Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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RENOVATION DE LA MEMOIRE 149pouvait compliquer l'accident, nous dit M. Cottin 5 , «une espèce de quiétude,d'inertie peut-être, s'empara de moi ; mille souvenirs lointains se pressent, seheurtent devant mon imagination ; puis les choses s'accentuent et le panorama dema vie vient se dérouler devant mon esprit attentif. Tout est précis : les châteauxen Espagne, les déceptions, la lutte pour l'existence, et tout cela dansl'encadrement inexorable imposé par la destinée... Qui croirait, par exemple, que jeme suis revu, à vingt ans, sergent au 22° de ligne, sac au dos et chantant sur laroute. En moins de trois minutes, j'ai vu toute ma vie défiler devant ma mémoire.»Ces phénomènes peuvent s'expliquer par un commencementd'extériorisation. Dans cet état, comme dans la vie de l'espace, lasubconscience s'unit à la conscience normale et reconstitue la consciencetotale, la plénitude du moi. Pour un instant, l'association des idées et desfaits se reforme ; la chaîne des souvenirs se ressoude. Le même résultatpeut être obtenu par l'expérimentation ; mais alors le sujet, dans sarecherche, doit être aidé par une volonté supérieure à la sienne enpuissance, qui s'associe à lui et stimule ses efforts. Dans les phénomènesde la transe, ce rôle est rempli, soit par l'esprit guide, soit par lemagnétiseur, dont la pensée agit sur le sujet comme un levier.Les deux volontés, combinées, superposées, acquièrent alors uneintensité de vibrations qui met en branle les couches les plus profondeset les plus voilées du subconscient.** *Un autre point essentiel doit retenir notre attention : c'est le fait, établipar toute la science physiologique, qu'il existe une corrélation étroiteentre le physique et le mental de l'homme. A chaque action physiquecorrespond un acte psychique, et réciproquement. Tous deuxs'enregistrent à la fois dans le souvenir subconscient ; de telle sorte quel'un ne peut être évoqué sans que l'autre surgisse aussitôt. Cetteconcordance s'applique aux moindres faits de notre existence intégrale,aussi bien pour le présent que pour les épisodes de notre passé le plusancien.La compréhension de ce phénomène, peu intelligible pour lesmatérialistes, nous est facilitée par la connaissance du périsprit, ouenveloppe fluidique de l'âme. C'est en lui, et non dans l'organisme5 Extrait de le Spiritisme et l'Anarchie, par J. Bouvery, page 405.

150 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEphysique, composé de matière fluente, sans cesse variable dans sescellules constitutives, que se gravent toutes nos impressions.Le périsprit est l'instrument de précision qui note avec une fidélitéabsolue les moindres variations de la personnalité. Toutes les volitionsde la pensée, tous les actes de l'intelligence ont en lui leur répercussion.Leurs mouvements, leurs états vibratoires distincts y laissent des tracessuccessives et superposées. Certains expérimentateurs ont comparé cemode d'enregistrement à un cinématographe vivant, sur lequel se fixentsuccessivement nos acquisitions et nos souvenirs. Il se déroulerait parune sorte de déclenchement ou de secousse, causé soit par l'action d'unesuggestion étrangère, soit par une auto-suggestion, ou bien par suite d'unaccident, comme nous l'avons dit plus haut.Déjà l'influence de la pensée sur le corps nous est révélée par desphénomènes observables à chaque instant en nous-mêmes et autour denous. La peur paralyse les mouvements ; l'étonnement, la honte, lacrainte provoquent la pâleur ou la rougeur ; l'angoisse nous serre lecoeur, le chagrin profond fait couler nos larmes et peut amener à lalongue une dépression vitale. Ce sont là autant de preuves manifestes del'action puissante du mental sur l'enveloppe matérielle.L'hypnotisme, en développant la sensibilité de l'être, nous démontred'une manière encore plus nette cette action réflexe de la pensée. Nousl'avons vu : la suggestion d'une brûlure peut produire chez un sujetautant de désordres que la brûlure elle-même. On provoque à volontél'apparition de plaies, de stigmates, etc. 6 .Si la pensée et la volonté peuvent exercer une telle action sur lamatière corporelle, on comprendra que cette action s'accroisse encore etproduise des effets plus intenses lorsqu'elle s'appliquera à la matièrefluidique, impondérable, dont le périsprit est formé. Moins dense, moinscompacte que la matière physique, elle obéira avec beaucoup plus desouplesse aux moindres volitions de la pensée. C'est en vertu de cette loique les Esprits peuvent apparaître sous une des formes revêtues par euxdans le passé, avec tous les attributs de leur personnalité évanouie. Illeur suffit de penser fortement à une phase quelconque de leursexistences, pour se montrer aux voyants tels qu'ils étaient à l'époqueévoquée dans leur mémoire. Et pour peu que la force psychique6 Voir Dans l'Invisible, chap. XX.

