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DG Ile de France n°16 - SNDG

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CONGRÈS- Redistribuer la <strong>DG</strong>F en intégrant <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> bonne gestion(élaborés au sein du CFL et gérés localement avec lesservices <strong>de</strong> l’État),- Bannir les cofinancements au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux partenaires territoriaux.En conclusion, il nous semble opportun <strong>de</strong> rappeler quetoute réforme <strong>de</strong> l’organisation territoriale <strong>de</strong> notre pays ne doitpas oublier celles et ceux qui font vivre la décentralisation auquotidien, les élus certes, mais aussi les agents territoriaux.La fonction publique territoriale a en effet fait la preuve <strong>de</strong>ses compétences, <strong>de</strong> sa capacité à mettre en œuvre <strong>de</strong>s politiquespubliques diversifiées dans un contexte politique etsocio-économique <strong>de</strong> plus en plus complexe.En outre, il serait souhaitable que la clarification <strong>de</strong>s compétencesentre les collectivités territoriales et entre ces <strong>de</strong>rnières etl’État s’accompagnent aussi d’une clarification <strong>de</strong>s compétences àl’intérieur <strong>de</strong>s collectivités territoriales, entre élus d’abord, maissurtout entre élus et cadres <strong>de</strong> direction générale. Il n’y a pas <strong>de</strong>bonne gestion sans une organisation claire et respectueuse <strong>de</strong>sdroits et obligations <strong>de</strong> toutes les parties concernées. C’est le sens<strong>de</strong> l’action que mène <strong>de</strong>puis près <strong>de</strong> dix ans notre Syndicat auprès<strong>de</strong>s Pouvoirs Publics et <strong>de</strong>s nombreuses associations d’Élus.Je vous remercie pour votre attention.Pour le SN<strong>DG</strong>CT,Le Prési<strong>de</strong>nt NationalStéphane PINTRECOMMUNIQUÉ DES DIRECTEURS GÉNÉRAUX DESCOMMUNAUTÉS D’AGGLOMÉRATION D’ÎLE-DE-FRANCEsur les propositions concernant le Grand ParisLa proposition n°18 fait <strong>de</strong> la zone centrale <strong>de</strong> la Région <strong>Ile</strong><strong>de</strong>-<strong>France</strong>un « cas particulier », en écartant le modèle intercommunalque le rapport conforte pour la provinceElle vise en effet à créer, en 2014, une nouvelle collectivitélocale dite à statut particulier, dénommée « Grand Paris » sur leterritoire <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong>s départements <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis,du Val-<strong>de</strong>-Marne et <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Seine.Cette collectivité nouvelle se verrait dotée <strong>de</strong> compétencesd’attribution qui seraient d’une part celle <strong>de</strong>s départements (ycompris celui <strong>de</strong> Paris), d’autre part celles <strong>de</strong>s intercommunalités.Il préconise <strong>de</strong> ce fait la dissolution <strong>de</strong> plein droit <strong>de</strong>scommunautés <strong>de</strong> communes et d’agglomération territorialementcompétentes dans les quatre départements supprimés,« celles-ci étant désormais sans objet ».Les communes conserveraient à la différence <strong>de</strong> celles situées dansles nouvelles « métropoles » le statut <strong>de</strong> collectivités locales, maisperdraient leurs compétences en matière d’aménagement (SCOT,ZAC, foncier, PLU), celles-ci étant transférées au Grand Paris.Un conseil du Grand Paris comprenant 135 membres serait éluau suffrage universel.Si l’on ne peut nier la nécessité <strong>de</strong> travailler à une meilleuregouvernance <strong>de</strong> la métropole parisienne, on ne peut être que trèsréservé et inquiet face à <strong>de</strong>s propositions qui, sous prétexte <strong>de</strong>coordination et <strong>de</strong> rationalisation, confient à une nouvelle collectivitéregroupant 6 millions d’habitants représentés seulementpar 135 élus, les compétences les plus stratégiques d’un territoireque sont l’aménagement, l’action sociale et l’insertion.La dichotomie ainsi opérée entre la zone centrale et le reste <strong>de</strong>l’aire métropolitaine n’a aucun sens au regard <strong>de</strong> la réalité, <strong>de</strong>senjeux et <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> notre territoire.Le mo<strong>de</strong> d’élection envisagé, très complexe, romprait le lienfondamental entre la commune, territoire <strong>de</strong> proximité, et lesreprésentants du Grand Paris, qui seraient désignés lors d’undouble scrutin régional et départemental.Les décisions les plus importantes seraient ainsi prises par uneinstance forcément très éloignée <strong>de</strong>s territoires et peu i<strong>de</strong>ntifiable<strong>de</strong>s citoyens alors que l’efficacité <strong>de</strong>s politiquespubliques appelle aujourd’hui plus que jamais une action fine etune gestion <strong>de</strong> proximité.Une telle préconisation fait fi par ailleurs <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> territoiresqui ont acquis aujourd’hui une réelle i<strong>de</strong>ntité. Elle ignoreégalement les dynamiques territoriales qui sont à l’origine <strong>de</strong> laconstitution <strong>de</strong>s intercommunalités et met <strong>de</strong> côté la logique <strong>de</strong>projets dans laquelle elles sont désormais toutes entrées.Elle substitue à la coopération intercommunale fondée sur ladécentralisation une intégration <strong>de</strong>s communes dans une gigantesquesuperstructure ou faute <strong>de</strong> proximité et <strong>de</strong> liens directsentre les élus et la population, les logiques technocratiques nepeuvent que l’emporter sur les logiques politiques.Le développement durable <strong>de</strong> Paris Métropole ne peut se concevoirque dans un rapport étroit <strong>de</strong>s élus avec leur territoirefondé sur la décentralisation et la démocratie locale. On ne peutpas répondre à la complexité par la simplicité.Cela n’exclut pas, bien au contraire, la coopération intercommunale.Le développement certes récent, mais rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>l’intercommunalité en est le gage : une vingtaine <strong>de</strong> communautésd’agglomération sont aujourd’hui actives dans la zone<strong>de</strong>nse et presqu’autant en cours <strong>de</strong> constitution. En leur sein,nombreux sont les Prési<strong>de</strong>nts et les maires qui s’engagent dansune démarche «d’achèvement et <strong>de</strong> rationalisation» <strong>de</strong>l’intercommunalité en Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, matérialisant un développementmultipolaire <strong>de</strong> la métropole capitale.Par ailleurs, le syndicat mixte «Paris Métropole» regroupantd’ores et déjà Paris et 75 collectivités ou établissements publicsoffre une intéressante perspective <strong>de</strong> coordination et <strong>de</strong>main <strong>de</strong> gouvernance<strong>de</strong>s territoires à l’échelle <strong>de</strong> la métropole en préservant lesprincipes et valeurs <strong>de</strong> la décentralisation et <strong>de</strong> la coopération intercommunaleet en ne l’enfermant pas dans les limites <strong>de</strong> la premièrecouronne.La dissolution brutale <strong>de</strong> toutes les structures intercommunalesreprésenterait une faute, créant un vi<strong>de</strong> absur<strong>de</strong> entre 124 communeset le Grand Paris.Alors que l’intercommunalité est encouragée partout en<strong>France</strong>, pourquoi vouloir la casser en «Île-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>» ?>ILE-DE-FRANCELA REVUE DES <strong>DG</strong>S DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES D’ÎLE-DE-FRANCE N°16/AVRIL 200921

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