Soleo 13 - Agence Europe-Education-Formation France

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SOLEOLe magazine de l'agence Socrates-Leonardo da Vinci FranceLe magazine de l'agence Socrates-Leonardo da Vinci FranceAoût. 200613PologneEntretien avecGrèceIrlandeAlbert Jacquard"Une cité où tout est école"Les travailleurs qui fontbouger l'EuropeRoumanieZoom...TEMPUSarrive à l'agenceDossier spécialEspagnePortugalL'Europe de l'éducation et de la formation : toute la vie en pays de connaissances !

SOLEOLe magazine de l'agence Socrates-Leonardo da Vinci <strong>France</strong>Le magazine de l'agence Socrates-Leonardo da Vinci <strong>France</strong>Août. 2006<strong>13</strong>PologneEntretien avecGrèceIrlandeAlbert Jacquard"Une cité où tout est école"Les travailleurs qui fontbouger l'<strong>Europe</strong>RoumanieZoom...TEMPUSarrive à l'agenceDossier spécialEspagnePortugalL'<strong>Europe</strong> de l'éducation et de la formation : toute la vie en pays de connaissances !


s o m m a i r eEditorial de Sonia Dubourg-LavroffOsez l'<strong>Europe</strong> !Entretien avec Albert JacquardLe séminaire des lycéens citoyens à Noirlac3446éditorialC'est en guise de cadeau de rentrée que SOLEO <strong>13</strong> vous parvient !L’équipe de l’<strong>Agence</strong> Socrates-Leonardo <strong>France</strong> est heureuse de vousl’offrir, avec sa vendange de bons crus à consommer sans modération.Les nouveautés foisonnent en cette rentrée et nous vous les feronspartager au fil de ce <strong>Soleo</strong> et des suivants.éditoLes masters Erasmus Mundus serventle développement localBenoît-d'Azy, un lycée "pro" d'excellenceZoom sur...TEMPUSLe programme de coopération internationale del'enseignement supérieurDossier spécial7899<strong>13</strong>Nouveau, le programme européen d’éducation et de formation tout aulong de la vie 2007-20<strong>13</strong> ! Il vous sera également présenté dans <strong>Soleo</strong> 14 ;il connaît aujourd’hui ses derniers ajustements.Nouveau, le groupement d’intérêt public qui porte l’agence. Il devrait être très prochainementrenouvelé pour la durée du nouveau programme ; nous sommes confiants car c’est en cours !Nouvelle, la dénomination de l’agence. Avec une structure juridique neuve et surtout au service d’unnouveau programme lui-même rénové et rebaptisé, le changement d’identité était naturel et utile.Vous nous appellerez bientôt « agence <strong>Europe</strong>-<strong>Education</strong>-<strong>Formation</strong> <strong>France</strong> », quatre mots clef quien disent long sur nos activités.Mais la nouvelle agence voudra mieux se faire connaître et vous présenter le programme européen2007-20<strong>13</strong>. Plusieurs rendez-vous sont donc d’ores et déjà prévus. Vous en serez informés en tempsutile. L’un des temps forts sera assurément les journées de l’enseignement supérieur qui se tiendrontà Bordeaux en octobre 2007. Réservez vos agendas.SOLEODirectrice de la publication :Sonia Dubourg-LavroffDirecteur adjoint de la publication :Christian RogerRédactrice en chef :Dominique ArdillerLES TRAVAILLEURS QUI FONT BOUGERL'EUROPELe point de vue de l'ANPE "international" parLaurent EliaszewiczL'<strong>Europe</strong> aussi pour les jeunes peu qualifiés avecGrundtvig 2Leonardo Mobilité a séduit Deutsch TelekomLes métiers de l'eau ont créé leur lexique multilingueLa mobilité, un atout pour l'emploi durable -Rendez-vous à Lyon les 4 et 5 décembre<strong>13</strong>14151618Nouveau, le service « enseignement supérieur - pays tiers » dirigé par Maritxu Skawinski et quiréunit, à partir du 1er septembre 2006, Erasmus Mundus, déjà installé à l’agence depuis 2004, etTempus que nous accueillons aujourd’hui. Nous vous en disons davantage dans ces pages, avec unzoom consacré à ce programme.La nouveauté qui nous fait un grand honneur est une publication récente d'Albert Jacquard, àl'occasion de laquelle il nous présente, dans un entretien, sa riche pensée sur l’école. Qu’il en soit, aunom de l’agence et de l’ensemble des lecteurs de notre magazine, sincèrement remercié.Le dossier spécial est consacré au thème de la mobilité des travailleurs en <strong>Europe</strong>. Celui-ci est transversalà toutes nos actions. C’est une évidence pour nous mais il est intéressant de se pencher sur lepourquoi et le comment, car moins de 2 % des citoyens européens travaillent hors de leur paysd’origine. Les perspectives de progression sont larges et motivantes, et les outils que nous proposonsdisponibles à tous les candidats au départ !Avec le nouveau programme tout au long de la vie, l‘<strong>Europe</strong> reste au cœur des préoccupations desEuropéens et des défis de progrès, de modernisation et d’échanges que nous devons de touteurgence relever.Comité de rédaction :Christelle Amette,Bonne rentrée à chacun !Marie-Pierre Chalimbaud,Cyril Dejean, Sandrine Dickel,Emmanuelle Gardan, Valérie HouvertMathias Nemo, Marie-Geneviève Picart,Infos pratiques19Sonia Dubourg-Lavroff,Directrice<strong>Agence</strong> Socrates-Leonardo da Vinci <strong>France</strong>Jean-Pierre Rebeillard, Maritxu SkawinskiMaquette : Julia Robisco3


O S E Z L ' E U R O P E !Le futur au conditionnel présentEntretien avec Albert JacquardChristian Roger, directeur adjoint de l’agence Socrates-Leonardo <strong>France</strong>, s’entretient avecAlbert Jacquard à l’occasion de la sortie de son dernier livre, « Mon utopie »*. L’homme descience, écrivain humaniste engagé dans la cité, lui dit l’urgente nécessité de remettre encause dans ce siècle nos modes de vie et d’organisation, pour penser l’avenir d’une espècehumaine dont la survie est entre nos mains, ici et maintenant." Une cité où tout est école"O S E Z L ' E U R O P E !Christian Roger : Vous venez depublier un ouvrage intitulé « Monutopie » où il est beaucoup questiond’école. Ce « non lieu » étymologique,ce lieu en devenir dans lequel vousentraînez votre lecteur, peut-il trouverl’une de ses multiples sources dans lesprojets d’éducation et de formationqu’imaginent ensemble, au travers denos programmes, les citoyens européens,non seulement à l’école maistout au long de leur vie ?C David Balickiils s’inscrivent bien pour moi dans cequ’est la véritable finalité de l’école etde la société.C. R. : On comprend, à vous lire et àvous écouter, que cette finalité nesaurait en effet se réduire pour vous àune simple mise en examens…Albert JacquardA. J. : C’est le bon sens même. Laspécificité de l’être humain est saC. R. : Dans « Mon utopie » uneChristian Roger, directeur adjoint de l'agencecapacité à tenir compte de l’avenir, à formule d’Erasme fait écho à ce queC. R. : « Mon utopie » est le livre d’unSocrates-Leonardo da Vinci <strong>France</strong>faire des projets, comme je l’explique. vous appelez l’entrée en humanité :homme sage, comme on dirait d’uneAlbert Jacquard : Bien sûr, les sources Là où ses cousins animaux n’ont d’autres « On ne naît pas homme, on le devient ».sage-femme, et l’on pense bien sûr àsont diverses et multiples, et il faut s’y choix que celui de subir, lui intervient Vous savez que le bien nomméSocrate et à sa maïeutique. Laabreuver jusqu’à l’âge le plus avancé. Ce dans le déroulement de son aventure, programme Erasmus permet la mobilitésagesse est le privilège de l’âge, quen’est pas un hasard si le dernier chapitre dont il est le coauteur et l’acteur. La en <strong>Europe</strong> des étudiants et de leursvous évoquez en ouverture de votrede mon livre est intitulé « une cité où grande question pour l’<strong>Europe</strong> qui est enseignants…livre. Au risque de vous semblertout est école ». Si les projets que vous elle-même projet, comme pour toutem’être fossilisé au « durassique » deévoquez sont de véritables projetscommunauté, c’est de rendre compatiblesA. J. : Oui, et c’est très bien, grâce auxC. R. : Ernesto semble connaître le mon ère secondaire, j’ai envie de vousd’échange, hors champ de compétitionles projets des uns et des autres, indispensables réseaux qui se mettentsens qu’avait encore au XVIIe siècle la demander de commenter l’intéressantscolaire ou professionnelle, dans lesquels sans que ni les uns ni les autres aient ainsi en place. Mais j’insiste sur le fait« connaissance », celui de retrouver propos d’un autre personnage dechacun a la parole, montre sa capacité à l’impression de ne pas pouvoir décider. qu’il ne suffit pas de l’école et dece que l’on savait déjà. Il veut aller à Marguerite Duras, dans « Des journéesparticiper à l’intelligence collective, à Pour cela, ils doivent commencer par secel’université pour devenir un homme ; l’école pour reconnaître, et sans entières dans les arbres ». Il s’agit4s’insérer dans le « nous » européenrencontrer pour se comprendre et se devenir s’étend sur la durée entièredoute être reconnu. Cela nous ramène d’un monsieur de 72 ans qui dit :au-delà du « je » individuel ou national, respecter, pas pour entrer en compéti-d’une vie, il n’est jamais totalementà l’<strong>Europe</strong>, et à ce que l’on a appelé « C’est une merveille à mon âge5tion. L’école doit être le lieu où l’onapprend et où l’on pratique l’art de larencontre, de l’équipe, de la mise encommun, de la recherche solidaire et nonpas solitaire.C. R. : Vous avez parlé du « je », vousinsistez sur la nécessaire rencontre