150 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEphysique, composé <strong>de</strong> matière fluente, sans cesse variable dans sescellules constitutives, que se gravent toutes nos impressions.<strong>Le</strong> périsprit est l'instrument <strong>de</strong> précision qui note avec une fidélitéabsolue les moindres variations <strong>de</strong> <strong>la</strong> personnalité. Toutes les volitions<strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée, tous les actes <strong>de</strong> l'intelligence ont en lui leur répercussion.<strong>Le</strong>urs mouvements, leurs états vibratoires distincts y <strong>la</strong>issent <strong>de</strong>s tracessuccessives <strong>et</strong> superposées. Certains expérimentateurs ont comparé cemo<strong>de</strong> d'enregistrement à un cinématographe vivant, <strong>sur</strong> lequel se fixentsuccessivement nos acquisitions <strong>et</strong> nos souvenirs. Il se déroulerait parune sorte <strong>de</strong> déclenchement ou <strong>de</strong> secousse, causé soit par l'action d'unesuggestion étrangère, soit par une auto-suggestion, ou bien par suite d'unacci<strong>de</strong>nt, comme nous l'avons dit plus haut.Déjà l'influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée <strong>sur</strong> le corps nous est révélée par <strong>de</strong>sphénomènes observables à chaque instant en nous-mêmes <strong>et</strong> autour <strong>de</strong>nous. La peur paralyse les mouvements ; l'étonnement, <strong>la</strong> honte, <strong>la</strong>crainte provoquent <strong>la</strong> pâleur ou <strong>la</strong> rougeur ; l'angoisse nous serre lecoeur, le chagrin profond fait couler nos <strong>la</strong>rmes <strong>et</strong> peut amener à <strong>la</strong>longue une dépression vitale. Ce sont là autant <strong>de</strong> preuves manifestes <strong>de</strong>l'action puissante du mental <strong>sur</strong> l'enveloppe matérielle.L'hypnotisme, en développant <strong>la</strong> sensibilité <strong>de</strong> l'être, nous démontred'une manière encore plus n<strong>et</strong>te c<strong>et</strong>te action réflexe <strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée. Nousl'avons vu : <strong>la</strong> suggestion d'une brûlure peut produire chez un suj<strong>et</strong>autant <strong>de</strong> désordres que <strong>la</strong> brûlure elle-même. On provoque à volontél'apparition <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ies, <strong>de</strong> stigmates, <strong>et</strong>c. 6 .Si <strong>la</strong> pensée <strong>et</strong> <strong>la</strong> volonté peuvent exercer une telle action <strong>sur</strong> <strong>la</strong>matière corporelle, on comprendra que c<strong>et</strong>te action s'accroisse encore <strong>et</strong>produise <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s plus intenses lorsqu'elle s'appliquera à <strong>la</strong> matièrefluidique, impondérable, dont le périsprit est formé. Moins <strong>de</strong>nse, moinscompacte que <strong>la</strong> matière physique, elle obéira avec beaucoup plus <strong>de</strong>souplesse aux moindres volitions <strong>de</strong> <strong>la</strong> pensée. C'est en vertu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te loique les Esprits peuvent apparaître sous une <strong>de</strong>s formes revêtues par euxdans le passé, avec tous les attributs <strong>de</strong> leur personnalité évanouie. Illeur suffit <strong>de</strong> penser fortement à une phase quelconque <strong>de</strong> leursexistences, pour se montrer aux voyants tels qu'ils étaient à l'époqueévoquée dans leur mémoire. Et pour peu que <strong>la</strong> force psychique6 Voir Dans l'Invisible, chap. XX.

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