Le problème de l'être et de la destinée : études expérimentales sur ...
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LA MORT 99disparus dans la mort, foule confuse qui revit, vous appelle et vousmontre le chemin à parcourir.O mort ! ô majesté sereine ! toi dont on fait un épouvantail, tu n'espour le penseur qu'un instant de repos, la transition entre deux actes de ladestinée, dont l'un s'achève et l'autre se prépare ! Quand ma pauvre âme,errante depuis tant de siècles de par les mondes, après bien des luttes,des vicissitudes et des déceptions, après bien des illusions éteintes et desespérances ajournées, ira se reposer de nouveau dans ton sein, c'est avecjoie qu'elle saluera l'aube de la vie fluidique. C'est avec ivresse qu'elles'élèvera du milieu des poussières terrestres, à travers les espacesinsondables, vers ceux qu'elle a chéris ici-bas et qui l'attendent.Pour la plupart des hommes, la mort reste le grand mystère, le sombreproblème qu'on n'ose regarder en face. Pour nous, elle est l'heure bénieoù le corps fatigué retourne à la grande nature pour laisser à Psyché, saprisonnière, un libre passage vers la patrie éternelle.Cette patrie, c'est l'immensité radieuse, parsemée de soleils et desphères. Près d'eux, combien notre pauvre Terre paraîtrait chétive !L'infini l'enveloppe de toutes parts. Il n'y a pas plus de fin dans l'étenduequ'il n'y en a dans la durée, qu'il s'agisse de l'âme ou de l'univers.De même que chacune de nos existences a son terme et doit s'évanouirpour faire place à une autre vie, de même chacun des mondes semés dansl'univers doit mourir pour faire place à d'autres mondes plus parfaits.Un jour viendra où la vie humaine s'éteindra sur le globe refroidi. LaTerre, vaste nécropole, roulera, morne, dans l'étendue silencieuse. Desruines imposantes s'élèveront où auront été Rome, Paris, Constantinople,cadavres de capitales, derniers vestiges de races éteintes, gigantesqueslivres de pierre que nul oeil de chair ne lira plus. Mais l'humanité n'auradisparu de la terre qu'afin de poursuivre, sur des sphères mieux douées,d'autres étapes de son ascension. La vague du progrès aura poussé toutesles âmes terrestres vers des planètes mieux aménagées pour la vie. Il estprobable que des civilisations prodigieuses fleuriront alors sur Saturne etsur Jupiter ; des humanités renaissantes s'y épanouiront dans une gloireincomparable. Là est la place future des humains, leur nouveau champd'action, les lieux bénis où il leur sera donné d'aimer encore et detravailler à leur perfectionnement.Au milieu de leurs travaux, le triste souvenir de la terre viendra peutêtrehanter encore ces esprits ; mais, des hauteurs atteintes, la mémoire
100 LE PROBLEME DE L'ETRE ET DE LA DESTINEEdes douleurs subies, des épreuves endurées, ne sera plus qu'un stimulantpour s'élever plus haut.En vain l'évocation du passé fera-t-elle surgir à leurs yeux les spectresde chair, les tristes dépouilles couchées dans les sépultures terrestres, lavoix de la sagesse leur dira :«Qu'importent les ombres évanouies ! Rien ne périt. Tout être setransforme, s'éclaire, monte les degrés qui conduisent de sphère ensphère, de soleil en soleil, jusqu'à Dieu. Esprit impérissable, souviens-toide ceci : Il n'y a pas de mort !»** *Les enseignements et le cérémonial des Eglises n'ont pas peucontribué, en représentant la mort sous des formes lugubres, à fairenaître un sentiment de terreur dans les esprits. De leur côté, les doctrinesmatérialistes n'étaient pas faites pour réagir contre cette impression.A l'heure du crépuscule, quand la nuit descend sur la terre, une sortede tristesse s'empare de nous. Nous la chassons facilement en nousdisant : après l'obscurité, la lumière reviendra ; la nuit n'est qu'une veilled'aurore ! Lorsque l'été s'achève et qu'à l'épanouissement de la nature vasuccéder le morne hiver, nous nous consolons dans la pensée desfloraisons futures. Pourquoi donc cet effroi de la mort, cette anxiétépoignante, au sujet d'un acte qui n'est le terme de rien ?C'est presque toujours parce que la mort nous paraît être la perte, laprivation soudaine de tout ce qui faisait notre joie.Le spiritualiste sait qu'il n'en est rien ; la mort est, pour lui, l'entréedans un mode de vie plus riche d'impressions et de sensations. Nonseulement nous n'y sommes pas privés des choses vivantes de l'esprit,mais celles-ci s'augmenteront de ressources nouvelles, d'autant plusétendues et plus variées que l'âme se sera mieux préparée à en jouir.La mort ne nous prive même pas des choses de ce monde. Nouscontinuerons à voir ceux que nous aimons et laissons après nous. Dusein des espaces, nous suivrons les progrès de cette planète ; nousverrons les changements qui s'accomplissent à sa surface ; nousassisterons aux nouvelles découvertes, au développement social,politique et religieux des nations. Et jusqu'à l'heure de notre retour dansla chair, nous y participerons fluidiquement, en aidant, en influençant,