del’autre. Est-il stupide de franchir lepas pour dire ici avec Rimbaud que« je est un autre » ?A. J.: Non, cette formulation m’intéresse,en ce sens que la singularité de notreespèce, c’est que la définition de chaquehumain inclut les autres. Il faut doncmême aller plus loin que le poète etaffirmer que « je est les autres », c’est lacondition nécessaire de son entrée enhumanité, qui s’effectue par l’insertionscolaire. L’<strong>Europe</strong>, puisque c’est votre filrouge, n’est pas seulement l’ensemble desindividus qui la constituent, elle est aussil’ensemble des liens qu’ils établissententre eux. Elle est complexe, c’est-à-dire,étymologiquement, tissu. Les Européenss’y tissent ensemble.accompli. Pour un humain, être c’estêtre en mouvement. Bien plus que« venir de », c’est devenir. Vivre, pourl’homme, c’est devenir, quitter les bancsmais pas l’école.C. R. : Vous dites qu’apprendre nesuffit pas à ce devenir, qu’il fautsurtout chercher à comprendre. J’aienvie de proposer à votre réflexion,ou à votre perplexité, cette répliqued’Ernesto, un personnage de « Lapluie d’été », un roman de MargueriteDuras. Ayant déjà une certainematurité, il décide de ne pas retournerà l’école après quelques jours d’uneexpérience tardive à son sens peuconcluante parce que, dit-il, « on yapprend des choses que je ne sais pas ».Mon intuition est que vous allez sansdoute lui donner raison…A. J. : Ce qu’il dit n’est pas paradoxalen effet, malgré les apparences. L’écolea trop tendance à faire ingurgiter desconnaissances, souvent abstraites, surlesquelles l’élève n’a pas prise. Lesprogrammes qu’il faut boucler, avecpour objectif - disons plutôt pourobsession - l’examen final, n’autorisentpas à s’arrêter pour comprendre, pour sedemander pourquoi on ne comprendpas, pour dialoguer avec celui qui croitavoir compris, qui peut-être se trompelui-même. Ernesto ne demande sansdoute qu’à comprendre ce qu’il sait oucroit savoir du monde. C’est en comprenantqu’il saura et voudra savoirdavantage. L’école devrait être le lieudu questionnement, de l’élargissementde ce que l’on sait, qui s’apprend biensouvent aujourd’hui hors ses murs.Ernesto a donc raison.en 2000 la stratégie de Lisbonne :« faire en dix ans de l’Union européennel'économie de la connaissancela plus compétitive et la plus dynamiquedu monde ». Je pressens qu’il y adans cette proposition des termes denature à vous faire réagir…A. J. : Vous faites sans doute, entreautres, allusion à un chapitre de « Monutopie » que j’ai intitulé « La fin del’économie ? ». Bien sûr, l’Unioneuropéenne n’est pas encore à ce jourune véritable entité politique, maisessentiellement un vaste marché. Je suissûr qu’on ne pourra pas, jusqu’au boutdu siècle qui vient de commencer,continuer d’imaginer et de construirel’avenir des communautés humaines entermes économiques. La valeur deséconomistes ne tiendra pas longtempsface aux valeurs citoyennes. La connaissance,je le répète, doit être échangée,partagée, avec pour seul objectifl’amélioration des conditions de vie del’humanité. Comment cela pourrait-iladvenir au travers d’une compétitionentre quelques communautés, dont lereste de la planète serait le spectateuréloigné, résigné, comme d’un tournoi defootball dont ne lui reviendra jamais lacoupe ? Je préfèrerais donc qu’on viseen <strong>Europe</strong> un modèle de société de laconnaissance partagée au bénéfice del’humanité tout entière.d’ignorer l’avenir ». A votre âge,avez-vous donc découvert ce que cemonsieur ignore encore au sien ?A J. : C’est une très belle phrase, que jefais évidemment mienne. C’est parce quej’ignore comme lui cet avenir, mais aussiparce que je sais qu’il se libéreraforcément des contraintes d’aujourd’huicomme des rigidités d’hier, que j’ai ledevoir de profiter de l’âge qui est le mienpour décrire un demain souhaitable. Mondevoir, c’est de dire qu’il est temps derepenser les conditions de la survie del’espèce humaine, tant ce que beaucoupconsidèrent aujourd’hui comme uneévidence sera perçu demain comme uneerreur que nous avions, nous, le devoird’éviter. C’est une merveille d’ignorerl’avenir parce qu’il n’existe pas. C’est encela aussi que l’avenir nous appartientet que nous en sommes comptables.*Mon Utopie, par Albert Jacquard, Stock,juillet 2006, 16 euros.


O S E Z L ' E U R O P E !Le séminaire Comenius de NoirlacLa vie lycéenne pour apprendrela citoyenneté et la démocratieEntretien avec Marliatou Diallo, élève de terminale au lycée Pothier d’Orléans,rencontrée au séminaire Comenius de Noirlac.<strong>Soleo</strong> : La vie lycéenne, c’est une partieimportante de la vie des jeunes, auquotidien, mais c’est aussi pour vousun engagement personnel très fort. Enquoi consiste-t-il ?Al’initiative de l’agence Socrates-Leonardo et en partenariat avec lerectorat de l’académie d’Orléans-Tours, un séminaire européen Comeniuss’est tenu en mai à Noirlac, dans le Cher. Il a permis de réunir des enseignantset des élèves de sept pays - Allemands, Danois, Français, Espagnols,Lituaniens, Portugais, et Slovènes –, avec pour objectif le développement departenariats européens autour du rôle des délégués élèves dans la vie scolaire.Un cadre cistercien somptueux, celui de l’abbaye de Noirlac, des élèves françaistrès engagés, élus académiques et nationaux aux conseils de la vie lycéenne,des partenaires européens intéressés et actifs - autant d’atouts pour faireémerger des projets qui aideront à « changer la vie » scolaire !S. : Et au-delà du national…j’ai moi-même beaucoup appris pendantces journées. Des liens professionnels sesont noués, des liens amicaux aussi. C’estimportant, car je pense que travailler avecdes personnes qu'on aime et qui sontpassionnées, c'est ... - comment dire ? -grand !Les masters Erasmus Mundusintéressent beaucoup les collectivitéslocales et les entreprises.Et c’est réciproque !<strong>Soleo</strong> a rencontré Jean-François Cerisier, enseignant-chercheur à Poitiers, coordonnateurd’Euromime*, un master en ingénierie des médias pour l’éducation qui forme des spécialistesde haut niveau dans le domaine des technologies éducatives. Pour assurer son assise régionaleet internationale, ce master a su développer partenariats et réseaux.<strong>Soleo</strong> : une fois que votre master« Mundus » a été bouclé, sur les planspédagogique et scientifique, avec lesuniversités européennes, commentsont intervenues les collectivitésterritoriales ?Jean-François Cerisier : Si les partenariatsacadémiques très riches et structurésau sein du consortium sont indispensableset même premiers, ils sonttotalement insuffisants pour assurer laqualité de notre formation et enpermettre le rayonnement. Participer auprogramme Erasmus Mundus nous placeà l’évidence dans un cercle vertueux, etexige de nous une excellence à laquellenous ne pourrons prétendre sans uneréelle dynamique partenariale. Le niveaulocal en constitue l’assise. A Poitiers,Euromime est clairement identifié commeune action qui allie développement localet rayonnement international dans uncontexte fortement concurrentiel. Cetteimage est d’abord le fruit de la collaborationavec différents services del’établissement, à commencer par leservice des relations internationales.C’est ensemble que nous travaillons avecles différentes collectivités territorialesau bénéfice de l’attractivité de notreterritoire, en inscrivant autant quenécessaire ce partenariat dans leursprogrammes bilatéraux ou multilatéraux.L’essentiel de nos accords porte surl’attribution de bourses, complémentairesà celles mises en place par la commissioneuropéenne et sans lesquelles l’accueild’étudiants européens se révèle quasimentimpossible.Jean-François Cerisier, enseignant-chercheur«Un master au bénéficede l'attractivitéde notre territoireToutes ces structures travaillent avecnous dans une logique d’échange. Nousleur apportons une offre de formationnouvelle qu’elles trouvent très intéressanteà intégrer à leur propre stratégiede communication. En <strong>Europe</strong>, nousfonctionnons de façon analogue enutilisant, en sus, le relais des collectivitéslocales et la publication d’informationsau service des portails spécialisés commeCURSUS.M.D. : Mon vœu le plus cher, c’est que nos<strong>Soleo</strong> : Vous accordez aussi deréflexions essaiment jusqu’au niveaucommission européenne, de l’agence l’importance à la constitution d’uneuropéen ! Voilà pourquoi je me suisEdu<strong>France</strong> et de nos établissements réseau de partenaires dans l’industrie...impliquée dans le projet Comenius intituléuniversitaires, nous travaillons avecMarliatou Diallo : Mon engagement, « La représentation des élèves en ALEF »,plusieurs opérateurs institutionnels et J. F. C. : La composition de notrec’est de m’efforcer de représenter au qui me semble un point de départprofessionnels pour une communication consortium fait de notre master unemieux les lycéens, sur le terrain d’abord, novateur avec l’Allemagne, la Lituanie, Contact agence :très ciblée. Cette démarche génère moins formation à double finalité, de recherchedans le conseil de la vie lycéenne (CVL) l’Espagne et la <strong>France</strong>. Les conseils de la francoise.prevot@socrates-leonardo.frde candidatures mais elles sont, en et professionnelle. Nous l’avons conçuede mon établissement, mais aussi dans vie