Comment déterminer la structure des molécules ... - Mediachimie.org
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6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin6.1. Observations6.2. Interprétation6.2.1. Définition du coup<strong>la</strong>ge spin-spin à partir d’un exemple mettant en jeudeux protons6.2.2. Éc<strong>la</strong>tement du signal6.2.3. Généralisation• Massifs à n+1 raies et exemples6.3. Cas de trois types de H non chimiquement équivalents et couplés entre eux6.3.1. Le système le plus simple AMX est rencontré avec les vinyliques6.3.2. Divers exemples de multiplets6.3.3. Exemple de simplification de systèmes A a M m X p par l’existence decoup<strong>la</strong>ges quasi-identiques et <strong>des</strong> coup<strong>la</strong>ges nuls<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?SommaireFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 20135
Les 10 chapitresde cette ressource documentaire sontaccessibles indépendamment les uns <strong>des</strong> autres.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?SommaireFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 20137
Quelques notions de Résonance Magnétique NucléaireRMN 1 H , du « proton »1. INTRODUCTIONL’objectif de cette étude est de :<strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> nature <strong>des</strong> atomes présents, leur nombre et leurenchaînementet ainsi de connaître <strong>la</strong> <strong>structure</strong> totale d’une molécule<strong>org</strong>anique.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?1. IntroductionFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 20138
Le mot « nucléaire » signifie que cette méthode utilise lespropriétés du noyau (de l’atome d’hydrogène constituéd’ un proton).Cette méthode ne met en jeu aucune réaction de fission dece noyau et n’est pas associée à l’énergie nucléaire.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?1. IntroductionFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 20139
1.1. Notions d’interaction entre un rayonnement lumineux et<strong>la</strong> matièreLa lumière ou rayonnement lumineux correspond à unrayonnement électromagnétique.Ce rayonnement est caractérisé par une longueur d’onde ou une fréquence et transporte une énergie égale à h (1) .Pour certaines valeurs de <strong>la</strong> fréquence, ce rayonnement estcapable d’interagir avec <strong>la</strong> matière.Les valeurs de l’énergie associées sont discontinues et sontdites « discrètes » ou quantifiées.(1)La fréquence et <strong>la</strong> longueur d’onde sont reliées par = c/, où c est <strong>la</strong> vitesse de <strong>la</strong> lumière. s’exprime en hertz (Hz), en mètres (m) ou sous-multiples.h est <strong>la</strong> constante de P<strong>la</strong>nck. h s’exprime en joules (J).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?1. IntroductionFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201310
En particulier :Les <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques peuvent absorber de l’énergie.Les fréquences ν auxquellescette absorption intervient sontcaractéristiques de <strong>la</strong> molécule.Le processus inverse, de désexcitation, suit les mêmes règles.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?1. IntroductionFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201311
Le domaine d’énergie utilisé en RMN :Il appartient aux on<strong>des</strong> radio ( [10 cm à 6 m]).Il s’agit d’un domaine de très faible énergie.Un rayonnement dans ce domaine réoriente ou fait « basculer »les spins (2) nucléaires.(2)Pour <strong>la</strong> notion de spin voir § 2.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?1. IntroductionFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201312
Qu’appelle-t-on un spectre ?Sur un axe, tracé en abscisse, sont portées les longueursd’onde ou les fréquences <strong>des</strong> énergies pour lesquelles <strong>la</strong>molécule a présenté <strong>des</strong> interactions.À chacune de ces longueurs d’onde va apparaître un signalnommé pic, raie, bande ou massif, ... selon son aspect.L’ensemble constitue le spectre.Pour <strong>des</strong> raisons pratiques, il est parfois choisi de porter enabscisse, une autre grandeur liée à <strong>la</strong> fréquence.(Voir les différents exemples dans <strong>la</strong> suite de ce document.)<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?1. IntroductionFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201313
2 e exempleH 3 C-O-CH 2 -CH 2 O-CH 3(1,2 – diméthoxyéthane)On observe deux signauxdistincts mais trèsproches, sur un axe graduéen ppm représentant le« dép<strong>la</strong>cement chimique ».Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?1. IntroductionFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201315
3 e exempleOn observe troissignaux dontdeux présententplusieurs raies(massifs de pics)sur un axe,gradué en ppmreprésentant le« dép<strong>la</strong>cementchimique ».H-COO-CH 2 -CH 3(méthaonate d’éthyle)Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?1. IntroductionFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201316
<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?1. IntroductionFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201317
2. APPROCHE SIMPLIFIÉE DU PRINCIPE GÉNÉRALDE LA RMN POUR L’ATOME 1 HApproche simplifiée :• Notions de « Spin »• Nécessité d’appliquer un fort champ magnétique• Quantification<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?2. Approche simplifiée du principe général de <strong>la</strong> RMN pour l’atome 1 HFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201318
RMN pour l’atome d’hydrogène 1 H : Principe généralL’atome d’hydrogène 1 H a un noyau exclusivement composé de1 proton. Ce proton est une particule chargée en mouvement. (1)Tout se passe comme si ce proton était un aimant enmouvement permanent.(1)On admettra qu’on peut lui associer :unmoment cinétique intrinsèqueappelé spin nucléaire et noté :set un moment magnétique de spin, noté : µ<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?2. Approche simplifiée du principe général de <strong>la</strong> RMN pour l’atome 1 HFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201319
On admettra quesous l’effet d’un champ magnétique, B0le moment magnétique de spin du proton 1 Hpeut prendre deux orientations possibles,auxquelles sont associéesdeux valeurs possibles de l'énergie.Il y a quantification.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?2. Approche simplifiée du principe général de <strong>la</strong> RMN pour l’atome 1 HFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201320
- Une <strong>des</strong> orientations du spin constitue un choix énergétiquementfavorable, elle est notée et appelée .- L’autre orientation, notée et appelée , correspond à un niveaud’énergie plus élevé.EOn appelle,résonance du proton, lepassage de l’état à l’état .D EL’énergie de résonanceest égale à :B 0 = 0 en présence de B 0<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?2. Approche simplifiée du principe général de <strong>la</strong> RMN pour l’atome 1 HFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013DE = E() - E()21
