1694 ASSEMBLEE NATIONALE — 2® SEANCE DU 22 MARS 1949Apparaître comme un dé<strong>la</strong>teur (Sourires)<strong>de</strong>s indications un peu plus précisesêur les faits qu'il vient <strong>de</strong> signaler à <strong>la</strong>tribune, car je considère comme totalementinadmissibles les dé<strong>la</strong>is prolongésqu'il a dénoncés.J'entends bien, d'ailleurs, que l'administrationn'est pas totalement responsable<strong>de</strong> l'aiïaire. Bien souvent, les dossierspont incomplets, imparfaitement constitués,et les dé<strong>la</strong>is mêmes d'envoi <strong>de</strong>spièces sont souvent fort longs. J'aimerais,<strong>de</strong> toute façon, monsieur Garet, avoir <strong>de</strong>sirdieations plus précises dans les cas queyous avez évoqués.Je profite <strong>de</strong> cette occasion pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rà tous ceux <strong>de</strong> nos collègues qui connaissent<strong>de</strong>s cas ¡précis <strong>de</strong> ne pas attendrele vote <strong>de</strong> tel budget, ou <strong>de</strong> telle loi, quinécessite <strong>la</strong> présence du ministre du travaildans cette Assemblée, pour signalertout abus réel. Aussitôt averti, je pourrai,d'accord avec mes col<strong>la</strong>borateurs les plusdirects, rechercher les errements signalés.Je crois avoir répondu, à peu près, àtoutes les questions qui m'ont été posées,mais je reste, naturellement, à <strong>la</strong> disposition<strong>de</strong> l'Assemblée lors <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong>scha prîtes.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le rapporteurgénéral.M. le rapporteur général. Je voudraisinsister, après M. Garet, sur <strong>la</strong> situationparticulièrement pénible <strong>de</strong>s vieux, privés<strong>de</strong> l'allocation allouée aux économiquementfaibles parce qu'ils sont propriétairesd'un petit immeuble.Je crois, monsieur le ministre du travailet <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale, que <strong>la</strong> mise enroute re<strong>la</strong>tivement prochaine <strong>de</strong>s quatrecaisses d'assurance vieillesse créées l'année<strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>vrait vous permettre d'éleverle p<strong>la</strong>fond <strong>de</strong>s ressources en capital.On réparerait ainsi le tort qui a été causéâ un certain nombre <strong>de</strong> vieux qui ont p<strong>la</strong>céleurs économies dans une petite maisondont <strong>la</strong> valeur vénale dépasse, actuellement,le p<strong>la</strong>fond en capital qui a été fixépar le décret du 23 mars.Ces mo<strong>de</strong>stes ouvriers, <strong>de</strong>venus petitspropriétaires, n'ont généralement presquelien peur vivre. Ils <strong>de</strong>vaient être les bénéficiairesà taux plein <strong>de</strong> l'allocationaccordée aux économiquement .faibles.Je suis sûr d'être l'interprète <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s finances tout entière et, sansdoute, aussi, <strong>de</strong> l'Assemblée nationale, envous <strong>de</strong>mandant, monsieur le ministre, <strong>de</strong>revoir immédiatement le problème et <strong>de</strong>vouloir bien le régler à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong>mise en route <strong>de</strong>s quatre caisses d'assurancesvieillesse que le Parlement a crééesl'année <strong>de</strong>rnière. (App<strong>la</strong>udissements au¿entre, à gauche et à droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Patimaud,pour répondre à M. le ministre.M. Hariixs Patinaud. Je tiens à apporterquelques précisions après l'intervention <strong>de</strong>M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale.Je voudrais lui rappeler — je pense qu'i<strong>la</strong> commis une erreur — que ce n'est pasmoi qui fais état <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> subventionà Force ouvrière, mais <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s finances, dans le rapport n° 6521,qui a été distribué.La commission <strong>de</strong>s finances n'est passeulement, autant que je sache, composée<strong>de</strong> communistes. Par conséquent, cettecommission ayant attiré l'attention <strong>de</strong>l'Assemblée sur ce qui est une illégalité^j'ai considéré <strong>de</strong> mon <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> prendre