lycéenne sont le lieu d’expression demoyenne, mieux en adéquation avec le comme un outil au service du développementl'académie d’Orléans-Tours, où je siège l'envie qu’ont tous les lycéens de voir lesprofil recherché. Pour l’Amérique latine,des actions de coopération entreau conseil académique, le CAVL, etchoses changer, pour vivre au mieux leursqui constitue notre cible non européenne les pays latino-américains et les paysjusqu’au conseil national, le CNVL à années « lycée », pour ne pas en garder leprincipale, nous nous appuyons sur un d’<strong>Europe</strong> du sud-ouest, dans le domaineParis, où je suis également élue.simple souvenir d’un passage obligé. Il fautréseau de partenaires universitaires avec des technologies éducatives. Sans nousdonc que toutes les actions que nouslesquels nous travaillons parfois depuis inscrire dans une logique simpliste deS. : Quel rôle jouez-vous dans ces avons entreprises se pérennisent, pour quetrès longtemps, mais aussi sur lespur lobbying, nous espérons que nosdifférentes instances, sous vos trois les lycéens qui viendront après nous enservices français de coopération et des étudiants d’aujourd’hui seront noscasquettes ?bénéficient à leur tour.structures de coopération universitaire partenaires de demain. Les contenus decomme le CENDOTEC au Brésil ou la la formation, notre politique linguistique,M. D. : Je dois bien sûr faire remonter les S. : Quels sont pour vous les acquisMaison des pays du cône sud en <strong>France</strong>nos critères de sélection, toutpropositions à chacun des niveaux, parler essentiels de ce séminaire Comenius ?<strong>Soleo</strong> : Pour faire connaître et reconnaître(MPCS). Des entreprises marchandes concourt à cet objectif. Dans une telledes préoccupations des lycéens, défendrevotre master, sur quels autres comme la SFERE au Chili (spécialiste perspective, les partenariats industrielsles projets qui nous tiennent à cœur. Ces M.D. : A Noirlac, j’ai apprécié l'investissementrelais vous appuyez-vous en <strong>France</strong> et française en ingénierie de formation) ou constituent un maillon indispensable.conseils de la vie lycéenne sont trèsindividuel et collectif, et la possibi-en <strong>Europe</strong> ?le réseau de télévision éducativeNous travaillons actuellement à laimportants pour l’apprentissage et le lité de discuter librement d’un projetibéro-américain ATEI relaient également constitution d’un club d’entreprises,6développement de la citoyenneté et de la européen à construire ensemble.Marliatou DialloJ. F. C. : Outre la publicationnotre démarche avec efficacité dans européennes ou non, car elles jouent dedémocratie.L’adhésion des participants a été totale, etd’informations sur les sites web de la leurs propres réseaux.multiples rôles dans notre projet.7...O S E Z L ' E U R O P E !«


O S E Z L ' E U R O P E !...Un rôle pédagogique tout d’abord,puisqu’elles nous aident à adapter aumieux notre offre de formation auxexigences professionnelles en accueillantnos étudiants en stage. En second lieu,elles représentent bien sûr aussi desstructures privilégiées pour l’insertionprofessionnelle de nos étudiants. Cespartenariats trouvent régulièrement desprolongements en termes de développementconjoint de produits, d’expertises,d’études ou de recherches. Enfin, ilconvient de souligner que les partenariatsindustriels sont une absoluenécessité pour nous aider à financer unmaster dont les coûts sont considérablementsupérieurs aux ressources dontnous disposons, subvention de lacommission européenne comprise.Dix ans d’<strong>Europe</strong> électro-technodans un lycée professionnelLe lycée professionnel Benoît-d’Azy à Fumel, dans le Lot-et-Garonne, vient de fêter avec ses élèves et ses partenaires européensdix années de stages transnationaux Leonardo, pilotés demain de maître par un professeur d’électrotechnique, Joël Cazal- un inconditionnel des échanges de formateurs avec l’<strong>Europe</strong> !Elèves et formateurs de la sectionBEP électrotechnique bénéficienten effet chaque année, de placementsLeonardo en entreprise dans despays proches d’<strong>Europe</strong> occidentale,élargis aujourd’hui à des pays d’<strong>Europe</strong>centrale et orientale (Pologne, Républiquetchèque et Roumanie). Ces placementsvisent à mieux former les euroélectriciensde demain, excellents dansleur technicité, ouverts à la mobilitéprofessionnelle, à d’autres langues et àd’autres cultures.La préparation culturelle et linguistiquedes lycéens a donné lieu au montage d’unprojet, "Euro-électriciens", qui a reçu lelabel européen des langues en 2005. Cetimportant réseau européen de trenteentreprises, de quinze établissements deformation et de nombreuses institutions,cherche à renforcer les capacitésd’autonomie et d’adaptation des élèves etles aide dans la recherche d’un premieremploi, en <strong>France</strong> ou en <strong>Europe</strong>, hors deleur région économiquement sinistrée.parents, qui ont suivi et qui témoignent :« laisser partir mon fils, oui… mais avecun point d’interrogation », dit l’un d’eux.Une mère se réjouit, elle, de la métamorphose: « ce stage en <strong>Europe</strong> a aidé monfils à devenir un adulte ».Les liens tissés avec neuf pays sont trèsforts. Pour preuve, la plupart des partenaireseuropéens sont venus fêter à Fumelleurs dix années de coopération, et lesanciens élèves ont tenu à témoigner avecenthousiasme de leur parcours àBenoît-d’Azy, pour dire combienl’enseignement professionnel peut être lavoie de la réussite et de l’insertion professionnelle,malgré les difficultés rencontréesdans leur scolarité : « c’est un souvenirsuper, une expérience formidable ».L’une des raisons du remarquable succèsde cette entreprise, c’est que le lycée a su,localement, construire un partenariatsolide avec le conseil général, la municipalité,le regroupement de communes etla DARIC* de l’académie de Bordeaux,Liliane Meunier. Un partenariat étroit etréussi avec l’agence nationale également,quand le lycée a fait partager son expérienceet ses savoir-faire dans un guideJoël Cazal* Master mis en oeuvrepar un consortium de 3universités européennes :université de Poitiers,université nationaled’enseignement àdistance de Madrid, etuniversité technologiquede Lisbonne.professionnel**, publication qui connaîtaujourd’hui un beau succès.A Benoît-d’Azy, c’est tous les jours leprintemps de l’<strong>Europe</strong> !*DARIC : déléguée académique aux relationsinternationales et à la coopération** Guide disponible dans toutes les librairies desCRDP et CDDP de <strong>France</strong>.Pour commander :- En ligne sur le site du CRDP Aquitaine - rubrique« librairie en ligne » : http://crdp.ac-bordeaux.fr- Par courrier adressé au CRDP Aquitaine, 75 coursAlsace-Lorraine 33075 Bordeaux Cedex(16 euros + 4 euros de port)Cette ouverture à l’international estPour de plus amples informationsaujourd’hui bien ancrée dans la culturesur les projets sélectionnés et lede l’établissement et a conquis l’équipe pratique édité par le CRDP d’Aquitaine, Contact Euro-électriciens :universités de l’UE vers les établissementsdes pays partenaires, tant enprogramme Tempus, consultez8pédagogique, la direction et bien sûr les Monter un projet européen en lycée BDAZY@wanadoo.frhttp://ec.europa.eu/tempus. 9é d i t oLe Tempus nouveau arrive à l’agence« Socrates-Leonardo da Vinci <strong>France</strong> »le 1er septembre 2006 !Déjà, en 2004, l’agence s’est enrichie duprogramme Erasmus Mundus que nous avonsprésenté et illustré ici. C’est une nouvelledimension que nous avons alors intégrée, cellede l’attractivité de notre espace européen del’enseignement supérieur à l’égard des paystiers (non européens).Grâce à l’excellente réactivité de nos établissementsfrançais, les masters et consortiaErasmus Mundus auxquels ils participent ontfait florès.Cette expérience et les réseaux constituésseront fort utiles à la poursuite par nos soinsde Tempus, qui relève aussi de l’attractivité etde la coopération entre établissementsd’enseignement supérieur européens et noneuropéens.A l’occasion du départ à la retraite de MichelArrouays, Maritxu Skawinski et Mathias Nemoreprennent le flambeau au sein du service« enseignement supérieur pays-tiers » quiregroupe désormais Tempus et ErasmusMundus. Michel Arrouays doit être chaleureusementet amicalement remercié pour sonengagement fructueux en faveur de Tempusdepuis de longues années.Tempus est un fleuron de la politiqueeuropéenne de coopération avec les paysdes zones MEDA (pourtour de la Méditerranée)CARDS (Balkans occidentaux) et TACIS(<strong>Europe</strong> orientale et Asie centrale) dansleurs dimensions éducatives et ce, à des fins dedéveloppement social et économique des payspartenaires. Sa portée humaniste et pacifiquelui donne une valeur incomparable, en cestemps si troublés, dans les trois régionsconcernées.Tempus relève d’une politique européenne devoisinage où des établissementsd’enseignement supérieur, mais aussi desentreprises ou des associations, tententd’apporter des réponses à des besoins nationaux.Le programme permet la mise en placede cursus d’enseignement supérieur, lastructuration de services administratifs ouencore des équipements techniques de hautniveau.Ce nouveau service a pour vocation depoursuivre la mise en œuvre de