L’énergie de résonance à fournir est proportionnelle auchamp magnétique imposéDE h 0 2.B0Soit 0 = K.B 0Donc <strong>la</strong> fréquence de résonanceaugmenteavec le champ magnétique imposé.Quand B 0 = 0, les niveaux sontdégénérés et les momentsmagnétiques de spin du noyaus’orientent au hasard.ESchéma énergétiqueDE=2µ B 0B 0<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?2. Approche simplifiée du principe général de <strong>la</strong> RMN pour l’atome 1 HFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201322
Pour que le phénomène soit observable,le champ magnétique B 0 imposédoit être intense.Par exemple : 400 000 fois le champ magnétique terrestre.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?2. Approche simplifiée du principe général de <strong>la</strong> RMN pour l’atome 1 HFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201323
DE reste très faible vis-à-vis du quantum thermique (kT),même pour <strong>des</strong> champs magnétiques intenses.L’énergie de résonance très faible appartientau domaine <strong>des</strong> on<strong>des</strong> radio.Conséquence sur l’occupation <strong>des</strong> niveaux d’énergieÀ température usuelle :• les deux niveaux sont peuplés ;• <strong>la</strong> différence de popu<strong>la</strong>tion est faible, environ 1 unitépour 10 5 noyaux.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?2. Approche simplifiée du principe général de <strong>la</strong> RMN pour l’atome 1 HFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201324
Que fait-on subir aux protons ?La spectroscopie RMN est actuellement unespectroscopie d'émission.Après excitation <strong>des</strong> noyaux, c’est le retour à l’état initial,selon un temps de re<strong>la</strong>xation propre à chacun d’entre eux,qui est étudié.Voir chapitre 3.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?2. Approche simplifiée du principe général de <strong>la</strong> RMN pour l’atome 1 HFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201325
3. APPAREIL DE RMN ET RÉALISATION D’UNÉCHANTILLONLes appareils de RMN permettent d’imposer un champmagnétique très intense.Les premiers appareils généraient un champ d’environ 1 T (tes<strong>la</strong>).On peut actuellement atteindre <strong>des</strong> champs de 23,5 T.Par comparaison,ce<strong>la</strong> représente 500 000 fois le champ magnétique terrestre. (1)(1): le champ magnétique terrestre s’élève à 4,7.10 -5 T.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201326
D’après <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion 0 = K.B 0,pour B 0 variant de 1 à 23,5 tes<strong>la</strong> 0 varie de 42 à 1000 MHz.On utilise couramment les appareils de 300 à 600 MHzpour l'analyse chimique.Les appareils de 700 à 1000 MHz (très coûteux) sont plutôtréservés à l'étude de <strong>molécules</strong> très complexes (protéines).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201327
L’obtention de champs magnétiques aussi intensesest actuellement obtenue grâce à l’utilisation <strong>des</strong>olénoï<strong>des</strong> constitués de matériauxsupraconducteursmaintenus à<strong>la</strong> température de l’Hélium liquide soit- 269 °C (4 K).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201328
Une excitation électromagnétique, autour de <strong>la</strong> fréquence 0est générée au sein de l’appareil. Son étendue en fréquence estsuffisamment <strong>la</strong>rge pour pouvoir exciter l’ensemble <strong>des</strong> noyauxde l’espèce chimique que l’on veut étudier.Après excitation, les noyaux reviennent à leur état initialsuivant un temps de re<strong>la</strong>xation qui leur est propre.L’énergie libérée lors de ce retour génère un petitcourant, dans un circuit secondaire. C’est le signal quel’on détecte.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201329
Appareil de RMN dans un <strong>la</strong>boratoire du CEASource : copyright : © CEA-IRAMIS (Sac<strong>la</strong>y).http://iramis.cea.fr/Comm/RMN/20070118RMN_DRECAMRevSCM_fichiers/image006.jpg<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201330
En page suivante :coupe d’un appareil de RMN.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201331
<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201332
Préparation de l’échantillonL’échantillon à étudier (quelques milligrammes) est engénéral dissous dans un solvantqui ne contient aucun atome absorbant dans <strong>la</strong> zone de RMN duproton (par exemple CDCl 3 ),où D est le symbole chimique du Deutérium.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201333
Historiquement :Il est ajouté, à l’échantillon, une référence, présentant un signalde résonance unique.Pour <strong>la</strong> RMN du proton, <strong>la</strong> référence est communément letétraméthylsi<strong>la</strong>ne (TMS) de formule Si (CH 3 ) 4 .Remarque :Actuellement ce<strong>la</strong> ne se fait pratiquement plus.Le TMS est peu pratique d'emploi, en raison de sa vo<strong>la</strong>tilité, et le coût <strong>des</strong> solvants deutéréscontenant du TMS est prohibitif. On se réfère le plus souvent, au solvant protoné résiduel quecontient le solvant qui n'est jamais deutéré à 100 %. On considère par exemple que le CHCl 3résiduel que contient le CDCl 3 , qu'on repère en général très facilement, résonne à 7,25 ppm parrapport au TMS et on se sert de cette référence secondaire pour les autres pics. Toutefois,les spectres restent tracés dans une échelle où le TMS reste <strong>la</strong> référence.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201334
En résumé,échantillon =produit à étudier+ solvant deutéré (CDCl 3 )+ référence (TMS)<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201335
Sur <strong>la</strong> vidéo disponible sur le site <strong>Mediachimie</strong>,« Identification d’une molécule par IR et RMN »,vous pourrez voir :• l’appareil<strong>la</strong>ge ;• les précautions à prendre ;• <strong>la</strong> réalisation <strong>des</strong> échantillons ;• <strong>la</strong> réalisation <strong>des</strong> spectres ;• ainsi que leurs interprétations.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?3. Appareil de RMN et réalisation d’un échantillonFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201336
4. LE DÉPLACEMENT CHIMIQUE4.1. ObservationsLa densité électronique, liée aux atomes présents autour duproton, modifie le champ magnétique ressenti par le noyau del'atome H.Ainsi <strong>des</strong> atomes Hd’environnements électroniques différentsne résonnent pas à <strong>la</strong> même fréquence.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201337
Exemple :H 3 C1 2OH 3 C43ClCHCH 2COLes atomes de carbone notés 1 à 4 portent<strong>des</strong> hétéroatomes différents et d’électronégativité différente.Donc les atomes H portés par ces atomes de carbone,n’ont pas le même environnement électronique.Il résonnent à <strong>des</strong> fréquences différentes.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201338
Ces différences sont infimes, par exemplepour une résonancedu proton à 100 MHz,l'écart entre 2 signauxpeut être de 1 Hz.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201339
