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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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1694 ASSEMBLEE NATIONALE — 2® SEANCE DU 22 MARS 1949Apparaître comme un dé<strong>la</strong>teur (Sourires)<strong>de</strong>s indications un peu plus précisesêur les faits qu'il vient <strong>de</strong> signaler à <strong>la</strong>tribune, car je considère comme totalementinadmissibles les dé<strong>la</strong>is prolongésqu'il a dénoncés.J'entends bien, d'ailleurs, que l'administrationn'est pas totalement responsable<strong>de</strong> l'aiïaire. Bien souvent, les dossierspont incomplets, imparfaitement constitués,et les dé<strong>la</strong>is mêmes d'envoi <strong>de</strong>spièces sont souvent fort longs. J'aimerais,<strong>de</strong> toute façon, monsieur Garet, avoir <strong>de</strong>sirdieations plus précises dans les cas queyous avez évoqués.Je profite <strong>de</strong> cette occasion pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rà tous ceux <strong>de</strong> nos collègues qui connaissent<strong>de</strong>s cas ¡précis <strong>de</strong> ne pas attendrele vote <strong>de</strong> tel budget, ou <strong>de</strong> telle loi, quinécessite <strong>la</strong> présence du ministre du travaildans cette Assemblée, pour signalertout abus réel. Aussitôt averti, je pourrai,d'accord avec mes col<strong>la</strong>borateurs les plusdirects, rechercher les errements signalés.Je crois avoir répondu, à peu près, àtoutes les questions qui m'ont été posées,mais je reste, naturellement, à <strong>la</strong> disposition<strong>de</strong> l'Assemblée lors <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong>scha prîtes.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le rapporteurgénéral.M. le rapporteur général. Je voudraisinsister, après M. Garet, sur <strong>la</strong> situationparticulièrement pénible <strong>de</strong>s vieux, privés<strong>de</strong> l'allocation allouée aux économiquementfaibles parce qu'ils sont propriétairesd'un petit immeuble.Je crois, monsieur le ministre du travailet <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale, que <strong>la</strong> mise enroute re<strong>la</strong>tivement prochaine <strong>de</strong>s quatrecaisses d'assurance vieillesse créées l'année<strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>vrait vous permettre d'éleverle p<strong>la</strong>fond <strong>de</strong>s ressources en capital.On réparerait ainsi le tort qui a été causéâ un certain nombre <strong>de</strong> vieux qui ont p<strong>la</strong>céleurs économies dans une petite maisondont <strong>la</strong> valeur vénale dépasse, actuellement,le p<strong>la</strong>fond en capital qui a été fixépar le décret du 23 mars.Ces mo<strong>de</strong>stes ouvriers, <strong>de</strong>venus petitspropriétaires, n'ont généralement presquelien peur vivre. Ils <strong>de</strong>vaient être les bénéficiairesà taux plein <strong>de</strong> l'allocationaccordée aux économiquement .faibles.Je suis sûr d'être l'interprète <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s finances tout entière et, sansdoute, aussi, <strong>de</strong> l'Assemblée nationale, envous <strong>de</strong>mandant, monsieur le ministre, <strong>de</strong>revoir immédiatement le problème et <strong>de</strong>vouloir bien le régler à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong>mise en route <strong>de</strong>s quatre caisses d'assurancesvieillesse que le Parlement a crééesl'année <strong>de</strong>rnière. (App<strong>la</strong>udissements au¿entre, à gauche et à droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Patimaud,pour répondre à M. le ministre.M. Hariixs Patinaud. Je tiens à apporterquelques précisions après l'intervention <strong>de</strong>M. le ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale.Je voudrais lui rappeler — je pense qu'i<strong>la</strong> commis une erreur — que ce n'est pasmoi qui fais état <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> subventionà Force ouvrière, mais <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s finances, dans le rapport n° 6521,qui a été distribué.La commission <strong>de</strong>s finances