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Vandojazz N°2 - vandoren

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LE DUC DES LOMBARDS PARIS-JAZZ PAR ANNE-SOPHIE VAN DORENLes débutsIl y a de cela une vingtaine d’années,l’histoire du Duc commença dans uncouloir. Mais cet endroit étriqué oùquelques musiciens à peine pouvaients’amasser au bar ne tarde pas à faire parlerde lui. En effet, dès le début, on ytrouve de la musique vivante qui sonneet, très vite, le club s’élargit à la mesurede son succès. Après l’acquisition de labijouterie qui faisait l’angle, DidierNouyrigat achète et annexe un bout detrottoir en novembre 1989. Cet historiqueun peu anecdotique retrace bien lalente évolution qui fit de la rue des Lombardsun axe majeur du jazz parisien. Et en 2002, l’établissement fut reprispar Véronique Bossong et Gilles Thévenat.Une programmation motrice…Le style de la maison se veut sensible au jazz moderne tout en accordantune grande importance au lyrisme et à la mélodie. Mais si la programmationdépend de l’actualité, elle fait aussi l’actualité en montrantl’évènement et en opérant comme des "coups de projecteurs"sur tel ou tel musicien. En effet, le Duc tente au maximum de médiatiserses artistes sans pour autant empiéter sur l’intimité et la convivialitéqui restent toujours de mise.…actuelle, mais assez sévère…Cependant, fidèle à sa renommée, le Duc estcontraint à des choix drastiques.En effet, la programmation, centréeessentiellement sur desartistes français et européens,est assez élitiste.Hormis quelques cartesblanches où une "grossepointure" ou même unlabel, décide de la programmationdurant toute une semaine, leDuc fait beaucoup de sorties d’albums.Néanmoins, les inconnus peuvent passer à traversles mailles du filet si leur démo correspondaux critères de la clientèle de la maison ou encore s’ils sont cooptéspar des habitués du lieu ; dans ces cas là, peu à peu, les liens se tissententre le club et l’artiste. Ce dernier se voyant attribuer une soiréeen semaine, une deuxième puis un samedi… On peut citerOlivier Témime, Benjamin Moussa, Simon Goubert. Mais si ce genrede processus peut sembler long, le musicien, une fois accepté etreconnu, fait en quelque sorte "partie de la famille". Comme parexemple le pianiste Baptiste Trotignon qui joua pour la première foisau Duc pour le tournage d’une scène du Nouveau Monde, film d’AlainCorneau, sorti en 1994 et revint régulièrement par la suite. Le succèset la reconnaissance ont suivi.avis de musicienXAVIER RICHARDEAUVotre premier Duc ?Mon 1 er concert au Duc des Lombards :1991 en quartet avec le pianiste MichelGraillier, le contrebassiste Alby Cullazet le batteur Georges Brown. Le clubm'a permis d'entendre et de faireconnaissance avec un grand nombrede musiciens de toutes nationalités, etde côtoyer beaucoup de personnalitésdifférentes dans le domaine de lamusique ou d'autres, notamment lesMédias.Et puis le fait de jouer souvent dansun lieu aussi prestigieux, m'a égalementpermis d'évoluer et de progresserdans le jazz.Côté ambiance ?L'ambiance est très bonne, nous travaillonset nous jouons dans des conditionstrès confortables et le club a suconserver l'esprit et la tradition du jazzen respectant la musicalité des musiciensqui s'y produisent.Vous n'auriez pas des anecdotesinoubliables à nousraconter…Eh bien oui, j'ai été témoin d'anecdotesinoubliables, rigolotes, tristes, agréableset très désagréables, mais les anecdotesles plus fortes ne sont pas racontables ! ! !Je vais tout de même vous en dire une,très émouvante, que j'ai vécue et qui resteraà jamais dans ma vie de musicien. Jeme souviens très bien du jour, undimanche soir, (j'ai oublié l'année), jejouais avec Michel Graillier entre autres,et, ce soir-là, sont venus Babik Reinhardtle fils du célèbre guitariste DjangoReinhardt, et Ravi Coltrane, le fils dugrand saxophoniste John Coltrane.

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