4.2. Blindage et déblindage• Atome H non lié ou librePour l’atome H seul,proton libre non lié,le champ qu’il ressent est B 0et il résonne pour 0 = K.B 0<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201340
4.2. Blindage et déblindage (suite)• Atome H lié : tout atome H lié a <strong>des</strong> électrons dans sonenvironnement.On admettra que,sous l’effet du champ magnétique externe,les électrons de l’environnement créent un courant de circu<strong>la</strong>tionqui engendre un petit champ d’induction local B, qui s’opposeau champ B 0 .<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201341
Ainsi donc,<strong>la</strong> fréquence de résonanced’un proton liéva être modifiée.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201342
En effet, tous les atomes H liés ressentent un champ Binférieur à B 0 tel que B = B 0 - B et confondusDE = 2µ B 02µ.(B 0 - B)Aucun champ appliquéH liéH libreSi B est grand, on dit que le proton est blindé.Si B est petit, on dit que le proton est déblindé.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201343
Le blindage est d’autant plus fort que <strong>la</strong> densitéélectronique est plus forte au voisinage du protonet inversement,le déblindage est d’autant plus fort que <strong>la</strong> densitéélectronique est plus appauvrie au voisinage duproton.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201344
Ainsi,Les groupes électro-donneurs augmentent <strong>la</strong>densité électronique autour de H etexaltent le blindage.Les groupes électro-attracteurs diminuent<strong>la</strong> densité électronique autour de H etprovoque le déblindage.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201345
ExempleH 3 C1 2H 3 C4O3ClCHCH 2COLes atomes d’oxygène et de chlore sontélectronégatifs donc électroattracteurs.Les protons portés par le carbone 1 sontdéblindés en raison de <strong>la</strong> présence de O.L’atome H porté par le carbone 2 estencore plus déblindé car C 2 porte2 atomes électronégatifs, O et Cl.Les protons <strong>des</strong> C 3 et C 4 seront un peudéblindés car le groupe carbonyle est unpeu attracteur.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201346
4.3. Position du signalRéférence H libre 0 = K.B 0Influence de Y lié à H selon YHRaisonnement à champ imposé B 0 constantPour chaque H lié, <strong>la</strong> fréquence ' nécessaire à <strong>la</strong>résonance vérifie : ’ = K B 0 (1 - B/B 0 )Le proton lié résonne donc toujours pour une fréquenceplus faible que le proton non lié' < 0<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201347
B 0déblindé blindé à B ct 0H libreEn échelle de fréquence (ref)TMS (ref)Le TMS présente 12 atomes d’hydrogène équivalents, blindéspar rapport à <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> atomes d’hydrogène <strong>des</strong> autrescomposés <strong>org</strong>aniques, d’où son signal sur <strong>la</strong> droite.Remarque : l’habitude est de tracer l’axe <strong>des</strong> abscisses dedroite à gauche.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201348
4.4. Définition et mesure du dép<strong>la</strong>cement chimique Le dép<strong>la</strong>cement chimique, noté ,est défini et mesurépar rapport au signal de <strong>la</strong> référence (TMS) résonant à <strong>la</strong>fréquence réf .Rappel :La fréquence de résonance du proton étudié,dépend de l’induction imposée.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201349
Afin de comparer <strong>des</strong> spectres réalisés à diverses intensitésde champ, le dép<strong>la</strong>cement chimique est défini par10 6 . ( - réf ) = ------------------------en ppm 0( - réf) / 0 est sans dimension et très faible.C’est pourquoi on multiplie le rapport par 10 6 et ainsi s’exprime« en partie par million » (ppm).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201350
Ainsi, le dép<strong>la</strong>cement chimique est indépendantde B 0 et de 0et donc de l’appareil et de sa fréquence propre.On peut ainsi comparer tout spectre,provenant d’appareils différents,dont l’échelle en abscisse estle dép<strong>la</strong>cement chimique.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201351
En résumé :déblindéblindéTMS (ref)=0Pour le TMS = 0.Dans <strong>la</strong> pratique est compris entre 0 et 14.Un environnement attracteur déblinde : élevé.Un environnement donneur blinde : petit.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201352
4.5. « Environnement » et exemples de valeurs du dép<strong>la</strong>cementL’environnement dépend :• <strong>des</strong> hétéroatomes liés- soit directement à l’atome H,- soit liés à l’atome de carbone qui le porte ;• soit de l’existence ou non d’insaturations à proximité(doubles liaisons, triples liaisons, cycle aromatique).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201353
Tableau n°1 : hydrocarbures saturés.Type d’hydrogène Dép<strong>la</strong>cement chimique enppm (par rapport au TMS)Méthane CH 4 0,23Alkyle primaire R CH 3 0,8 - 1,0Alkyle secondaire R 1 R 2 CH 2 1,2 - 1,4Alkyle tertiaire R 1 R 2 R 3 CH 1,4 - 1,7On retiendra : (CH 3 ) < (CH 2 ) < (CH)valeurs de proches de 1 ppm<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201354
Tableau n°2 : hydrocarbures insaturés.Type d’hydrogène Dép<strong>la</strong>cement chimique enppm (par rapport au TMS)Alcène terminal R 2 C=CH 2 4,6 - 5,0Alcène non terminal5,2 - 5,7R 2 C=C HR’Alcyne vrai RCCH 1,7 - 3,1Allylique R 2 C=COn retiendra :CH 3R’1,6 - 1,9Les protons éthyléniques sont très déblindés (phénomène dû à <strong>la</strong>présence de <strong>la</strong> double liaison qui modifie fortement le champmagnétique ressenti).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201355
Tableau n°3 : présence de cycle aromatique et conséquence.Type d’hydrogène Dép<strong>la</strong>cement chimique enppm (par rapport au TMS)Benzylique ArCH 2 R 2,2 - 2,5Aromatique ArH 6,0 - 9,5Spectre du benzèneHHH (H-Ar) voisin de 7HHHOn retiendra :Les protons aromatiques sont très déblindés.Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology . http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201356
Tableau n°4 : présence d’hétéroatomes électronégatifs.Type d’hydrogèneDép<strong>la</strong>cement chimique enppm (par rapport au TMS)Chloroalcane RCH 2 Cl 3,6 - 3,8Bromoalcane RCH 2 Br 3,4 - 3,6Iodoalcane RCH 2 I 3,1 - 3,3Éther RCH 2 OR’ 3,3 - 3,9H en du groupe alcool RCH 2 OH 3,3 - 4,0Cétone RCOCH 3 2,1 - 2,6Aldéhyde RCOH 9,5 - 9,6Acide carboxylique RCOOH environ 13On retiendra :Les atomes H sont déblindés ( >>1)si l’atome C qui les porte, est lié à un atome électronégatif.On remarque que le H <strong>des</strong> aldéhy<strong>des</strong> et <strong>des</strong> aci<strong>des</strong> carboxyliques sontles plus déblindés ( de 9 à 13).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201357
Tableau n°5 : les alcools et les amines.Type d’hydrogène Dép<strong>la</strong>cement chimique enppm (par rapport au TMS)H du groupe alcool ROH variable (1) de 0,5 - 5,0suivant R pic peu netH du groupe amine RNH 2 suivant R pic peu net variable (1)de 0,5 - 5,0(1) cette valeur variable est due à <strong>la</strong> possibilité qu’a ce H, à faire <strong>des</strong> liaisons hydrogène.On retiendra :On en déduit que les H de OH ou NH 2ne s’attribuent pas en raisonnant sur le dép<strong>la</strong>cement.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201358
