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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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m a ASSEMBLEE KATÍONALE' ~ 3® 'SEANCE' BU 22 MARS 1949amené à faire, je vous assure que je netes ai pas faites d'un cœur très léger, «En ce qui concerne l'aviation légère etsportive, les crédits n'ont pas été réduits.Ils sont en augmentation <strong>de</strong> 48 millions<strong>de</strong> francs par rapport à l'année <strong>de</strong>rnière, ceaui, compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>s prix,f en donne bien volontiers acte à l'orateurqui m'a signalé ce problème, est insignifiant.il y a, certes, un prpblôme <strong>de</strong> l'aviationlégère et sportive qui se pose déjà <strong>de</strong>puisplusieurs annéës. Mais si nous voulonsvraiment développer comme il conviendraitce service, ce sont <strong>de</strong>s crédits considérablesqu'il faudrait.Sous quelle forme peut-on ai<strong>de</strong>r lesaero-clubs ? Deux solutions sont possibles,soit <strong>la</strong> détaxe <strong>de</strong> l'essence, à <strong>la</strong>quelle leministre <strong>de</strong>s finances s'oppose pour <strong>de</strong>sraisons qui ont leur valeur, car elle entraîneraitévi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s considérables,soit <strong>la</strong> subvention par heure <strong>de</strong> vol.Je crois très sincèrement que c'est <strong>la</strong><strong>de</strong>uxième, solution qui serait <strong>la</strong> plus pratique,Je serai très disposé à <strong>la</strong> <strong>de</strong>fendre<strong>de</strong>vant le ministre <strong>de</strong>s finances.Je ne sais quel crédit je pourrais obtenirà ce titre, mais jé pense qu'étantdonné le contrôle que nous pouvons exercersur l'utilisation <strong>de</strong>s appareils et sur lenombre'd'heures <strong>de</strong> vol effectuées par lesjeunes, <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> sera très faible, et parconséquent, les crédits que nous accor<strong>de</strong>ronspourront être utilisés à plein ren<strong>de</strong>ment.En ce qui concerne les nouveaux appareils<strong>de</strong>stinés à être, équipés <strong>de</strong> moteurs<strong>de</strong> ~ ' CV, il est exact que les cellules sontbonnes, mais les <strong>de</strong>ux moteurs actuellementà l'étu<strong>de</strong>, le Minié et le Mathis, tous<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> 75 CV, ne sont pas encore complètementau point.On prépare <strong>de</strong> nouveaux essais avec leMinié. Ils doivent avoir lieu au mois <strong>de</strong>mai•J'espère que l'homologation sera possiblemais je ne cache pas à l'Assembléeque nous avons eu à ce propos <strong>de</strong>s déboiresassez sérieux et que les espoirs quej'avais formulés ici l'année <strong>de</strong>rnière n'ontpas pu être complètement réalisés.M. Henri Bouret. Me permettez-vous <strong>de</strong>vous interrompre, monsieur le ministre ?M. te ministre <strong>de</strong>s travaux publics/ <strong>de</strong>stransports et du tourisme. Volontiers.M. Henri Bouret. Monsieur le ministre,on parie très souvent <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux moteurs,mais j'estime qu'on oublie un peu tropfacilement un troisième moteur <strong>de</strong>. 75 CV,construit par <strong>la</strong> S. N. E. C. M. A. et homologuédans les conditions prévues parl'Organisation civile internationale.Puisque ce moteur présente <strong>de</strong>s garantiessuffisantes, je crois qu'il pourrait êtreutilisé- sur les avions <strong>de</strong> 75 CV qui sont àl'étu<strong>de</strong>.M. le ministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>stransports et du tourisme. Tous les moteursseront mis en concurrence. Le choixjera fait uniquement en fonction <strong>de</strong>s caractéristiqueset <strong>de</strong>s qualités <strong>de</strong> chacun.. Dans ce domaine, il s'est produit unretard que je regreite, mais j'espèrequ'avant <strong>la</strong> fin du premier semestre <strong>de</strong>cette année nous pourrons avoir choisi <strong>la</strong>solution définitive.Rien qu'aucun orateur n'y ait fait allusion.je voudrais parler maintenant d unproblème posé seulement dans le rapport<strong>de</strong>.-<strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances. Il s'agit <strong>de</strong>celui <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> l'aviation civile.Une Réduction indicative <strong>de</strong> Î.000 francsa été opérée sur ce chapitre afin d'obtenir<strong>de</strong>s explications sûr le fonctionnement <strong>de</strong>sservices d'instruction au sol du personnelnavigant et ,du personnel spécialiste. .Je répondrai brièvement sur ce point.L'école nationale .