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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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ITêO ASSEMBLEE NATIONALE — 3 # SEANCE Dû 12 MARS 1M9soit <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sser ledit immeuble dans uneeatégorie inférieure, soit <strong>de</strong> compter un coefleieatd'eutretiea et <strong>de</strong> vétusté plus faible.{Question du 10 février 1949.Répanse. — 1 Aux termes <strong>de</strong> l'article 14du décret n° 48-1706 du 22 novembre 1948,seuls, entrent en ligne <strong>de</strong> compte, dans lecalcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface corrigée, -les élémentsd'équipement du local fournis par le propriétaire.Les instal<strong>la</strong>tions effectuées par un précé<strong>de</strong>ntlocataire ou occupant et cédées parce <strong>de</strong>rnier au locataire ou k l'occupantactuel, ne peuvent donc donner lieu à équivalencesuperficielle ; 2© il semble ressortir<strong>de</strong> <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration faite k l'Assemblée nationale,le 17 juin 1948 (J. 0. du 18 juin, dé'bats,¡pages 9629 et 9630), par M. le rapporteur <strong>de</strong><strong>la</strong> loi sur les loyers, que <strong>la</strong> présence d'unconcierge dans un immeuble est susceptibled'intervenir dans le c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s locauxqui s'y trouvent situés. Aussi, et soustréserve <strong>de</strong> l'appréciation souveraine '<strong>de</strong>s tribunauxjudiciaires, <strong>la</strong> suppression du concierged'un immeuble paraît-elle pouvoir entreren ligne <strong>de</strong> compte dans le c<strong>la</strong>ssement<strong>de</strong>s différents locaux <strong>de</strong> cet inimeubie. Ilsemble, par ailleurs, que, loisque <strong>la</strong> suppressiondu concierge entraîne un défaut d'entretien<strong>de</strong>s parties communes <strong>de</strong> l'immeuble,les locataires ou occupants soient uliérieure-• ment fondés à invoquer l'aggravation <strong>de</strong>sconséquences qui en résultent à l'égard <strong>de</strong>l'habitabilité et <strong>de</strong> l'aspect <strong>de</strong> l'immeuble,pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> réduction du coefficientd'entretien et <strong>de</strong> vétusté primitivement fixépour leur local.«138, — M. Maurice Lucas expose à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanismeque certaines délégations départementeies<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction auraient l'intention<strong>de</strong> régler l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> reconstitution <strong>de</strong>sautomobiles volées par les Allemands ou sinistrées,d'après le prix d'acquisition par le sinistré<strong>de</strong> <strong>la</strong> première voiture par lui achetéeLprès <strong>la</strong> Libération; lui fait remarquer quecette mesure constituerait, à coup sûr, unevio<strong>la</strong>tion du principe <strong>de</strong> <strong>la</strong> « réparation intégrale<strong>de</strong>3 dommages » posée par <strong>la</strong> loi du2$ octobre 1946 ; et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si une décisionquelconque <strong>de</strong> son administration vadans le sens d'une telle interprétation et. lecas échéant, s'il ne croit pas <strong>de</strong>voir donnertoutes instructions utiles pour faire respecterles principes posés par <strong>la</strong> loi du 28 octobre1916 {Question du 15 février 1949.)Réponse. — Aux termes <strong>de</strong> l'article 15 <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi du 28 octobre 1946 sur les dommages <strong>de</strong>guerre, l'in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> reconstitution estégale k l'intégralité du coût <strong>de</strong> reconstitutiondu bien détruit, te! qu'il se comportait au•moment du'sinistre, déduction faite <strong>de</strong>s abattements<strong>de</strong>stinés à tenir compte <strong>de</strong> sa vétustéet <strong>de</strong> son mauvais état; cette in<strong>de</strong>mnité nepeut, toutefois, excé<strong>de</strong>r les dépense*, réellement faite. Cette règle est applicâblé k unvéhicule automobile affecté k un usage industriél, commercial, artisanal ou professionnel«Tuime elle l'est à tout autre bien visé par <strong>la</strong>1 i. On calcule tout d'abord l'in<strong>de</strong>mnitéd'après le coût <strong>de</strong> reconstitution « à l'i<strong>de</strong>ntique» et l'on note les dépenses faites envne <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstitution. Deux cas peuvent seprésenter : 1® le premier véhicule <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cementpeut être considéré, compte tenu d*»l'évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> technique comme équivalentLJ véhicule oétruit; l'in<strong>de</strong>mnité, calculéecomme il est dit ci-<strong>de</strong>ssus, est acquise au sinistrédans <strong>la</strong> limite du prix d'achat <strong>de</strong> cevéhicule; 2° le premier véhicule <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cementne peut être considéré, compte tenu df>¡révolution ce <strong>la</strong> technique que comme constituantune reconstitution partielle. Le sinistréqui acquiert un autre véhicule pour parfaire<strong>la</strong> reconstitution peut alors prétendre, parsupport au cas précédant, à un complément«d'in<strong>de</strong>mnité, mais l'ensemble <strong>de</strong>s versementsdont H bénéficie ne peut excé<strong>de</strong>r ni le montf»Et <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité établie d'après le coût ù*¡fi constitution « à l'i<strong>de</strong>ntique », ni les d*-p uses réellement faites. Dans tous les cas,le^ sommes prises en considération dans lescalculs sont ramenées à une date <strong>de</strong> Tété*rence unique, k l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> coefficients appro-9183. — M, Fernatul Baux cm expose à M. leministro ile <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> furbatiiemeque le »fait, pour un logement ou uuappartement, <strong>de</strong> ne pas répondre k certainesprescriptions prévues par l'arrêté préfectoraldu 7 mal 1936 portant règlement sanitaire <strong>de</strong><strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Paris et, singulièrement à l'obligationinscrite son article 33, <strong>de</strong> comporterau moins un conduit <strong>de</strong> fumée par groupe OHpartie <strong>de</strong> groupe <strong>de</strong> trois pièces, nonobstantl'existence d'une instal<strong>la</strong>tion collective <strong>de</strong>chauffage centrai, mérite d'être retenucomme un facteur au moins aussi importantque V « iso<strong>la</strong>tion phonique ou thermique »dans le c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s immeubles d'aprèsleurs conditions d'habitabilité, étant donné lesinconvénients graves pouvant -en résulter encas <strong>de</strong> ma<strong>la</strong>die d'un locataire, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement du chauffagecentral. 11 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dans quelle mesure ildoit être tenu compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> circonstance signaléeci-<strong>de</strong>ssus, dans <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong> îacatégorie d'immeuble dans lequel se trouveun logement totalement dépourvu <strong>de</strong> conduit<strong>de</strong> fumée. (Question du 17 février 1949.)Réponse. — Aux termes <strong>de</strong> l'article 2 dudécret n® 43-1766 du 22 novembre 1948. unepièce ne peut être comprise au nombre <strong>de</strong>spièces « habitables » que si elle dispose, soitd'un conduit <strong>de</strong> fumée, soit à <strong>la</strong> fois d'uneinstal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> chauffage et d'un système <strong>de</strong>venti<strong>la</strong>tion. Lorsqu'une pièce ne dispose qued'un radiateur <strong>de</strong> chauffage centrai, a l'exclusiond'un conduit <strong>de</strong> fumée ou d'un système<strong>de</strong> venti<strong>la</strong>tion, elle ne peut donc être c<strong>la</strong>sséeque parmi les pièces « secondaires • (et lecas échéant <strong>de</strong>s « annexes *) ce qui entraînel'application, à sa superficie, du correctif 0,9(et le cas échéant 0,6). il ne semible pas, dèslors, qu'à cette première réduction doives'ajouter automatiquement le déc<strong>la</strong>ssement,dans une catégorie ou une sous-catégorie inférieure,du local dont Les pièces ou les annexesne disposent d'aucun conduit <strong>de</strong> fumée.Toutefois, pour tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> résolution