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Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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RENOVATION DE LA MEMOIRE 1751909) rendait invraisemb<strong>la</strong>ble toute nouvelle grossesse chez ma femme. Etcependant, le 10 avril, un premier soupçon <strong>de</strong> grossesse se révé<strong>la</strong> chez elle. <strong>Le</strong> 4mai suivant, notre fille se manifesta encore par <strong>la</strong> table <strong>et</strong> nous donna un nouve<strong>la</strong>vertissement : «Mère, il y en a une autre en toi.» Comme nous ne comprenionspas c<strong>et</strong>te phrase, l'autre entité qui, paraît-il, accompagnait toujours notre fille, <strong>la</strong>confirma en <strong>la</strong> commentant ainsi : «La p<strong>et</strong>ite ne se trompe pas : un autre être sedéveloppe en toi, ma chère Adèle.»<strong>Le</strong>s communications qui suivirent ratifièrent toutes ces déc<strong>la</strong>rations <strong>et</strong> lesprécisèrent même, en annonçant que les enfants à naître seraient <strong>de</strong>s filles ; quel'une d'elles ressemblerait à Alexandrine <strong>et</strong> serait même un peu plus belle qu'ellene l'était antérieurement. Malgré l'incrédulité persistante <strong>de</strong> ma femme, les chosesparurent prendre <strong>la</strong> tournure annoncée, car au mois d'août, le docteur Cordaro,accoucheur réputé, pronostiqua <strong>la</strong> grossesse gémel<strong>la</strong>ire.Et le 22 novembre 1910, ma femme donna le jour à <strong>de</strong>ux fill<strong>et</strong>tes, sansressemb<strong>la</strong>nce entre elles, l'une, toutefois, reproduisant <strong>sur</strong> ses traits lesparticu<strong>la</strong>rités physiques bien spéciales qui caractérisaient <strong>la</strong> physionomied'Alexandrine, c'est-à-dire une hyperhémie <strong>de</strong> l'oeil gauche, une légère séborrhée<strong>de</strong> l'oreille droite, enfin une dissymétrie peu marquée <strong>de</strong> <strong>la</strong> face. Et, à l'appui <strong>de</strong>ses déc<strong>la</strong>rations, le docteur Carmelo Samona apporte les attestations <strong>de</strong> sa soeurSamona Gardini, du professeur Wigley, <strong>de</strong> Mme Mercantini, du marquis Natoli, <strong>de</strong><strong>la</strong> princesse Niscomi, du comte di Ranchileile qui, tous, avaient été tenus aucourant, au fur <strong>et</strong> à me<strong>sur</strong>e qu'elles se produisaient, <strong>de</strong>s communications obtenuesdans <strong>la</strong> famille du docteur Carmelo Samona.Depuis <strong>la</strong> naissance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te enfant, <strong>de</strong>ux ans <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi se sont écoulés <strong>et</strong> ledocteur Carmona écrit à Filosofia <strong>de</strong>l<strong>la</strong> Scienza que <strong>la</strong> ressemb<strong>la</strong>nced'Alexandrine II° avec Alexandrine I° n'a fait que se confirmer, non seulement auphysique, mais <strong>sur</strong>tout au moral. Mêmes attitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> jeux calmes, mêmes formes<strong>de</strong> caresses à sa mère ; mêmes terreurs enfantines exprimées dans les mêmestermes, même tendance irrésistible à se servir <strong>de</strong> <strong>la</strong> main gauche, même façond'écorcher les noms <strong>de</strong> ceux qui l'entourent. Comme Alexandrine I°, elle ouvrel'armoire aux chaus<strong>sur</strong>es toutes les fois qu'elle peut pénétrer dans <strong>la</strong> chambre où cemeuble se trouve, se chausse un pied, <strong>et</strong> se promène triomphalement dans <strong>la</strong>chambre. En un mot, elle refait <strong>de</strong> façon absolument i<strong>de</strong>ntique l'existence à l'âgecorrespondant d'Alexandrine I°.On ne remarque rien <strong>de</strong> semb<strong>la</strong>ble chez Maria Pace, sa soeur jumelle.On comprend tout l'intérêt que présente une observation <strong>de</strong> c<strong>et</strong> ordre,suivie pendant <strong>de</strong>s années par un investigateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur du docteurCarmona 28 .M. Th. Jaffeux, avocat à <strong>la</strong> Cour d'appel <strong>de</strong> Paris, nous communiquaitle fait suivant (5 mars 1911) :28 Annales <strong>de</strong>s Sciences psychiques, juill<strong>et</strong> 1913, n° 7, pages 196 <strong>et</strong> suivantes.

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