position SUTl'emploi que vous voulez faire <strong>de</strong>s sommesrestantes.Je rappelle — car j'ai lu yotre réponseà M. Groizat et vous n'avez pas réfutéson argumentation — que vous n'aviez pasle droit <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> cette somme, pour<strong>la</strong> (bonne raison que l'article 61 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loidu 31 mars 1945 ne vous permettait d'utiliserces millions que sous forme <strong>de</strong> subventionsen faveur <strong>de</strong>s œuvres et servicessociaux créés, soit par le ministère dutravail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale, soit par<strong>de</strong>s établissements ou groupements professionnelsnon agricoles, soit par <strong>de</strong>scomités d'entreprises.C'est pourquoi j'affirme <strong>de</strong> nouveau quevous avez utilisé cet argent sans en avoirle droit, ce qui constitue, par conséquent,une illégalité.Vous déc<strong>la</strong>rez que <strong>de</strong>s crédits ont étéaccordés â d'autres organisations syndicalesque Force ouvrière. C'est exact, maisils ont, eux, été attribués en application<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1945, loi que vous avez violéeen ce qui concerne <strong>la</strong> C. G. T.-Forceouvrière.Quant à votre allusion à l'intérêt quel'on porte aux vieux travailleurs selonque l'on est ou non en pério<strong>de</strong> électorale,je vous rappelle que nous n'avons pasattendu ces élections pour nous préoccuper<strong>de</strong> leur sort : Nous avons <strong>de</strong>mandé poureux 45.000 francs par an, sans abattement<strong>de</strong> zone et 2.500 francs par mois pour leséconomiquement faibles, propositions quele Gouvernement et sa majorité ont refuséesen se retranchant <strong>de</strong>rrière le manqued'argent, alors qu'il y a .<strong>de</strong> l'argent : Dépensez-enun peu moins pour <strong>la</strong> guerreet consacrez un peu plus <strong>de</strong>s ressources<strong>de</strong> ce pays à <strong>la</strong> préservation et à <strong>la</strong> conservation<strong>de</strong> <strong>la</strong> vie l (App<strong>la</strong>udissements àl'extrême gauche. — Mouvements diversau centre et à droite,)M. Yves Fagon. Nous attendons qm vousvotiez les recettes.M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>plus <strong>la</strong> parole dans <strong>la</strong> discussion générale?...La discussion générale est close.Je consulte l'Assemblée sur le passage à<strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> l'article unique.(L'Assemblée, consultée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passerà <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> l'article unique!)M. le prési<strong>de</strong>nt. Je donne lecture <strong>de</strong> l'articleunique :« Article unique. — L'abattement global<strong>de</strong> 940.500.000 francs opéré sur les créditsouverts au ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale au titre du budget du travailet <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale par<strong>la</strong> loi n° 48-1992 du 31 décembre 1948 portant fixationdu budget général <strong>de</strong> l'exercice 1949 (dépensesordinaires civiles) en vue <strong>de</strong> limiterle total <strong>de</strong>s dépenses ordinaires civilesau chiffre <strong>de</strong> 750 milliards <strong>de</strong> francs prévupar <strong>la</strong> loi n° 48-1973 du 31 décembre 1948portant fixation pour l'exercice 1949 <strong>de</strong>smaxima <strong>de</strong>s dépenses publiques, est portéà 959.353.000 francs et réparti par chapitreconformément à l'état annexé à <strong>la</strong> présenteloi ».L'article unique est réservé jusqu'àl'adoption <strong>de</strong> l'état annexé.Je donne lecture <strong>de</strong> cet état îTravail et sêeurïté sociale»4® partie. — Personnel.« Chap. 115. — Directions régionales <strong>de</strong><strong>la</strong> sécurité sociale. — Sa<strong>la</strong>ires et in<strong>de</strong>mnitésdu personnel auxiliaire :« Abattement proposé, 8.866.000 francs. »Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole ?...Je mets aux voix l'abattement <strong>de</strong> 8 millions866.000 francs proposé pour le chapitre115..