Tableau n°6 : influence de l’électronégativité d’un substituantsur les H d’un groupement méthyle.CH 3 ZÉlectronégativitéde Z <strong>des</strong> H dugroupe CH 3 enppmOn retiendra :CH 3 F CH 3 OH CH 3 Cl CH 3 Br CH 3 I CH 3 H4,0 3,4 3,2 3,0 2,7 2,24,26 3,40 3,05 2,68 2,16 0,23Plus l’électronégativité de Z augmente,plus le proton est déblindé.Tableau n°7 : effets cumu<strong>la</strong>tifs de plusieurs substituants.CH 3 Cl CH 2 Cl 2 CHCl 3/ppm 3,05 5,30 7,27<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201359
Tableau n°8 : influence de <strong>la</strong> distance par rapport au groupementélectroattracteur sur le dép<strong>la</strong>cement.CH 3 CH 2 CH 2 Br (CH 3 ) 2 CHI/ppm 1,06 1,81 3,47 1,89 4,24On retiendra :L’effet de déblindage dû à <strong>la</strong> présence de groupe électroattracteurdiminue rapidement lorsque <strong>la</strong> distance augmente par rapport aucarbone qui le porte.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201360
4.6. Exemples d'interprétation de quelques spectres à partir de<strong>la</strong> comparaison <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements seuls1 er exemple Cl-CH 2 -O-CH 3H de CH 2 déblindéspar O et ClH de CH 3 déblindés par OAllure duspectre à 90 MHzSource : D’après Chimie <strong>org</strong>anique de K.P.C. Vollhardt, 1990, de Boeck Université.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201361
2 e exemple CH 3 OCH 2 CH 2 OCH 3H <strong>des</strong> 3 CH 3 déblindés par OH <strong>des</strong> 2 CH 2déblindés par OCar (CH 3 ) < (CH 2 )Allure duspectre à 90 MHzSource : D’après Chimie <strong>org</strong>anique de K.P.C. Vollhardt, 1990, de Boeck Université.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201362
3 e exemple (CH 3 ) 3 CCH 2 OHIci, il est difficiled’attribuer lesdeux signaux vers3 ppm sur lesseuls critères dedép<strong>la</strong>cementH <strong>des</strong> 3 CH 3 , loin de Ocar le H de OHpeut sortir de0,5 à 5 ppm.Allure duspectre à 90 MHzSource : D’après Chimie <strong>org</strong>anique de K.P.C. Vollhardt, 1990, de Boeck Université.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?4. Le dép<strong>la</strong>cement chimiqueFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201363
5. PROTONS CHIMIQUEMENT ÉQUIVALENTS.INTENSITÉ DU SIGNAL – COURBE D’INTÉGRATION5.1. Définition <strong>des</strong> protons « chimiquement équivalents »Protons présentant le même environnement électronique.Ils résonnent donc à <strong>la</strong> même fréquenceet sont caractérisés par le même .Ils sont dits « isochrones ».<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?5. Protons chimiquement équivalents. Intensité du signal – courbe d’intégrationFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201364
<strong>Comment</strong> trouver les protons chimiquementéquivalents ?Pour faire simple :Les protons portés par un même atome de carbone sontéquivalents s'il n’y a aucun empêchement à <strong>la</strong> librerotation.Les deux H vinyliques, portés par un carbone portant uneliaison double, ne sont pas équivalents,car <strong>la</strong> liaison double empêche <strong>la</strong> libre rotation.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?5. Protons chimiquement équivalents. Intensité du signal – courbe d’intégrationFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201365
5.2. Proportionnalité entre intensité du signal et nombre deprotons chimiquement équivalentsDescription :La courbe d’intégration du spectre est tracée en décalé.La courbe a un aspect de marches d’escalier.Une nouvelle marche apparaît à chaque nouveau signal.La hauteur de chaque marche est proportionnelle au nombre deprotons chimiquement équivalents.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?5. Protons chimiquement équivalents. Intensité du signal – courbe d’intégrationFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201366
Détermination du nombre de protons chimiquement équivalentsà l’aide de <strong>la</strong> courbe d’intégrationPar voie informatique :Tous les appareils actuels sont pilotés par ordinateur, assurentl’intégration et indiquent <strong>la</strong> proportion entre protons de mêmeenvironnement.De façon manuelle (lecture de spectres sur ouvrage sco<strong>la</strong>ire) :La hauteur entre deux marches est mesurée par exemple à l’aided’une règle.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?5. Protons chimiquement équivalents. Intensité du signal – courbe d’intégrationFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201367
Mode d’emploi pour une détermination manuelleSi <strong>la</strong> formule brute est connue : Déterminer <strong>la</strong> somme <strong>des</strong> hauteurs, de chacun <strong>des</strong> signaux : h. En divisant h par le nombre total de protons que possède <strong>la</strong>molécule, on en déduit <strong>la</strong> hauteur re<strong>la</strong>tive à un proton. On détermine alors pour chaque signal le nombre de protonschimiquement équivalents.Autre méthode, si on ne connait pas <strong>la</strong> formule brute :En divisant ces hauteurs par <strong>la</strong> plus petite d’entre elles et enarrondissant, on en déduit les proportions entre protons de mêmeenvironnement.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?5. Protons chimiquement équivalents. Intensité du signal – courbe d’intégrationFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201368
Exemples<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?5. Protons chimiquement équivalents. Intensité du signal – courbe d’intégrationFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201369
1 er exemple Cl-CH 2 -O-CH 32 H très déblindés par O et Cl3 H déblindés par Oh 35 mmpour 3 Hh 25 mmpour 2Hh 1 + h 2 60 mmh (pour 1 H ) 12 mmSource : D’après Chimie <strong>org</strong>anique de K.P.C. Vollhardt, 1990, de Boeck Université.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?5. Protons chimiquement équivalents. Intensité du signal – courbe d’intégrationFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201370
2 e exemple CH 3 OCH 2 CH 2 OCH 34 H soit 2 CH 26 H soit 2 CH 3h 34 mmh 22 mmpour 4 Hpour 6 Hh 1 + h 2 56 mmh (pour 1 H ) 5,6 mmSource : D’après Chimie <strong>org</strong>anique de K.P.C. Vollhardt, 1990, de Boeck Université.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?5. Protons chimiquement équivalents. Intensité du signal – courbe d’intégrationFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201371
3 e exemple (CH 3 ) 3 CCH 2 OHh 1 + h 2 + h 3 = 69 mmh (pour 1 H ) 5,75 mmLa courbed’intégrationa permis detrancherentre les deuxsignaux à 2,8et 3,2 ppm.h 11 mm pour 2 Hh 6 mm pour 1 HH 3 CCH 3C CH 2 OHCH 39 H soit 3 CH 3h 52 mmpour 9 H2 H soit 1 CH 2Source : D’après Chimie <strong>org</strong>anique de K.P.C. Vollhardt, 1990, de Boeck Université.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?5. Protons chimiquement équivalents. Intensité du signal – courbe d’intégrationFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 20131 H de OH72
