f indépendance - nationale pourrait permettre<strong>de</strong> tirer un trait sur ce: chapitre 401.fin atténuant, il faut que les chômeurspuissent vivre; .c'est <strong>la</strong> raisoh pour <strong>la</strong>quelle,comme notre camara<strong>de</strong> Auguet letaisait remarquer à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>sfinances, nous estimons que le créditprévu à ce chapitre est nettementinsuffisant. (App<strong>la</strong>udissements à Vextrêmegânche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. leministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritéfaciale.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité•ocialé. Je.-répondrai a <strong>la</strong> première partie<strong>de</strong>s remarques <strong>de</strong> M. Besset, celle qui précè<strong>de</strong>le rappel du thème <strong>de</strong> <strong>la</strong> « marshalligation», c'est-à-dire a <strong>la</strong> partie sérieuse<strong>de</strong> son exposé.M. Gabriel Citerne. Vous refusez <strong>de</strong>répondre à <strong>la</strong> partie <strong>la</strong> plus grave.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritéeociale. En ce qui concerne les ouvriersétrangers, je veux simplement dire qu'ilne rentre plus en France que quelquesmineurs <strong>de</strong> fond, quelques ouvriers agricoleset quelques ouvriers hautement qualifiés.Cependant, encore que le Gouvernementn'insiste pas auprès <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong>guerre pour qu'ils renouvellent leurscontrats venus à expiration, je déc<strong>la</strong>requ'il lui est absolument impossible — jecrois qu'il sera également impossible àl'Assemblée — <strong>de</strong> mettre sur le même pied<strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre allemands,même transformés en travailleurs libres,qui sont d'ex-ennemis, et ceux que M. Bessetappelle dédaigneusement, étant donnél'idée qu'il s'en fait, <strong>de</strong>s personnes dép<strong>la</strong>céeset qui ont souffert dans les camps<strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> l'Europe centrale etdu fait <strong>de</strong>s ennemis eux-mêmes.Comment peut-on, qu'il s'agisse <strong>de</strong> déléguésmineurs ou autres, venir nous parlerparfois <strong>de</strong> l'esprit généreux et hospitalierae <strong>la</strong> France et s exprimer aussi dédaigneusementà l'égard d'hommes qui sont,a nos yeux, <strong>de</strong>s réfugiés politiques?(App<strong>la</strong>udissements à gauche, au centre eta droite. — Exc<strong>la</strong>mations à Vextrêmegauche.)La France accueille les réfugiés politiques.Ceux gui ne veulent pas rentrer àl'extrême orient <strong>de</strong> l'Europe parce que...M. Marius Patinaud. Ce son.t <strong>de</strong>s fascistesqui ont aidé les Boches.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. ...parce que certains régimes politiquesse sont transformés et parce qu'ilsn'acceptent aucune forme d'autoritarisme,quelle qu'elle soit, sont pour nous <strong>de</strong>shommes qui ont droit à l'hospitalité française:Mme Germaine Peyroies. Et à notre respectM. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociales M. Patinaud traite <strong>de</strong> fasciste*ton£ ceux qtti rïè sont pas communistes.M. Marius Patinaud. Je considère commefascistes tous ceux qui se' sônj battuscontre lès démocrates ; ce sont ces hommesque vous voulez introduire dans notrepays: 'W. le 'inlfîi"ëtrë| ¡du travail et dé ïa sécuritésociale. J'a i; dé / là! î xié iriùçratîe utiè notion*!différente ,(lé';.MÎ , piiUiihhdl ; •Mme Germaine Peyrcles. Heureusement 1.WrGà!>lrieÎ i feïÎè^he. , G > &t ceité <strong>de</strong> Mi Trîiman.ASSEMBLEE NATIONALE — 2» SEANCE M! 22 MARS 1949 ieer>M. le minisire du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésooiale. Pour moi, <strong>la</strong> démocratie c'est <strong>la</strong>liberté. Et puisque vous invoquez M. Truman,je préfère le pays où il n'y a pa»<strong>de</strong> camp <strong>de</strong> concentration à ceux où il yen a. (App<strong>la</strong>udissements à gauche )M. Rosan Girard. Vous parlez du paysoù on lynche les nègres.Mme Germaine Peyroies. Nous sommesen France !M. Marius Patinaud. Ce sont <strong>de</strong>s arguments<strong>de</strong> Goebbels que vous reprenez,monsieur le ministre.M. le prési<strong>de</strong>nt. Monsieur Patinaud, jevous prie <strong>de</strong> ne plus interrompre.