{U abattement^ mis aux voix 1 est adopté.)5® partie, Matériel, fonctionnentent<strong>de</strong>s services et travaux d'entretien*« Chap. 309. — Entretien <strong>de</strong> <strong>la</strong> maifld'œuvredép<strong>la</strong>cée et dépenses diverses :« Abattement proposé, 8.000.000 cfâfrancs. » — (Adopté.)a Chap. 310. — Fonctionnement <strong>de</strong>s services<strong>de</strong>s magasins et transports :« Abattement proposé, 640.000 francs 0 3— (Adopté.)« Chap. 312. — Directions régionales <strong>de</strong><strong>la</strong> sécurité sociale. — Matériel :« Abattement proposé, 445.000 francs, ®—- (Adopté.)« Chap, 315, — Magasins' et transports,— Entretien et fonctionnement <strong>de</strong>s véhicules:« Abattement proposé, 6,400.000 franco »— (Adopté.)M. le prési<strong>de</strong>nt. M. Viatte a déposé mamen<strong>de</strong>ment ainsi rédigé :« Chap. 318. — Dépenses <strong>de</strong> fonctionnement<strong>de</strong>s conseils et commissions. — Fraisd'organisation et <strong>de</strong> préparation aux concourset stages <strong>de</strong> formation professionnelle:22.220.000 francs.« Réduire le crédit <strong>de</strong> ce chapitre û®100.000 francs. »La parole est à M. Viatte.M. Charles Viatte. Cet amen<strong>de</strong>ment estre<strong>la</strong>tif aux subventions accordées pour lefonctionnement <strong>de</strong> certaines commissions»Je ne dois pas vous cacher que si je Faidéposé, c'est pour protester contre le fonctionnement<strong>de</strong> <strong>la</strong> commission qui déci<strong>de</strong>du c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s communes dans leszones <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires.Cette question, je crois que vous <strong>la</strong> connaissezbien, monsieur le ministre. Nousen avons discuté ensemble à <strong>la</strong> commissiondu travail. Le pays tout entier en &parlé.Je voudrais »tout <strong>de</strong> même vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>run <strong>de</strong>rnier effort pour réparer <strong>de</strong>sinjustices par trop criantes.Je pense, bien entendu, à mon département,et je m'en excuse presque, parceque je sais que le même problème se posedans beaucoup d'autres.Vous allez me répondre, je le sais bien,que l'organisation <strong>de</strong> ces commissionscomporte plusieurs échelons.Il y a, d'abord, les commissions départementalesoù patrons et ouvriers se mettentd'accord sur les modifications désirables.Puis, à l'échelon régional, unepéaSquaJion est effectuée.Je sais tout ce<strong>la</strong>, mais je sais aussique, dans beaucoup <strong>de</strong> cas, les décisionsprises à l'échelon régional sont complète*nient transformées — et sans aucune raison— à l'échelon national.Monsieur le ministre, je m'en excuse 8ce n'est pas à vous personnellement quemes reproches s'adressent, puisque vousavez été obligé <strong>de</strong> vous absenter pendantquelque temps, mais à votre suppléant»Lorsqu'on essaye d'obtenir <strong>de</strong>s précisionssur les mo.tifs qui ont inspiré telle ontelle décision on. n'obtient jamais <strong>de</strong> réponse.Il semble que les services compétentsdu ministère du travail n'osent pasindiquer les motifs du refus <strong>de</strong> certainespropositions <strong>de</strong>s commissions départementaleset régionales. >Personnellement, à onze reprises, Jevous ai <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> justifier votre décisionconcernant <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> certainescommunes d'un département, comparativementà celle <strong>de</strong> communes d'importanceet <strong>de</strong> situation égales dans <strong>de</strong>s départementsvoisins. Sur le même sujet, vousavez reçu, ou plus exactement vos servicesont reçu, <strong>de</strong>s délégations <strong>de</strong> syndicats <strong>de</strong>toujtes tendances i et on a chaque lois pro«