n'est passeulement, autant que je sache, composée<strong>de</strong> communistes. Par conséquent, cettecommission ayant attiré l'attention <strong>de</strong>l'Assemblée sur ce qui est une illégalité^j'ai considéré <strong>de</strong> mon <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> prendre position SUTl'emploi que vous voulez faire <strong>de</strong>s sommesrestantes.Je rappelle — car j'ai lu yotre réponseà M. Groizat et vous n'avez pas réfutéson argumentation — que vous n'aviez pasle droit <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> cette somme, pour<strong>la</strong> (bonne raison que l'article 61 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loidu 31 mars 1945 ne vous permettait d'utiliserces millions que sous forme <strong>de</strong> subventionsen faveur <strong>de</strong>s œuvres et servicessociaux créés, soit par le ministère dutravail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale, soit par<strong>de</strong>s établissements ou groupements professionnelsnon agricoles, soit par <strong>de</strong>scomités d'entreprises.C'est pourquoi j'affirme <strong>de</strong> nouveau quevous avez utilisé cet argent sans en avoirle droit, ce qui constitue, par conséquent,une illégalité.Vous déc<strong>la</strong>rez que <strong>de</strong>s crédits ont étéaccordés â d'autres organisations syndicalesque Force ouvrière. C'est exact, maisils ont, eux, été attribués en application<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1945, loi que vous avez violéeen ce qui concerne <strong>la</strong> C. G. T.-Forceouvrière.Quant à votre allusion à l'intérêt quel'on porte aux vieux travailleurs selonque l'on est ou non en pério<strong>de</strong> électorale,je vous rappelle que nous n'avons pasattendu ces élections pour nous préoccuper<strong>de</strong> leur sort : Nous avons <strong>de</strong>mandé poureux 45.000 francs par an, sans abattement<strong>de</strong> zone et 2.500 francs par mois pour leséconomiquement faibles, propositions quele Gouvernement et sa majorité ont refuséesen se retranchant <strong>de</strong>rrière le manqued'argent, alors qu'il y a .<strong>de</strong> l'argent : Dépensez-enun peu moins pour <strong>la</strong> guerreet consacrez un peu plus <strong>de</strong>s ressources<strong>de</strong> ce pays à <strong>la</strong> préservation et à <strong>la</strong> conservation<strong>de</strong> <strong>la</strong> vie l (App<strong>la</strong>udissements àl'extrême gauche. — Mouvements diversau centre et à droite,)M. Yves Fagon. Nous attendons qm vousvotiez les recettes.M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>plus <strong>la</strong> parole dans <strong>la</strong> discussion générale?...La discussion générale est close.Je consulte l'Assemblée sur le passage à<strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> l'article unique.(L'Assemblée, consultée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passerà <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> l'article unique!)M. le prési<strong>de</strong>nt. Je donne lecture <strong>de</strong> l'articleunique :« Article unique. — L'abattement global<strong>de</strong> 940.500.000 francs opéré sur les créditsouverts au ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale au titre du budget du travailet <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale par<strong>la</strong> loi n° 48-1992 du 31 décembre 1948 portant fixationdu budget général <strong>de</strong> l'exercice 1949 (dépensesordinaires civiles) en vue <strong>de</strong> limiterle total <strong>de</strong>s dépenses ordinaires civilesau chiffre <strong>de</strong> 750 milliards <strong>de</strong> francs prévupar <strong>la</strong> loi n° 48-1973 du 31 décembre 1948portant fixation pour l'exercice 1949 <strong>de</strong>smaxima <strong>de</strong>s dépenses publiques, est portéà 959.353.000 francs et réparti par chapitreconformément à l'état annexé à <strong>la</strong> présenteloi ».L'article unique est réservé jusqu'àl'adoption <strong>de</strong> l'état annexé.Je donne lecture <strong>de</strong> cet état îTravail et sêeurïté sociale»4® partie. — Personnel.