Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
d’effort ». L’échocardiographie d’effort<br />
réduit considérablement le risque que<br />
le médecin puisse passer à côté d’un<br />
problème coronaire », précise Florence<br />
Lebois.<br />
Deuxième avantage : l’examen<br />
n’est pas irradiant. Il peut donc être<br />
reproduit plus souvent, tous les ans<br />
ou tous les six mois si nécessaire, sans<br />
prendre le risque de se retrouver<br />
exposé à des rayons X. Un critère<br />
important pour le suivi des patients<br />
coronariens fragiles. Enfin, le test<br />
s’en retrouve sensiblement écourté<br />
(environ vingt minutes), puisque tout<br />
se passe simultanément.<br />
Concrètement, le déroulement de<br />
l’examen reste quasiment identique.<br />
Une échographie est d’abord pratiquée<br />
au repos, afin d’obtenir des<br />
données de base. Puis des électrodes<br />
sont collées sur le thorax du patient,<br />
qui peut se mettre à pédaler. La<br />
difficulté augmente progressivement<br />
chaque minute (la charge est déterminée<br />
en fonction de l’âge), comme<br />
s’il fallait grimper une pente de plus<br />
en plus raide. L’effort doit être main-<br />
tenu jusqu’à ce que le patient arrive<br />
à la limite de ses possibilités et qu’il<br />
atteigne une fréquence cardiaque suffisante<br />
compte tenu de son âge. Il<br />
peut alors arrêter l’effort et récupérer<br />
progressivement.<br />
Ce système se veut plus confortable<br />
pour le médecin, qui peut observer<br />
jusqu’à quatre clichés simultanément<br />
sur le même écran : l’image du cœur<br />
au repos, lors des pics d’effort puis à<br />
la récupération.<br />
Pas simple de pédaler<br />
couché !<br />
Le confort du patient, quant à lui, se<br />
révèle moins optimal. Dur, dur, de<br />
pédaler aisément lorsqu’on se trouve<br />
en position couchée ! Par ailleurs, pour<br />
faciliter l’examen, la table se penche<br />
légèrement vers la gauche, ce qui<br />
ajoute une difficulté supplémentaire<br />
à l’exercice.<br />
« C’est vrai que le test devient un<br />
peu plus éprouvant pour les patients,<br />
reconnaît Florence Lebois. Malgré<br />
cela, ils perçoivent généralement le test<br />
de façon positive. Avoir le médecin<br />
constamment assis à côté de soi est<br />
plutôt rassurant et motive souvent les<br />
patients à faire un <strong>be</strong>l effort ! Ils se<br />
rendent comptent d’eux-mêmes que<br />
l’examen est plus complet. »<br />
L’acquisition de cette table d’effort<br />
est une <strong>be</strong>lle avancée pour le service<br />
de Cardiologie de la clinique<br />
André Renard « Ce matériel est utilisé<br />
partout dans le monde. Il est reconnu<br />
et homologué au niveau européen. Je<br />
l’utilise au CHU depuis de nombreuses<br />
années et c’était souvent frustrant de<br />
devoir transférer nos patients là-bas<br />
pour l’examen ! Désormais, ils peuvent<br />
réaliser ce test ici. »<br />
Pour l’instant, seule le docteur Lebois<br />
fait un usage régulier de la nouvelle<br />
table d’échocardiographie d’effort à la<br />
clinique André Renard. Mais l’enthousiasme<br />
étant souvent communicatif,<br />
ses collègues sont déjà en train de<br />
se familiariser à la technique pour en<br />
faire bénéficier le plus grand nombre<br />
de patients.<br />
L’examen peut être réalisé chez la plupart<br />
des patients capables de pédaler<br />
et dont les images d’échographies<br />
cardiaques sont de qualité suffisante.<br />
Les personnes qui souhaiteraient<br />
effectuer ce type de test peuvent<br />
demander conseil à leur médecin<br />
traitant ou à leur cardiologue habituel.<br />
<strong>Solidaris</strong> n°4 • <strong>2011</strong><br />
17