Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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12.07.2015 Views

REVELATION PAR LA DOULEUR 305mourir. Toutefois, en poussant les choses à l'extrême, le christianisme adonné à la vie, à la mort, à la religion, à Dieu des aspects lugubres,parfois terrifiants. Il est nécessaire de réagir et de remettre les choses aupoint, car en raison même des excès des religions, celles-ci voients'amoindrir chaque jour leur empire. Le matérialisme gagne peu à peu leterrain qu'elles ont perdu ; la conscience populaire s'obscurcit ; la notiondu devoir s'effondre, faute d'une doctrine adaptée aux nécessités dutemps et aux besoins de l'évolution humaine.C'est pourquoi nous dirons aux prêtres de toutes les religions :«Elargissez le cadre de vos enseignements ; donnez à l'homme unenotion plus étendue, de ses destins, une vue plus claire de l'Au-delà, uneidée plus haute du but à atteindre. Faites-lui comprendre que son oeuvreconsiste à construire lui-même, avec l'aide de la douleur, sa conscience,sa personnalité morale, et cela à travers l'infini des temps et des espaces.Si, à l'heure présente, votre influence s'affaiblit, si votre puissance estébranlée, ce n'est pas à cause de la morale que vous enseignez. C'est parsuite de l'insuffisance de votre conception de la vie, qui ne montre pasnettement la justice dans les lois et dans les choses et, par conséquent, nemontre pas Dieu. Vos théologies ont enfermé la pensée dans un cerclequi l'étouffe ; elles lui ont fixé une base trop restreinte et, sur cette base,tout l'édifice chancelle et menace de s'écrouler. Cessez de discuter surdes textes et d'opprimer les consciences ; sortez des cryptes où vous avezenfermé l'esprit ; marchez et agissez !»Une nouvelle doctrine se lève, grandit, s'étend, qui aidera la pensée àaccomplir son oeuvre de transformation. Ce nouveau spiritualismecontient toutes les ressources nécessaires pour consoler les afflictions,enrichir la philosophie, régénérer les religions, s'attirer à la foisl'affection du plus humble disciple et le respect du plus fier génie.Il peut satisfaire les plus nobles élans de l'intelligence et les aspirationsdu coeur. Et, en même temps, il explique la faiblesse humaine, le côtéobscur, tourmenté de l'âme inférieure livrée aux passions et il lui procureles moyens de s'élever à la connaissance et à la plénitude.Enfin, il constitue le remède moral le plus puissant contre la douleur.Dans l'explication qu'il en donne, dans les consolations qu'il vient offrirà l'infortune, se trouve la preuve la plus évidente, la plus touchante deson caractère véridique et de sa solidité inébranlable.

306 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEMieux que toute autre doctrine philosophique ou religieuse, il nousrévèle le grand rôle de la souffrance et nous apprend à l'accepter. Enfaisant d'elle un procédé éducatif ou réparateur, il nous montre la justiceet l'amour divins intervenant jusque dans nos épreuves et dans nos maux.Au lieu de ces désespérés que les doctrines négatives font de nous, aulieu de ces déchus, de ces réprouvés, ou de ces maudits, le spiritismenous montre dans les malheureux, des apprentis, des néophytes que ladouleur éclaire, initie, des candidats à la perfection et au bonheur.En donnant à la vie un but infini, le nouveau spiritualisme vient denous offrir une raison de vivre et de souffrir qui mérite vraiment que l'onvive et que l'on souffre, en un mot, un objectif digne de l'âme et digne deDieu. Dans le désordre apparent et la confusion des choses, il nousmontre l'ordre qui, lentement, s'ébauche et se réalise, le futur quis'élabore dans le présent et, au-dessus de tout, le déploiement d'uneimmense et divine harmonie.Et voyez les conséquences de cet enseignement. La douleur perd soncaractère effrayant ; elle n'est plus un ennemi, un monstre redouté ; c'estun aide, un auxiliaire, et son rôle est providentiel. Elle purifie, grandit,refond l'être dans sa flamme ; elle le revêt d'une beauté qu'on ne luiconnaissait pas. L'homme, d'abord étonné, inquiet à son aspect, apprendà la connaître, à l'apprécier, à se familiariser avec elle ; il finit presquepar l'aimer. Certaines âmes héroïques, au lieu de s'en détourner, de lafuir, iront à elle pour s'y plonger librement et s'y régénérer.La destinée, étant illimitée, nous ménage des possibilités toujoursnouvelles d'amélioration. La souffrance n'est qu'un correctif à nos abus,à nos erreurs, un stimulant dans notre marche. Ainsi les lois souverainesse montrent parfaitement justes et bonnes. Elles n'infligent à personnedes peines inutiles ou imméritées. L'étude de l'univers moral nousremplit d'admiration pour la Puissance qui, au moyen de la douleur,transforme peu à peu les forces du mal en forces du bien, fait sortir duvice la vertu, de l'égoïsme l'amour !Dès lors, assuré du résultat de ses efforts, l'homme accepte aveccourage les épreuves inévitables. La vieillesse peut venir, la vie décroîtreet rouler sur la pente rapide des ans, sa foi l'aide à traverser les périodesaccidentées et les heures tristes de l'existence. A mesure que celle-cidécline et s'enveloppe de brume, la grande lumière de l'Au-delà se faitplus vive et le sentiment de la justice, de la bonté, de l'amour qui

