TM78.pdf - Ville de Montreuil

4ma villeEnsemble, c’est mieux !Habitat participatif Concevoir, réaliser et gérer son habitat, adopterun mode vie fait de lien social, de convivialité et de solidarité, mettre l’écologieau cœur de son quotidien : bienvenue en terre d’habitat participatif groupésur laquelle un baobab est en train de pousser.w w w. m o ntre u i l .f r© FRANCESCO GATTONIDICOHabitatparticipatifProcessus de production,d’usage et de gestionde l’habitat fondésur la participationdes habitants.ZOOMAchetez groupés !Les héritiers desCastors s’installentdans un baobab.Soixante ansaprès les pionniersde l’habitat participatifgroupé, treize Montreuilloismarchent sur les traces de ceuxqui, au lendemain de la SecondeGuerre mondiale, se sont unispour construire leurs logements.Depuis un an, ils participent activementà la conception de leurfutur immeuble dont ils assurerontla gestion. Ils partagerontégalement un espace commun,un jardin et un toit-terrasse.« Autogestion, écologie et convivialitésont les maîtres mots de ceprojet qui s’appelle Comme unbaobab (CUB), du nom de l’arbreà palabres africain. CUB correspondà nos valeurs et à un modede vie que nous voulons adopter.Pour nous, acheter son logementn’est pas un acte de consommationcomme les autres. Nousvoulons avoir notre mot à dire sursa conception et en faire un véritablelieu de vie jusque dans sesparties communes », expliquentEmmanuel et Lalaïna.Il était une fois… CUBPour le jeune couple l’aventuredébute en juin dernier, quelquesmois après que Xavier Point,maître d’ouvrage spécialisé dansLaurent Phalip en est persuadé : « L’habitat participatif groupé crée du lien, véhiculedes valeurs, donne un sens à la consommation, améliore la qualité de vie et permetà ceux qui ne le peuvent pas d’accéder à la propriété grâce à un prix inférieur à celuidu marché. » C’est donc un militant qui a créé en mars dernier Logis groupés, uneentreprise qui via une plate-forme internet comptant une centaine d’inscrits « meten relation des personnes désirant bâtir ensemble un projet immobilier. Je chercheégalement des terrains, des immeubles ou des ateliers pour ces groupes constitués.Le bien est donc acheté à plusieurs dans le cadre d’une société civile immobilière,ce qui, évidemment, permet de réaliser des économies d’échelles, les mêmes quelorsque l’on fait construire plusieurs maisons en même temps ». Laurent Phalip,rémunéré à la commission, négocie également le prix des biens et conseille lescollectivités ou les particuliers dans la conduite de leurs projets. « Pour l’instant,l’habitat participatif groupé en est au stade de l’expérimentation. Il lui faut toucherdes populations non initiées et conquérir sans état d’âme le marché de l’immobilier,ce qui ne se fera pas sans l’aide de professionnels. »• O. R.h SAVOIR PLUSLogis groupés, 112 bis, rue MolièreTél. : 01 48 58 90 34 ou 06 79 64 94 26Courriel : contact@logisgroupes.frwww.montreuil.frPour intégrer un groupe et dé cou vrir les terrains mis en vente :immoparticipatif.fr et logisgroupe.fr© FRANCESCO GATTONITous les mardis, le groupe Comme un baobab se réunit à Diwan, un immeuble d’habitat participatif groupé du Bas-Montreuil. XavierPoint, le maître d’ouvrage de CUB, est en effet à l’origine de ce projet. Suite à cette expérience, il a décidé de se professionnaliser.l’habitat participatif groupé, aitrépondu à un appel à projet de lamunicipalité qui souhaite céderun terrain sis au 44, rue Hochepour y réaliser un immeublerelevant de ce concept. Son idée?Créer un groupe désirant tenterl’aventure et lui apporter sonexpertise juridique, technique,réglementaire et financière.« L’assistance d’un professionnelest une nécessité car la constructionde logements collectifs est undomaine très complexe. Cette complexitéfait souvent achopper lesprojets. Ma démarche reposesur la transparence, notammentfinancière, à toutes les étapes. Monbut est de sécuriser les volontairessur les aspects techniques afinqu’ils se concentrent sur leur projetde vie. Au fur à mesure, je m’effacerai», assure-t-il.Ensemble, autrementEn quelques semaines, ungroupe est constitué : il se réuniratous les mardis. Au fil desmois, Emmanuel, Lalaïna et lesautres décident d’accueillir uneAMAP et des associations dansl’espace commun dans lequeldes activités, des fêtes et des réunionsde travail seront organisées.Des livres et du matériel yseront également mis à disposition.Autres décisions du mardiqui font d’ores et déjà l’objetd’une charte : la création d’unebuanderie commune, d’un jardin-terrassesur lequel desruches seront installées et unpotager cultivé, la constructiond’un bâtiment très économeen énergie et le principe de solidaritéentre habitants. Ainsi,les primo-accédants paieront3 900 euros le mètre carré quandles propriétaires débourseront4 350 euros.Du rêve à la réalitéMardi 29 mai, 19h30. Le rendezvoushebdomadaire débutecomme d’habitude, c’est-à-direpar… un bon dîner pour la préparationduquel chacun est associé.Rapidement, le projet s’inviteà table. Le menu du jour : le rêved’un lieu de vie idéal confrontéaux (nombreuses) contraintesréglementaires et aux réalitéséconomiques puis la conciliationdes intérêts individuels avec l’intérêtgénéral. Pour le dessert, ily aura des concessions. « C’esttrès excitant de participer à laconstruction de son logement et ilfaut absolument y intégrer nosrêves. Mais cette marge de libertéest sans cesse confrontée à la réalitéavec laquelle il faut toujourscomposer », constate Raphaël.Lalaïna le rassure : « Nous avonsintégré suffisamment de rêves pourque certains se réalisent. »Aventure humaineLise résume : « Les contraintesréglementaires font bouger lesplans de l’architecte tous les jours,ce qui freine l’avancement du projet.Nous devons à la fois être totalementimpliqués et prendre durecul en acceptant que nos enviesne seront peut-être pas réalisées.Parfois, c’est difficile psychologiquement.Mais CUB est une telleaventure humaine ! » De toutefaçon, selon Raphaël, CUB « n’estjamais une contrainte car nousconsidérons qu’il est plus simplede partager les difficultés ». Dansquelques jours, les nouveauxamis, qui viennent de se constitueren association, déposerontle permis de construire. Enjuin 2014, ils emménagerontdans une des branches de leurbaobab dont certaines sontencore disponibles (voir +Net).• Orlane Renouwww.montreuil.frQuelques lots de 50 à 80 m 2sont encore disponibles.Pour grimper sur le baobab,il faut adhérer à la chartequi prône la convivialité,la solidarité, l’écologieet la mixité.Renseignementset prise de contact :http://www.commeunbaobab.comPour en savoir plus surl’habitat participatif groupé :http://www.ecohabitatgroupe.fr