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociaîe. En ce qui concerne le crédit uechômage proprement dit, je dois indiquerque l'on envisage <strong>la</strong> prochaine création <strong>de</strong>chantiers <strong>de</strong> travaux pour lutter contre ledébut <strong>de</strong> chômage qui inquiète à justetitre M. Besset et qui m'inquiète également.Je rappelle que nous avons spontanément,voilà sept ou huit mois, doublé lemontant <strong>de</strong> l'allocation principale <strong>de</strong> chômage,indépendamment <strong>de</strong>s allocationscomplémentaires pour charges <strong>de</strong> famille.Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> donc à l'Assemblée <strong>de</strong> n'accepteraucun abattement indicatif <strong>de</strong> créditau chapitre 401. Le crédit prévu pour lefonds national <strong>de</strong> chômage peut être, eneffet, augmenté en cours d'année. Il nefigure lui-même au budget qu'à titre indicatif.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Patinaud.M. Marius Patinaud. J'ai sous les yeuxun document émanant du ministère du travail; je vais donc apporter <strong>la</strong> contradictionà M. le ministre du travail en citant leschiffres fournis par ses propres services.Que vient <strong>de</strong> nous dire M. le ministre dutravail? Qu'on n'introduit plus en France<strong>de</strong> travailleurs étrangers, sauf dans lesmines et dans l'agriculture.Voici un document que vous connaissez,monsieur le ministre; il n'a pas étéfabriqué pour les besoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> cause. A<strong>la</strong> page 13 se trouve un tableau intitulé :« Travailleurs introduits et p<strong>la</strong>cés <strong>de</strong>puisle 1 er octobre 1958 selon l'activité <strong>de</strong>s entreprisesqui les ont reçus. »Je vois, pour le mois <strong>de</strong> janvier 1949:« Agriculture : permanents 1467, saisonniers18; houillères 1401 ; autres mines406; métaux 1.056... » — alors qu'il y adu chômage dans <strong>la</strong> métallurgie — a... bâtiment,239,.. » — alors qu'il y a du chômagedans le bâtiment — « ...services domestiques,117... » — je ne crois pas quandmême que ce soit là une industrie dominante,— « ...autres services domestiquessaisonniers, 303. »Nous sommes édifiés sur <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>saffirmations. <strong>de</strong> M. le ministre.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sécuritésociaie. M. Patinaud -nous dit lui-mêmeque le document date du mois d'èctdbreet, par ¡conséquent, se réfère aux moisprécé<strong>de</strong>nts.M. Marius Patinaud.. Non, monsieur leministre, il s'agit <strong>de</strong>s travailleurs étrangersréellement entrés, en France en janvier1949; ,Mé le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. 11 se réfère quand même auxmors précédant le mois <strong>de</strong> janvier 1949.; M.; ! 'Marius"Patinaud., Le,23 : janvier;cl'àiileiirSj y(3us ave2 signé un acte dont.,|e /doi>|jerai r cq!'m r aissance, toiit à ('heure et \<strong>de</strong> 87.000 ou-qui prévoit l'introductionvriers italiens.M. le prési<strong>de</strong>nt. Le Gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> l'abattement indicatif<strong>de</strong> 1.000 francs proposé pour le.charpitre 401.M. Fernand Bouxom. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> lescrutin.M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>plus <strong>la</strong> parole ?...Je mets aux voix <strong>la</strong> proposition du Gouvernement.Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutinprésentée au nom du groupe du mouvementrépublicain popu<strong>la</strong>ire.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>plus à voter ?...Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement<strong>de</strong>s votes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillementdu scrutin:Nombre <strong>de</strong>s votants........ 588 *Majorité absolue... 295Pour l'adoption.,....«» 406Contre 182 , ,L'Assemblée nationale a adcupté.En conséquence, le crédit du chapitre401 est maintenu au chiffre <strong>de</strong> t.300 millions.