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Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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290 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEétant le partage <strong>de</strong> tous, elle doit être considérée comme une nécessitéd'ordre général, comme un agent <strong>de</strong> développement, une condition duprogrès. Tous les êtres doivent <strong>la</strong> subir à leur tour. Son action estbienfaisante pour qui sait <strong>la</strong> comprendre. Mais seuls peuvent <strong>la</strong>comprendre ceux qui ont ressenti ses eff<strong>et</strong>s puissants. C'est à eux <strong>sur</strong>toutque j'adresse ces pages, à tous ceux qui souffrent, ont souffert ou sontdignes <strong>de</strong> souffrir !** *La douleur <strong>et</strong> le p<strong>la</strong>isir sont les <strong>de</strong>ux formes extrêmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> sensation.Pour supprimer l'une ou l'autre, il faudrait supprimer <strong>la</strong> sensibilité. Ellessont donc inséparables, en principe, <strong>et</strong> toutes <strong>de</strong>ux nécessaires àl'éducation <strong>de</strong> l'être qui, dans son évolution, doit épuiser toutes lesformes illimitées du p<strong>la</strong>isir comme <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur.La douleur physique produit <strong>de</strong>s sensations ; <strong>la</strong> souffrance morale, <strong>de</strong>ssentiments. Mais, ainsi que nous l'avons vu plus haut, dans le sensoriumintime, sensation <strong>et</strong> sentiment se confon<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> ne font qu'un.<strong>Le</strong> p<strong>la</strong>isir <strong>et</strong> <strong>la</strong> douleur rési<strong>de</strong>nt donc bien moins dans les chosesextérieures qu'en nous-mêmes. Et c'est pourquoi il appartient à chacun<strong>de</strong> nous, en rég<strong>la</strong>nt ses sensations, en disciplinant ses sentiments, <strong>de</strong>comman<strong>de</strong>r aux unes <strong>et</strong> aux autres <strong>et</strong> d'en limiter les eff<strong>et</strong>s. Epictètedisait : «<strong>Le</strong>s choses ne sont que ce que nous nous figurons qu'elles sont.»Ainsi, par <strong>la</strong> volonté, nous pouvons dompter, vaincre <strong>la</strong> douleur, ou toutau moins <strong>la</strong> r<strong>et</strong>ourner à notre profit, en faire un instrument d'élévation.L'idée que nous nous faisons du bonheur <strong>et</strong> du malheur, <strong>de</strong> <strong>la</strong> joie <strong>et</strong> <strong>de</strong><strong>la</strong> peine, varie à l'infini, suivant l'évolution individuelle. L'âme pure,bonne, sage, ne peut être heureuse <strong>de</strong> <strong>la</strong> même manière que l'âmevulgaire. Ce qui charme l'une <strong>la</strong>isse l'autre indifférente. A me<strong>sur</strong>e quel'on monte, l'aspect <strong>de</strong>s choses change. Comme l'enfant, en grandissant,dédaigne les jeux qui le captivaient autrefois, l'âme qui s'élève recherche<strong>de</strong>s satisfactions <strong>de</strong> plus en plus nobles, graves <strong>et</strong> profon<strong>de</strong>s. L'esprit quijuge <strong>de</strong> haut <strong>et</strong> considère le but grandiose <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie trouvera plus <strong>de</strong>félicité, <strong>de</strong> paix sereine dans une belle pensée, une bonne oeuvre, un acte<strong>de</strong> vertu <strong>et</strong> même dans le malheur qui purifie que dans tous les biensmatériels <strong>et</strong> dans l'éc<strong>la</strong>t <strong>de</strong>s gloires terrestres, car ceux-ci nous troublent,nous corrompent, nous grisent d'une ivresse menteuse.

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