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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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1672 ASSEMBLEE NATIONALE — i*« ~ SEANCE DU 22 MARS 4349Ces affirmations sont très éloignées <strong>de</strong>celles que vous nous avez apportées il ya environ un mois.Vous nous permettrez par conséquentd'être méfiants, d'autant plus que ce n'estpas dans ce seul domaine que nous avonsappris à nous méfier d'un Gouvernementqui a suffisamment fait <strong>la</strong> preuve d'un«divorce constant entre les actes et lesparoles.C'est pourquoi, monsieur le ministre,je pose cette question précise : prenezvousl'engagement formel <strong>de</strong> ne licencier,en aucun cas, aucun personne<strong>la</strong>vant <strong>la</strong> dévolution définitive du centreCaibanel ?Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> répondre à cettequestion par oui ou par non, faute <strong>de</strong>quoi nous serons obligés <strong>de</strong> nous éleverc-ontre le ren\oi à <strong>la</strong> commission. (App<strong>la</strong>udissementsà V extrême gauche.)Mme <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nte. La parole est à M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.M. Arthaud vient <strong>de</strong> poser <strong>la</strong> question très•simplement.Lui et ses collègues du parti communisteestiment qu'il faut continuer, contre touteraison et contre tout bon sens, une expériencequi, par suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision prise€n 1946 <strong>de</strong> ne tpas fabriquer <strong>de</strong> pénicillineen profon<strong>de</strong>ur,, a complètement échoué,et dont il ne subsiste plus aujourd'huique l'apparence.M. René Arthaud. A cause <strong>de</strong> votre sabotage.(Exc<strong>la</strong>mations à gauche et aucentre.)ML le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.Pas du tout. Par suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> décisionprise alors par le ministre <strong>de</strong> l'armement,contre l'avis d'une commission scientifiquequ'il avait envoyée en Angleterre,<strong>de</strong> iie pas mettre en route <strong>la</strong> fabrication<strong>de</strong> <strong>la</strong> pénicilline en profon<strong>de</strong>ur.M. André-François Monte!!. Voilà <strong>la</strong> vérité.M. René Arthaud. Pourquoi alors a-t-onacheté <strong>de</strong> l'acier inoxydable ?Et pourquoi M. Boulloehe n'a-t-il jamais<strong>la</strong>issé signer ces textes ?M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.Voilà ce qui a été fait. Voilà <strong>la</strong> raison<strong>de</strong> l'échec, et voilà <strong>la</strong> responsabilité précise.M. René; Arthaud. Celle <strong>de</strong> M. Hamadier 1M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.Bien entendu, voue n'en avez cure.Le problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> pénicilline s'est résolu,pour l'approvisionnement français,en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ce centre national qui, d'ailleurs,n'a jamais eu sa p<strong>la</strong>ce au sein duministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.Ce centre ne peut plus maintenant êtreressuscité sous quelque forme que ce soit.Il y a <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions; il y a du matériel.On a cherché une solution.La commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé pubLquenous en apporte une qui est raisonnable,qui permet, en somme, sur les débrisd'une expérience mal conçue, <strong>de</strong> créer,au profit <strong>de</strong> <strong>la</strong> transfusion sanguine, unétablissement nationa} du plus haut intérêt.Il s'agit <strong>de</strong> fixer les conditions administrativeset financières <strong>de</strong> ce transfert,compte tenu <strong>de</strong>s intérêts financiers <strong>de</strong>l'Etat, compte tenu du fait que le centre<strong>de</strong> transfusion sanguine est, non pas unservice public <strong>de</strong> l'Etat pouvant normalementêtre bénéficiaire d'une expropriation,mais une association déc<strong>la</strong>rée d'utilité publiqueau profit <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle l'expropriationne peut avoir lieu qu^en vertu d'une dispositionlégale particulière.Tout ce<strong>la</strong> peut être réglé, je crois, facilementet sans gran<strong>de</strong> discussion.Nous <strong>de</strong>mandons le renvoi à <strong>la</strong> commission.Le parti communiste s'y oppose.Le renvoi à <strong>la</strong> commission correspondra,pratiquement, à l'expression <strong>de</strong> <strong>la</strong> volonté<strong>de</strong> 1 Assemblée nationale <strong>de</strong> rejeter <strong>la</strong>proposition <strong>de</strong> M. Arthaud.M. René Arthaud. Pas du tout, monsieurle ministre. Je ne me suis {pas opposé aurenvoi à <strong>la</strong> commission. J'ai indiqué quenous nous opposerions à ce renvoi sivous ne preniez pas rengagement <strong>de</strong>ne licencier aucun personnel avant <strong>la</strong>dévolution définitive du centre Catoanel.M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale«Le Gouvernement attache'au renvoi à <strong>la</strong>commission le sens du rejet <strong>de</strong> <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> M. Arthaud, et il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àl'Assemblée <strong>de</strong> se prononcer sur le renvoi.M. René Arthaud. Je constate que vousne prenez ¡pas rengagement <strong>de</strong> rec<strong>la</strong>sserle personnel.M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.La personnel est, actuellement, presqueentièrement rec<strong>la</strong>ssé.Mme Maria Rabaté. Déc<strong>la</strong>ssé par vossoins, monsieur le ministre.M. René Arthaud. Voilà ce sur quoi l'Assembléeva se prononcer.M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.Parfois sur notre initiative, parfois spontanément,le personnel a retrouvé sap<strong>la</strong>ce.Un certain nombre d'ouvriers qui appartenaientaux cadres ou qui avaient étéprécé<strong>de</strong>mment employés dans les établissements<strong>de</strong>s poudres, y ont été réintégrés.D'autres ont trouvé <strong>de</strong>s emplois divers.li reste un petit nombre d'employés quicontinueront a faire <strong>de</strong>s paquets pour les<strong>de</strong>stinataires <strong>de</strong>s