« Chap. 406. — Contribution annuelle dél'Etat au fonds spécial <strong>de</strong> retraites <strong>de</strong> <strong>la</strong>caisse autonome nationale <strong>de</strong> sécurité éociaîedans les mines. »Abattement proposé: 900 millions <strong>de</strong>francs.--•••.Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole?...Je mets aux voix rabattement <strong>de</strong> 900millions <strong>de</strong> francs, proposé ,pour le chapitre406.(Cet abattement, mis aux voix, êstadopté.)'« Chap. 411. — Prime d'accueil pour lestravailleurs immigrants italiens. »Abattement »proposé: 35 millions <strong>de</strong>francs. ~ (Adopté.) ' ?M. le prési<strong>de</strong>nt. Nous arrivons au cha«,pitre 506. ,7 e partie. — Subventions.« Chap. 506. — Centre <strong>de</strong> formation iprckfessionnelle accélérée. — Rémunérationdu personnel ». Abattement proposé:1.000 francs. =La parole est à M, Patinaud.M. Marius Patinaud. Mesdames, messieurs,<strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s tinances a proposé une réduction indicative <strong>de</strong> Î.000francs sur les crédits inscrits .pour <strong>la</strong> rémunérationdu personnel <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong>formation professionnelle accélérée, ^« alln... » — dit-elle — « ...<strong>de</strong> connaîtreles raisons qui ont amené Le Gouverne- 1ment à faire fermer un certain nhmbre <strong>de</strong>centres <strong>de</strong> formation profession ne lté 'àc-'célérée ». ,,,J'ai déposé, le 1 er février 1949, tiiië <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d' interpel<strong>la</strong>tion sur <strong>la</strong> politiquegouvernementale en matière <strong>de</strong> • feum-ïtioftprofessionnelle accélérée et, le 15 février,j'ai insisté très vivement, - vj*'me^ie;nl •d'ailleurs, pour, que cette luierpeUaiion 1vienne rapi<strong>de</strong>ment en discussion, i •11 apparaît très nettement, en elfei;: queteGouvernement poursuit une < politique-> :<strong>de</strong> liquidation <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation professions
M travail souligne l'augmentation importantedu chômage dans notre pays. Lenombre <strong>de</strong>s chômeurs totaux inscrits dépasse30.000o Le nombre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s¡d'emploi non satisfaites dépasse 110,000» etces <strong>de</strong>ux chiffres ne traduisent qu'imparfaitementencore cette aggravation.Il faut tenir compte, en effet, du retouren Allemagne <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 400.000 prisonmers<strong>de</strong> guerre allemands qui travail<strong>la</strong>ientchez nous, et du fait que les effectif" <strong>de</strong>l'armée française së sont accrus.<strong>de</strong> près <strong>de</strong>200.000 unités <strong>de</strong> 1947 à 1948, payant <strong>de</strong>580.000 à 757.000.Malgré cette situation très sérieuse. 1«'Gouvernement poursuit son effort d immigration,notamment <strong>de</strong> personnes dép<strong>la</strong>cées,dans le but évi<strong>de</strong>nt d'augmenter lenombre <strong>de</strong>s chômeurs pour peser sur lessa<strong>la</strong>ires et amener leur réduction, alorsque <strong>la</strong> mévente qui se mañifeste a sonorigine dans le faible pouvoir d'achat <strong>de</strong><strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse ouvrière.Cette situation du marché du travail,conséquence <strong>de</strong> l'aibandon <strong>de</strong> notre indétendancenationale et <strong>de</strong> <strong>la</strong> préparation àÍa guerre, explique les mesures que le Gouvernementprend contre <strong>la</strong> formation professionnelleaccélérée. Il considère, <strong>de</strong>toute évi<strong>de</strong>nce, qu'il n'est pas besoin <strong>de</strong>main-d'œuvre française qualifiée au momentoù, volontairement, il renforce l'armée<strong>de</strong>s sans-travail.Les <strong>de</strong>rniers textes du ministère du travailont comme conséquence, d'abord <strong>de</strong>supprimer les associations paritaires gestionnaireset <strong>de</strong> substituer à l'action fécon<strong>de</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> profession et à l'impulsionqu'elle