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LA MORT 99disparus dans <strong>la</strong> mort, foule confuse qui revit, vous appelle <strong>et</strong> vousmontre le chemin à parcourir.O mort ! ô majesté sereine ! toi dont on fait un épouvantail, tu n'espour le penseur qu'un instant <strong>de</strong> repos, <strong>la</strong> transition entre <strong>de</strong>ux actes <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>de</strong>stinée, dont l'un s'achève <strong>et</strong> l'autre se prépare ! Quand ma pauvre âme,errante <strong>de</strong>puis tant <strong>de</strong> siècles <strong>de</strong> par les mon<strong>de</strong>s, après bien <strong>de</strong>s luttes,<strong>de</strong>s vicissitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s déceptions, après bien <strong>de</strong>s illusions éteintes <strong>et</strong> <strong>de</strong>sespérances ajournées, ira se reposer <strong>de</strong> nouveau dans ton sein, c'est avecjoie qu'elle saluera l'aube <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie fluidique. C'est avec ivresse qu'elles'élèvera du milieu <strong>de</strong>s poussières terrestres, à travers les espacesinsondables, vers ceux qu'elle a chéris ici-bas <strong>et</strong> qui l'atten<strong>de</strong>nt.Pour <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s hommes, <strong>la</strong> mort reste le grand mystère, le sombreproblème qu'on n'ose regar<strong>de</strong>r en face. Pour nous, elle est l'heure bénieoù le corps fatigué r<strong>et</strong>ourne à <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> nature pour <strong>la</strong>isser à Psyché, saprisonnière, un libre passage vers <strong>la</strong> patrie éternelle.C<strong>et</strong>te patrie, c'est l'immensité radieuse, parsemée <strong>de</strong> soleils <strong>et</strong> <strong>de</strong>sphères. Près d'eux, combien notre pauvre Terre paraîtrait chétive !L'infini l'enveloppe <strong>de</strong> toutes parts. Il n'y a pas plus <strong>de</strong> fin dans l'étenduequ'il n'y en a dans <strong>la</strong> durée, qu'il s'agisse <strong>de</strong> l'âme ou <strong>de</strong> l'univers.De même que chacune <strong>de</strong> nos existences a son terme <strong>et</strong> doit s'évanouirpour faire p<strong>la</strong>ce à une autre vie, <strong>de</strong> même chacun <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s semés dansl'univers doit mourir pour faire p<strong>la</strong>ce à d'autres mon<strong>de</strong>s plus parfaits.Un jour viendra où <strong>la</strong> vie humaine s'éteindra <strong>sur</strong> le globe refroidi. LaTerre, vaste nécropole, roulera, morne, dans l'étendue silencieuse. Desruines imposantes s'élèveront où auront été Rome, Paris, Constantinople,cadavres <strong>de</strong> capitales, <strong>de</strong>rniers vestiges <strong>de</strong> races éteintes, gigantesqueslivres <strong>de</strong> pierre que nul oeil <strong>de</strong> chair ne lira plus. Mais l'humanité n'auradisparu <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre qu'afin <strong>de</strong> poursuivre, <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s sphères mieux douées,d'autres étapes <strong>de</strong> son ascension. La vague du progrès aura poussé toutesles âmes terrestres vers <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>nètes mieux aménagées pour <strong>la</strong> vie. Il estprobable que <strong>de</strong>s civilisations prodigieuses fleuriront alors <strong>sur</strong> Saturne <strong>et</strong><strong>sur</strong> Jupiter ; <strong>de</strong>s humanités renaissantes s'y épanouiront dans une gloireincomparable. Là est <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce future <strong>de</strong>s humains, leur nouveau champd'action, les lieux bénis où il leur sera donné d'aimer encore <strong>et</strong> <strong>de</strong>travailler à leur perfectionnement.Au milieu <strong>de</strong> leurs travaux, le triste souvenir <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre viendra peutêtrehanter encore ces esprits ; mais, <strong>de</strong>s hauteurs atteintes, <strong>la</strong> mémoire