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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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f indépendance - nationale pourrait permettre<strong>de</strong> tirer un trait sur ce: chapitre 401.fin atténuant, il faut que les chômeurspuissent vivre; .c'est <strong>la</strong> raisoh pour <strong>la</strong>quelle,comme notre camara<strong>de</strong> Auguet letaisait remarquer à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>sfinances, nous estimons que le créditprévu à ce chapitre est nettementinsuffisant. (App<strong>la</strong>udissements à Vextrêmegânche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. leministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritéfaciale.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité•ocialé. Je.-répondrai a <strong>la</strong> première partie<strong>de</strong>s remarques <strong>de</strong> M. Besset, celle qui précè<strong>de</strong>le rappel du thème <strong>de</strong> <strong>la</strong> « marshalligation», c'est-à-dire a <strong>la</strong> partie sérieuse<strong>de</strong> son exposé.M. Gabriel Citerne. Vous refusez <strong>de</strong>répondre à <strong>la</strong> partie <strong>la</strong> plus grave.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritéeociale. En ce qui concerne les ouvriersétrangers, je veux simplement dire qu'ilne rentre plus en France que quelquesmineurs <strong>de</strong> fond, quelques ouvriers agricoleset quelques ouvriers hautement qualifiés.Cependant, encore que le Gouvernementn'insiste pas auprès <strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong>guerre pour qu'ils renouvellent leurscontrats venus à expiration, je déc<strong>la</strong>requ'il lui est absolument impossible — jecrois qu'il sera également impossible àl'Assemblée — <strong>de</strong> mettre sur le même pied<strong>de</strong>s prisonniers <strong>de</strong> guerre allemands,même transformés en travailleurs libres,qui sont d'ex-ennemis, et ceux que M. Bessetappelle dédaigneusement, étant donnél'idée qu'il s'en fait, <strong>de</strong>s personnes dép<strong>la</strong>céeset qui ont souffert dans les camps<strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> l'Europe centrale etdu fait <strong>de</strong>s ennemis eux-mêmes.Comment peut-on, qu'il s'agisse <strong>de</strong> déléguésmineurs ou autres, venir nous parlerparfois <strong>de</strong> l'esprit généreux et hospitalierae <strong>la</strong> France et s exprimer aussi dédaigneusementà l'égard d'hommes qui sont,a nos yeux, <strong>de</strong>s réfugiés politiques?(App<strong>la</strong>udissements à gauche, au centre eta droite. — Exc<strong>la</strong>mations à Vextrêmegauche.)La France accueille les réfugiés politiques.Ceux gui ne veulent pas rentrer àl'extrême orient <strong>de</strong> l'Europe parce que...M. Marius Patinaud. Ce son.t <strong>de</strong>s fascistesqui ont aidé les Boches.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. ...parce que certains régimes politiquesse sont transformés et parce qu'ilsn'acceptent aucune forme d'autoritarisme,quelle qu'elle soit, sont pour nous <strong>de</strong>shommes qui ont droit à l'hospitalité française:Mme Germaine Peyroies. Et à notre respectM. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociales M. Patinaud traite <strong>de</strong> fasciste*ton£ ceux qtti rïè sont pas communistes.M. Marius Patinaud. Je considère commefascistes tous ceux qui se' sônj battuscontre lès démocrates ; ce sont ces hommesque vous voulez introduire dans notrepays: 'W. le 'inlfîi"ëtrë| ¡du travail et dé ïa sécuritésociale. J'a i; dé / là! î xié iriùçratîe utiè notion*!différente ,(lé';.MÎ , piiUiihhdl ; •Mme Germaine Peyrcles. Heureusement 1.WrGà!>lrieÎ i feïÎè^he. , G > &t ceité <strong>de</strong> Mi Trîiman.ASSEMBLEE NATIONALE — 2» SEANCE M! 22 MARS 1949 ieer>M. le minisire du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésooiale. Pour moi, <strong>la</strong> démocratie c'est <strong>la</strong>liberté. Et puisque vous invoquez M. Truman,je préfère le pays où il n'y a pa»<strong>de</strong> camp <strong>de</strong> concentration à ceux où il yen a. (App<strong>la</strong>udissements à gauche )M. Rosan Girard. Vous parlez du paysoù on lynche les nègres.Mme Germaine Peyroies. Nous sommesen France !M. Marius Patinaud. Ce sont <strong>de</strong>s arguments<strong>de</strong> Goebbels que vous reprenez,monsieur le ministre.M. le prési<strong>de</strong>nt. Monsieur Patinaud, jevous prie <strong>de</strong> ne plus interrompre.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociaîe. En ce qui concerne le crédit uechômage proprement dit, je dois indiquerque l'on envisage <strong>la</strong> prochaine création <strong>de</strong>chantiers <strong>de</strong> travaux pour lutter contre ledébut <strong>de</strong> chômage qui inquiète à justetitre M. Besset et qui m'inquiète également.Je rappelle que nous avons spontanément,voilà sept ou huit mois, doublé lemontant <strong>de</strong> l'allocation principale <strong>de</strong> chômage,indépendamment <strong>de</strong>s allocationscomplémentaires pour charges <strong>de</strong> famille.Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> donc à l'Assemblée <strong>de</strong> n'accepteraucun abattement indicatif <strong>de</strong> créditau chapitre 401. Le crédit prévu pour lefonds national <strong>de</strong> chômage peut être, eneffet, augmenté en cours d'année. Il nefigure lui-même au budget qu'à titre indicatif.