donne à <strong>la</strong> formation professionnelleaccélérée, grâce aux représentantsouvriers et patronaux, l'intervention sclérosante<strong>de</strong> l'Etat; ensuite, <strong>de</strong> supprimer,à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s stages en cours, tous les centres<strong>de</strong> formation professionnelle accélérée<strong>de</strong> l'habillement, du textile, <strong>de</strong>s cuirs etpeaux, <strong>de</strong>s employés; <strong>de</strong> supprimer égale- 1ment plusieurs centres <strong>de</strong>s industries considéréescomme prioritaires <strong>de</strong>s métaux etdu bâtiment, dont on ne <strong>la</strong>isse plus subsisterque 125; enfin, par <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>scrédits d'aménagement, <strong>de</strong> rendre impossibletoute amélioration, toute transformation,tout dép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> centre.J'ai déjà eu l'occasion <strong>de</strong> souligner que©ette mesure aura, dans certains cas, <strong>de</strong>sconséquences désastreuses. Par exemple,<strong>la</strong> municipalité <strong>de</strong> Saint-Etienne avant manifestél'intention <strong>de</strong> reprendre <strong>la</strong> jouissancedu terrain sur lequel est bâti lecentre <strong>de</strong> formation professionnelle accéléréedu bâtiment, le détruit par là mêmepuisque, dans le cas où d'autres locaux seraientmis à sa disposition, il n'y a pas <strong>de</strong>crédits qui puissent être affectés au déménagementet à <strong>la</strong> nouvelle instal<strong>la</strong>tion.D'autre part, un arrêté du 27 décembre1948 portant création d'une commission <strong>de</strong>contrôle <strong>de</strong> l'enseignement donné dans cescentres a suscité une très vive émotionparmi le personnel. En effet, ce texte superposeaux nombreuses coadmissions <strong>de</strong>contrôle existant déjà une super commissioncomprenant uniquement <strong>de</strong>s membresdésignés par le ministre du travail.Aucun membre <strong>de</strong>s centres ne siègef<strong>la</strong>ns <strong>la</strong> commission chargée <strong>de</strong> statuer sur<strong>la</strong> valeur du dit personnel. Aussi celui-ciest-il fondé à penser que l'arrêté du 27 décembre1948 n'a pas d'autre ibut que <strong>de</strong>dissimuler l'arbitraire et <strong>de</strong> faciliter <strong>de</strong>slicenciements pour <strong>de</strong>s raisons n'ayantqu'un rapport très lointain avec <strong>la</strong> formationprofessionnelle accélérée.. Quant au décret du 11 janvier 1949, ilélimine pratiquement les organismes professionnels<strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s centres. Ilest hors <strong>de</strong> doute qiie son applicationASSEMBLEE NATIONALE — 2® SEANCE Dû 22 MARS 1949 1699aura <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nces lâcheuses sur les métho<strong>de</strong>set le fonctionnement technique <strong>de</strong>scentres.D'autre part, alors que <strong>de</strong> nombreuxcentres collectifs ont été créés sous l'impulsiond'organisations ouvrières ou patronalesqui en ont conservé <strong>la</strong> gestion,<strong>la</strong> création d'une association gestionnaireunique découragera les initiatives privées.Ce ne sont pas seulement les organisationsouvrières qui formulent ces griefs.Voici quelques extraits <strong>de</strong> <strong>la</strong> note remiseà <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce du conseil par le bureau<strong>de</strong> l'association pour <strong>la</strong> formation professionnelle<strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> <strong>la</strong> métallurgie,et signée <strong>de</strong> M. Henri Beliouard, directeuradjoint à <strong>la</strong> direction générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> sociétéAlsthom à Paris, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong>commission d'apprentissage <strong>de</strong> l'uniondos industries métallurgiques et minières,<strong>de</strong> M. Lucien Lemuhot, ingénieur d'étu<strong>de</strong>s<strong>de</strong>s établissements Marcel Bloch, secrétairedu syndicat national <strong>de</strong>s cadres efingénieurs, <strong>de</strong> M. Daniel