppées au cours des siècles, tout cela à ses yeux est dû au capriced'un hasard aveugle et n'a d'autre issue que le néant. A la fin des temps,il en sera de l'humanité comme si elle n'avait jamais existé. Tous sesefforts pour s'élever à un état supérieur, toutes ses plaintes, ses1 Ces lettres sont publiées dans ma brochure l'Au-deet la Survivance de l'Etre, pages 23 etsuivantes.

312 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEsouffrances, ses misères accumulées, tout s'évanouira comme une ombre,tout aura été inutile et vain.Mais au lieu de cette théorie de la stérilité et du désespoir, nous quiavons la certitude de la vie future et du monde spirituel, nous voyonsdans l'univers l'immense laboratoire où s'affine et s'épure l'âme humaine,à travers des existences alternativement célestes et terrestres. Celles-cin'ont qu'un but : l'éducation des intelligences associées aux corps. Lamatière est un instrument de progrès. Ce que nous appelons le mal, ladouleur, n'est qu'un moyen d'élévation.Le moi est chose haïssable, a-t-on dit. Cependant, qu'on me permetteun aveu. Chaque fois que l'ange de la douleur m'a touché de son aile, j'aisenti frémir en moi des puissances inconnues ; j'ai entendu des voixintérieures chanter le cantique éternel de la vie et de la lumière. Etmaintenant, après avoir participé à tous les maux de mes compagnons deroute, je bénis la souffrance ; elle a façonné mon être ; elle m'a procuréun jugement plus sûr, un sentiment plus précis des hautes véritéséternelles. Ma vie fut plus d'une fois secouée par le malheur, comme lechêne par l'orage ; mais il n'est pas une épreuve qui ne m'ait appris à meconnaître un peu plus, à me posséder davantage.Voici venir la vieillesse. Le terme de mon oeuvre approche. Aprèscinquante années d'études, de travail, de méditation, d'expériences, ilm'est doux de pouvoir affirmer à tous ceux qui souffrent, à tous lesaffligés de ce monde, qu'il est dans l'univers une justice infaillible. Rienn'est perdu de nos maux ; il n'y a pas de peine sans compensation, pas delabeur sans profit. Nous marchons tous, à travers les vicissitudes et leslarmes, vers un but grandiose, fixé par Dieu, et nous avons à nos côtésun guide sûr, un conseiller invisible pour nous soutenir et nous consoler.Homme, mon frère, apprends à souffrir, car la douleur est sainte ! Elleest le plus noble agent de la perfection. Pénétrante et féconde, elle estindispensable à la vie de quiconque ne veut pas rester pétrifié dansl'égoïsme et l'indifférence. C'est une vérité philosophique que Dieuenvoie la souffrance à ceux qu'il aime : «Je suis esclave, estropié, disaitEpictète, un autre Irus en pauvreté et en misère et, cependant, aimé desDieux.»Apprends à souffrir ! Je ne te dirai pas : recherche la douleur. Maisquand elle se dresse, inévitable, sur ton chemin, accueille-la comme uneamie, apprends à la connaître, à apprécier sa beauté austère, à saisir ses

312 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEsouffrances, ses misères accumulées, tout s'évanouira comme une ombre,tout aura été inutile <strong>et</strong> vain.Mais au lieu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te théorie <strong>de</strong> <strong>la</strong> stérilité <strong>et</strong> du désespoir, nous quiavons <strong>la</strong> certitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie future <strong>et</strong> du mon<strong>de</strong> spirituel, nous voyonsdans l'univers l'immense <strong>la</strong>boratoire où s'affine <strong>et</strong> s'épure l'âme humaine,à travers <strong>de</strong>s existences alternativement célestes <strong>et</strong> terrestres. Celles-cin'ont qu'un but : l'éducation <strong>de</strong>s intelligences associées aux corps. Lamatière est un instrument <strong>de</strong> progrès. Ce que nous appelons le mal, <strong>la</strong>douleur, n'est qu'un moyen d'élévation.<strong>Le</strong> moi est chose haïssable, a-t-on dit. Cependant, qu'on me perm<strong>et</strong>teun aveu. Chaque fois que l'ange <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur m'a touché <strong>de</strong> son aile, j'aisenti frémir en moi <strong>de</strong>s puissances inconnues ; j'ai entendu <strong>de</strong>s voixintérieures chanter le cantique éternel <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière. Etmaintenant, après avoir participé à tous les maux <strong>de</strong> mes compagnons <strong>de</strong>route, je bénis <strong>la</strong> souffrance ; elle a façonné mon être ; elle m'a procuréun jugement plus sûr, un sentiment plus précis <strong>de</strong>s hautes véritéséternelles. Ma vie fut plus d'une fois secouée par le malheur, comme lechêne par l'orage ; mais il n'est pas une épreuve qui ne m'ait appris à meconnaître un peu plus, à me possé<strong>de</strong>r davantage.Voici venir <strong>la</strong> vieillesse. <strong>Le</strong> terme <strong>de</strong> mon oeuvre approche. Aprèscinquante années d'étu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong> méditation, d'expériences, ilm'est doux <strong>de</strong> pouvoir affirmer à tous ceux qui souffrent, à tous lesaffligés <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, qu'il est dans l'univers une justice infaillible. Rienn'est perdu <strong>de</strong> nos maux ; il n'y a pas <strong>de</strong> peine sans compensation, pas <strong>de</strong><strong>la</strong>beur sans profit. Nous marchons tous, à travers les vicissitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les<strong>la</strong>rmes, vers un but grandiose, fixé par Dieu, <strong>et</strong> nous avons à nos côtésun gui<strong>de</strong> sûr, un conseiller invisible pour nous soutenir <strong>et</strong> nous consoler.Homme, mon frère, apprends à souffrir, car <strong>la</strong> douleur est sainte ! Elleest le plus noble agent <strong>de</strong> <strong>la</strong> perfection. Pénétrante <strong>et</strong> fécon<strong>de</strong>, elle estindispensable à <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> quiconque ne veut pas rester pétrifié dansl'égoïsme <strong>et</strong> l'indifférence. C'est une vérité philosophique que Dieuenvoie <strong>la</strong> souffrance à ceux qu'il aime : «Je suis esc<strong>la</strong>ve, estropié, disaitEpictète, un autre Irus en pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> en misère <strong>et</strong>, cependant, aimé <strong>de</strong>sDieux.»Apprends à souffrir ! Je ne te dirai pas : recherche <strong>la</strong> douleur. Maisquand elle se dresse, inévitable, <strong>sur</strong> ton chemin, accueille-<strong>la</strong> comme uneamie, apprends à <strong>la</strong> connaître, à apprécier sa beauté austère, à saisir ses

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