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Patinaud.M. Marius Patinaud. J'ai sous les yeuxun document émanant du ministère du travail; je vais donc apporter <strong>la</strong> contradictionà M. le ministre du travail en citant leschiffres fournis par ses propres services.Que vient <strong>de</strong> nous dire M. le ministre dutravail? Qu'on n'introduit plus en France<strong>de</strong> travailleurs étrangers, sauf dans lesmines et dans l'agriculture.Voici un document que vous connaissez,monsieur le ministre; il n'a pas étéfabriqué pour les besoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> cause. A<strong>la</strong> page 13 se trouve un tableau intitulé :« Travailleurs introduits et p<strong>la</strong>cés <strong>de</strong>puisle 1 er octobre 1958 selon l'activité <strong>de</strong>s entreprisesqui les ont reçus. »Je vois, pour le mois <strong>de</strong> janvier 1949:« Agriculture : permanents 1467, saisonniers18; houillères 1401 ; autres mines406; métaux 1.056... » — alors qu'il y adu chômage dans <strong>la</strong> métallurgie — a... bâtiment,239,.. » — alors qu'il y a du chômagedans le bâtiment — « ...services domestiques,117... » — je ne crois pas quandmême que ce soit là une industrie dominante,— « ...autres services domestiquessaisonniers, 303. »Nous sommes édifiés sur <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>saffirmations. <strong>de</strong> M. le ministre.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sécuritésociaie. M. Patinaud -nous dit lui-mêmeque le document date du mois d'èctdbreet, par ¡conséquent, se réfère aux moisprécé<strong>de</strong>nts.M. Marius Patinaud.. Non, monsieur leministre, il s'agit <strong>de</strong>s travailleurs étrangersréellement entrés, en France en janvier1949; ,Mé le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. 11 se réfère quand même auxmors précédant le mois <strong>de</strong> janvier 1949.; M.; ! 'Marius"Patinaud., Le,23 : janvier;cl'àiileiirSj y(3us ave2 signé un acte dont.,|e /doi>|jerai r cq!'m r aissance, toiit à ('heure et \<strong>de</strong> 87.000 ou-qui prévoit l'introductionvriers italiens.M. le prési<strong>de</strong>nt. Le Gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> l'abattement indicatif<strong>de</strong> 1.000 francs proposé pour le.charpitre 401.M. Fernand Bouxom. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> lescrutin.M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>plus <strong>la</strong> parole ?...Je mets aux voix <strong>la</strong> proposition du Gouvernement.Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutinprésentée au nom du groupe du mouvementrépublicain popu<strong>la</strong>ire.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>plus à voter ?...Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement<strong>de</strong>s votes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillementdu scrutin:Nombre <strong>de</strong>s votants........ 588 *Majorité absolue... 295Pour l'adoption.,....«» 406Contre 182 , ,L'Assemblée nationale a adcupté.En conséquence, le crédit du chapitre401 est maintenu au chiffre <strong>de</strong> t.300 millions.« Chap. 406. — Contribution annuelle dél'Etat au fonds spécial <strong>de</strong> retraites <strong>de</strong> <strong>la</strong>caisse autonome nationale <strong>de</strong> sécurité éociaîedans les mines. »Abattement proposé: 900 millions <strong>de</strong>francs.--•••.Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole?...Je mets aux voix rabattement <strong>de</strong> 900millions <strong>de</strong> francs, proposé ,pour le chapitre406.(Cet abattement, mis aux voix, êstadopté.)'« Chap. 411. — Prime d'accueil pour lestravailleurs immigrants italiens. »Abattement »proposé: 35 millions <strong>de</strong>francs. ~ (Adopté.) ' ?M. le prési<strong>de</strong>nt. Nous arrivons au cha«,pitre 506. ,7 e partie. — Subventions.« Chap. 506. — Centre <strong>de</strong> formation iprckfessionnelle accélérée. — Rémunérationdu personnel ». Abattement proposé:1.000 francs. =La parole est à M, Patinaud.M. Marius Patinaud. Mesdames, messieurs,<strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s tinances a proposé une réduction indicative <strong>de</strong> Î.000francs sur les crédits inscrits .pour <strong>la</strong> rémunérationdu personnel <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong>formation professionnelle accélérée, ^« alln... » — dit-elle — « ...<strong>de</strong> connaîtreles raisons qui ont amené Le Gouverne- 1ment à faire fermer un certain nhmbre <strong>de</strong>centres <strong>de</strong> formation profession ne lté 'àc-'célérée ». ,,,J'ai déposé, le 1 er février 1949, tiiië <strong>de</strong>man<strong>de</strong>d' interpel<strong>la</strong>tion sur <strong>la</strong> politiquegouvernementale en matière <strong>de</strong> • feum-ïtioftprofessionnelle accélérée et, le 15 février,j'ai insisté très vivement, - vj*'me^ie;nl •d'ailleurs, pour, que cette luierpeUaiion 1vienne rapi<strong>de</strong>ment en discussion, i •11 apparaît très nettement, en elfei;: queteGouvernement poursuit une < politique-> :<strong>de</strong> liquidation <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation professions

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