Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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12.07.2015 Views

LES ENFANTS PRODIGES ET L'HEREDITE 191l'enchaînement des générations. Les grands génies moralisateurs, lesfondateurs de religion : Lao-Tsé, le Bouddha, Zarathustra, le Christ,Mahomet, appartiennent à cette classe d'esprits. C'est aussi le cas pources puissantes intelligences qui portèrent ici-bas les noms immortels dePlaton, Dante, Newton, G. Bruno, etc..Si les exceptions brillantes ou funestes, créées dans une famille parl'apparition d'un homme de génie ou d'un criminel, étaient de simples casd'atavisme, on retrouverait dans la généalogie familiale l'ancêtre qui sertde modèle, de type primitif à cette manifestation. Or ce n'est presquejamais le cas, ni dans un sens ni dans l'autre. On pourrait nous demandercomment nous concilierons ces dissemblances avec la loi des attractionset des similitudes, qui semble présider au rapprochement des âmes. Lapénétration dans certaines familles d'êtres sensiblement supérieurs ouinférieurs, qui y viennent donner ou recevoir des enseignements, exercerou subir des influences nouvelles, est facilement explicable. Elle peutrésulter de l'enchaînement de destinées communes qui, sur certainspoints, se rejoignent et s'enlacent comme une conséquence d'affectionsou de haines échangées dans le passé, forces également attractives quiréunissent les âmes sur des plans successifs, dans la vaste spirale de leurévolution.** *Pourrait-on expliquer par la médiumnité les phénomènes signalés plushaut ? Quelques-uns l'on tenté. Nous-même, dans un précédent ouvrage 5 ,avons reconnu que le génie doit beaucoup à l'inspiration, et celle-ci estune des formes de la médiumnité. Mais nous ajoutions que, dans les casoù cette faculté spéciale s'accusait nettement, on ne pouvait considérerl'homme de génie comme un simple instrument, ce qu'est avant tout lemédium proprement dit. Le génie, disions-nous, est surtout un acquis dupassé, le résultat de patientes études séculaires, d'une lente etdouloureuse initiation. Ces antécédents ont développé chez l'être uneprofonde sensibilité qui l'ouvre aux influences élevées.Il y a une différence sensible entre les manifestations intellectuellesdes enfants prodiges et la médiumnité prise dans son sens général. Cellecia un caractère intermittent, passager, anormal. Le médium ne peut5 Voir Dans l'Invisible : La Médiumnité glorieuse.

192 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEexercer sa faculté à toute heure ; il lui faut des conditions spéciales,parfois difficiles à réunir ; tandis que les enfants prodiges peuventutiliser leurs talents à tout moment, d'une façon permanente, commenous le ferions nous-mêmes de nos propres acquisitions mentales.Si nous analysons avec soin les cas signalés, nous reconnaîtrons que legénie des jeunes prodiges leur est bien personnel ; l'application en estréglée par leur propre volonté. Leurs oeuvres, tout originales etétonnantes qu'elles paraissent, se ressentent toujours de leur âge et n'ontpas le caractère qu'elles revêtiraient, si elles émanaient d'une hauteintelligence étrangère. Il y a dans leur façon de travailler et d'agir desrecherches, des hésitations, des tâtonnements, qui ne se produiraient pass'ils étaient les instruments passifs d'une volonté supérieure et occulte.C'est ce que nous constatons chez Pepito notamment, sur le cas duquelnous nous sommes étendu.On pourrait admettre d'ailleurs que, chez certains individus, ces deuxcauses : l'acquis personnel et l'inspiration extérieure, se combinent, secomplètent l'une par l'autre. La doctrine de la réincarnation n'en seraitpas affaiblie pour cela.C'est toujours à elle qu'il faut recourir lorsqu'on aborde par quelquecôté le problème des inégalités. Les âmes humaines sont plus ou moinsdéveloppées suivant leur âge et surtout suivant l'emploi qu'elles ont faitdu temps vécu. Nous n'avons pas tous été lancés à la même heure dans letourbillon de la vie. Nous n'avons pas tous marché du même pas, dérouléde la même façon le chapelet de nos existences. Nous parcourons uneroute infinie ; de là vient que nos situations et nos valeurs respectivesnous semblent si différentes ; mais le but est le même pour tous. Sous lefouet des épreuves, sous l'aiguillon de la douleur, tous montent, touss'élèvent. L'âme n'est pas faite de toutes pièces, elle se fait ; elle seconstruit elle-même à travers les temps. Ses facultés, ses qualités, sonavoir intellectuel et moral, loin de se perdre, se capitalisent, s'accroissentde siècle en siècle. Par la réincarnation, chacun vient, pour en poursuivrel'exécution, reprendre la tâche d'hier, cette tâche de perfectionnementinterrompue par la mort. De là, la supériorité éclatante de certaines âmesqui ont beaucoup vécu, beaucoup acquis, beaucoup travaillé. De là, cesêtres extraordinaires qui apparaissent ça et là dans l'Histoire et projettentde vives lueurs sur la route de l'humanité. Leur supériorité n'est faite quede l'expérience et des labeurs accumulés.

