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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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ASSEMBLEE NATIONALE — 2» SEANCE M! 22 MARS 1949ieer>l'objet d'une décision. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> n'estmême pas encore, en ce moment, soumiseà <strong>la</strong> commission cantonale d'assistance.Voilà ce que je tenais essentiellement àindiquer à cette tribune. Je crois, monsieurh ministre, qu'il y a là un effort à faire.Cette Assemblée s'est incontestablementhonorée en songeant à <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s économiquementfaibles ; mais il faut absolumentque, dans <strong>la</strong> pratique, cette ai<strong>de</strong> soitune réalité, et qu'elle soit accordée dans leminimum <strong>de</strong> temps.Si cette mo<strong>de</strong>ste intervention peut aboutirà ce résultat, je crois, monsieur le ministre,que nous aurons, vous et moi —-moi, en formu<strong>la</strong>nt ma <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ; vous, enlui donnant une suite — servi une causeà <strong>la</strong>quelle nous sommes tous les <strong>de</strong>uxaussi attachés. (App<strong>la</strong>udissements au cen*trc.)M, <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. leministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécuritésociale.M« Daniel Mayer, ministre du travail etT ée <strong>la</strong> sécurité sociale. Je voudrais répondrele plus rapi<strong>de</strong>ment possible aux orateursqui ont bien voulu intervenir.M. Frédéric-Dupont aura ou n'aura ¡pastotale satisfaction. Je ne çuis, en effet,préjuger l'issue <strong>de</strong>s négociations qui sedéroulent actuellement.Samedi prochain, au ministère du travail,une conférence sera réunie pouressayer <strong>de</strong> régler le problème <strong>de</strong>s retraites<strong>de</strong> <strong>la</strong> presse. Le fait que je suis moi-mêmeJournaliste donnera peut-être une garantiesupplémentaire à M. Frédéric-Duçont. Toutefois,on ne peut enfreindre les règles<strong>de</strong> cumul en matière <strong>de</strong> retraites. Par conséquent,notre collègue n'aura pas satisfactionsur ce <strong>de</strong>rnier point.La difficulté essentielle est venue dufait que <strong>la</strong> fédération <strong>de</strong> <strong>la</strong> presse a refuséd'envisager le versement <strong>de</strong>s contributionsqui, dans le système prévu par l'ordonnance<strong>de</strong> 1945. aurait <strong>de</strong>puis longtempsréglées le problème.Nous tâcherons, en tout cas, <strong>de</strong> lerésoudre dans l'esprit général qu'a définiM. Frédéric-Dupont et d'atteindre le but»qui est, sans aucun doute, en <strong>la</strong> matière,celui <strong>de</strong> tous ceux qui s'attachent à ceproblème. Je le tiendrai personnellementau courant <strong>de</strong>s résultats obtenus.M. Patinaud fait état d'une question qu'i<strong>la</strong>urait pu se dispenser d'évoquer <strong>de</strong>vantl'Assemblée - avait bien voulu lire, avecun peu plus d'attention, le Journal officielqui rend compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance du 27 février1948, page 119*.Je me contenterai <strong>de</strong> reprendre les explicationstrès amples que j'ai données à cettedate à l'Assemblée. Je ne doute pas que,<strong>de</strong>main matin, fidèle à son objectivitécou lumière, le journal qui est l'organe du(parti <strong>de</strong> M. Patinaud ne reproduise intégraleineni les explications que je vais? <strong>de</strong>nouveau, fournir à l'Assemblée nationalesur le caractère légal <strong>de</strong>s subventions quiont été accordées à Force ouvrière. (Sourires.)Auparavant, je me permettrai <strong>de</strong> faireremarquer qu'une coquille s'est vraisemb<strong>la</strong>blementglissée dans le rapport <strong>de</strong>M. Ramette, lequel me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> commentil se fait que j'ai remis trente millions <strong>de</strong>francs à C. G. T -F. 0. le 30 décembre 1945,alors que cette organisation, dit-il, est néeen fait, le 24 décembre 1947.Si, effectivement, trente millions avaientété remis à un organisme <strong>de</strong>ux ans avantsa création, les communications téléphoniqueavec M. Truman, qui m'en a donnél'ordre, auraient été rapi<strong>de</strong>s ! (Sourires.)Mais, comme, à ce moment, le ministre utravail s'appe<strong>la</strong>it Ambroise Croizat, je crois iplutôt à une coquille et je n'accuserai pasM. Ambroise Croizat, sur d'autres interventionssans doute, d'avoir subventionnéC. G. T.