Waeles, ingénieur,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission d'apprentissagedu syndicat général <strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>urs<strong>de</strong> France.Cette note dit entre autre :« Il est rapi<strong>de</strong>ment apparu qu'il étaitimpossible d'associer dans une même administration<strong>de</strong>s établissements aussi différentspar leur nature, leur fonctionnementet Teurs attaches économiques quele sont les centres <strong>de</strong> <strong>la</strong> métallurgie, <strong>de</strong>sbâtiments et <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>scuirs et peaux, <strong>de</strong> l'habillement, <strong>de</strong>s emplois<strong>de</strong> bureau, etc., ainsi que l'institutnational <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s cadres professionnelset les centres <strong>de</strong> sélection.« C'est <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> faillite totale <strong>de</strong> cetteconception que l'administration décida <strong>de</strong>créer l'association pour <strong>la</strong> formation professionnelle<strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> <strong>la</strong> métallurgieà <strong>la</strong>quelle, par un arrêté du 10 mai1947, M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong>sécurité sociale confia le soin <strong>de</strong> gérer etd'administrer les centres appartenant auxactivités <strong>de</strong> <strong>la</strong> métallurgie.« Il n'est pas douteux que les raisonsÎ[ui dictèrent cette décision restentours va<strong>la</strong>bles, même en tenant comptetou-<strong>de</strong> <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong>s centres aux seules industriesprioritaires, métaux et bâtiments,et que le retour à une formule rejetée parl'expérience ne manquerait pas d'avoirpour conséquence le renouvellement d'erreursaussi bien coûteuses pour les <strong>de</strong>niers<strong>de</strong> l'Etat que nuisibles pour les intérêts<strong>de</strong> nos professions du point <strong>de</strong> vue<strong>de</strong> <strong>la</strong> formation d'ouvriers aptes à l'emploi.»Et plus loin: « L'expérience démontreen effet qu'il est absolument impossible<strong>de</strong> séparer les problèmes administratifs etfinanciers <strong>de</strong>s problèmes techniques sanscourir, à un échec certain. Seul un organismepossédant <strong>la</strong> compétence techniquedans le domaine professionnel, ayant uneliaison constante avec les milieux industrielset possédant l'autorité voulue aupoint <strong>de</strong> vue administratif et financier,peut opérer <strong>la</strong> synthèse nécessaire en mettantau service d'une technique sans cesseaméliorée les moyens dont il dispose.« Il appartient, certes, à l'Etat d'assurerun contrôle permanent et rigoureux <strong>de</strong>s<strong>de</strong>niers publics. Mais nous pouvons direque ce n'est que par l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong>formule ci-<strong>de</strong>ssus que <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong> l'associationpour <strong>la</strong> formation professionnelle<strong>de</strong>s ouvriers <strong>de</strong> <strong>la</strong> métallurgie a obtenu<strong>de</strong>puis dix-huit mois <strong>de</strong>s économiesplus que substantielles, que nous évoqueronsci-après,« C'est en comparant cette gestion aveccelle antérieure que l'on comprendramieux l'intérêt <strong>de</strong> ne pas multiplier lesorganismes et <strong>de</strong> ne ¡pas enfermer dians unrôle <strong>de</strong> consultation plus ou moins mis àcontribution les représentants <strong>de</strong>s professions,alors que ceux-ci, parce qu'ils sontmieux informés, sont mieux à même d*prendre rapi<strong>de</strong>ment les décisions les plusavantageuses pour les <strong>de</strong>niers publics.a En résumé, le chiffre <strong>de</strong>s économiescontrô<strong>la</strong>bles réalisées par l'associationpour <strong>la</strong> formation professionnelle <strong>de</strong>s ouvriers<strong>de</strong> <strong>la</strong> métallurgie entre le 1 er juinet le 31 décembre 1948 s'élève à 18 millions67.108 francs. Pour <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>,les dépenses administratives <strong>de</strong> l'associationse sont élevées à <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> 7 millions198.400 francs.