6. LE COUPLAGE SPIN-SPINou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » nonchimiquement équivalents6.1. ObservationsExemples précédents :Les spectres sont constitués de pics effilés appelés singulets,car les atomes d’hydrogène équivalents sont toujours séparéspar un atome (C ou O) ne portant pas de H.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201373
6.1. Observations (suite)Allure du spectrede CH 3 CH 2 BrSignal éc<strong>la</strong>téen 3 picsSignal éc<strong>la</strong>téen 4 pics<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201374
6.1. Observations (suite)Allure du spectrede CH 3 CH 2 OH4 pics3 pics1 raie<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201375
6.2. Interprétation6.2.1. Définition du coup<strong>la</strong>ge spin-spin à partir d’un exemplemettant en jeu deux protonsPour deux protons non chimiquement équivalents H a et H X,soit <strong>la</strong> moléculeR 1 R 2CCR 3 ZHaHxH a et H X non chimiquement équivalents présentent unerésonance pour A X .<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201376
R 1 R 2CHaC R 3 ZHxLes électrons de <strong>la</strong> molécule entrent en interactionmagnétique aussi bien avec le spin du proton H X qu’aveccelui du proton H a .Le nuage électronique établit ainsi un « coup<strong>la</strong>ge » entre lesspins <strong>des</strong> deux noyaux : c’est le coup<strong>la</strong>ge spin-spin.Par l’intermédiaire de ce coup<strong>la</strong>ge, chacun <strong>des</strong> deux protonscrée, réciproquement, un petit champ local au niveau del’autre, ce champ se renversant quand son état de spin serenverse.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201377
R 1 R 2CHaC R 3 ZHxAinsi, le proton H X crée un champ magnétique local B loc , trèsfaible, qui modifie très légèrement le champ ressenti par H Aet réciproquement.On admettra que B loc ne dépend que de <strong>la</strong> position re<strong>la</strong>tive<strong>des</strong> H dans <strong>la</strong> <strong>structure</strong> et est indépendant de B 0 .H A et H X sont dits couplés.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201378
6.2.2. Éc<strong>la</strong>tement du signalLe signal du proton H X est dédoublé en 2 raies fines.Le signal du proton H A est dédoublé en 2 raies fines.L'écart entre les deux raies est appelé :constante de coup<strong>la</strong>ge,notée, J AXet s’exprime en Hz.J AXAinsi chaque signal s'est dédoublé en 2 raies présentant lemême écartet sortant aux fréquences : J AX /2.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201379
Distance entre les atomes couplésNombre de liaisons séparantles protons couplés2H ACHXNom donné au coup<strong>la</strong>ge :coup<strong>la</strong>ge dit en²JAX3CHACHX3 J AXle plus fréquent4CHACCH X4 J AXUn coup<strong>la</strong>ge en 4 J est considéré comme négligeabledans le cas général où les rotations <strong>des</strong> liaisons restent libres.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201380
6.2.3. Généralisation :S’il existe un groupe de n protons H X équivalents, couplés àun proton H A , chacun d’entre eux crée un champ local B loc demême grandeur qui, selon son état de spin, se retranche ous’additionne au niveau du proton H A .L’addition de ces champs locaux donne naissance, pour lesignal re<strong>la</strong>tif au proton H A à un multiplet à n + 1 pics,séparés les uns <strong>des</strong> autres d’un même intervalle, égal à <strong>la</strong>constante de coup<strong>la</strong>ge.Les intensités <strong>des</strong> pics se répartissent selon le triangle de Pascal(procédé mnémotechnique).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201381
Nombre nd’atomes H 1équivalentsNombrede pics= n+1Nom dusignalRapports d’intégration<strong>des</strong> pics individuelstriangle de Pascalcouplés0 1 singulet 11 2 doublet 1:12 3 triplet 1:2:13 4 quadruplet 1:3:3:14 5 quintuplet 1:4:6:4:15 6 sextuplet 1:5:10:10:5:16 7 septuplet 1:6:15:20:15:6:1<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201382
Exemples de multiplets pour l’atome H A.Le signal qui sort à A est éc<strong>la</strong>té ou non.R 1 R 2 CH A CH 2(X) R’R 1 R 2 CH A C R’ 1 R’ 2 R’ 3R 1 R 2CCR3 ZR 1 R 2 CH A CH 3(X)HaHxAAXAX 2 AX 3<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201383
Chaque proton d’un groupementest également couplé à chacun<strong>des</strong> protons équivalents de l’autregroupement.En indice, est indiqué le nombre de protonséquivalents re<strong>la</strong>tifs à chaque lettre,A m X p .<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201384
Exemples de systèmes A m X pCH 3 CH 2 BrA 3 X 2Le signal de A, couplé à 2 X est un triplet.Le signal de X, couplé à 3 A est un quadruplet.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201385
CH 3 CH 2 Br3 pics : triplet4 pics : quadruplet<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201386
CH 3 CH 2 OHA 3 X 2H de OH devrait être couplé avec les 2 H de CH 2 etréciproquement.Mais ce H de OH est mobile et le coup<strong>la</strong>ge est, trèssouvent, non observé.Ceci est fréquent avec les protons <strong>des</strong> alcools et amines.quadruplettripletsingulet<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201387
Groupe « isopropyle » (CH X 3) 2 CH AH A est couplé avec les 6 atomes H (2 groupes CH 3 ), notés X,d’où coup<strong>la</strong>ge AX 6 .H A est caractérisé par un septuplet.Les H <strong>des</strong> groupes méthyle sortent en doublet.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201388
XXH 3 CCH 3 CClH AAX 66 H Xseptupletdoublet1 H A<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201389
6.3. Cas de trois types de H non chimiquement équivalents etcouplés entre eux.Soit a protons chimiquement équivalents nommés A.Soit m protons chimiquement équivalents nommés M.Soit p protons chimiquement équivalents nommés X.Nous sommes en présence d’un ensemble A a M m X p .<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201390
6.3.1. Le système le plus simple AMX est rencontré avec lesvinyliquesXAHHDu fait du blocage à <strong>la</strong> libre rotation due à <strong>la</strong> présence de <strong>la</strong>double liaison, les protons H A , H M et H X ne sont paschimiquement équivalents.Leurs signaux sont respectivement observées pour A , M et XHZMH A et H M sont couplés en 3 J avec une constante de coup<strong>la</strong>ge notée J AM .H M et H X sont couplés en 3 J avec une constante de coup<strong>la</strong>ge notée J MX .H A et H X sont couplés en 2 J avec une constante de coup<strong>la</strong>ge notée J AX .<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201391
Allure très schématique du spectreL’expérience montre que J AM > J MX > J AX 0XAHHHZM AJ MXJ AMJ AMJ AX J AXJ AX J AX X XJ MXJ MX A M MChaque signal a éc<strong>la</strong>té en doublet de doublet.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201392
6.3.2. Divers exemples de multipletsdoublet triplet doublet tripletde doublets de doublets de triplets de triplets<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201393
6.3.3. Exemple de simplification de systèmes A a M m X p parl’existence de coup<strong>la</strong>ges quasi-identiques et <strong>des</strong> coup<strong>la</strong>ges nuls1 er exemple AMX 2 AMHHACCHHXJ AXJ AXSpectre observé4 raieséquidistantesconstituent le signalJ AM JAMJ AM<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201394
