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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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1702 ASSEMBLEE NATIONALE — 2 6 SEANCE DU 22 MABS 1919M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. Alors, monsieur Patinaud, app<strong>la</strong>udissez-moiau lieu le m'interrompre !_ M. Marius Patinaud. Faites donc contreles patrons ce que vous avez fait contre lesmineurs, et vous verrez que tout iramieux.M. André Marty. Il n'y a pas <strong>de</strong> dangerqu'il le fasse!M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. Je suis heureux <strong>de</strong> constater que,lorsqu'un memibre du Gouvernement tientcertains propos contre un patron, il estinterrompu par nos collègues communistes.M. Marius Patinaud. Des paroles contreles patrons, mais <strong>de</strong>s gestes contre lesouvriers !M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. Je répète que je réponds àM. Béné, qui m'a fait l'honneur <strong>de</strong> meposer une question.Je m'excuse <strong>de</strong> présenter beaucoup d'argumentset <strong>de</strong> donner peut-être trop <strong>de</strong>détails, mais je crois que le problème intéressebien <strong>de</strong>s députés, du moins <strong>de</strong> cecôté-ci <strong>de</strong> l'Assemblée (le centre), s'il n'intéressepas nos collègues communistes.(Exc<strong>la</strong>mations à l'extrême gauche.)Donc, à <strong>la</strong> suite dé <strong>la</strong> visite que j'aireçue, j'ai convoqué le patron en cause. Ilest venu me voir, assisté <strong>de</strong> représentants<strong>de</strong> svndicats patronaux.J'ai obtenu <strong>de</strong> ce patron qu'il prennerengagement écrit — il ne l'a pas faitsans une pression <strong>de</strong> ma part — d'établir<strong>la</strong> liste <strong>de</strong> rentrée <strong>de</strong>s ouvriers en tenantcompté exclusivement <strong>de</strong> trois critères:valeur professionnelle, ancienneté dans <strong>la</strong>maison et charges <strong>de</strong> famille.Mme Eugénie Duvernois. Vous savezbien que les patrons ne respectent aucunengagement..M> le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. Le comité <strong>de</strong> grève <strong>de</strong>s locfcoutésa refusé cette proposition et a <strong>de</strong>mandéque tous lés ouvriers reprennent letravail ou qu'en tout cas il soit permis àtous les ouvriers <strong>de</strong> rentrer par l'établissementd'un roulement à l'intérieur <strong>de</strong>sateliers.Dans l'état <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion, il est impossibleau ministre du travail <strong>de</strong> faireplus que ce qu'il a obtenu du patron.L'inspecteur du travail, fonctionnaire <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse et <strong>de</strong> grand mérite, estpresque quotidiennement sur les lieux etrecherche s'il n'y a pas contradiction entreles propos du patron et <strong>la</strong> nécessairerentrée <strong>de</strong>s ouvriers, mftme en tenantcompte <strong>de</strong> <strong>la</strong> réorganisation <strong>de</strong>s atelierssuivant le système Bedaux.L'attitu<strong>de</strong> du patron est certainement àblâmer sur le p<strong>la</strong>n moral, mais noussommes désarmés s'il s'agit <strong>de</strong> faire davantage.Mme Eugénie Duveifiois. Vous n'êtes pasdésarmé vis-à-vis <strong>de</strong>s ouvriers IM. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. Les services <strong>de</strong> l'inspectiondu travail continuent à faire les pressionsnécessaires et j'ai l'espoir que ce conflitsera rapi<strong>de</strong>ment terminé.En tout cas, je remercie sincèrementM. Béné, et M. Béné seul, qui a pris l'initiative,en qualité <strong>de</strong> député <strong>de</strong> Seine : eî-Oise, <strong>de</strong> poser <strong>la</strong> question du sort <strong>de</strong> cesouvriers. J'espère que les indications qu'ilm'a permis <strong>de</strong> donner favoriseront unt?solution plus rapi<strong>de</strong> du conflit. (App<strong>la</strong>udissementsà gauche et au centre.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. 1©rapporteur général.M. le rapporteur général. Je désire donnerune indication à M. le ministre dutravail et répondre à l'appel qu'il a adresséà l'Assemblée.Pour calmer ses inquiétu<strong>de</strong>s quant auvote <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission sur <strong>la</strong> réductionproposée au chapitre 506, je lui indiquequ'il y a eu incontestablement unanimité.Mais une constatation s'impose.Cette réduction indicative dé 1.000 francsétait <strong>de</strong>stinée, dans l'esprit d'une partie<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission, à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rau Gouvernement <strong>de</strong> ne pas procé<strong>de</strong>rà une compression <strong>de</strong> services dans lescentres <strong>de</strong> formation professionnelle accélérée.Pour d'autres, elle tendait, au contraire,à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> centresen fonction.C'est animée <strong>de</strong> cette double intentioncontradictoire que <strong>la</strong> commission a acceptéà l'unanimité <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> 1.000 francs.Au <strong>de</strong>meurant, les uns et les autres onteu satisfaction puisque, sur ce chapitre,un débat s'est ouvert. En conséquence,<strong>la</strong> commission renonce à sa proposition<strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong> 1.000 francs.M. le prési<strong>de</strong>nt. Dans ces conditions, jemets aux voix <strong>la</strong> proposition du Gouvernerment tendant au maintien du crédit duchapitre 506.M. Paul Sion. Nous <strong>de</strong>mandons un scrutin.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> scrutin présentée au nom dugroupe socialiste.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>plus à voter ?...Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement<strong>de</strong>s votes.)M. Je prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillementdu scrutin:Nombre <strong>de</strong>s votants........ 559Majorité absolue ' 280Pour l'adoption..Contre377182L'Assemblée nationale a adopté.En conséquence, le crédit du chapitre506 <strong>de</strong>meure fixé à 889.804.000 francs.Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole ?...Je mets aux voix l'article unique duprojet <strong>de</strong> loi, avec le chiffre <strong>de</strong> 959.351.000francs résultant <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> l'Assemblée.(L'article unique du projet <strong>de</strong> loi, ainsimodifié, mis aux voix, est adopté.)— 4 —RETRAIT PROVISOIRE DE L'ORDRE DU JOURD'UN PROJET DE LOIM. le prési<strong>de</strong>nt. L'ordre du jour appelle<strong>la</strong> discussion du projet <strong>de</strong> loi portant répartition<strong>de</strong> rabattement global opéré surle budget <strong>de</strong>s anciens combattants et victimes<strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre par ia loi n° 48-1992du 31 décembre 1948. (N os 6225-6522.)La parole est à M. le rapporteur général.M. Charles Barangé, rapporteur .général.Mesdames, messieurs, je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> vouloir bien consentir à remettre à unedate ultérieure <strong>la</strong> discussion du budget <strong>de</strong>sanciens combattants.Ce n'est pas l'absence momentanée durapporteur spécial, M. Aubry, qui motivecette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. C'est une tout autre raison.SUtl,En effet, le Gouvernement a dépose sousle ii° 6327 un projet comportant le voted'un crédit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux milliards <strong>de</strong> franc«<strong>de</strong>stiné aux anciens combattants. Ce projetn'a pas encore été rapporté par 3a corn*mission <strong>de</strong>s linances.11 semble évi<strong>de</strong>nt que l'Assemblée, pourdiscuter le budget <strong>de</strong>s anciens combattants,aura le désir <strong>de</strong> connaître l'ensemble<strong>de</strong>s crédits mis à <strong>la</strong>-disposition <strong>de</strong> cetministère. Dans ces conditions, il paraîtpréférable d'instituer une discussion communepour les <strong>de</strong>ux projets <strong>de</strong> loi, le collectifd'abattement et là nouvelle propo*sition du Gouvernement, afin que l'Assembléepuisse se livrer à un seul débat suifce budget <strong>de</strong>s anciens combattants. ,M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. De-»vemy.M. Roger- De vemy, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> làcommission <strong>de</strong>s pensions. M. le prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions aurait déc<strong>la</strong>réà ma p<strong>la</strong>ce, s'il n'avait pas été retenu,combien notre commission regretted'être obligée <strong>de</strong> remettre cette discussionpour <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième fois. Le budget <strong>de</strong>s ancienscombattants <strong>de</strong>vait, en effet, êtrediscuté déjà <strong>la</strong> semaine <strong>de</strong>mière.Je salue <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>ntdu conseil à son banc et je lui exprimenotre désir que ce recul ne soit pas dutemps perdu. M. le ministre <strong>de</strong>s ancienscombattants est au courant <strong>de</strong> <strong>la</strong> position,prise par <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions, quia repoussé le projet initial, le crédit <strong>de</strong><strong>de</strong>ux milliards lui ayant paru nettementinsuffisant.Je pense que les quelques jours dontnous disposerons d'ici <strong>la</strong> semaine prochainenous permettront <strong>de</strong> nouer dtescontacts utiles et que le Gouvernement,reconsidérant sa position, nous accor<strong>de</strong>ra'les quatre milliards qui sont nécessairespour une revalorisation que les ancienscombattants atten<strong>de</strong>nt et que <strong>la</strong> commis- 1sion <strong>de</strong>s pensions votera, croyez-moi, sansdémagogie. (App<strong>la</strong>udissements au centre.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La iparole est à M. AugusteTouehard.M. Auguste Touehard. Mesdames, messieurs,<strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions peutjustement s'étonner du renvoi <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussiondu projet concernant l'abattementglobal re<strong>la</strong>tif au budget <strong>de</strong>s. ancienscombattants.Au nom du groupe communiste, je tiensà m'élever contre cette métho<strong>de</strong>. Nous<strong>de</strong>mandons à l'Assemblée <strong>de</strong> discuter <strong>de</strong>main<strong>de</strong> ce budget. Ce faisant, elle respecterales décisions prises à l'unanimité par(App<strong>la</strong>udisse-<strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions.ments à l'extrême gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. leministre <strong>de</strong>s anciens combattants et victi-.mes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre.M. Robert Béto<strong>la</strong>ud, ministre <strong>de</strong>s ancienscombattants et victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre. Jesuis à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> l'Assemblée pourdiscuter du budget <strong>de</strong> mon départementquand! elle le désirera.Toutefois, je pense, comme M. le rapporteurgénéral, qu'il vaut mieux joindrecette discussion à celle du projet concernantl'octroi d'un, crédit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux milliards<strong>de</strong> francs, afin que l'Assemblée puisseavoir une vue d'ensemble sur le budget,<strong>de</strong>s anciens combattants.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à ML Chambeiron.

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