Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ... Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

autoresespiritasclassicos.com
from autoresespiritasclassicos.com More from this publisher
12.07.2015 Views

LA REINCARNATION ET SES LOIS 125DEUXIEME PARTIE-LE PROBLEME DE LA DESTINEE.________XIII. - LES VIES SUCCESSIVES. - LA REINCARNATIONET SES LOIS.Après un temps de séjour dans l'espace, l'âme renaît dans la conditionhumaine, en apportant avec elle l'héritage, bon ou mauvais, de sonpassé 1 . Elle renaît petit enfant, elle reparaît sur la scène terrestre pourjouer un nouvel acte du drame de sa vie, acquitter ses dettes antérieures,conquérir de nouvelles puissances qui faciliteront son ascension,accéléreront sa marche en avant.La loi des renaissances explique et complète le principe d'immortalité.L'évolution de l'être indique un plan et un but : ce but, qui est laperfection, ne saurait se réaliser dans une existence unique, si longue, sifructueuse fût-elle. Nous devons voir dans la pluralité des vies de l'âmela condition nécessaire de son éducation et de ses progrès. C'est par sespropres efforts, ses luttes, ses souffrances qu'elle se rachète de son étatd'ignorance et d'infériorité et s'élève, degré à degré, sur la terre d'abord,puis à travers les demeures innombrables du ciel étoilé.La réincarnation, affirmée par les voix d'outre-tombe, est la seuleforme rationnelle sous laquelle on puisse admettre la réparation desfautes commises et l'évolution graduelle des êtres. Sans elle, on ne voitguère de sanction morale satisfaisante et complète ; pas de conceptionpossible d'un Etre qui gouverne l'univers avec justice.Si nous admettons que l'homme vit actuellement pour la première et ladernière fois ici-bas, qu'une seule existence terrestre est le partage dechacun de nous, il faudrait le reconnaître : l'incohérence et la partialité1 Le temps de séjour dans l'espace est très variable, suivant l'état d'avancement de l'esprit. Ilpeut embrasser nombre d'années. En général, les esprits d'une même famille s'entendent pourse réincarner ensemble et constituer des groupes analogues sur la terre.

126 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEprésident à la répartition des biens et des maux, des aptitudes et desfacultés, des qualités natives et des vices originels.Pourquoi aux uns la fortune, le bonheur constant ; aux autres, lamisère, le malheur inévitable ? à ceux-ci la force, la santé, la beauté ; àceux-là, la faiblesse, la maladie, la laideur ? Pourquoi ici l'intelligence, legénie, et là l'imbécillité ? Comment tant d'admirables qualités morales serencontrent-elles à côté de tant de vices et de défauts ? Pourquoi desraces si diverses, les unes inférieures au point qu'elles semblent confinerà l'animalité ; les autres, favorisées de tous les dons qui assurent leursuprématie ? Et les infirmités innées, la cécité, l'idiotisme, lesdifformités, toutes les infortunes qui emplissent les hôpitaux, les asilesde nuit, les maisons de correction ? L'hérédité n'explique pas tout. Dansla plupart des cas, ces afflictions ne peuvent être considérées comme lerésultat de causes actuelles. Il en est de même des faveurs du sort. Tropsouvent, des justes semblent écrasés sous l'épreuve, tandis que deségoïstes et des méchants prospèrent.Pourquoi aussi les enfants mort-nés et ceux qui sont condamnés àsouffrir dès le berceau ? Certaines existences s'achèvent en peu d'années,en peu de jours ; d'autres durent près d'un siècle. Et encore, d'oùviennent les jeunes prodiges : musiciens, peintres, poètes, tous ceux qui,dès le bas âge, montrent des dispositions extraordinaires pour les arts oules sciences, alors que tant d'autres restent médiocres toute la vie, malgréun labeur acharné ? De même, les instincts précoces, les sentimentsinnés de dignité ou de bassesse, contrastant parfois si étrangement avecle milieu où ils se manifestent ?Si la vie individuelle commence seulement à la naissance terrestre, sirien n'existe antérieurement pour chacun de nous, on cherchera en vain àexpliquer ces diversités poignantes, ces anomalies effroyables, encoremoins à les concilier avec l'existence d'un Pouvoir sage, prévoyant,équitable. Toutes les religions, tous les systèmes philosophiquescontemporains sont venus se heurter à ce problème. Aucun d'eux n'a pule résoudre. Considérée à leur point de vue, qui est l'unité d'existencepour chaque être humain, la destinée reste incompréhensible, le plan del'univers s'obscurcit, l'évolution s'arrête, la souffrance devientinexplicable. L'homme, porté à croire à l'action de forces aveugles etfatales, à l'absence de toute justice distributive, glisse insensiblementvers l'athéisme et le pessimisme.

