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Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...

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LA MORT 105déréglées, on a épuisé les ressources vitales avant l'heure marquée par <strong>la</strong>nature, on doit revenir parfaire, en une existence plus courte, le <strong>la</strong>ps <strong>de</strong>temps que l'existence précé<strong>de</strong>nte aurait dû normalement embrasser. I<strong>la</strong>rrive que les êtres humains passibles <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te réparation sont assemblés<strong>sur</strong> un point par <strong>la</strong> force du <strong>de</strong>stin, pour subir, dans une mort tragique,les conséquences d'actes se rattachant au passé pré-natal. De là, les mortscollectives, les catastrophes qui j<strong>et</strong>tent dans le mon<strong>de</strong> un avertissement.Ceux qui partent ainsi ont achevé le temps pendant lequel ils <strong>de</strong>vaientvivre <strong>et</strong> vont se préparer à d'autres existences meilleures.Quant aux suicidés, le trouble où ils se trouvent plongés après <strong>la</strong> mortest profond, pénible, douloureux. L'angoisse les étreint <strong>et</strong> les suit jusquedans leur réincarnation ultérieure. <strong>Le</strong>ur geste criminel a causé au corpsfluidique un ébranlement violent <strong>et</strong> prolongé, qui se transm<strong>et</strong>tra àl'organisme charnel à <strong>la</strong> renaissance. La plupart reviennent infirmes <strong>sur</strong><strong>la</strong> terre. La vie étant dans toute sa force chez le suicidé, l'acte brutal qui<strong>la</strong> brise produira <strong>de</strong> longues répercussions dans son état vibratoire <strong>et</strong>déterminera <strong>de</strong>s affections nerveuses dans ses vies terrestres à venir.<strong>Le</strong> suicidé cherche le néant <strong>et</strong> l'oubli <strong>de</strong> toutes choses. Il se r<strong>et</strong>rouve,au contraire, en face <strong>de</strong> sa conscience, dans <strong>la</strong>quelle reste gravé, àl'infini, le souvenir pitoyable <strong>de</strong> sa désertion dans le combat <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. Iln'est pas, <strong>sur</strong> terre, d'épreuve si dure, <strong>de</strong> souffrance si cruelle qui ne soitpréférable à ce perpétuel reproche <strong>de</strong> l'âme, à <strong>la</strong> honte <strong>de</strong> ne pouvoir pluss'estimer soi-même. La <strong>de</strong>struction violente <strong>de</strong> ressources physiques quipouvaient lui être utiles encore <strong>et</strong> même fécon<strong>de</strong>s ne délivre pas lesuicidé <strong>de</strong>s épreuves qu'il a voulu fuir, car il lui faudra renouer <strong>la</strong> chaînebrisée <strong>de</strong> ses existences <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rouver avec elle <strong>la</strong> série inévitable,aggravée <strong>de</strong>s actes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s conséquences par lui-même engendrés.<strong>Le</strong>s motifs <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> sont d'ordre passager <strong>et</strong> humain ; les raisons <strong>de</strong>vivre sont d'ordre éternel <strong>et</strong> <strong>sur</strong>humain. La vie, résultat <strong>de</strong> tout un passé,instrument du <strong>de</strong>venir, est, pour chacun <strong>de</strong> nous, ce qu'elle doit être,dans <strong>la</strong> ba<strong>la</strong>nce infaillible du <strong>de</strong>stin. Acceptons-en avec courage lesvicissitu<strong>de</strong>s, qui sont autant <strong>de</strong> remè<strong>de</strong>s à nos imperfections, <strong>et</strong> sachonsattendre avec patience l'heure fixée par <strong>la</strong> loi équitable comme terme <strong>de</strong>notre étape terrestre.** *

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