Tempus etd’Erasmus Mundus sur le territoire national etservira nos objectifs communs de coopération.Sonia Dubourg-LavroffDirectrice de l’agence Socrates-Leonardo daVinci <strong>France</strong>TempusUn instrument de soutien fortpour la modernisation des systèmesd’enseignement supérieur et le développementéconomique et social des payspartenaires.Tempus accroît la coopérationinteruniversitaire et lacompréhension interculturelleentre les 25 Etats membres del’Union européenne et les 27 pays dela région méditerranéenne, desBalkans occidentaux, d’<strong>Europe</strong>orientale et d’Asie centrale. Lesrésultats sont largement positifspuisque ce programme a permisl’éclosion, depuis 1990, de plus de1000 projets dans les pays partenaires.Sont ainsi développés et modernisésles programmes d’études et lespratiques de gestion des universités,promues les réformes del’enseignement supérieur, dans ledroit fil du processus de Bologne.Tempus ouvre, en outre, les universitésà leur environnement géographiqueet institutionnel et encourage lamobilité du personnel enseignant etadministratif.Les projets prennent la forme deconsortiums réunissant des établissementsdes Etats membres de l’UEet des pays partenaires, dans lecadre de trois types de projets, lesprojets européens communs (PEC)représentant 80% de cet ensemble.A caractère multilatéral et innovant,ils impliquent au moins deuxétablissements d’enseignementsupérieur, d’un pays partenaire etd’un Etat membre, ainsi qu’unorganisme public ou privé d’un autreEtat membre de l’UE, universitaireou pas (entreprises et associationspeuvent participer). Les projetseuropéens communs ont vocation àtransférer les connaissances destermes d’élaboration des programmesde cours, de gestion des universitésque de développement descapacités institutionnelles. Ilsencouragent de surcroît la mobilitéen permettant les échanges depersonnel enseignant et administratif,ainsi que d’étudiants entre payspartenaires et Etats membres del’UE.Les deux autres catégories de projetssont, d’une part, les mesures structurelleset complémentaires, quisoutiennent les réformes nationalesde l’enseignement supérieur et ledéveloppement de cadres stratégiques,de l’autre la mobilité individuelledes acteurs de l’enseignementsupérieur des pays partenaires, quireçoivent des bourses pour participerà une conférence ou unséminaire de travail, notammentpour la préparation d’un PEC.Ce programme est piloté par laCommission européenne avecl’assistance de la fondationeuropéenne de la formation. Il existeun bureau national Tempus danschacun des 27 pays partenaires ainsique des points nationaux de contactet d’information dans les 25 Etatsmembres, à qui sont confiées desmissions d’information et de conseilsur le programme. La procédure desélection permet le choix et le suivide projets de qualité qui répondentaux priorités nationales en matièred’éducation.Z O O M S U R . . .


Z O O M S U R . . .L’impact des projets TempusTémoignages de Marc Durando (pôle universitaire européen de Lorraine)et de Pierre Autissier (bureau des relations européennes et de la coopérationinternationale au ministère de l’agriculture et de la pêche), forts deleur expérience des projets Tempus.<strong>Soleo</strong> : Vous avez suivi l’élaborationdu projet PIMILIC : Programmes inInternational Marketing, InternationalLaw and Intercultural Communicationin Business and Law. Pouvezvousnous le décrire ?M. Durando : Le projet avait pour objetde créer/adapter trois nouveauxcurricula à la POMOR State University(PSU) d’Arkhangelsk en Russie, afin derépondre aux besoins en compétencesnouvelles dans un contexte d’activitésinternationales en plein essor. Coordonnépar l’université de Haute-Alsace(SERFA – service de formation continue),il a associé au niveau russe lestrois facultés concernées de la PSU, etau niveau européen l’université deLapland-Rovaniemi (Finlande), laHogeschool d’Anvers (Belgique) etl’université de Lund (Suède).Outre un volet équipement matérielimportant au niveau de la PSU, le projeta notamment permis l’organisation depériodes longues de formation - 6semaines pour 24 enseignants de laPSU- dans l’une des universitéseuropéennes partenaires afin depréparer l’adaptation/la création de cesnouveaux curricula. Il a par ailleurspermis l’organisation de séminairescourts de formation, organisés au seinde la PSU et animés par des expertseuropéens sur des thématiques diverses :les ECTS, la coopération européenne enéducation et formation, le développementd’une stratégie en formationcontinue et de l’e-learning.Pierre AutissierMarc Durando<strong>Soleo</strong> : Quelles sont les spécificités duprojet PEC destiné à la formation deformateurs d'enseignants forestiersdans le Nord-Ouest de la Russie ?P. Autissier : Ce projet d’une durée de 3ans (2003-2006), a combiné deuxformations, l’une, technique, pour desprofessionnels de la forêt, et l’autre,pédagogique, à destination des formateurs.Les partenaires étaient lesuniversités forestières de Tampere(Finlande), de Petrozavodsk et d'Arkhangelsk(Russie), l'Académie forestière deSaint-Pétersbourg, ainsi que l'écolenationale de formation agronomique(ENFA) de Toulouse, qui a assuré laformation pédagogique.Océan AtlantiqueMAROCMer du NordALGÉRIETUNISIERénoverl’enseignementdes sciencesde la vieà l’universitéd’Alexandrie(Egypte)Mer BaltiqueCROATIESERBIEBOSNIE-HERZÉGOVINEMONTÉNÉGRO KOSOVOALBANIE MACÉDOINEMer MéditérrannéeBIÉLORUSSIEMOLDAVIEEGYPTELes pays éligibles au programme TempusUKRAINEMer NoireSYRIELIBANISRAELAUTORITÉPALESTINIENNEJORDANIEMerRougeFÉDÉRATION DE RUSSIEGÉORGIEAZERBAÏDJANARMÉNIEMerCaspienneMerd'AralTURKMÉNISTANOUZBÉKISTANMer d'Arabiel’intégration de nouveaux cours à l’offrede formation récemment validée par leHaut Conseil égyptien des universités.Son succès repose sur une fortemotivation commune et sur un réeltravail de collaboration : les priorités dupartenariat euro-méditerranéen sontlargement prises en compte toutcomme les directives du ministèreégyptien de l’enseignement supérieur.La faculté des sciences d’Alexandriefinance la rénovation de salles, ainsique la création et la sécurisation d’unlaboratoire et d’une bibliothèque.L’équipe du bureau national Tempus duCaire est fortement impliquée dans leprojet et souhaite partager sonexpérience avec d’autres universités dela région.Des actions de promotion de cenouveau cursus sont prévues :brochures, site internet et une premièreconférence organisée à Marrakech du<strong>13</strong> au 15 décembre 2006.KAZAKHSTANTADJIKISTANKIRGHIZISTANLes projets Tempusen <strong>France</strong> : bilan chiffréAnnéesdesélection200020012002Type deprojetsCandidaturesreçuesProjetssélectionnésJEP 117 31 26.5 %IMG 34 9 26.5 %JEP 123 26 21.1 %IMG 41 22 53.7 %JEP 165 52 31.5IMG 36 11 30.5JEP 215 40 18.6SCM 8 2 25.0IMG 351 169 48.1JEP 195 42 21.5SCM 70 23 32.8IMG 430 184 42.7JEP 167 20 12.7SCM 48 18 37.5IMG 274 39 14.2SCM 46 <strong>13</strong> 28.9IMG <strong>13</strong>2 15 11.4L'équipe "enseignementsupérieur - pays tiers" :Tempus, Erasmus Mundus.De droite à gauche :Maritxu Skawinski ;Hélène Pinaud ; MathiasNemo (cf. page 12)<strong>Soleo</strong> : Vous avez pu évaluer sur leCe projet TEMPUS s’inscrit dans uneterrain les apports de ce projet,collaboration scientifique engagée2003<strong>Soleo</strong> : Quel peut être l’impact de ce comment les définiriez-vous ?depuis plusieurs années entre la facultéprojet sur le système d'enseignementdes sciences de l’université d’Alexandrie2004supérieur du pays partenaire ?P. Autissier : Ce projet a permis laet le laboratoire de physiopathologiecréation de centres de formationdes réseaux neuronaux médullaires deM. Durando : Les échangesd'enseignants forestiers dans lesl’université Victor-Ségalen-Bordeaux 2.2005d’expériences mis en place dans le cadre universités russes. Il est pérenne avec laL’université de Pise (Italie) a rejoint cedes périodes longues de formation ont signature d'une convention entre lespartenariat, en y apportant uneété extrêmement enrichissants aussi partenaires pour étendre encore lescomplémentarité scientifique. La2006bien au niveau de la PSU que despartenariats dans le domaine de lagestion administrative du projet estHélène Perriquetuniversités partenaires. De plus, la prise formation des enseignants. En outre,assurée par le département des affairesBureau <strong>Europe</strong>, université de*JEP : Joint <strong>Europe</strong>an and Compact Projects / projets européens communsde conscience du modèle ECTS, et plus une convention a été signée avec leeuropéennes et des relations internationales(DAERI) de Bordeaux 2, fort d’une*IMG : Individual Mobility Grants / bourses de mobilité individuelleBordeaux 2*SCM : Structural and Complementary Measures / mesures structurelles et complémentairesgénéralement du processus de Bologne, lycée agricole de Vic-en-Bigorre, pourest désormais au cœur des projets de l’organisation de mobilités d’étudiantsexpertise en ingénierie de projetsProjet européen commun : ULISSdéveloppement de la PSU en Russie. Le dans le cadre de la licence professionnelle« commercialisation de produitsL’objectif de ce projet est de former, surnew curricula and technologies at theeuropéens.« Updating Life Science Studies usingprojet PIMILIC est un exemple intéressantd'apport de coopérationforestiers » de cet établissement. Cele long terme, des scientifiquesFaculty of Science, Alexandriaeuropéenne dans les projets de réforme projet est ainsi à l'origine d'uneégyptiens de haut niveau, dontUniversity »engagés par un établissementcollaboration originale et trèsl’absence se fait cruellement sentir surContacts :d’enseignement supérieur en Russie. fructueuse avec la Russie.le marché de l’emploi local. DesBureau <strong>Europe</strong> à l’universitééchanges d’enseignants entre les troisVictor- Ségalen Bordeaux 2L’équipe du projet ULISS à l’Université Bordeaux 2Contact : Arnaud Haeringer, UHA – contact : Monique Montagne, ENFA,universités du consortium permettentBureau Tempus au Caire :10 SERFA, arnaud.haeringer@uha.fr monique.montagne@educagri.frla structuration du cursus etwww.tempus-egypt.com11Pourcentage deréussiteZ O O M S U R . . .