<strong>de</strong> l'aviation civilesera chargée <strong>de</strong> former dans un inêmecadre les personnels navigant et , sé<strong>de</strong>ntairechargés <strong>de</strong> l'exploitation <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritéaériennes.Dans son état provisoire actuel, le service<strong>de</strong>s écoles et stages assure déjà <strong>la</strong>formation <strong>de</strong>s personnels suivants: Ingé Jnieurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation aérienne, ingénieursd'exploitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> navigationaérienne, ingénieurs <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>s télécommunicationsaériennes, contrôleurs<strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation aérienne-, contrôleurs <strong>de</strong>stélécommunications aériennes et agents<strong>de</strong> <strong>la</strong> navigation aérienne.Il assure également <strong>la</strong> formation <strong>de</strong>snavigateurs, <strong>de</strong>s radiotélégraphistes navigants,dont l'enseignement était assuréjusqu'à présent par les écoles nationales<strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchandé <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, section aviationDésormais, le perfectionnement <strong>de</strong>s pilotess'effectuera au sein <strong>de</strong> l'école, maisil est encore assuré par le centre <strong>de</strong> perfectionnementdu personnel navigant, dont<strong>la</strong> gestion a été, au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> <strong>la</strong> libération,provisoirement confiée à Air-France.Enfin, le service <strong>de</strong>s écoles et stagesest chargé <strong>de</strong> faire effectuer <strong>de</strong>s stages<strong>de</strong> perfectionnement au personnel d'exploitationdéjà en service.Voi»là quelques indications assez brèvesqui, je l'espère, permettront <strong>de</strong> renseignersuffisamment les membres <strong>de</strong> <strong>la</strong>commission <strong>de</strong>s finances.Un autre problème a été posé: celui<strong>de</strong>s lignes d'intérêt général exploitées parAir-France.A cet égard l'observation <strong>de</strong> M. Gresaconcernant <strong>la</strong> ligne At<strong>la</strong>ntique-Nord doitêtre considérée comme sans valeur. L'exploitation<strong>de</strong> cette ligne peut bien se traduirepar un déficit en francs, mais commel'a dit très justement M. Livry-Level, ellenous fait réaliser une économie considérableen dol<strong>la</strong>rs.En effet, si nous avons une perte enfrancs <strong>de</strong> 500 millions, il faut tenir comptequ'elle nous assure un chiffre d'affairesen francs <strong>de</strong> plus d'un milliard 700 millions,correspondant soit à <strong>de</strong>s recettesdirectes, en dol<strong>la</strong>rs, ..soit à <strong>de</strong>s économies<strong>de</strong> dépenses en dol<strong>la</strong>rs, et que le pdiJs <strong>de</strong>ces dol<strong>la</strong>rs dans <strong>la</strong> ba<strong>la</strong>nce commerciale<strong>de</strong> <strong>la</strong> France représente un intérêt finàricierqui comtpense, et au <strong>de</strong>là, le déficitd'exploitation en francs dé <strong>la</strong> compagnie.Il es»t "évi<strong>de</strong>nt que nous <strong>de</strong>vons fairenotre possible pour améliorer les conditions<strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> compagniesur l'At<strong>la</strong>ntique-Nord. C'est là un problèmedifficile, souvent compliqué par <strong>la</strong>concurrence aérienne et une certaineguerre <strong>de</strong> tarifs qui se poursuit entre lesdifférentes compagnies étrangères.En tout état <strong>de</strong> cause, abandonner l'exploitation<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> l'At<strong>la</strong>ntique-Nord,ce serait en fait les <strong>la</strong>isser à <strong>de</strong>s compagniesaméricaines, et je ne suppose pasun' instant que M. Gresa nous proposecette solution-là.Je voudrais maintenant donner à l'Assembléequelques brèves indications surle budget et <strong>la</strong> situation financière d'AirFrance.Nous avons <strong>de</strong>mandé cette année uncrédit <strong>de</strong> 1.600 millions <strong>de</strong> francs pour <strong>la</strong>couverture du déficit, probable d'exploitationr estimé pour un programme <strong>de</strong> 38 mil-1 tons <strong>de</strong>.' kiloniètres t • s.ensiblçmerit • 'abogueh celui prévu pour ¿948• Au moment M vote du budget <strong>de</strong> 1948.le déficit d'exploitation avait été évaluéà 385 millions <strong>de</strong> francs, auxquels" il fal<strong>la</strong>itajouter 300 millions à titre <strong>de</strong> provisionpour renouvellement <strong>de</strong> matériel et 115j millions pour le financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraiteî du personnel, soit au totai 800 millions,i non compris 70 millions pour l'exploitationen régie <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong>s Antilles.I L'augmentation du déficit <strong>de</strong> 800 millionsà 1.600 millions s'explique dans son ensemblepar <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires et <strong>de</strong>sprix intervenue <strong>de</strong>puis le vote du (budgetdéfinitif <strong>de</strong> 1948.; Voici quelques chiffres pour préciser lesi différences entre les prévisions <strong>de</strong> 1948| et <strong>de</strong> 1919.I Les recettes pour 1949 sont estimées à| 14.300 millions <strong>de</strong> francs contre 12.400j millions en 1948, soil en augmentation<strong>de</strong> 15 p. 100.Les dépenses re<strong>la</strong>tives au personnel àterre représentent 3.334 millions <strong>de</strong> francsen 1949 contre 2.499 millions <strong>de</strong> francsen 1948, en raison d'une augmentation! <strong>de</strong> 12 p. 100 <strong>de</strong>s effectifs et <strong>de</strong> <strong>la</strong> hausse; <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires effectivement payés au personnelà <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s augmentations intervenuesau mois d'octobre <strong>de</strong>rnier.Pour les navigants, l'augmentation est<strong>de</strong> 22 p. 100, dont 7.4 p. 100 sont dus àl'accroissement <strong>de</strong>s effectifs et H p. 100à <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière hausse <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires.En ce qui concerne les escales et services,l'augmentation <strong>de</strong>s dépenses résulte<strong>de</strong> <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>s prix, en particulieren ce qui concerne les trais d'escaleà l'étranger à <strong>la</strong> suite du <strong>de</strong>rnier alignementmonétaire.Le déficit <strong>de</strong> 1949 a été évalué très exactementà 1.522 millions <strong>de</strong> francs, comprenant150 millions <strong>de</strong> francs pour le financement<strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite du. personnel,mais cette dépense est subordonnée àl'approbation du statut du personnel. Aucuneprovision pour le renouvellement dumatériel n'est nrévue <strong>de</strong> façon précisetant que le capital n'est pas constituéeJe crois donc que le crédit <strong>de</strong>mandén'est pas exagéré et qu'il serait impru<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> le réduire.Une autre question a été posée par M. lerapporteur et n'a pas donné lieu à observation<strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s membres composant<strong>la</strong> majorité <strong>de</strong> !a commission: c'est<strong>la</strong> question du matériel français.Encore une fois, je suis obligé <strong>de</strong>. direà l'Assemblée que le problème est c,ons-I tamment mal posé. Oh vetrt toujoursj opposer les partisans et adversaires <strong>de</strong> <strong>la</strong>I fabrication <strong>de</strong> matériel français. Ce n'estpas du tout <strong>la</strong> question.Au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> <strong>la</strong> libération, on a! voulu, pour dies raisons que je ne veuxj pas du tout discuter ici, faire fabriquer| dans les usines aéronautiques françaisesdu matériel sans être absolument certain<strong>de</strong> ce qu'en serait <strong>la</strong> qualité. On a alorscommandé <strong>de</strong>s séries avant <strong>de</strong> savoirquelle serait <strong>la</strong> qualité du prototype.:On a agi ainsi dans le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart<strong>de</strong>s avions, notamment pour le S. 0. 30.L'avântage évi<strong>de</strong>nt, c'est que ce<strong>la</strong> perimettait d'employer <strong>de</strong>s ouvriers et <strong>de</strong>stechniciens français, et qu'ainsi ce<strong>la</strong> conduisaità donner du travail et à confier <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s intéressantes à l'industrie aéronautiquefrançaise.Mais il ne faut pas non plus méconnaîtrel'inconvénient <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong>. Dupoint <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'usager, les résultats n'ontpas été bons, nous sommes OsS^Js <strong>de</strong> lereconnaître. ^Je voudrais, les analyser très rapi<strong>de</strong>ment.En ce quî concerne le Lalécoère. nousavons eu irpis accidjents graves, dont, noussupposons sans en être tout à fait certains»

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