mis qu'au bout <strong>de</strong> quatre jours, <strong>de</strong> huitjoûrâ, dé quinze jours, une réponse seraitdonnée:' Ce<strong>la</strong> dure exactement <strong>de</strong>puis lecçLois d'octobre, et jamais je n'ai pu obtenir<strong>de</strong> réponse <strong>de</strong> vus services.Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, nions.eur le ministre,«ne promesse formelle, sinon, je seraisobligé <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un scrutin sur moiamen<strong>de</strong>ment,en lui donnant le sens d'undésaveu, <strong>de</strong> cette façon <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. leministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale.M. Se ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai à M. Via lté. encommençant par <strong>la</strong> conclusion, <strong>de</strong> retirerson amen<strong>de</strong>ment pour ne pas reprendrea contrarie <strong>la</strong> vieille question <strong>de</strong> confiancetelle qu'on <strong>la</strong> posait sous <strong>la</strong> troisièmeRépublique.Je voudrais lui fournir, en même tempsqu'à l'Assemblée, <strong>de</strong>s explications que jelui ai déjà données à lui-même et lui direque je sais bien que, comme les 614 autresmembres <strong>de</strong> l'Assemblée, il n'a pas puavoir totale satisfaction.m. Charles Viatte. Monsieur le ministre.|e m'excuse <strong>de</strong> vous interrompre. Je ne<strong>de</strong>man<strong>de</strong> même pas satisfaction, mais unejustification <strong>de</strong>s décisions prises. Je n'aipas eu <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong>puis six mois, malgréonze interventions.M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale. Jé vais donc vous fournir ces justifications,en ajoutant que lorsque j'auraiterminé, vous n'aurez pas davantage satisfaction.Votre esprit aura peut-être satisfaction,mais les habitants <strong>de</strong>s communesque vous représentez avec tant <strong>de</strong> force et<strong>de</strong> talent dans, cette Assemblée ne serontpas davantage satisfaits.Nous avons, il y a un certain nombre<strong>de</strong> mois, pour ne pas dire d'années, instituédés commissions départementales," afind'établir, non pas le rapport du coût <strong>de</strong>là vie entre tes dénartements considérés ^et <strong>la</strong> région parisienne, mais les diffé- !rences dans le coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie entreles diverses communes du même département.Or, malgré toute une série <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>ires,die coups <strong>de</strong> téléphone, d'injonctions etd'instructions envoyés à ceux qui ont instituéces commissions et ont dirigé leurstravaux, on n'est pas arrivé à faire travaillercelles-ci suivant une métho<strong>de</strong>standard quand c'était nécessaire, selon<strong>de</strong>& métho<strong>de</strong>s différentes lorsque, justement,il l'aurait fallu.ï Jei;m'explique : d:ans telle ou telle commission,pour établir le coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie,on s'est basé sur tel montant en vêtements<strong>de</strong> travail, par an, en fonction <strong>de</strong> telleou telle possibilité locale. Dans d'autres,au. contraire, on n'a pas tenu compte<strong>de</strong>s possibilités et <strong>de</strong>s u< ues locaux.Far exempte, j'ai eu l'occasion <strong>de</strong> vousdirequ'ati point <strong>de</strong> vue alimentaire, faireentrer exclusivement <strong>de</strong>s litres <strong>de</strong> vindans le calcul du coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie dans leNord est une hérésie, puisqu'on y boitdu café et <strong>de</strong> <strong>la</strong> bière.Au : contraire, il faudrait peut-être tenircompte du <strong>la</strong>it que dans, certaines régionsviticoles, le prix du vin est moins élevédans <strong>la</strong> pratique que ne l'indiquent lesmercuriales..Ces explications, je vous les fournis uniquement¿. monsieur Viatte, pour rappelerque ,ces commissions n'ont pas pu travailler,suivant <strong>de</strong>s normes régulières, conformémentà ce que nous avions <strong>de</strong>mandé.t Î dirai-.mieux cer tai ries : commissions.d§pa£l®n$i9Btelesv a ; u, .sujet¡ <strong>de</strong>squelles ; l'on'mfrile^oaateeliernent) oíwrver. que leurs;1695 ASSEMBLEE NATIONALE — 1« SEANCE ' DU 22 MARS 1949membres> patrons et ouvriers, ont été unanimespoùr constater que le coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>de</strong>s^ réc<strong>la</strong>mations très légitimes <strong>de</strong> Tou-Avantager Strasbourg, c'est provoquerétait plus élevé dans l'ensemble du ,dépai te ment que dans, <strong>la</strong> région imrisienne, en zone, on en arrive à modifier le régimelouse et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Et ainsi, <strong>de</strong> zoneont bien Souvent attendu <strong>de</strong> connaître le pour toute <strong>la</strong> France, je dirai même ài'.ofit <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie à Paris pour nous faire, part modifier <strong>la</strong> politique économique du Gouvernement,uniquement parce que, à l'ori-<strong>de</strong> leurs conclusions, en se disant: commeon fait toujours subir un abattement à nos gine, on a eu un geste, d'ailleurs naturel,propositions, nous allons faire une espèce humain, consistant à satisfaire certainesdu marchandage entre les évaluations <strong>de</strong> revendications particulièrement légitimes<strong>la</strong> commission départementale et celles <strong>de</strong>s d'une profession ou d'une région déterminée.services du ministère du travail.En face <strong>de</strong> Mulhouse, il y a le bassin<strong>de</strong> Belfort et, entre autres Montbéliard qui,Voilà les métho<strong>de</strong>s qui ont été les nôtres.On peut les critiquer.par <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong> production et le travailqui y est effectué, entraine le Creusot.Je regrette, en tout état <strong>de</strong> cause, monsieurViatte, qu'on n'ait pas répondu auxBref, <strong>de</strong> Briey au Creu-nt, par un voyagelettres que vous avez adressées. Dans cegéographique qui n'avait absolument 'riencits, d'ailleurs, les propos que vous tenezà voir avec <strong>la</strong> ligne touristique normale,u'onf pas trait aux zones <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires, maison aboutissait dans le pays à une augmentation<strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires considérable qui n'étaitau fonctionnement administratif dansson ensemble.pas du tout le but que nous nous étionsproposé. , ,Mais, dans votre.esjUx., il ne s'agit certainementpas <strong>de</strong> négligence, car votisiNaturellement, Strasbourg et Mulhouseayant obtenu <strong>de</strong>s dérogations -au : savez qu'en général nous' répondons* avecc<strong>la</strong>ssementqui était :1e leur; <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Co^mar, tout le courrier, <strong>de</strong> plus, en plus abon-le maximum d'attention et <strong>de</strong> célérité' àsituée à m^chemh* entrai Strasbourg et dant, hé<strong>la</strong>s! que nous recevonsMulhouse 1 , n'a, pas ¡compris • pourquoi elle En ce qui concerne les zones-<strong>de</strong>'sâ<strong>la</strong>ires ,ne bénéficiait pas <strong>de</strong>s mêmes dérogations.'> pitàphihîéni'*'dites; vous h^vez^prôbalbïé- :« Lés ' Man<strong>de</strong>s , .-villes« •'s'observent.- - > ;. meut 1 pas satisfaction sur le fona. ' Jé ^ïbè^Indépendamment <strong>de</strong> ce travail involontairementSamedi <strong>de</strong>rnier, le Journal officici a pu-mal fait, quels que soient les blié <strong>la</strong> liste, extrêmement longue, <strong>de</strong>sscrupules tant <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s organisationsque <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> l'administration30.000 communes <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> moins <strong>de</strong>25 p. 100 que j'ai d'une manière à peu prèsqui siégeaient dans ces commissions, se automatique, fait passer dans <strong>la</strong> zoneposait un autre problème: celui d'une moins 20 p. 100, ce qui augmente d'un peusorte d'harmonisation <strong>de</strong> département à plus <strong>de</strong> 6 p. 100 les sa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>s ouvriersdépartement.<strong>de</strong> l'industrie <strong>de</strong> ces localités.M. Viatte représente le Jura. Je sais bienqu'un jour, lors <strong>de</strong> mon audition <strong>de</strong>vantJ'entends, bien que, sur le p<strong>la</strong>n économique,on peut critiquer cette mesure. On<strong>la</strong> commission du travail — et d'ailleurs en peut, en effet, dire que l'augmentation,toute amitié — il a eu avec M. Joubert, dans <strong>la</strong> zone <strong>la</strong> plus proche <strong>de</strong>s produitsqui est d'accord avec lui sur le principe agricoles, au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong> ceuxci,n'est pas une mesure excellente.