marchandises venduesquotidiennement, jusqu'au jour où le centre<strong>de</strong> transfusion sanguine prendra <strong>la</strong>p<strong>la</strong>ce du centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> pénicilline.Le problème est très simple. Il s'agit <strong>de</strong>rompre avec une expérience malheureuse,<strong>de</strong> reconnaître qu'elle a échoué, qu'uneerreur a été commise, et que, maintenant,le redressement s'impose.Mme <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nte. La ¡parole est à M. lerapporteur. ..M. le rapporteur. Le renvoi à <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>mandé par le Gouvernement est<strong>de</strong> droit. Par conséquent, nous n'avons pasà le discuter.Mais, comme je l'avais suggéré tout àl'heure, <strong>la</strong> commission l'accepte volontiers.Il permettra <strong>de</strong> mettre au pointun texte qui, évi<strong>de</strong>mment, présente quelquesimperfections.N&us avons voulu aujourd'hui faireadmettre <strong>de</strong>ux principes.Le premier est celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> non-fenneluredu centre au 3î mars, car <strong>la</strong> fermeture nenous permettrait pas <strong>de</strong> transférer lecentre et son matériel au centre <strong>de</strong> transfusionsanguine.M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationaleprend un engagement formel à ce sujetNous aurions mauvaise grâce d'insister.D'autre part, nous avons voulu fixer unprincipe nouveau : celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> dévolutiondu centre national <strong>de</strong> <strong>la</strong> pénicilline au centrenational <strong>de</strong> transfusion sanguine.11 semble bien que le Gouvernementaccepte également. De ce côté nous avonsdonc aussi satisfaction.Que reste-t-il à discuter ?Tout d'abord Je contre-projet <strong>de</strong> M. Arthaud,qui a déjà été présenté à <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnièreséance <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille, <strong>de</strong><strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique,lorsqu'elle discutait mon texte proposant<strong>la</strong> dévolution au centre national <strong>de</strong> Iran**fusion sanguine.Le contre-projet a été repoussé parmajorité. Nous l'examinerons à nouveausi c'est nécessaire, mais <strong>la</strong> décision estdéjà prise.D'autre part, en ce qui concerne le personnel,nous sommes heureux d'enregistrer<strong>la</strong> promesse que nous fait M. leministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.Certes, nous sommes un peu inquietsparce que le personnel n'est pas encoreentièrement rec<strong>la</strong>ssé. Même celui quiappartenait au service <strong>de</strong>s poudres et quiest rec<strong>la</strong>ssé ne récupérera pas les avantageset l'intégralité du traitement dont ilbénéficiait au centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> pénicilline, etnous examinerons <strong>de</strong> nouveau <strong>la</strong> questionen commission.Néanmoins, au nom <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière— son prési<strong>de</strong>nt l'a d'ailleurs déc<strong>la</strong>ré luimême— j'accepte le renvoi.Mme <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nte. Le renvoi à <strong>la</strong> commissionest <strong>de</strong> droit lorsque <strong>la</strong> commissionle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ou l'accepte.%En ce cas, il duit êîre prononcédébat.M. Marcel RocJore, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission.La commission le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Mme <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nte. Le renvoi est £»droit.Il est prononcé.— g _VERIFICATION DES POUVOIRS(Suite)TERRITOIRE 1)E LA UAUÏE-VOLTAMme <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nte. L'ordre du Jourappellerait <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s conclusions<strong>de</strong> 10° bureau sur les opérations électoralesdu territoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute-Volta.Mais <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce a reçu <strong>de</strong> M. OnestaiConlibaly <strong>la</strong> lettre suivante:« Paris, le 17 mais« Monsieur le prési<strong>de</strong>nt,« La validation <strong>de</strong>s élections <strong>4e</strong> MHaute-Volta est inscrite à l'ordre du jourdu 22 mars. A celte date aucun êes députésdont l'élection est soumise à validationne sera présent à Paris. Je suis leprincipal opposant à cette validation etj'ai <strong>de</strong>s arguments accab<strong>la</strong>nts à présenterà <strong>la</strong> tribune <strong>de</strong> l'Assemblée, argumentsauxquels j'aurais voulu que les députéeintéressés aient <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> répondreeux-mêmes, afin que l'Assemblée éc<strong>la</strong>iréecomplètement sur les faits puisse se prononceren toute connaissance <strong>de</strong> cause.« Je craindrais enfin, si mon interventionavait lieu en l'absence <strong>de</strong>s députésincriminés, <strong>de</strong> manquer aux règles <strong>de</strong> <strong>la</strong>courtoisie.« Ce sont les raisons pour lesquellesj'ai l'honneur <strong>de</strong> vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> bienvouloir proposer à <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> disjoindre <strong>de</strong> l'ordre du jourdu 22 mars l'examen du dossier <strong>de</strong> validation<strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> <strong>la</strong> Haute-Volta.« Veuillez agréer, monsieur le prési<strong>de</strong>nt,l'assurance <strong>de</strong> ma parfaite considération.« Signé: OUEZZIN COULIBALY. »Je vais consulter l'Assemblée sur eette<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> retrait <strong>de</strong> l'ordre du jour.M. <strong>de</strong> Moro-Giafferri. Le prési<strong>de</strong>nt bureaus'était prononcé en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> validation.M. le rapporteur est-il présent ? J'ai entendudire qu'il <strong>de</strong>mandait <strong>la</strong> discussionimmédiate <strong>de</strong>s conclusions du 10 e bureau.Mme <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nte. La parole est à M. Àftjou<strong>la</strong>t.

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