Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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JUSTICE ET RESPONSABILITE 225C'est ici, dans ce travail de perfectionnement, qu'apparaît l'utilité,l'importance des vies d'épreuves, des vies modestes et effacées, desexistences de labeur et de devoir, pour vaincre les passions farouches,l'orgueil et l'égoïsme, pour guérir les plaies morales. A ce point de vue,le rôle des humbles, des petits en ce monde, les tâches dédaignées serévèlent à nos yeux dans toute leur grandeur : nous comprenons mieux lanécessité du retour dans la chair pour se racheter et pour s'épurer.** *En résolvant le problème du mal, le nouveau spiritualisme montre unefois de plus sa supériorité sur les autres doctrines.Pour les matérialistes évolutionnistes, le mal et la douleur sontconstants, universels. Partout, disent Taine, Soury, Nietzsche, Haeckel,nous voyons le mal s'épanouir et toujours le mal régnera dans l'humanité.Cependant, ajoutent-ils, avec le progrès le mal deviendra moins fréquent,mais il sera plus douloureux, parce que notre sensibilité physique etmorale ira croissant. Et il faudra toujours souffrir et pleurer, sans espoir,sans consolation, par exemple dans le cas d'une catastrophe, à leurs yeuxirréparable, comme la mort d'un être chéri. Par conséquent, le mall'emportera toujours sur le bien.Certaines doctrines religieuses ne sont pas beaucoup plus consolantes.D'après le catholicisme, le mal semble aussi prédominer dans l'univers etSatan paraît bien plus puissant que Dieu. L'enfer, selon la parolefatidique, se peuple constamment de foules innombrables, tandis que leparadis est le partage de rares élus. Pour le croyant orthodoxe, la perte, laséparation des êtres qu'il a aimés est presque aussi définitive que pour lematérialiste. Il n'y a jamais pour lui certitude complète de les retrouver,de les rejoindre un jour.Avec le nouveau spiritualisme, la question prend un tout autre aspect.Le mal n'est plus que l'état transitoire de l'être en voie d'évolution vers lebien. Le mal, c'est la mesure de l'infériorité des mondes et des individus ;c'est aussi, nous l'avons vu, la sanction du passé. Toute échelle comportedes degrés. Nos vies terrestres représentent les bas degrés de notreéternelle ascension.Tout, autour de nous, démontre l'infériorité de la planète que noushabitons. Très inclinée sur son axe, sa situation astronomique est lacause de perturbations fréquentes et de brusques changements de

226 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEtempérature : tempêtes, raz de marée, convulsions sismiques, chaleurstorrides, froids rigoureux. L'humanité terrestre, pour subsister, estcondamnée à un pénible labeur. Des millions d'hommes, courbés sousleur tâche, ne connaissent ni le repos ni le bien-être. Or, il existe desrapports étroits entre l'ordre physique des mondes et l'état moral dessociétés qui les peuplent. Les mondes imparfaits comme la Terre sontréservés, en général, aux âmes encore peu évoluées.Toutefois, notre séjour en ce milieu n'est que temporaire etsubordonné aux exigences de notre éducation psychique. D'autresmondes, mieux partagés sous tous les rapports, nous attendent. Le mal,la douleur, la souffrance, attributs de la vie terrestre, ont leur rôle obligé.C'est le fouet, l'éperon qui nous stimulent et nous portent en avant.Le mal, à ce point de vue, n'a plus qu'un caractère relatif et passager ;c'est la condition de l'âme encore enfant qui s'essaie à la vie. Par le faitmême des progrès accomplis, il s'atténue peu à peu, disparaît, s'évanouità mesure que l'âme monte les échelons conduisant à la puissance, à lavertu, à la sagesse !Alors, la justice se révèle dans l'univers. Il n'y a plus d'élus ni deréprouvés. Tous subissent la conséquence de leurs actes, mais tousréparent, rachètent et se relèvent tôt ou tard, pour évoluer depuis lesmondes obscurs et matériels jusqu'à la lumière divine. Toutes les âmesaimantes se retrouvent, se rejoignent dans leur ascension, pour coopérerensemble à la grande oeuvre et participer à la communion universelle.Il n'y a donc pas de mal réel, de mal absolu dans l'univers, maispartout la réalisation lente et progressive d'un idéal supérieur ; partoutl'action d'une force, d'une puissance, d'une cause qui, tout en nouslaissant libres, nous attire et nous entraîne vers un état meilleur. Partoutle grand labeur des êtres travaillant à développer en eux, au prixd'immenses efforts, la sensibilité, le sentiment, la volonté, l'amour !** *Insistons sur la notion de justice, qui est capitale : capitale, car c'est unbesoin, une nécessité impérieuse pour tous de savoir que la justice n'estpas un vain mot, qu'il y a une sanction à tous les devoirs et descompensations pour toutes douleurs. Aucun système ne peut satisfairenotre raison, notre conscience, s'il ne réalise la notion de justice danstoute son ampleur. Cette notion est gravée en nous ; elle est la loi de