adoptée par l'Assemblée natio*naie, au cours <strong>de</strong> sa séance du 1 er mars 1949,le Gouvernement envisage <strong>de</strong> compléter, notamment,l'annexe I au -décret du 22 novembre1948 par une disposition prévoyant quel'absence <strong>de</strong> tout conduit <strong>de</strong> fumée k l'intérieurd'un local peut, lorsque les caractéristiques<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier se situent à <strong>la</strong> limite <strong>de</strong>celles exigées pour son c<strong>la</strong>ssement dans unecatégorie ou une sous-catégorie déterminée,justifier son c<strong>la</strong>ssement dans une catégorieou une sous-catégorie immédiatement inférieure.f184 — M, Louis CHristiaens expose à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanismequ'un officier <strong>de</strong>^ réserve démilitariséen zone libre pendant l'occupation s'esttrouvé, lors <strong>de</strong> l'extension du territoire parles Allemands, dans l'obligation <strong>de</strong> déposerson revolver au commissariat <strong>de</strong> police <strong>de</strong><strong>la</strong> commune où il se réfugiait, ce, en exécutiond'une circu<strong>la</strong>ire préfectorale enjoignantà tous les habitants le dépôt <strong>de</strong> leurs armes;qu'il a adressé 4 <strong>la</strong> délégation départementaleà <strong>la</strong>quelle ressortit <strong>la</strong> commune où 11avait fait le dépôt, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'in<strong>de</strong>mnitéjustifiée par <strong>la</strong> copie conforme du récépisséqui lui a été remis à cette époque ; qu'il luia été répondu que, seules étaient in<strong>de</strong>mniséesles « armes h usage professionnel (gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>seaux et forêts, gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong> louveterie) ou provenantd'un stock armurier »; que, cependant,un dossier avait été ouvert « à titre justificatif»; qu'il semblerait logique que le revolverd'un officier <strong>de</strong> réserve soit assimiléà une arme à usage professionnel puisque <strong>la</strong>qualité d'officier <strong>de</strong> réserve en imposait <strong>la</strong>possession k son détenteur, et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s'il compte en déci<strong>de</strong>r ainsi. {Question éu17 février 1949.)Réponse. — La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'in<strong>de</strong>mnité présentéepar un officier <strong>de</strong> réserve qui, pendantl'occupation, a dû déposer son revolver aucommissariat <strong>de</strong> police du lieu <strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>nceet ne l'a pas récupéré, peut être instruiteau titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 octobre 1946,sur les dommages <strong>de</strong> guerre. Toutefois, cetteinstruction sera effectuée sur les bases prévues•par l'article 21 <strong>de</strong> ce .texte concernant <strong>la</strong> reconstitution<strong>de</strong>s biens meubles d'usage courantou familial et non d'après les dispositions<strong>de</strong> l'article 25 re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> reconstitution<strong>de</strong>s mobiliers professionnels.. En effet, l'armedont il est question ne peut être considéréecomzne nécessaire à l'exercice <strong>de</strong> <strong>la</strong> profession<strong>de</strong> l'intéressé. L'in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s pertes<strong>de</strong> cette nature interviendra après que lerèglement <strong>de</strong>s sinistres afférents à <strong>de</strong>s objetsd'usage familial, actuellement considéréscomme prioritaires, aura pu être assuré.9185 — M. Robert Prigent rappelle à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'ut-fea*nisme qu'aux termes <strong>de</strong> l'article 33 <strong>de</strong> <strong>la</strong>loi du 28 octobre 1946, toute mutation entrevifs d'un bien sinistré et dii droit k l'in<strong>de</strong>mnitéqui est attaché, est subordonné, kpeine <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> ce droit, k l'autorisationdu tribunal civil, statuant en chambre duconseil, le ministère public entendu ; que lesinistré désirant vendre son bien endommagéou détruit doit adresses- une requête au prési<strong>de</strong>ntdu tribunal civil qui <strong>la</strong> transmet auparquet du procureur <strong>de</strong> <strong>la</strong> République etcelui-ci, k son tour, est tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> transmettrepour enquête préa<strong>la</strong>ble au délégué départementaldu ministère dé <strong>la</strong> reconstructionet du l'urbanisme; lui expose qu'à partir dumoment où cette requête est parvenue k <strong>la</strong>délégation départementale, elle doit passerdans <strong>de</strong> nombreux services et que <strong>la</strong> solutionse trouve, <strong>de</strong> ce fait, considérablement retardée; que ce retard se trouve encore aggravépar une décision du service <strong>de</strong> l'urbanismequi envisage <strong>de</strong> réc<strong>la</strong>mer h chaque ven<strong>de</strong>uruu p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> situation <strong>de</strong> son immeuble sinistré,alors que <strong>la</strong> désignation en est donnée"dans <strong>la</strong> requête avec toute précision voulueet qu'il suffirait <strong>de</strong> se référer à un p<strong>la</strong>n pouïconnaître aussitôt l'emp<strong>la</strong>cement exact <strong>de</strong>l'immeuble considéré; que par suite <strong>de</strong> cesdiverses formalités, <strong>de</strong>s ventes conclues 11y a dix mois et plus n'ont pas encore étérégu<strong>la</strong>risées, faute d'avoir reçu l'autorisationindispensable, le dossier n'ayant pas encoreété retourné par les services du ministère<strong>de</strong> 1* reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme autribunal civil; qu'en raison <strong>de</strong> ces lenteursdans l'examen <strong>de</strong> ces dossiers^.<strong>de</strong>s sommesconsidérables sont déposées par les acheteursCe biens sinistrés chez les officiers ministé-.riels, lesquels ne sont pas autorisés, aussilongtemps que le jugement n'est pas rendu,a se <strong>de</strong>ssaisir <strong>de</strong>s sommes qui leur sont coailéespour les remettre aux ven<strong>de</strong>urs. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>quelles mesures il envisage <strong>de</strong> prendrepour remédier aux lenteurs exposées ci»<strong>de</strong>ssus. (Question du 17 février 1949.)Réponse. — La vente d'un bien sinistréet du droit à in<strong>de</strong>mnité qui y est attachéeest, <strong>de</strong>puis le 1« janvier 1917, date d'entréeen vigueur <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 octobre 1946 surles dommages <strong>de</strong> guerre, subordonnée, àpeine <strong>de</strong> perte du droit, k l'autorisation dutribunal civil dans le ressort duquel se trouvele bien sinistré. Ce tribunal, afin d'être enmesure d'apprécier si le prix <strong>de</strong> cession estnormal, eu ésawl à <strong>la</strong> valeur du bien et aumontant <strong>de</strong> 1 in<strong>de</strong>mnité y afférente, consulteeffectivement le délégué départemental duministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme,afin d'obtenir toutes indications utilessur l'existence, l'étendue, l'origine <strong>de</strong>s dommages,ainsi que sur l'évaluation qui a puen être faite. Le délégué ne fournit les précisionsqui lui sont <strong>de</strong>mandées et ne formuleun avis sur l'opportunité <strong>de</strong> <strong>la</strong> mutation envisagéequ'après un examen très sérieux,d'une part <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> <strong>la</strong> cession, d'autrepart, du dossier déposé dans ses serviceset re<strong>la</strong>tif aux dommages subis par lebien, objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> cession. Cet examen, siapprofondi qu'il soit, ne saurait évi<strong>de</strong>mmentJustifier à lui seul <strong>de</strong>s lenteurs telles quecelles signalées par l'honorable parlementaire;il semble, toutefois, que le plus souvent,les retards apportés par les délégationsà fournir aux tribunaux civils les précisionset avis qui leur sont <strong>de</strong>mandés, proviennentdu fait que les propriétaires sinistrés n'ontencore déposé dans leurs services aucun <strong>de</strong>visou rapport d'expert permettant d'établir<strong>de</strong> façon, même approximative, le montant<strong>de</strong> leurs in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong> dommages <strong>de</strong> guerre,

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