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Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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LA DOULEUR 297achevée, toujours poursuivie, <strong>de</strong> lumière en lumière, <strong>de</strong> vertu en vertu,jusqu'à ce que nous soyons <strong>de</strong>venus <strong>de</strong>s esprits célestes.Si étonnant que ce<strong>la</strong> puisse paraître à première vue, <strong>la</strong> douleur n'estqu'un moyen <strong>de</strong> <strong>la</strong> Puissance infinie pour nous attirer à elle <strong>et</strong>, en mêm<strong>et</strong>emps, nous faire accé<strong>de</strong>r plus rapi<strong>de</strong>ment au bonheur spirituel, le seuldurable. C'est donc bien par amour pour nous que Dieu nous envoie <strong>la</strong>souffrance. Il nous frappe, il nous corrige comme <strong>la</strong> mère corrige sonenfant pour le redresser <strong>et</strong> le rendre meilleur. Il travaille sans cesse àassouplir, à purifier, à embellir nos âmes, parce qu'elles ne peuvent êtrevraiment <strong>et</strong> complètement heureuses que dans <strong>la</strong> me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> leursperfections.Et pour ce<strong>la</strong>, <strong>sur</strong> c<strong>et</strong>te terre d'apprentissage, Dieu a mis, à côté <strong>de</strong> joiesrares <strong>et</strong> fugitives, <strong>de</strong>s douleurs fréquentes <strong>et</strong> prolongées, afin <strong>de</strong> nousfaire sentir que notre mon<strong>de</strong> est un lieu <strong>de</strong> passage <strong>et</strong> non un but.Jouissances <strong>et</strong> souffrances, p<strong>la</strong>isirs <strong>et</strong> douleurs, Dieu a réparti ces chosesdans l'existence comme un grand artiste qui, <strong>sur</strong> sa toile, a uni les ombres<strong>et</strong> les c<strong>la</strong>rtés pour produire un chef-d'oeuvre.** *La souffrance chez les animaux est déjà un travail d'évolution pour leprincipe <strong>de</strong> vie qui est en eux ; ils acquièrent par là les premiersrudiments <strong>de</strong> <strong>la</strong> conscience. Et il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong> l'être humain dansses réincarnations successives. Si, dès ses premières étapes terrestres,l'âme vivait exempte <strong>de</strong> maux, elle resterait inerte, passive, ignorante <strong>de</strong>schoses profon<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces morales qui gisent en elle.Notre but est en avant ; notre <strong>de</strong>stinée est <strong>de</strong> marcher vers ce but, sansnous attar<strong>de</strong>r en chemin. Or, les bonheurs <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> nousimmobilisent ; on s'y attar<strong>de</strong> ; on s'y oublie. Mais quand nous nousattardons outre me<strong>sur</strong>e, <strong>la</strong> douleur vient qui nous pousse en avant.Dès que s'ouvre pour nous une source <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isirs, par exemple dans <strong>la</strong>jeunesse, l'amour, le mariage, <strong>et</strong> que nous nous oublions dansl'enchantement <strong>de</strong>s heures bénies, il est bien rare que, peu après, unecirconstance imprévue ne <strong>sur</strong>vienne, <strong>et</strong> l'aiguillon se fait sentir.A me<strong>sur</strong>e que nous avançons dans <strong>la</strong> vie, les joies diminuent <strong>et</strong> lesdouleurs augmentent. <strong>Le</strong> corps <strong>de</strong>vient plus pesant, le far<strong>de</strong>au <strong>de</strong>s ansplus lourd. Presque toujours, l'existence commence dans le bonheur <strong>et</strong>finit dans <strong>la</strong> tristesse. <strong>Le</strong> déclin amène pour <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s hommes <strong>la</strong>

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