InterprétationMH HAH XC CHA et X d’une part,A et M d’autre part,ont un coup<strong>la</strong>ge en 3 Javec J AM = J AXCoup<strong>la</strong>ge de M et X en4J : avec J MX = 0 AH A couplé aux 2 H X donne un tripletPuis chaque raie du triplet est dédoublée,dû au coup<strong>la</strong>ge de A avec M.Comme J AM = J AX , il y a superposition.J AXJ AXJ AM JAMJ AMAu final on a 4 raies équidistantes.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201395
En résumé :MHHACCHHXPar superposition <strong>des</strong> raies, on a un quadruplet semb<strong>la</strong>ble à <strong>la</strong>figure qu'on aurait obtenue si H A était couplé à 3 protons.Tout se passe comme siH A était couplé à 3 protons (2X + 1M).Le signal est donc 1 quadruplet.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201396
MHH2 e exemple AM 2 X 3<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?HACClCHHHXCoup<strong>la</strong>ges en 3 J avec J AM = J AXCoup<strong>la</strong>ge en 4 J : J MX = 0Le quadruplet détripléconduit par superposition àun sextuplet.Tout se passe comme siH A était couplé à 5 protons (3X + 2M). Le signal estdonc 1 sextuplet.6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201397
GénéralisationCas de groupes méthylènes enchaînés.CH A 3CH M 2CH X 2Zen toute rigueur coup<strong>la</strong>ge A 3 M 2 X 2mais 4 J AX 0 et J AM J MXTout se passe comme siM était couplé à 5 H équivalents.M sort en sextuplet.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?6. Le coup<strong>la</strong>ge spin-spin ou l’interaction entre atomes d’hydrogène « voisins » non chimiquement équivalentsFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201398
7. INFLUENCE DE L’INTENSITÉ DU CHAMPMAGNÉTIQUE SUR LA RÉSOLUTION DES SPECTRES A - X augmente avec le champ magnétique B 0mais J ax est indépendante de B 0 .Ainsi dans l’échelle <strong>des</strong> dép<strong>la</strong>cements : A - X est cst si B 0 croitmais l’écart entre les raies, résultant du coup<strong>la</strong>ge,diminue quand B 0 croit.Si on augmente l’intensité du champ imposé,<strong>la</strong> séparation <strong>des</strong> multiplets est amélioréedonc <strong>la</strong> résolution <strong>des</strong> spectres est améliorée.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?7. Influence de l’intensité du champ magnétique sur <strong>la</strong> résolution <strong>des</strong> spectresFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 201399
Massif malrésolu à 60 MHzClH 2 CCH 2CH 2CH 3Exemple :<strong>la</strong> mêmemolécule à60 MHz et250 MHz.C 1 H 2C 2 H 2C 3 H 2C 4 H 3À 250 MHz, les 4 massifs sont bien séparés.Source : Document de formation en RMN Académie de Lyon.http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/physique/phychi2/IMG/doc/Document_de_formation_RMN.doc<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?7. Influence de l’intensité du champ magnétique sur <strong>la</strong> résolution <strong>des</strong> spectresFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013100
C 4 H 3ClH 2 CCH 2CH 2CH 3C 1 H 2C 2 H 2C 3 H 2Tripletcar coupléaux 2 H deC 3 H 2Tripletcar coupléaux 2 H deC 2 H 2Quintupletcar coupléaux 2 H deC 3 H 2 et aux2 H deC 1 H 2Sextupletcar coupléaux 2 H deC 2 H 2 et aux3 H deC 4 H 3<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?7. Influence de l’intensité du champ magnétique sur <strong>la</strong> résolution <strong>des</strong> spectresFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013101
Aspirine, étude <strong>des</strong>protons aromatiques :on observe une bonneséparation <strong>des</strong>massifs à 400 MHz,ce qui n’était pas lecas à 90 MHz.D’après Analyse chimique -Métho<strong>des</strong> et techniquesinstrumentales.par Francis Rouessac,Annick Rouessac chez Dunod.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?7. Influence de l’intensité du champ magnétique sur <strong>la</strong> résolution <strong>des</strong> spectresFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013102
8. EXEMPLES D’INTERPRÉTATION DES SPECTRES IRET RMN8.1. Quelques notions pour interpréter <strong>des</strong> spectres IR (pages 8.2. Exemple 1 : distinguer 2 <strong>molécules</strong> ayant <strong>la</strong> même formule brute et lemême groupe fonctionnel ester (pages 110 à 120)8.3. Exemple 2 : Déshydratation d’un alcool. Illustration d’une régiosélectivité(pages 121 à 131)8.4. Exemple 3: Compléments à <strong>la</strong> Vidéo, « Identification d’une molécule parIR et RMN », présente sur le site Médiachimie (pages 132 à 139)<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013103
8.1. Quelques notions sur l’interaction de <strong>la</strong> matière avec lerayonnement infrarouge (IR)L’énergie d’un rayonnement dans l’IR peut provoquer <strong>la</strong> vibrationlongitudinale de certaines liaisons ainsi que <strong>des</strong> vibrations angu<strong>la</strong>ires entreliaisons.Un rayonnement électromagnétique émis dans l’IR,de flux lumineux 0 et de longueur d’onde traverse l’échantillon contenant <strong>la</strong> molécule à étudier.Si <strong>la</strong> molécule absorbe, à cette longueur d’onde, il en ressort unrayonnement de flux < 0.Le rapport T = / 0 est appelé transmittance .La réalisation du spectre consiste à mesurer T pour différentes valeurs de<strong>la</strong> longueur d’onde. Puis, en ordonnée, est portée <strong>la</strong> transmittance, et enabscisse, le nombre d’onde = 1/ exprimé en cm -1 .<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013104
L’étude de trois grands domaines du spectre permet de repérer lesgroupements fonctionnels importants.* La région 4000 - 1500 cm -1 contient les ban<strong>des</strong> de vibrationlongitudinale <strong>des</strong> principaux groupements C-H, O-H, C=O, N-H, ...Pour OH et N-H, on observe souvent <strong>des</strong> ban<strong>des</strong> plus ou moins <strong>la</strong>rges enraison de l’existence de liaison hydrogène.* La région 1500 - 1000 cm -1 contient entre autres, <strong>la</strong> bande d’étirementlongitudinal de <strong>la</strong> liaison CO.C’est par ailleurs, une zone appelée « empreinte digitale » car on y trouvede nombreuses absorptions correspondant aux déformations angu<strong>la</strong>ires de <strong>la</strong>molécule.* La région 1000 - 600 cm -1 correspond aux déformations angu<strong>la</strong>ires <strong>des</strong>liaisons CH <strong>des</strong> composés éthyléniques et <strong>des</strong> cycles aromatiques nonconjugués.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013105
Principaux renseignements à tirer d’un spectre IRMéthode :Remarque : les spectres de tous les hydrocarbures présentent une banded’absorption vers 3000 cm -1 correspondant à l’élongation de <strong>la</strong> liaisonCH. Cette bande ne permet donc pas de différencier les <strong>molécules</strong>.Dans l’étude d’une molécule inconnue, <strong>la</strong> méthode éliminatoire suivantepeut être utilisée.Elle consiste à repérer l’existence, ou non, de quelques groupesfonctionnels aux ban<strong>des</strong> d’absorption bien caractéristiques etd’intensité notable.1. Rechercher l’existence du groupe carbonyle C=O.S’il est présent, une bande intense apparaît vers 1700 cm -1 avec <strong>des</strong>variations pouvant aller de 1660 – 1820 cm -1 suivant que C=O est conjuguéou non.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013106
