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Droits formels/ droits réels : - Cese

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Sans ignorer le contexte de forte contrainte budgétaire dans lequel nous sommes,nous pensons qu’il est important de ne pas opposer les jeunes entre eux en dessinant desaides trop fragmentées et ciblées. Certes la jeunesse est hétérogène, diverse, traverséepar les mêmes divisions sociales que le reste de la population, cependant, il existe descaractéristiques communes à tous. Tous les jeunes ont un besoin de formation, tous aspirentà l’autonomie et tous sont confrontés à plus grande précarité. C’est pourquoi, une approcheuniverselle est nécessaire.Si nous souscrivons entièrement au constat dressé, notre groupe souhaite cependantdépasser les compromis trouvés en section. L’avis propose d’assouplir les critères d’accèsau RSA activité pour les jeunes de moins de 25 ans, nous soutenons qu’il faut aller plus loindans cet élargissement. Cette barrière d’âge héritée de la mise en place du RMI à la fin desannées 1980 est une mesure discriminatoire. Elle repose sur la crainte de voir les jeuness’installer dans l’assistanat, renoncer aux études et d’une certaine façon se satisfaire de cerevenu de substitution. Cette crainte nous semble profondément infondée, les jeunes ontla même aspiration à l’autonomie et à l’épanouissement par la qualification et l’emploi quetout un chacun.C’est pour cette raison que nous souhaitons mettre l’accent sur la recommandationrelative à la mise en place d’un droit à la formation tout au long de la vie assorti d’uneallocation. Si nous voulons réellement augmenter le niveau global de qualification dela population, nous devons aller au-delà de la politique d’éducation et de formation àtemporalité unique qui semble ancrée dans la culture française, nous devons égalementsécuriser ce temps d’études en apportant une garantie de revenus.Enfin, les préconisations relatives à la gouvernance des politiques de jeunesse vontdans le bon sens et mettent en exergue qu’un certain nombre de mesures - peu coûteuses -peuvent d’ores et déjà être prises et avoir un impact significatif sur l’efficience des politiquesde jeunesse, telles que la coordination des acteurs, l’approche prospective des enjeux dejeunesse par la mise en place d’un conseil d’orientation ou encore la participation des jeunesà la définition et la gestion des politiques les concernant.Dans l’espoir que ce travail du Conseil serve de point d’appui à l’amélioration desdispositifs existants et à la mise en place de la nouvelle politique en direction des jeunesdont le gouvernement entend faire une priorité, notre groupe vote en faveur de l’avis.Outre-merLe parcours d’insertion des jeunes est devenu aujourd’hui particulièrement long etdifficile, voire décourageant. En Outre-mer, la situation est particulièrement préoccupantesi l’on en juge uniquement par le taux de chômage des jeunes qui, dans la plupart descollectivités et départements ultramarins, dépasse les 50 % des actifs. La situation est encoreplus grave pour les jeunes ayant quitté le cursus scolaire sans diplômes ni acquis scolaire debase, qui ne suivent aucune formation et n’ont pas de perspective d’emploi.L’avis évoque clairement la multitude des dispositifs existants ainsi que laméconnaissance de ceux-ci par les jeunes. Outre-mer, ces dispositifs sont encore plusnombreux et dispersés du fait des compétences élargies des collectivités territoriales enmatière sociale.Le groupe de l’Outre-mer partage les préconisations visant à mieux coordonnerles structures d’information et d’accompagnement aux <strong>droits</strong> grâce notamment à unemeilleure gouvernance territoriale des politiques de jeunesses. Il approuve l’idée que les44 – Avis DU CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL

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