<strong>de</strong> mon mauvais travail, mais qui représentele département voisin du Doubs, On peut dire aussi — et M. Viatte me leune controverse parce qu'il paraît, mon dira sans doute — qu'il s'agit, quoique leDieu I que les . villes du Jura sont avantagées,déc<strong>la</strong>rait le représentant du Doubs, nant, d'un nombre <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>riés re<strong>la</strong>tivementnombre <strong>de</strong>s communes soit impression-et qu'elles sont désavantagées, déc<strong>la</strong>rait peu important.naturellement le représentant du Jura.Je dois dire »pie, lorsqu'on ne peut pas Mais, ce problème <strong>de</strong>s zones, nous entendonsle résoudre par un certain nom-établir exactement les mêmes critères —c'est normal, c'est humain, on le constate bre d'autres arrêtés tendant, non pas tellementà supprimer pratiquement <strong>la</strong> zonedans <strong>la</strong> manière dont on établit les statistiqueset dont on interprète les chiffres moins 25 p. 100, non pas tellement à. augmenterles sa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> l'ensemble d'uneà qui on fait dire bien souvent autre choseque ce qu'ils diraient s'ils pouvaient parler— le travail est difficilement harmo-j'ai appelé h <strong>la</strong> tribune <strong>de</strong> l'Assemblée, leszone, qu'à harmoniser, à supprimer ce quenisé. Dans <strong>la</strong> mesure rrifëme où il l'est sur « iniquités re<strong>la</strong>tives », les injustices d'autant[dus criantes et d'autant plus criar<strong>de</strong>sle p<strong>la</strong>n régional, <strong>de</strong> département à département,il faudrait l'harmoniser entre <strong>de</strong> qu'on les constate quotidiennement.vastes régions.J'ai eu l'occasion <strong>de</strong> dire <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> commissionJe sais bien que M. Viatte, à qui j'aifourni ces explications pour lui marquerdu travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale tes difficultés <strong>de</strong> <strong>la</strong> tâche, n'obtient pa3qu'on a abouti à une espèce <strong>de</strong> casca<strong>de</strong> <strong>de</strong>revendications très difficiles à saisir et davantage- je le lui ai dit tout à l'heure — lessatisfactions qu'il attend <strong>de</strong> moi.encore à satisfaire, à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> En tout état <strong>de</strong> cause, nous continuonsgrève du bassin <strong>de</strong> Briey i en Meurthe-et- le travail qui consiste à tenter d'harmoniser.C'est probablement le travail leMoselle.Je livre à M. Viatte l'exemple <strong>de</strong> ce qui plus difficile.s'est passé très exactement, dans ce cas,en lui <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong> vouloir bien y réfléchir.Quand un député — je suis saisi <strong>de</strong>telles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s émanant <strong>de</strong> tous les groupes,je m'empresse <strong>de</strong> le dire, y comprisAu moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> grève du bassin <strong>de</strong> celui auquel j'appartiens — me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>Briey, et étant donné qu'un certain nombre<strong>de</strong> communes <strong>de</strong> Moselle et <strong>de</strong> Meurthe-<strong>de</strong> son département, il ne manque pas<strong>de</strong> modifier le sort fait à telle communeet-Moselle étaient particulièrement désavantagées,j'ai, dans l'arrangement, qui a conséquence en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>. <strong>la</strong> commune ».d'ajouter: « Cette mesure n'aura aucuoemis fin à tine grève, affectant', ;47.000 à Mais, lorsque les services du ministère48,000. travailleurs, été amené à accor<strong>de</strong>r du travail étudient les conséquences éco^une dérogation dé 5 p. 100 ën\faveur: <strong>de</strong>s nomiques éventuelles <strong>de</strong> ce changement,travailleurs <strong>de</strong> ces comitiunes.qui apparaît très juste lorsqu'on le propose,ils s'aperçoivent que celui-ci en-On m'a dit tout <strong>de</strong> suite après que lesvilles <strong>de</strong> Nancy et <strong>de</strong> Metz, qui étaient en traîne, f<strong>la</strong>ns une casca<strong>de</strong> impressionnante,quelque- sorte les pivots <strong>de</strong> ce bassin, <strong>de</strong>vaientbénéficier <strong>de</strong> <strong>la</strong> même mesure. <strong>de</strong>s régions entières, comme je l'ai dit àdix, quinze, vingt communes et, parfois,D'autre part, Strasbourg et Mulhouse ont M. Viatte tout à l'heure en prenant le mo<strong>de</strong>steexemple du bassin . <strong>de</strong> l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r Nancy et Metz.Briey.