Z O O M S U R . . .Le rôle de la fondationeuropéenne pour la formation(ETF) dans la mise en œuvredu programme TempusLa fondation européenne pour laformation a été créée en 1994.En partageant l’expertise enenseignement et en formation professionnelsentre les régions et les cultures,elle aide les personnes à développerleurs compétences et promeutainsi l’amélioration des conditions devie et la citoyenneté active, au sein desociétés démocratiques respectueusesdes droits de l’homme et de la diversitéculturelle.En tant que centre d’expertise international,l’ETF contribue à un développementsocio-économique durableen permettant à 30 pays voisins del’Union européenne de réformer leurssystèmes d’enseignement et deformation professionnels, essentiellementpar le biais des programmescommunautaires européens Phare,Cards, Tacis et Méda.L’ETF coopère actuellement avec 30pays partenaires sur trois continents,notamment les pays candidats àl’entrée dans l’Union européenne,l’<strong>Europe</strong> du Sud-Est, l’<strong>Europe</strong> de l’Est,l’Asie centrale et la région méditerranéenne.Ses activités sont multiples :- évaluer les progrès et les prioritésfutures pour les réformes à effectuerdans les pays partenaires, dans ledomaine de l’enseignement et de laformation professionnels ;- concevoir, développer, contrôler etévaluer des projets à la demande dela Commission européenne ;- mettre en place les synergies nécessairesafin que décideurs politiques etpraticiens participent pleinement à lamodernisation de leurs systèmes deformation et d’enseignement professionnels;- faciliter le dialogue entre lesacteurs en développant des réseauxinternationaux, nationaux et locaux.L’ETF assiste par ailleurs la Commissioneuropéenne dans la mise enœuvre du programme Tempus, avecune équipe de 30 personnes.Direction : Muriel DunbarAdresse : Villa Gualino, viale SettimioSevero 65, 1-10<strong>13</strong>3 Turininfo@etf.eu.inthttp://www.etf.eu.intDirection du département Tempus :Marleen Woordeckershttp://ec.europa.eu/tempustél : 00 39 011 630 22 22L'équipe Tempus <strong>France</strong>, reçue à Turin en juillet dernier, remercie chaleureusement pour laqualité de son accueil, l'équipe Tempus de la Fondation européenne pour la formationAgenda des programmes Tempus etErasmus Mundus1 - Deux réunions d’information sur lesprogrammes Tempus et Erasmus Mundus sesont tenues les 18 et 19 septembre 2006 àl’agence de modernisation des universités,103, boulevard Saint-Michel à Paris ;2 - 04/10/2006 : publication des résultatsde l’appel d’offres Erasmus MundusMasters action 1 ;3 - 15/10/2006 : date limite de dépôt descandidatures Tempus / Mesures structurelleset complémentaires, et Bourses demobilité individuelle ;4 - 30/11/2006 : date limite de dépôt descandidatures Erasmus Mundus action 3 ;5 - 15/12/2006 : Date limite de dépôt descandidatures Tempus Projets / européenscommunsDes outils au service des porteursde projetSérie de documents et d’outils de gestionà consulter sur le site Tempus :http://ec.europa.eu/education/programmes/tempus/index_en.htmlhttp://ec.europa.eu/education/programmes/tempus/apply_en.html#1http://ec.europa.eu/education/programmes/tempus/manage_en.html#3From idea into project, guide pour organiserun projet transnational de coopération.Réalisé par l’agence Leonardo da Vinci deFinlande, ce document fournit, en anglais,les éléments clés d’une bonne candidatureet les outils de gestion du partenariat.Elaboré avant tout pour les projets pilotesLeonardo da Vinci, ses préconisations sontcomplètement transposables àl’élaboration d’un projet Tempus.Disponible à l’adresse suivante :http://www.leonardodavinci.fi/ideatoproject.htmlUn nouveau service à l’agenceSpécialisé dans la coopération enseignementsupérieur avec les pays tiers, sous ladirection de Maritxu Skawinski, il a encharge la mise en œuvre des deuxprogrammes, Tempus et Erasmus Mundus.Vos interlocuteurs à l’agence pour toutesles questions relevant de l’information, dela promotion, du conseil au montage deprojets :EditoLaborieux voyage ?La mobilité impliquant le déplacement, il n’est pas inopportunde convoquer le mot anglais « travel », qui invite au voyage. S’ila un air de famille avec notre « travail », c’est parce qu’il endescend et que tous les deux ont un curieux aïeul commun, lelatin « tripalium », instrument de torture à trois pieux. Noslointains ancêtres, de chaque côté de la Manche, se sentaientilsdonc torturés, les uns par le travail, les autres par le voyage ?Année de la mobilité des travailleurs, 2006 réunit en quelquesorte ces cousins germains étymologiques pour sensibiliser lesEuropéens au bénéfice d’une expérience professionnelle dansun autre pays de l’Union.Si la mémoire de la torture originelle perdure à notre époquesémantiquement, ce n’est pas dans l’emploi, mais à l’inversedans sa perte, qui « travaille » le chômeur, c’est-à-dire, littéralement,le fait souffrir. Quant au laborieux voyage, ce ne sonttoujours en 2006 que moins de 2% des Européens qui partenttravailler hors de leur pays d’origine. C’est relativement peu.Si la circulation est libre dans l’Union, on connaît les diversfreins à la mobilité : l’enracinement familial et affectif,l’appréhension culturelle et linguistique, mais aussi lesproblèmes de reconnaissance des savoirs et des compétences,de protection sociale, de fiscalité, le manque d’information, etc.Pourtant, il faut franchir le pas car, comme le dit Michel Serres,« tout apprentissage exige ce voyage avec l'autre et versl'altérité ». Il faut s’exposer « à autrui, aux étrangetés »*.La mobilité européenne est en effet pour le travailleur uneaventure individuelle, professionnelle, culturelle, linguistique,humaine extraordinaire. C’est la découverte, à travers sonpropre métier - langue sésame à sa manière -, d’autrespratiques, d’autres formes d’organisation du travail, d’autresréglementations. C’est l’ouverture à l’autre qui ouvre l’autre àsoi. C’est la rencontre, l’échange et le partage.Les travailleurs qui fontbouger l'<strong>Europe</strong>D O S S I E R S P É C I A LLes programmes Socrates etLeonardo ont ouvert la route,mais les politiques nationalesde l’emploi ont encore duchemin à faire.Les mentalités aussi.En effet, très peu de citoyens européens vivent ettravaillent dans un autre Etat membre, une proportionqui n’a guère changé depuis trente ans selonles données Eurostat. A partir de ce constat,peut-on parler en <strong>Europe</strong> de l’existence d’une "culturede la mobilité " chez les travailleurs et chez lesemployeurs ?<strong>Soleo</strong> a posé la question à Laurent Eliaszewicz,chargé de mission à la direction générale de l'ANPE(équipe placement international).Laurent Eliaszewicz : Parler de d’entre elles dépasse le strictculture montre bien que le marché national, et des débutsphénomène n’est pas naturel. de carrière peuvent se faire parDès lors, cette culture de la une période à l’étranger, sachantmobilité doit s’appuyer sur des qu’en <strong>Europe</strong> l’expatriationraisons « objectivées » : suis-je n’implique plus les mêmesprêt, personnellement, àavantages qu’auparavant, auLes programmes Leonardo da Vinci et Grundtvig, comme lem’inscrire dans une démarche de nom d’une intégration communautaireMaritxu Skawinski, responsable du servicedispositif Europass, sont des outils essentiels au service de cette mobilité ? Mon projet professionneltangible. Il reste queest-il « exportable » ? La les entreprises rencontrent(+ 33 (0)5 56 00 94 48 –mobilité. Ceux qui les utilisent sur le terrain disent ici leurmaritxu.skawinski@socrates-leonardo.fr)expérience, leur réflexion, leur intérêt, leurs attentes.mobilité des travailleursrégulièrement des problèmesHélène Pinaud, chargée de la coordinationEcoutons-les pour faire bouger l’<strong>Europe</strong> !dépendra ainsi du projet de vie pour gérer le retour de leursErasmus Mundus (+ 33 (0)5 56 00 94 64 –de chacun, car l’envie de bouger expatriés, et qu’en <strong>France</strong>, leshelene.pinaud@socrates-leonardo.fr)Christian Rogerest une condition nécessaire parcours professionnelsMathias Nemo, chargé de la coordinationmais pas forcément suffisante. « internationaux » sont souvent12Tempus (+33 (0)5 56 00 94 63 –*Le Tiers-instruit, Gallimard, 1991.Concernant les entreprises, le moins valorisés qu’ailleurs enmathias.nemo@socrates-leonardo.fr).terrain d’action de beaucoup termes d’embauche.<strong>13</strong>...