306 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEMieux que toute autre doctrine philosophique ou religieuse, il nousrévèle le grand rôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance <strong>et</strong> nous apprend à l'accepter. Enfaisant d'elle un procédé éducatif ou réparateur, il nous montre <strong>la</strong> justice<strong>et</strong> l'amour divins intervenant jusque dans nos épreuves <strong>et</strong> dans nos maux.Au lieu <strong>de</strong> ces désespérés que les doctrines négatives font <strong>de</strong> nous, aulieu <strong>de</strong> ces déchus, <strong>de</strong> ces réprouvés, ou <strong>de</strong> ces maudits, le spiritismenous montre dans les malheureux, <strong>de</strong>s apprentis, <strong>de</strong>s néophytes que <strong>la</strong>douleur éc<strong>la</strong>ire, initie, <strong>de</strong>s candidats à <strong>la</strong> perfection <strong>et</strong> au bonheur.En donnant à <strong>la</strong> vie un but infini, le nouveau spiritualisme vient <strong>de</strong>nous offrir une raison <strong>de</strong> vivre <strong>et</strong> <strong>de</strong> souffrir qui mérite vraiment que l'onvive <strong>et</strong> que l'on souffre, en un mot, un objectif digne <strong>de</strong> l'âme <strong>et</strong> digne <strong>de</strong>Dieu. Dans le désordre apparent <strong>et</strong> <strong>la</strong> confusion <strong>de</strong>s choses, il nousmontre l'ordre qui, lentement, s'ébauche <strong>et</strong> se réalise, le futur quis'é<strong>la</strong>bore dans le présent <strong>et</strong>, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> tout, le déploiement d'uneimmense <strong>et</strong> divine harmonie.Et voyez les conséquences <strong>de</strong> c<strong>et</strong> enseignement. La douleur perd soncaractère effrayant ; elle n'est plus un ennemi, un monstre redouté ; c'estun ai<strong>de</strong>, un auxiliaire, <strong>et</strong> son rôle est provi<strong>de</strong>ntiel. Elle purifie, grandit,refond l'être dans sa f<strong>la</strong>mme ; elle le revêt d'une beauté qu'on ne luiconnaissait pas. L'homme, d'abord étonné, inqui<strong>et</strong> à son aspect, apprendà <strong>la</strong> connaître, à l'apprécier, à se familiariser avec elle ; il finit presquepar l'aimer. Certaines âmes héroïques, au lieu <strong>de</strong> s'en détourner, <strong>de</strong> <strong>la</strong>fuir, iront à elle pour s'y plonger librement <strong>et</strong> s'y régénérer.La <strong>de</strong>stinée, étant illimitée, nous ménage <strong>de</strong>s possibilités toujoursnouvelles d'amélioration. La souffrance n'est qu'un correctif à nos abus,à nos erreurs, un stimu<strong>la</strong>nt dans notre marche. Ainsi les lois souverainesse montrent parfaitement justes <strong>et</strong> bonnes. Elles n'infligent à personne<strong>de</strong>s peines inutiles ou imméritées. L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'univers moral nousremplit d'admiration pour <strong>la</strong> Puissance qui, au moyen <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur,transforme peu à peu les forces du mal en forces du bien, fait sortir duvice <strong>la</strong> vertu, <strong>de</strong> l'égoïsme l'amour !Dès lors, as<strong>sur</strong>é du résultat <strong>de</strong> ses efforts, l'homme accepte aveccourage les épreuves inévitables. La vieillesse peut venir, <strong>la</strong> vie décroître<strong>et</strong> rouler <strong>sur</strong> <strong>la</strong> pente rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ans, sa foi l'ai<strong>de</strong> à traverser les pério<strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>ntées <strong>et</strong> les heures tristes <strong>de</strong> l'existence. A me<strong>sur</strong>e que celle-cidécline <strong>et</strong> s'enveloppe <strong>de</strong> brume, <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> lumière <strong>de</strong> l'Au-<strong>de</strong>là se faitplus vive <strong>et</strong> le sentiment <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice, <strong>de</strong> <strong>la</strong> bonté, <strong>de</strong> l'amour qui

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