2. Si le groupe C=O est présent, il est intéressant de chercher s’il s’agit d’unaldéhyde, d’une cétone, d’un acide ou d’un dérivé.- S’il s’agit d’un acide carboxylique, le groupe OH doit être présent.Dans ce cas, il existe une bande très é<strong>la</strong>rgie vers 3200 – 3400 cm -1 etrecouvrant l’absorption <strong>des</strong> CH.- S’il s’agit d’un amide, le groupe N-H présente une absorption vers 3500 cm -1 .- S’il s’agit d’un ester, le groupe CO présente une absorption intense vers1000 – 1300 cm -1 .- S’il s’agit d’un anhydride, deux ban<strong>des</strong> sont présentes vers 1760 et 1810 cm -1 .- S’il s’agit d’un aldéhyde, deux ban<strong>des</strong> de faible intensité sont présentes vers2750 et 2850 cm -1 à droite de <strong>la</strong> bande <strong>des</strong> CH.- Il s’agit d’une cétone si vous avez éliminé toutes les possibilités ci-<strong>des</strong>sus.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013107
3. Si le groupe carbonyle est absent, chercher l’existence <strong>des</strong> groupesfonctionnels suivants :- Hydroxyle O-H, <strong>des</strong> alcools : <strong>la</strong>rge bande vers 3300 – 3600 cm -1.- Liaison C-O <strong>des</strong> éthers : bande vers 1000 – 1300 cm -1 et absence de <strong>la</strong>bande OH.- Liaison N-H <strong>des</strong> amines : bande vers 3500 cm -1 .<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013108
4. Recherche de doubles liaisons et cycles aromatiquesPour un même domaine vers 1450 – 1650 cm -1• C=C se caractérise par une bande de faible intensité ;• C=C aromatique se caractérise par une bande d’intensité moyenne ;• C-H vinyliques et aromatiques absorbent pour <strong>des</strong> légèrementsupérieures à 3000 cm -1 .5. Recherche de triples liaisons.- (CC) raie fine de faible intensité vers 2150 cm -1 ;- (CN) raie fine d’intensité moyenne vers 2250 cm -1 ;- (C-H) vers 3300 cm -1 .<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013109
8.2. Exemple 1Objectif : identifier avec certitude,2 <strong>molécules</strong> de <strong>structure</strong>s développées différentesmais ayant <strong>la</strong> même formule bruteet les mêmes groupes fonctionnels.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013110
L’éthanoate de 1-méthyléthyleet le 2-méthylpropanoate de méthyleont <strong>la</strong> même formule brute C 5 H 10 O 2 .Ils présentent tous les deux une fonction ester.Leurs formules développées sont :H 3 CCOOH 3 C OCH 3CH CCHH 3 C O CH 3CH 3Éthanoate de 1-méthyléthyle2-méthylpropanoate de méthyle<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013111
Étude <strong>des</strong> spectres IRMise en évidence, dans les deux cas, de <strong>la</strong> présence de <strong>la</strong>fonction ester :COOPour ce<strong>la</strong>, rechercher les ban<strong>des</strong> caractéristiques de vibrationlongitudinale <strong>des</strong> liaisons C=O et C-O.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013112
2-méthylpropanoate de méthyleSource : SpectralDatabase of OrganicCompounds SDBS - dated’accès 2013National Institute ofAdvanced IndustrialScience and Technologyhttp://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgibin/direct_frame_top.cgiC-H 3000 cm -1C=O bande intensevers 1740 cm -1La vibration de <strong>la</strong>liaison C-O faitapparaître une bandevers 1200 cm -1(plus difficilementidentifiable parmi les2 pics présents).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013113
L’éthanoate de 1-méthyléthyleSource : SpectralDatabase of OrganicCompounds SDBS -date d’accès 2013National Institute ofAdvanced IndustrialScience andTechnologyhttp://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgibin/direct_frame_top.cgiC-O vers 1250 cm -1C=O pic intense vers1750 cm -1<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013114
Conclusion :La présence <strong>des</strong> ban<strong>des</strong> caractéristiques <strong>des</strong> liaisonsC=O, C-O et C-Hprésentes à <strong>des</strong> nombres d’onde quasi-identiquesne permet pas de distinguer les formules développées,malgré un aspect général du reste du spectrelégèrement différent.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013115
Apport de l’étude <strong>des</strong> spectres RMNà <strong>la</strong> différenciation de ces 2 <strong>molécules</strong>.Étude préa<strong>la</strong>ble : qu’attend-on ?Dans les deux cas :• Les protons du groupe méthyle ne sont pas couplés et onattend un singulet.• Le groupe suivant est commun.XXH 3 CCHH 3 CA<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013116
XXH 3 CCHH 3 CALe proton de type A est couplé en 3 J aux 6 protons X<strong>des</strong> 2 groupes CH 3 et le signal attendu est donc unheptuplet (7 pics).Les 6 protons X sont couplés au seul proton A en J 3et le signal attendu est donc un doublet.La différence va donc se faire sur <strong>la</strong> valeur <strong>des</strong>dép<strong>la</strong>cements auxquels sortiront ces 2 signaux.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013117
Spectre RMN du 2-méthylpropanoate de méthyleParameter ppm Hz(A) 3,669(B) 2,557(C) 1,170J(B,C) 6,94Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013118
Spectre RMN du éthanoate de 1-méthyléthyleParameterppm(A) 4,988(B) 2,017(C) 1,233Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013119
InterprétationLe singulet sort à = 3,7 ppmcarle groupe CH 3 est directement lié àl’atome O, très électroattracteur etles protons sont très déblindés.Le sextuplet sort à 2,6 ppmLe H-C est lié à C=O, un peuélectroattracteur et le proton estmoins déblindé.Le singulet sort à = 2,0 ppmcarLe groupe CH 3 est lié à C=Oun peu électroattracteur et lesprotons sont moins déblindés.Le sextuplet sort à 5 ppmcarLe H-C est directement lié à O dugroupe ester, très électroattracteur etle proton est très déblindé.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013120
8.3. Exemple 2 : déshydratation d’un alcool. Illustration d’unerégiosélectivitéDéshydratation d’un alcool.Illustration d’une régiosélectivitéou<strong>Comment</strong> <strong>la</strong> RMN permet d’identifier l’isomère majoritaireformé lors de <strong>la</strong> déshydratation d’un alcool.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013121
Par déshydratation en milieu acide à chaud,le 2-méthylbutan-2-ol peut conduire à deux isomères de formulebrute C 5 H 10 qui diffèrent par <strong>la</strong> position de <strong>la</strong> double liaison : le2-méthylbut-2-ène et le 2-méthylbut-1-èneOH-H 2 OetOn obtient 80 % d’un alcène et 20% de l’autre.Mais comment identifier lequel est le majoritaire ?<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013122