D O S S I E R S P É C I A LS. : Les informations sur les opportunitésde mobilité européenne sontellessuffisamment accessibles ?L. E. : Aujourd’hui, il est difficile de direque rien n’est fait concernantl’accessibilité aux informations sur lamobilité européenne, que ce soit atravers les réseaux d’orientation et dereclassement professionnels (EURES), lescollectivités locales (Eurodyssée), lescursus éducatifs ou de formation(PLOTEUS), les sites développant lesstages transnationaux, etc. Il fautsûrement rationaliser la coexistence deces sites et mieux assurer leur interactionavec les acteurs des structuresconcernées et les bénéficiaires potentielsde ces informations.S. : Quels sont aujourd’hui les obstaclesLes travailleurs qui fontbouger l'<strong>Europe</strong>qui entravent la libre circulation destravailleurs ?L. E. : A côté des obstacles réglementairesliés à la continuation de la reconnaissancemutuelle des diplômes et desqualifications professionnelles, auxsystèmes de pension, à la fiscalité, etc.,le fait que la politique de mobilitétransnationale à des fins professionnellesdépende étroitement de la politiquede l’emploi des Etats membres rend sonplein exercice assez aléatoire.S. : Quelles sont les solutions envisagéespour lever ces obstacles et créerun environnement favorable à lamobilité des travailleurs ?L. E. : Au niveau européen, l’évolutiondes marchés du travail et le processusd’élargissement amènent à développerdavantage la qualité et l’accessibilité del’information des services publics del’emploi, s'agissant des offres d’emploiet des marchés régionaux de l’emploi. Encela, le réseau EURES, avec ses 700conseillers répartis sur plus d’unetrentaine d’Etats, développe un environnementfacilitant ces parcours demobilité intra-européenne. Les programmesSocrates et Leonardo da Vincicontribuent à aider à structurer uneculture de la mobilité et à impliquer lesacteurs en termes de développementd’une offre de service sur la mobilitétransnationale ; ces apports doivent êtrerepris ensuite dans les dispositifsnationaux. Quant à Europass, il apporteun cadre facilitant la reconnaissance deces parcours de mobilité.La mobilité de jeunes adultes sans emploi,peu ou pas qualifiés : Grundtvig 2 par l’exempleLes projets de coopération Grundtvig 2 offrent un espace de réflexion et d’échanged’expériences sur la mobilité européenne, facteur d’insertion sociale et professionnelle,notamment de jeunes adultes peu qualifiés.1 2Le projet « Second chance education and training* » porté parla mission locale de Roubaix est fondé sur la coopération entredes organismes danois, irlandais et français travaillant avec desjeunes de 16 à 24 ans en difficulté, avec pour objectif la préparationd’une mobilité professionnelle en <strong>Europe</strong>. Les jeunesconcernés sont fortement impliqués dans le projet. C’est dans cemarquant de ce projet est la prise de conscience, par chacun, dela plus-value éducative d’une telle mobilité.Coordonné par les Allemands en partenariat avec les Norvégiens,le projet de l’APRECA (organisme de formation continue pour lagestion de programmes d’échanges et de placements européens),se propose de fédérer et d’améliorer les pratiques de gestionLe groupe Deutsch Telekom, quiemploie actuellement 243 000salariés, dont un tiers dans ses filialeshors d’Allemagne, s’est engagé depuis 2002dans quatre projets de mobilité Leonardo.Les futurs cadres sont formés dans soninstitut de formation de Leipzig (HigherTechnical College) avec à la clé, pour lesétudiants, une politique de stages en<strong>Europe</strong> de 3 à 6 mois, dans les filiales dugroupe, pour y vivre une premièreexpérience de travail à l’international, ypratiquer d’autres langues, et d'autrescultures, et transférer des technologies.Sur les 2800 étudiants inscrits dans cesformations, les deux tiers sont allemands,l’autre tiers étant constitué d’étudiantseuropéens dont 80 % viennent d’<strong>Europe</strong> del’Est et des nouveaux pays membres del’Union. La majorité d’entre eux sontformés à l’administration d’entreprise, àl’économie et aux technologies innovantesdans le domaine des télécommunications.Dans le cadre de leur projet Leonardo, quiprivilégie les échanges réciproques destagiaires avec l’<strong>Europe</strong> de l’Est, le groupea mis en place des méthodes intensives depréparation à la mobilité (linguistique etinterculturelle), véritable «marathon culturel» avant, pendant et après le séjour, quiforge aussi en chacun une cultured’entreprise forte. Il s’agit de faciliterl’intégration des futurs salariés, tousLes travailleurs qui fontbouger l'<strong>Europe</strong>En Allemagne, le programme Leonardo mobilitépermet de fortes synergies entre l’université etl’entreprise de télécommunications Deutsch Telekomformés au sein du groupe, qu’ils soientallemands ou non, dans les cultures del’Union où le groupe a ses filiales. C'est biensûr pour des raisons économiquesd’implantation du groupe que l’on peutcomprendre, mais avec une véritable politiquede ressources humaines, qui souhaitejouer son rôle de gestion des carrières etdes hommes, en fidélisant des salariésmobiles, à l’aise avec l’<strong>Europe</strong>, en conciliantleurs besoins professionnels et personnelset les besoins de compétitivité del’entreprise.Avec nos remerciements, pour les élémentsd’information qu’elle nous a apportés, à NadjaRaderschall, Deutsche Telekom AG, Personal ManagementTelekom, Personalmarketing & Rekrutierung.ComeniusFaire bouger sa classe,faire bouger l’écolecadre que la mission locale a pu accueillir un groupe de jeunes,Cdanois et irlandais, pour un séjour de quelques jours consacré à de la mobilité européenne. C’est le principal objectif quiomenius offre aux enseignants thème de l’art en jeux. Outre le bénéficela découverte de la culture et du sport dans le département du devrait à la fois permettre une plus grande satisfaction desfrançais l’opportunité de rencontrer relationnel, culturel, linguistique et professionnelqu’elles ont tiré de cette mobilité,leurs homologues européens sur leNord. De jeunes Roubaisiens sans emploi, inscrits à la mission bénéficiaires et assurer une promotion de la mobilité auprès desterrain de leur classe. Cette coopération, elles ont pu sensibiliser des élèves de 5 à 11locale, se sont ensuite à leur tour rendus au Danemark et ont publics les plus éloignés des dispositifs. Les partenairestoujours fructueuse, permet des échanges ans à la culture et à la langue française.participé au projet, au même titre que les personnels des travaillent par ailleurs à l’élaboration d’une charte qualité de lasur les méthodes d’enseignement ou leorganismes partenaires. L’objectif est que les liens établis avec mobilité. Ils envisagent également la mise en place de modulespilotage des établissements, et le partage de Le coût de la mobilité Comenius desd’autres jeunes d’<strong>Europe</strong> permettent un engagement ultérieur d’apprentissages interculturels, pour que les jeunes adultespratiques qui marchent à l’école.enseignants est pris en charge dans savers de nouvelles voies professionnelles.bénéficiaires directs d’une future mobilité appréhendent laL’expérience est tentée chaque année par de totalité sur le budget alloué à un projetLa démarche de ces jeunes, en situation de décrochage scolaire réalité socioculturelle de chaque pays concerné, pour faciliternombreux établissements dans le cadre de Comenius, si elle a été programmée dans leou peu qualifiés, n’est pas forcément en effet d’affronter le leur intégration. Grâce à la connaissance de leur pays d’accueil,Comenius 1 (projets scolaires, projets de dossier de candidature.marché de l’emploi dans un autre pays européen. Ils ont surtout et au-delà, les jeunes adultes sont incités à entreprendre undéveloppement scolaire, projets linguistiques)et de Comenius 2 (formation continue ture individuelle d’enseignant à une forma-Pour les modalités de dépôt d’une candida-le désir de changer d’environnement, de quitter leur quartier, travail sur eux-mêmes, « à se mettre à la place de l’autre ».des enseignants).tion continue en <strong>Europe</strong>, se renseigner auprèsd’appréhender un autre contexte professionnel et de se donnerA titre d’exemple - il y en aurait des centainesà donner ! - la directrice et deux ensei-internationales et à la coopération (DARIC).de la délégation académique aux relationsdes perspectives d’emploi au retour.* L’éducation et la formation de la deuxième chance »Au cours du séjour, les membres des organismes, élus et Contacts:gnantes de l’école primaire Cabot-les-PinsEn savoir plus :travailleurs sociaux danois, irlandais et français, ont réfléchi au APRECA: b.danjou@wanadoo.frd’Aix-en-Provence sont parties rendre visite14renouvellement des méthodes et des outils utilisés dans le MISSION LOCALE de Roubaix : pascalc@nordnet.frà leurs partenaires gallois, italien et roumaincontexte de la mobilité internationale. L’impact le plusdans le cadre d’un projet scolaire, sur lewww.socrates-leonardo.fr15D O S S I E R S P É C I A L