-F. 0. (Rires à gauche, au eemfreet à droite.)J'ai déjà eu l'occasion d'indiquer àM. Ambroise Croizat, qui m'a f>osé <strong>la</strong>uestion le 27 février 1948, qu'il s'agissaitQu reliquat du crédit d'un milliard <strong>de</strong>francs dont le gouvernement do Vichyavait doté <strong>la</strong> charte du travail.La subvention accordée à C. G. T.-F. 0.avait un caractère exceptionnel dû auxcirconstances <strong>de</strong> fait, encore suffisammentprésentes à <strong>la</strong> mémoire <strong>de</strong> tous, et mêmeà <strong>la</strong> mémoire rarement défail<strong>la</strong>nte <strong>de</strong>M. Marius Patinaud, pour que j'aie besoin<strong>de</strong> tellement y insister.D'autres subventions furent accordées,soit que les bénéficiaires en fussent <strong>de</strong>ssyndicats locaux et départementaux* soit,qu'elles fussent versées à <strong>de</strong>s centralessyndicales nationales et qu'elles aient eupour objet <strong>la</strong> réalisation d'objectifs restreints.Je dois dire que ces subventions ont étéaccordées aussi bien à <strong>la</strong> Confédérationgénérale du travail qu'à <strong>la</strong> C. F. T. C. ou àC. G. T.-F. 0., ou même à un certainnombre <strong>de</strong> ' syndicats ou d'unions détpartementalcs <strong>de</strong> syndicats relevant <strong>de</strong> l'unequelconque <strong>de</strong>s trois gran<strong>de</strong>s centralessyndicales.Ces subventions ont été attribuées parmoi-même ou par l'un <strong>de</strong> mçs <strong>de</strong>ux prédécesseurs<strong>de</strong>puis <strong>la</strong> libération, c'est-àdire<strong>de</strong>puis le moment où l'on put disposerdu reliquat du crédij prévu pour <strong>la</strong>charte du travail instituée (par Vichy.Mes prédécesseurs s'appe<strong>la</strong>ient, l'un,M. Alexandre Parodi, l'autre, M, AmbroiseCroizat. Ces subventions ont été attribuéesen toute équité, en tenant compte exclusivement<strong>de</strong>s besoins auxquels ces organisationsavaient à faire face.Les arrêtés d'attribution sont d'ailleursob igatoirement contresignés par le ministre<strong>de</strong>s finances. M. Marius Patinaud abien voulu rappeler que si le ministre <strong>de</strong>sfinances <strong>de</strong> l'époque porte le mêmë nomque moi-même, il n'est cependant quemon homonyme, puisque son prénom estdifférent du mien. Il s'agit donc bien <strong>de</strong><strong>de</strong>ux signataires distincts et cette dualité<strong>de</strong> signatures est un gage d'impartialité,d'équité et <strong>de</strong> légalité. Demain commehier, ces règles seront suivies <strong>de</strong> <strong>la</strong> mêmemanière. Je puis affirmer à M. Patinaud— et je suppose que cette déc<strong>la</strong>ration répondrapleinement à ses préoccupations— que toutes les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s — je dis bientoutes les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s — émanant d'organisationsqui existaient avant rétablissement<strong>de</strong> <strong>la</strong> charte du travail et quisont reconstituées <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> libération,continueront, sans que quiconque se préoccupe<strong>de</strong> leur atppartenance, à être examinéesavec <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> impartialité et<strong>de</strong> <strong>la</strong> façon <strong>la</strong> plus bienveil<strong>la</strong>nte.En ce qui concerne <strong>la</strong> légalité, je neveux pas abuser <strong>de</strong>s instants <strong>de</strong> l'Assembléenationale. C'est (pourquoi je renvoieM. Patinaud à <strong>la</strong> page 1J94 du Journalofficiel que j'ai citée et qui porte compterendu <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance du 27 février 1948,au cours

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