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Droits formels/ droits réels : - Cese

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que les collectivités territoriales, par nécessité, agissent parfois en dehors même de leurchamp de compétences. En outre, l’évolution rapide des dispositifs (appellation, modalités,concurrence entre eux) contribue également à cette faible lisibilité d’ensemble.Les commissions d’attribution des financements statuent sur la base de critères,souvent non précisés a priori et sans possibilité pour le jeune de défendre son dossier ou defaire appel. En conséquence, le FAJ et le CIVIS peuvent davantage être assimilés à des créditsd’action sociale, à des outils à disposition des professionnels qu’à des <strong>droits</strong> dont les jeunespourraient bénéficier.L’image de l’offre, la crainte de stigmatisationElle se traduit par un sentiment persistant de honte à percevoir certaines prestationsd’assistance, la fierté de ne pas recourir à l’aide, voire une méfiance ou un refus à l’égarddu contrôle social exercé par les services. Cette crainte de la stigmatisation ne doit pas êtresous-estimée. Même la mission locale, service pourtant adapté aux besoins des jeunes, peutsouffrir de cette image faute d’être suffisamment connue par les jeunes.Afin de favoriser l’accès des jeunes à leurs <strong>droits</strong>, de nombreuses initiatives se sontdéveloppées comme des services « hors les murs ». Des éducateurs, des travailleurs sociaux,des médecins se déplacent à la rencontre des jeunes afin de les informer, voire de leuroffrir un accès direct aux services. La santé s’est révélée être un secteur particulièrementporteur en la matière. Par exemple, dans certains départements, le dispositif ouvert à tousles citoyens, comme les « bus Bilan et Conseil santé » 13 . De même au sein de certainesmissions locales, des permanences permettaient aux jeunes de rencontrer l’ensemble desinterlocuteurs (CAF, CPAM, Point d’accès aux <strong>droits</strong>...) sur un seul lieu.Ce type d’initiatives est menacé par les restrictions auxquelles certains services publicsfont face.** *Le constat qui précède permet de lister les principales causes du non recours :––le droit existe mais faute d’information suffisante et/ou d’un accompagnementadéquat, le jeune n’en fait pas la demande ;––la procédure est longue et complexe et le jeune ne bénéficie pas d’un accès àses <strong>droits</strong> durant la période d’instruction. Il peut d’ailleurs parfois craindre d’êtrestigmatisé en l’engageant ;––le « coût » et l’incertitude qui pèsent sur la démarche sont mis en regard du faiblebénéfice escompté ;––l’offre existe mais n’est pas ouverte aux jeunes ;––l’offre n’est pas adaptée à leurs besoins ;––les dispositifs sont nombreux mais méconnus et illisibles pour les jeunes, voire malmaîtrisés par les structures d’accompagnement ;––les jeunes sont confrontés à des inégalités d’accès à certains <strong>droits</strong> sociaux, du faitdes disparités dans les conditions de mobilisation de ces <strong>droits</strong> selon les territoires.13 Près de 1 500 personnes ont profité en 2008, du passage du bus Bilan et Conseil Santé dans les régions poureffectuer un dépistage des facteurs de risque, bénéficier des conseils santé et recevoir des messages deprévention voire des soins de base.<strong>Droits</strong> <strong>formels</strong>/<strong>droits</strong> réels : améliorer le recours aux <strong>droits</strong> sociaux des jeunes – 17

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