D O S S I E R S P É C I A LLes travailleurs qui fontbouger l'<strong>Europe</strong>« Le débit de l’eau »dans toutes les langues européennes !Les travailleurs qui fontbouger l'<strong>Europe</strong>Deux grandes compagnies aériennes s’appuientsur un projet pilote Leonardo pour renforcerla dimension européenne de leur politique de formationEntretien avec Emmanuel Jahan, représentant Air <strong>France</strong> – KLM pour les affaires socialesauprès des institutions européennes.D O S S I E R S P É C I A LLa mobilité en <strong>Europe</strong> seheurte à des questionsd’équivalences linguistiquesquand il s’agit de traduire lesmots et expressions communsà une branche professionnelle.Pour travaillerensemble, les métiers del’eau ont créé un lexiquemultilingue, Aqualingua, dontles bases terminologiquessont disponibles dans unecommunauté virtuelled’apprentissage.L’idée coulait de source !L'Office international de l’eau,centre national de formationprofessionnelle aux métiers del’eau, intervient dans la gestion et laprotection des ressources en eau en <strong>France</strong>,mais aussi en <strong>Europe</strong> et dans le monde. Entant qu’opérateur de la coopération internationale,il assure une mission d’expertiseet de conseil pour l’installation de centresde formation à l’étranger et pourl’organisation de programmes d’appuiinstitutionnel.L’objectif spécifique du projet Leonardo estde définir et de tester un dispositif deformation continue des cadres du secteurde l’eau, s’appuyant sur la création etl’animation d’une communauté virtuelled’apprentissage.essentiel de formation. Sa conceptionrévèle les nombreuses difficultés linguistiquesliées à la traduction de certainsconcepts. Si l’on note en effet une grandeconvergence de traduction des termestechniques, les niveaux de compréhensionsont plus difficiles dès qu’on aborde parexemple les écosystèmes ou les milieuxaquatiques (la traduction par exemple, del’indice biologique de qualité des eaux derivière reste délicate). Les aspects institutionnelsdu secteur de l’eau, tels que lesnormes et les réglementations, posentégalement des problèmes de traduction. Sila politique environnementale est fixée àBruxelles, c’est en effet la réglementationnationale qui est en vigueur à travers unvocabulaire national spécifique (pourexemples, en <strong>France</strong>, les notions de débitréservé, de plan de prévention des risques,de point nodal pour les objectifs dequalité, etc.).Aqualingua s’est penché sur tous cesaspects avec des objectifs éducatifs pourindustriels qui pourront favoriser leséchanges commerciaux.Les impacts attendus de ce projet portentsur une plus grande facilité de mise enœuvre de la Directive "Cadre sur l’Eau" etune amélioration substantielle des compétencesdes acteurs, en particulier desprofessionnels de l’eau. La part du multilinguismeest essentielle pour l’animationde trois grands réseaux de compétences :un réseau international des organismes debassin, un réseau du pourtour méditerranéenet un réseau européen récemmentcrée qui devrait coordonner les programmesnationaux de recherche. Pourl’animation de ces réseaux, le véritable défireste l’exploitation et la diffusion del’ensemble des bases terminologiques ausein de la communauté internationale.<strong>Soleo</strong> : Air <strong>France</strong> et KLM ont opéré unrapprochement commercial fort. Quelest son impact sur les ressourceshumaines des deux compagnies ?Emmanuel Jahan : La conséquence laplus visible de ce rapprochement est laconstitution d’équipes communes Air<strong>France</strong>/KLM sur certaines des activités dugroupe ; par exemple pour l’activité frêt,la mise en place de la « Joint Cargo Team »fin 2005, a posé les bases d’un fonctionnementintégré, au niveau stratégique etcommercial, et coordonné au niveau desressources humaines. Afin de pouvoirtravailler ensemble, les équipes mixéesbénéficient de formations en langues etconnaissances interculturelles leurpermettant de mieux appréhender lesméthodes de travail de l’autre, tout enconservant à chacun son identité, sesvaleurs et donc les atouts de chacune descompagnies.S. : 2006 est l’année européenne de lamobilité des travailleurs. Cette volontépolitique d'accroître la mobilité destravailleurs en <strong>Europe</strong> a-t-elle desincidences sur votre politique del'emploi ? La mobilité interne yest-elle encouragée et avec quelsrésultats ?E. J. : La mobilité est une politiqueprioritaire du Groupe Air <strong>France</strong> - KLM,qui suit avec intérêt les évolutionsjuridiques, réglementaires et institutionnellesen <strong>Europe</strong>. La directive sur ledétachement des travailleurs et saprobable évolution, la portabilité desrégimes de retraite complémentaire sontautant d’éléments qui favorisent leséchanges de salariés entre nos compagnies.Les résultats de ces mobilités nesont pas encore significatifs en termes dechiffres, mais ils sont prometteurs.Emmanuel JAHAN, représentant permanent RessourcesHumaines d'Air <strong>France</strong>-KLM auprès des institutionseuropéennesLa question du multilinguisme ausein du partenariatUne communauté d’apprentissage reposeContact :sur la capitalisation des expériences et desOffice International de l'Eau,S. : Votre centre de formation intègrepratiques et sur l’utilisation d’outils mis enJean Antoine Fabyle partenariat du projet pilote16partage. Aqualingua, dictionnaire multilinguedans le secteur de l’eau, est un outil gnants et les étudiants, et des objectifsfinalité la création d'outils de forma-européennes du groupe se posera à terme.les établissements du supérieur, les ensei-ja.faby@oieau.fr - www.oieau.frLeonardo da Vinci "Janus", avec pourquestion d’un outil entre les entités17tion et de sensibilisation à la dimensioninterculturelle dans l'entreprise.Qu'attendez-vous de ce partenariateuropéen ?E. J. : L’intérêt d’Air <strong>France</strong> pour le projetJanus répond à trois objectifs de laCompagnie. Tout d’abord, le développementdes formations de nos collaborateursà la dimension interculturelle est unimpératif dans le contexte internationalet s’est renforcé depuis notre rapprochementavec KLM car, de plus en plus, leséquipes des deux compagnies sontappelées à travailler ensemble. En secondlieu, pour perfectionner les formationsexistantes, Air <strong>France</strong> souhaite s’appuyersur l’expertise de partenaires européensconfrontés à la problématique del’interculturalité et participer àl’élaboration d’outils de formationinnovants sur ce thème.Enfin, par le biais du projet Janus, Air<strong>France</strong> participera à un projet piloteeuropéen, et affirmera ainsi sa volontéde renforcer la dimension européenne desa politique de formation.S. : Quelle est la pertinence des outilsEuropass dans la gestion de vosressources humaines ? Comptez vousutiliser le CV Europass lors de vosrecrutements futurs ?E. J. : Air <strong>France</strong> a lancé, le 19 juin 2006,son nouveau site de e-recrutement. Acette occasion, le formulaire de candidaturede nos futurs employés a étéréactualisé et les grandes rubriquesretenues sont identiques à celles proposéesdans le CV Europass. Notre CV est enrevanche plus complet pour tenir comptedes spécificités propres à certains de nosmétiers, comme ceux des personnelsnavigants.Aussi, l’utilisation d’Europass pour unegestion des emplois dans la compagnien’est-elle pas encore d’actualité, même si la