« Chap. 115. — Directions régionales <strong>de</strong><strong>la</strong> sécurité sociale. — Sa<strong>la</strong>ires et in<strong>de</strong>mnitésdu personnel auxiliaire :« Abattement proposé, 8.866.000 francs. »Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole ?...Je mets aux voix l'abattement <strong>de</strong> 8 millions866.000 francs proposé pour le chapitre115..{U abattement^ mis aux voix 1 est adopté.)5® partie, Matériel, fonctionnentent<strong>de</strong>s services et travaux d'entretien*« Chap. 309. — Entretien <strong>de</strong> <strong>la</strong> maifld'œuvredép<strong>la</strong>cée et dépenses diverses :« Abattement proposé, 8.000.000 cfâfrancs. » — (Adopté.)a Chap. 310. — Fonctionnement <strong>de</strong>s services<strong>de</strong>s magasins et transports :« Abattement proposé, 640.000 francs 0 3— (Adopté.)« Chap. 312. — Directions régionales <strong>de</strong><strong>la</strong> sécurité sociale. — Matériel :« Abattement proposé, 445.000 francs, ®—- (Adopté.)« Chap, 315, — Magasins' et transports,— Entretien et fonctionnement <strong>de</strong>s véhicules:« Abattement proposé, 6,400.000 franco »— (Adopté.)M. le prési<strong>de</strong>nt. M. Viatte a déposé mamen<strong>de</strong>ment ainsi rédigé :« Chap. 318. — Dépenses <strong>de</strong> fonctionnement<strong>de</strong>s conseils et commissions. — Fraisd'organisation et <strong>de</strong> préparation aux concourset stages <strong>de</strong> formation professionnelle:22.220.000 francs.« Réduire le crédit <strong>de</strong> ce chapitre û®100.000 francs. »La parole est à M. Viatte.M. Charles Viatte. Cet amen<strong>de</strong>ment estre<strong>la</strong>tif aux subventions accordées pour lefonctionnement <strong>de</strong> certaines commissions»Je ne dois pas vous cacher que si je Faidéposé, c'est pour protester contre le fonctionnement<strong>de</strong> <strong>la</strong> commission qui déci<strong>de</strong>du c<strong>la</strong>ssement <strong>de</strong>s communes dans leszones <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires.Cette question, je crois que vous <strong>la</strong> connaissezbien, monsieur le ministre. Nousen avons discuté ensemble à <strong>la</strong> commissiondu travail. Le pays tout entier en &parlé.Je voudrais »tout <strong>de</strong> même vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>run <strong>de</strong>rnier effort pour réparer <strong>de</strong>sinjustices par trop criantes.Je pense, bien entendu, à mon département,et je m'en excuse presque, parceque je sais que le même problème se posedans beaucoup d'autres.Vous allez me répondre, je le sais bien,que l'organisation <strong>de</strong> ces commissionscomporte plusieurs échelons.Il y a, d'abord, les commissions départementalesoù patrons et ouvriers se mettentd'accord sur les modifications désirables.Puis, à l'échelon régional, unepéaSquaJion est effectuée.Je sais tout ce<strong>la</strong>, mais je sais aussique, dans beaucoup <strong>de</strong> cas, les décisionsprises à l'échelon régional sont complète*nient transformées — et sans aucune raison— à l'échelon national.Monsieur le ministre, je m'en excuse 8ce n'est pas à vous personnellement quemes reproches s'adressent, puisque vousavez été obligé <strong>de</strong> vous absenter pendantquelque temps, mais à votre suppléant»Lorsqu'on essaye d'obtenir <strong>de</strong>s précisionssur les mo.tifs qui ont inspiré telle ontelle décision on. n'obtient jamais <strong>de</strong> réponse.Il semble que les services compétentsdu ministère du travail n'osent pasindiquer les motifs du refus <strong>de</strong> certainespropositions <strong>de</strong>s commissions départementaleset régionales. >Personnellement, à onze reprises, Jevous ai <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> justifier votre décisionconcernant <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> certainescommunes d'un département, comparativementà celle <strong>de</strong> communes d'importanceet <strong>de</strong> situation égales dans <strong>de</strong>s départementsvoisins. Sur le même sujet, vousavez reçu, ou plus exactement vos servicesont reçu, <strong>de</strong>s délégations <strong>de</strong> syndicats <strong>de</strong>toujtes tendances i et on a chaque lois pro«

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