226 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEtempérature : tempêtes, raz <strong>de</strong> marée, convulsions sismiques, chaleurstorri<strong>de</strong>s, froids rigoureux. L'humanité terrestre, pour subsister, estcondamnée à un pénible <strong>la</strong>beur. Des millions d'hommes, courbés sousleur tâche, ne connaissent ni le repos ni le bien-être. Or, il existe <strong>de</strong>srapports étroits entre l'ordre physique <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s <strong>et</strong> l'état moral <strong>de</strong>ssociétés qui les peuplent. <strong>Le</strong>s mon<strong>de</strong>s imparfaits comme <strong>la</strong> Terre sontréservés, en général, aux âmes encore peu évoluées.Toutefois, notre séjour en ce milieu n'est que temporaire <strong>et</strong>subordonné aux exigences <strong>de</strong> notre éducation psychique. D'autresmon<strong>de</strong>s, mieux partagés sous tous les rapports, nous atten<strong>de</strong>nt. <strong>Le</strong> mal,<strong>la</strong> douleur, <strong>la</strong> souffrance, attributs <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie terrestre, ont leur rôle obligé.C'est le fou<strong>et</strong>, l'éperon qui nous stimulent <strong>et</strong> nous portent en avant.<strong>Le</strong> mal, à ce point <strong>de</strong> vue, n'a plus qu'un caractère re<strong>la</strong>tif <strong>et</strong> passager ;c'est <strong>la</strong> condition <strong>de</strong> l'âme encore enfant qui s'essaie à <strong>la</strong> vie. Par le faitmême <strong>de</strong>s progrès accomplis, il s'atténue peu à peu, disparaît, s'évanouità me<strong>sur</strong>e que l'âme monte les échelons conduisant à <strong>la</strong> puissance, à <strong>la</strong>vertu, à <strong>la</strong> sagesse !Alors, <strong>la</strong> justice se révèle dans l'univers. Il n'y a plus d'élus ni <strong>de</strong>réprouvés. Tous subissent <strong>la</strong> conséquence <strong>de</strong> leurs actes, mais tousréparent, rachètent <strong>et</strong> se relèvent tôt ou tard, pour évoluer <strong>de</strong>puis lesmon<strong>de</strong>s obscurs <strong>et</strong> matériels jusqu'à <strong>la</strong> lumière divine. Toutes les âmesaimantes se r<strong>et</strong>rouvent, se rejoignent dans leur ascension, pour coopérerensemble à <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> oeuvre <strong>et</strong> participer à <strong>la</strong> communion universelle.Il n'y a donc pas <strong>de</strong> mal réel, <strong>de</strong> mal absolu dans l'univers, maispartout <strong>la</strong> réalisation lente <strong>et</strong> progressive d'un idéal supérieur ; partoutl'action d'une force, d'une puissance, d'une cause qui, tout en nous<strong>la</strong>issant libres, nous attire <strong>et</strong> nous entraîne vers un état meilleur. Partoutle grand <strong>la</strong>beur <strong>de</strong>s êtres travail<strong>la</strong>nt à développer en eux, au prixd'immenses efforts, <strong>la</strong> sensibilité, le sentiment, <strong>la</strong> volonté, l'amour !** *Insistons <strong>sur</strong> <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> justice, qui est capitale : capitale, car c'est unbesoin, une nécessité impérieuse pour tous <strong>de</strong> savoir que <strong>la</strong> justice n'estpas un vain mot, qu'il y a une sanction à tous les <strong>de</strong>voirs <strong>et</strong> <strong>de</strong>scompensations pour toutes douleurs. Aucun système ne peut satisfairenotre raison, notre conscience, s'il ne réalise <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> justice danstoute son ampleur. C<strong>et</strong>te notion est gravée en nous ; elle est <strong>la</strong> loi <strong>de</strong>

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