D O S S I E R S P É C I A LInformer les salariés et les entreprisessur l'intérêt de la mobilité transnationale,promouvoir le nouveauprogramme communautaire "éducation etformation tout au long de la vie" (2007-20<strong>13</strong>), cela passe évidemment par les relaisinstitutionnels et leurs réseaux, lesdécideurs politiques, les chefs d’entrepriseet les responsables des ressources humaines,les partenaires sociaux et les porteursde projets européens. C’est pourquoi troiscents d’entre eux se retrouveront à Lyon endécembre.De quoi va-t-il être question ? On sait quel’<strong>Europe</strong> fait actuellement face à une pénuriede compétences et à un fort taux dechômage qui, de 9% en moyenne, peutatteindre 18% pour les moins de 25 ans. Untel contexte impose que soit favoriséel’acquisition de nouvelles compétences etl’adaptation à des environnements detravail diversifiés. Parce qu’ils serontconfrontés à plusieurs emplois au cours deleur vie professionnelle, les travailleurseuropéens doivent pouvoir développer leuraptitude au travail dans différents pays,différentes cultures. Cette évolution imposeen contrepartie que soit assurée la transférabilitéde leurs droits dans toute l’Unioneuropéenne, tant en matière de sécuritésociale que de pensions de retraites.Les travailleurs qui fontbouger l'<strong>Europe</strong>La mobilité, un atout pour l’emploi durableUn séminaire national pour en débattre2006 est l’année européenne de la mobilité des travailleurs. Grâce à un partenariat del'agence Socrates-Leonardo da Vinci <strong>France</strong> avec l’association <strong>Europe</strong>-Initiative-Rhône-Alpes(EIRA), une conférence nationale sur la culture de la mobilité des Français sera organisée àLyon les 4 et 5 décembre.La conférence de Lyon est, dans cecontexte, l’occasion pour la <strong>France</strong> derépondre aux préconisations de la Commissioneuropéenne telles qu’elles figurentdans le « rapport sur la mise en œuvre duplan d’action en matière de compétenceset de mobilité » 1 :> développement de compétences adaptéesau nouveau marché du travail dans lecadre de l’éducation et la formation toutau long de la vie, en particulier dans ledomaine des techniques de l’informationet de la communication (TIC) ;> promotion d’un accès effectif desadultes - travailleurs et demandeursd’emploi - à la formation professionnellecontinue ;> formation des jeunes aux compétencesde base exigées par le marché du travail etnécessaires à l’éducation et à la formationtout au long de la vie ;> promotion d’initiatives à l’intention destravailleurs - tout particulièrement entermes de formation - pour leur permettred’accéder au marché du travail, de s’ymaintenir et d’y progresser.1 - Communication de la Commission européenne auConseil, au Parlement européen, au Comité économiqueet social européen et au Comité des régions,Bruxelles, le 06/02/2004Informations complémentaires etinscriptions à la conférence de Lyon, enligne sur le site de l’agence nationale àpartir du 1er octobre.www.socrates-leonardo.frA LIRE…Une interview de VladimirSpilda, commissaireeuropéen à l’emploi, auxaffaires sociales et àl’égalité des chances, surle site de l’année européennede la mobilité destravailleurs, dans laquelleil explique pourquoil’année 2006 s’inscritpleinement dans lastratégie européennepour l’emploi (SEE).http://ec.europa.eu/employment_social/workersmobility_2006/INFOSPRATIQUES > www.socrates-leonardo.fr> Rénovation de l’enseignementdes langues vivantes étrangèresBulletin Officiel, n° 23 du 8 juin 2006http://www.education.gouv.fr/bo/2006/23/MENE0601048C.htmCette circulaire adopte les objectifs duCadre européen commun de référencepour les langues (CECRL, Conseil del’<strong>Europe</strong>, 2001) pour l’enseignementdes langues dans les écoles etétablissements secondaires publics etprivés sous contrat.Objectif : maîtrise de deux langues enplus de la langue maternelle et préparationdes élèves à la mobilitéeuropéenne et internationale et àl’intensification des échanges internationaux.Les innovations :- une répartition des élèves en groupesde compétences langagières à partir del’échelle de référence du CECRL :niveau A1 pour la fin des étudesprimaires, B1 pour la fin de la scolaritéobligatoire, B2 pour la fin des étudessecondaires ;- la maîtrise de tous les aspects de lacommunication langagière avec unepriorité assignée à l’oral(compréhension, expression, interaction)dès l’école primaire et le collège ;- le recours aux assistants de langueétrangère, aux appariements, auxéchanges et séjours linguistiques pourle renforcement des compétenceslinguistiques et interculturelles.Retrouvez sur le site de l’agence<strong>Europe</strong>-Éducation-<strong>Formation</strong> <strong>France</strong> les3 derniers numéros de notre magazineSOLEO ainsi qu’un formulaired’abonnement, rubrique “ publications ”.CEDEROM> What happens at school aftera Comenius 1 project ?Cinq organismes ont posé la questionà travers un projet de coopérationComenius 2, en Espagne, en Pologne,en Allemagne, en Autriche et auxPays-Bas. Le projet intitulé AFCOM aabouti à un livret accompagné d’uncédérom qui répertorie 6 étapes clésd’un projet de partenariat Comenius :- avant de commencer son projet ;- le démarrage ;- la mise en œuvre ;- les résultats ;- l’impact, les répercussions et ladiffusion du projet ;- la pérennité du projet.Ce document s’adresse à ceux quisont en cours de projet Comenius, àceux qui ont terminé et aux enseignantsdésireux d’introduire ladimension européenne dans leurscours et leur établissement.Ce guide, disponible sur Internet enanglais, comprend des outils trèssimples d’utilisation comme des« check-lists » et des sites Internet deréférence.> Un séminaire européen pourrencontrer vos futurs partenairesde projetsVous êtes enseignant ou chefd’établissement dans une école, uncollège ou un lycée, et vous souhaitezvous lancer, avec vos élèves, dansl’aventure d’un projet européen ?Des séminaires dits « de contact » sontorganisés pour vous dans trente et unpays d’<strong>Europe</strong>. C’est l’occasion derencontrer des enseignants européensdésireux comme vous de partager unprojet au-delà des frontières.Vous rencontrerez pendant trois ouquatre jours, quelque part en <strong>Europe</strong>,des équipes d’enseignants et des chefsd’établissement, pour construire aveceux votre projet, sur le niveaud’enseignement et la thématique devotre choix, en toute liberté. Vousbénéficierez des conseils avisés desorganisateurs de votre séminaire et depersonnels des agences nationales.Vous craignez d’affronter des languesétranges ? Soyez rassuré, elles ne voussont pas si étrangères ! Lancez-vous,vous découvrirez les vertus extraordinairesdu bain multiculturel et del’intercompréhension linguistique !Vous êtes intéressé ?COMENIUSPour manifester votre intérêt, unbulletin est disponible sur le siteInternet de l’agence (www.socratesleonardo.fr),dans le bandeau déroulant« Comenius-Arion : actualités »,sur la droite de l’écran. Après l’avoirimprimé et renseigné, il vous suffit del’adresser à l’agence par voie postale.Un formulaire de candidature voussera ensuite adressé si un séminaire estsusceptible de répondre à votreattente.Sites ressources :> CECRL :http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/C- ADRE_FR.aspRessources> Primlangues :Le cadre européen des certifications (CEC) :l’éducation et de la formation indépendamment du système danshttp://www.primlangues.education.frune nouvelle façon de comprendre les diplômes et les qualifications lequel telle ou telle certification a été délivrée. Il propose un> Emilangues :en <strong>Europe</strong>.système de niveaux de référence qui décrit ce que l’apprenant sait,http://www.emilangues.education.frLa Commission européenne a adopté la recommandation du parlementeuropéen et du Conseil visant à établir le cadre européen des Le texte proposé recommande aux Etats membres d’établir desce qu’il comprend et ce qu’il est capable de faire.> « e-twinning » :Le consulter surcertifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie. correspondances entre leurs systèmes de certification nationaux ethttp://www.etwinning.nethttp://www.xtec.net/afcom/18Le CEC créera des références communes privilégiant les acquis de le CEC dont l’adoption est prévue avant fin 2007.19INFOS PRATIQUES


SOLEO <strong>13</strong>25, quai des ChartronsF - 33080 Bordeaux cedextél. +33 (0)5 56 00 94 00fax. +33 (0)5 56 00 94 80www.socrates-leonardo.frDiffusion gratuiteÉdité avec le soutien financierde la Commission européenne.Le contenu de cette publicationet l’usage qui pourrait en être faitn’engagent pas la responsabilitéde la Commission européenne.Impression : SODAL, 33210 LANGONISSN 1634 - 443XG r o u p e m e n t d ’ i n t é r ê t p u b l i cSOLEO

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