« L'excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s économies realisées parnoire activité sur nos dépenses réelles ressortà 10.868.708 francs.« La gestion <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> <strong>la</strong> métallurgieipar l'association pour <strong>la</strong> formation professionnelle<strong>de</strong>s- ouvriers <strong>de</strong> <strong>la</strong> métallurgierevient actuellement à 1,33 p. 100 du montant<strong>de</strong>s subventions versées aux centres.cî II ressort <strong>de</strong> cet exposé que les économiesréalisées dépassent <strong>de</strong> loin les fraisd'administration <strong>de</strong> cet organisme et quele but recherché par le décret du il janvierrisque fort <strong>de</strong> n'être pas atteint.« Par contre, l'application <strong>de</strong> ce texteaura pour conséquence inévitable <strong>de</strong> réduireà néant toutes les étudies et initiativesactuellement en cours qui doivent permettreune nouvelle réduction du coût <strong>de</strong>formation dans les centres.a Les opérations <strong>de</strong> liquidation, <strong>de</strong> regroupement,<strong>de</strong> réorganisation vont, aucontraire, engendrer, en plus d'une confusioncertaine, dies dépenses extrêmementélevées qui ne pourront être amorties. »Voi<strong>la</strong> donc <strong>de</strong>s personnalités hautementqualifiées qui formulent <strong>de</strong>s critiques sévèreset absolument justifiées sur ce décretet qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt, ce qui est <strong>la</strong> sagessemême, qu'il soit rapporté.D'autre part, fermer les centres <strong>de</strong> formationprofessionnelle accélérée au momentoù s'étend le chômage est un mauvaiscalcul. Ne pênsez-vous pas qu'il seraitplus rentable pour <strong>la</strong> France <strong>de</strong> donner auxjeunes <strong>la</strong> possibilité d'apprendre un métier,plutôt que <strong>de</strong> 1 s inscrire au fonds<strong>de</strong> chômage ?C'est ce que <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, en particulier,l'union syndicale C.G.T. <strong>de</strong>s travailleurs<strong>de</strong>s cuirs et peaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> région parisienne,qui s'exprime ainsi :« Une multitu<strong>de</strong> die jeunes <strong>de</strong> notre corporationsont sans qualification et mêmesans emploi. Dans cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> chômage,il serait utile <strong>de</strong> former une maind'œuvrequalifiée qui viendrait portêr remè<strong>de</strong>à <strong>la</strong> pénurie qui se fait sentir malgréle très important ralentissement dutravail, »Les travailleurs <strong>de</strong>s cuirs et peaux traduisentle sentiment général <strong>de</strong>s travailleurs<strong>de</strong> France.Les ruines <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre ne sont pas re-,levées, et les statistiques officielles du ministèredu travail sont contraintes d'avouerque dans le secteur commercial, parexemple, on enregistre plus <strong>de</strong> 4.400 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd'emploi pour *J0 offres d'emploi;dans les travaux <strong>de</strong> manutention, 2.000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>spour 100 offres ; dans le travail, d»esétoffes, 750 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour 100 offres ; dansle bâtiment, i <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s pour 100 offres; dans les métaux, 190 pour 100; dansl'industrie du bois, 150 pour 100.J'ai reçu <strong>de</strong> très nombieuses pétitions<strong>de</strong>s comités <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> <strong>la</strong> formationprofessionnelle accélérée. Elles sont couvertes<strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> signatures qui ontrésumé dans les mots d'ordre suivants lesens <strong>de</strong> <strong>la</strong> protestation <strong>de</strong> leurs auteurs :« Contre le chômage et <strong>la</strong> misère; pourque chaque Français ait un métier ; dansl'intérêt du pays ; pour sauvegar<strong>de</strong>r son