192 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEexercer sa faculté à toute heure ; il lui faut <strong>de</strong>s conditions spéciales,parfois difficiles à réunir ; tandis que les enfants prodiges peuventutiliser leurs talents à tout moment, d'une façon permanente, commenous le ferions nous-mêmes <strong>de</strong> nos propres acquisitions mentales.Si nous analysons avec soin les cas signalés, nous reconnaîtrons que legénie <strong>de</strong>s jeunes prodiges leur est bien personnel ; l'application en estréglée par leur propre volonté. <strong>Le</strong>urs oeuvres, tout originales <strong>et</strong>étonnantes qu'elles paraissent, se ressentent toujours <strong>de</strong> leur âge <strong>et</strong> n'ontpas le caractère qu'elles revêtiraient, si elles émanaient d'une hauteintelligence étrangère. Il y a dans leur façon <strong>de</strong> travailler <strong>et</strong> d'agir <strong>de</strong>srecherches, <strong>de</strong>s hésitations, <strong>de</strong>s tâtonnements, qui ne se produiraient pass'ils étaient les instruments passifs d'une volonté supérieure <strong>et</strong> occulte.C'est ce que nous constatons chez Pepito notamment, <strong>sur</strong> le cas duquelnous nous sommes étendu.On pourrait adm<strong>et</strong>tre d'ailleurs que, chez certains individus, ces <strong>de</strong>uxcauses : l'acquis personnel <strong>et</strong> l'inspiration extérieure, se combinent, secomplètent l'une par l'autre. La doctrine <strong>de</strong> <strong>la</strong> réincarnation n'en seraitpas affaiblie pour ce<strong>la</strong>.C'est toujours à elle qu'il faut recourir lorsqu'on abor<strong>de</strong> par quelquecôté le problème <strong>de</strong>s inégalités. <strong>Le</strong>s âmes humaines sont plus ou moinsdéveloppées suivant leur âge <strong>et</strong> <strong>sur</strong>tout suivant l'emploi qu'elles ont faitdu temps vécu. Nous n'avons pas tous été <strong>la</strong>ncés à <strong>la</strong> même heure dans l<strong>et</strong>ourbillon <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. Nous n'avons pas tous marché du même pas, déroulé<strong>de</strong> <strong>la</strong> même façon le chapel<strong>et</strong> <strong>de</strong> nos existences. Nous parcourons uneroute infinie ; <strong>de</strong> là vient que nos situations <strong>et</strong> nos valeurs respectivesnous semblent si différentes ; mais le but est le même pour tous. Sous lefou<strong>et</strong> <strong>de</strong>s épreuves, sous l'aiguillon <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur, tous montent, touss'élèvent. L'âme n'est pas faite <strong>de</strong> toutes pièces, elle se fait ; elle seconstruit elle-même à travers les temps. Ses facultés, ses qualités, sonavoir intellectuel <strong>et</strong> moral, loin <strong>de</strong> se perdre, se capitalisent, s'accroissent<strong>de</strong> siècle en siècle. Par <strong>la</strong> réincarnation, chacun vient, pour en poursuivrel'exécution, reprendre <strong>la</strong> tâche d'hier, c<strong>et</strong>te tâche <strong>de</strong> perfectionnementinterrompue par <strong>la</strong> mort. De là, <strong>la</strong> supériorité éc<strong>la</strong>tante <strong>de</strong> certaines âmesqui ont beaucoup vécu, beaucoup acquis, beaucoup travaillé. De là, cesêtres extraordinaires qui apparaissent ça <strong>et</strong> là dans l'Histoire <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>tent<strong>de</strong> vives lueurs <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route <strong>de</strong> l'humanité. <strong>Le</strong>ur supériorité n'est faite que<strong>de</strong> l'expérience <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>la</strong>beurs accumulés.

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