126 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEprési<strong>de</strong>nt à <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s biens <strong>et</strong> <strong>de</strong>s maux, <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>sfacultés, <strong>de</strong>s qualités natives <strong>et</strong> <strong>de</strong>s vices originels.Pourquoi aux uns <strong>la</strong> fortune, le bonheur constant ; aux autres, <strong>la</strong>misère, le malheur inévitable ? à ceux-ci <strong>la</strong> force, <strong>la</strong> santé, <strong>la</strong> beauté ; àceux-là, <strong>la</strong> faiblesse, <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, <strong>la</strong> <strong>la</strong>i<strong>de</strong>ur ? Pourquoi ici l'intelligence, legénie, <strong>et</strong> là l'imbécillité ? Comment tant d'admirables qualités morales serencontrent-elles à côté <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> vices <strong>et</strong> <strong>de</strong> défauts ? Pourquoi <strong>de</strong>sraces si diverses, les unes inférieures au point qu'elles semblent confinerà l'animalité ; les autres, favorisées <strong>de</strong> tous les dons qui as<strong>sur</strong>ent leursuprématie ? Et les infirmités innées, <strong>la</strong> cécité, l'idiotisme, lesdifformités, toutes les infortunes qui emplissent les hôpitaux, les asiles<strong>de</strong> nuit, les maisons <strong>de</strong> correction ? L'hérédité n'explique pas tout. Dans<strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s cas, ces afflictions ne peuvent être considérées comme lerésultat <strong>de</strong> causes actuelles. Il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s faveurs du sort. Tropsouvent, <strong>de</strong>s justes semblent écrasés sous l'épreuve, tandis que <strong>de</strong>ségoïstes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s méchants prospèrent.Pourquoi aussi les enfants mort-nés <strong>et</strong> ceux qui sont condamnés àsouffrir dès le berceau ? Certaines existences s'achèvent en peu d'années,en peu <strong>de</strong> jours ; d'autres durent près d'un siècle. Et encore, d'oùviennent les jeunes prodiges : musiciens, peintres, poètes, tous ceux qui,dès le bas âge, montrent <strong>de</strong>s dispositions extraordinaires pour les arts oules sciences, alors que tant d'autres restent médiocres toute <strong>la</strong> vie, malgréun <strong>la</strong>beur acharné ? De même, les instincts précoces, les sentimentsinnés <strong>de</strong> dignité ou <strong>de</strong> bassesse, contrastant parfois si étrangement avecle milieu où ils se manifestent ?Si <strong>la</strong> vie individuelle commence seulement à <strong>la</strong> naissance terrestre, sirien n'existe antérieurement pour chacun <strong>de</strong> nous, on cherchera en vain àexpliquer ces diversités poignantes, ces anomalies effroyables, encoremoins à les concilier avec l'existence d'un Pouvoir sage, prévoyant,équitable. Toutes les religions, tous les systèmes philosophiquescontemporains sont venus se heurter à ce problème. Aucun d'eux n'a pule résoudre. Considérée à leur point <strong>de</strong> vue, qui est l'unité d'existencepour chaque être humain, <strong>la</strong> <strong>de</strong>stinée reste incompréhensible, le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong>l'univers s'obscurcit, l'évolution s'arrête, <strong>la</strong> souffrance <strong>de</strong>vientinexplicable. L'homme, porté à croire à l'action <strong>de</strong> forces aveugles <strong>et</strong>fatales, à l'absence <strong>de</strong> toute justice distributive, glisse insensiblementvers l'athéisme <strong>et</strong> le pessimisme.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!