Étude préparatoire :le 2-méthylbut-1-èneH 2 C1'1 2CH 34CH 3CH 23Dép<strong>la</strong>cements attendus et courbe d’intégrationle 2-méthylbut-1-ène possède :• 2 protons éthyléniques sur le carbone n°1, en position terminale. Ilsne sont pas chimiquement équivalents en raison du blocagestérique dû à <strong>la</strong> double liaison. Ils devraient donc donner 2 signauxdistincts, mais sortant très proches les uns <strong>des</strong> autres, entre 5,2 et5,7 ppm, l’ensemble intégrant pour 2 protons.• un groupe méthyle, en alpha de <strong>la</strong> double liaison. On attend unsignal re<strong>la</strong>tif à 3 protons et sortant entre 1,6 et 1,9 ppm.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013123
1'H 2 C1 2CH 34CH 3CH 23• L’enchaînement C 3 H 2 -C 4 H 3 doit se traduire par un ensemblequadruplet triplet.• Le quadruplet correspondant aux 2 protons du groupe CH 2 doitsortir vers 2 ppm car il est en alpha de <strong>la</strong> double liaison.• Le triplet correspondant aux 3 protons du groupe CH 3 doit êtremoins déblindé.En résumé :Pour le 2-méthylbut-1-ène, on attend 4 massifs bien distincts, pourune intégration re<strong>la</strong>tive égale à 3, 3, 2 et 2.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013124
Étude préparatoire :2-méthylbut-2-èneH 3 C CH 3H 3 CHDép<strong>la</strong>cements attendus et courbe d’intégrationle 2-méthylbut-2-ène présente :• 3 groupes CH 3 en alpha de <strong>la</strong> double liaison, non chimiquementéquivalents en raison du blocage stérique dû à <strong>la</strong> double liaison.Ils devraient donc donner 3 signaux distincts, mais sortant très proches lesuns <strong>des</strong> autres, entre 1,6 et 1,9 ppm.• Le seul proton éthylénique, non terminal, doit sortir entre 5,2 et 5,7 ppm.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013125
En résumé :Pour le 2-méthylbut-2-ène, on attend 4 signaux, dont 3 trèsproches, dont <strong>la</strong> somme serait re<strong>la</strong>tive à 9 protons (3*3) et1 signal très distinct re<strong>la</strong>tif à 1 proton.Remarque : l’absence de tout enchaînement CH 2 CH 3 doit setraduire par l’absence d’un ensemble quadruplet triplet, ce quidifférencie nettement les deux spectres.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013126
Résultats expérimentaux.Produit obtenu à 20%La courbe d’intégrationindique 3, 3, 2 et 2.Les massifs quadruplet triplet sontprésents.Il s’agit du : 2-méthylbut-1-ène.Les dép<strong>la</strong>cements sont conformesaux attentes.4,7 ppmH 2 C1,7 ppmCH 3CH 2CH 31 ppm - triplet2 ppm - quadruplet<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013Source : Spectral Database of OrganicCompounds SDBS – date d’accès2013.National Institute of AdvancedIndustrial Science and Technologyhttp://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgibin/direct_frame_top.cgi127
H 2 CCH 3CH 2CH 3Interprétation complémentaireLes 2 protons éthyléniques sortent à 4,7 ppm comme attendu.Le signal n’est pas un singulet mais il faudrait « zoomer » pouren améliorer sa lisibilité.En toute rigueur, ces 2 protons non chimiquement équivalents,sont couplés en 2 J.On attend donc pour chacun, un doublet. Les dép<strong>la</strong>cements étanttrès proches et <strong>la</strong> constante de coup<strong>la</strong>ge très faible, ces 2 signauxse superposent.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013128
Produit obtenu à 80%.Par élimination le produitest ici le :2-méthylbut-2-èneLes massifs quadruplettriplet sont absents.Les valeurs <strong>des</strong>dép<strong>la</strong>cements sontconformes aux attentes.H 3 C CH 3H 3 CH5,3 ppm<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013129
Interprétation complémentaireComme prévu, on n’observe pas d’ensemble quadruplettriplet.La courbe d’intégration pour l’ensemble <strong>des</strong> signaux sortantvers 1,7 ppm donne une hauteur 9 fois plus grande que celle dusignal sortant à 5,3 ppm.Ceci est bien conforme à <strong>la</strong> prévision.La résolution pour ce massif ne permet pas une bonne<strong>des</strong>cription.Pour le signal sortant à 5,3 ppm on peut deviner un quadruplet.En effet, le coup<strong>la</strong>ge en 3 J avec les 3 H du groupe méthyle le plusproche est observable.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013130
ConclusionLa déshydratation d’un alcoolen milieu acide, à chaud,conduit àl’alcène le plus substitué.(Règle de Zaitsev.)<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013131
8.4. Exemple 3 : identification d’un ester obtenu par synthèsedans un <strong>la</strong>boratoire de lycéeL’éthanoate de 3-méthylbutyle est <strong>la</strong> moléculeresponsable de « l’arôme artificiel de banane »,c’est le produit dont lesspectres IR et RMN ont été réalisés dans <strong>la</strong> vidéo« Identification d’une moléculepar IR et RMN »Vidéo présente sur le site <strong>Mediachimie</strong> et sur le site de <strong>la</strong>Fondation Internationalede <strong>la</strong> Maison de <strong>la</strong> Chimie,rubrique outils pédagogiquesPages suivantes : introduction à <strong>la</strong> vidéo.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013132
La vidéo présente <strong>la</strong> réaction d’estérification mise en jeu ainsi que :Pour l’étude IR :• l’appareil pour obtention du spectre IR ;• <strong>la</strong> préparation de l’échantillon ;• l’obtention du spectre ;• son interprétation ;• <strong>la</strong> comparaison avec les réactifs de départ.Pour l’étude RMN :• l’influence <strong>des</strong> champs magnétiques sur les objets pouvant s’aimanter ;• l’appareil de RMN ;• <strong>la</strong> préparation de l’échantillon ;• l’obtention du spectre ;• son interprétation ;• <strong>la</strong> comparaison avec les réactifs de départ.Vidéo réalisée dans les <strong>la</strong>boratoires d’analyse de l’École nationale supérieure dechimie ParisTech et au Pa<strong>la</strong>is de <strong>la</strong> découverte, à Paris.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013133
La réaction mise en jeu est :H 3 COCOHOCH 3HO CH 2 CH H ++ 3CH 2 CHCH 2 CHCH CH 2 CH 33 CO + H 2 OCH 3Acide 3-méthylbutan-2-ol éthanoate de 3-méthylbutyle eauéthanoïqueCette réaction d’estérification est un équilibre catalysé en milieuacide.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013134
Quelques informations générales sur <strong>la</strong> synthèseIl existe plusieurs mo<strong>des</strong> opératoires pour <strong>la</strong> synthèse de cet« ester banane ».Les principes généraux de ces synthèses sont indiqués ci-après.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013135
1 er exemple de synthèseChauffage à reflux d’un mé<strong>la</strong>nge constitué de l’alcool en défaut etd’acide éthanoïque (acétique) en excès.Ces proportions ont pour but de dép<strong>la</strong>cer l’équilibre et deconsommer si possible tout l’alcool.Le catalyseur est soit de l’acide sulfurique concentré soit de l’APTS(acide paratoluènesulfonique).Après extraction, <strong>la</strong>vage et séchage de <strong>la</strong> phase <strong>org</strong>anique, unedistil<strong>la</strong>tion est nécessaire pour obtenir l’ester pur, qui passe à 137 °C.Si le temps de reflux a été trop court il peut rester de l’alcool.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013136
2 e exemple de synthèseLe chauffage à reflux est réalisé dans un appareil Dean Stark.Au mé<strong>la</strong>nge, constitué de l’alcool en défaut et d’acide éthanoïque(acétique) en excès, est ajouté du cyclohexane.Le cyclohexane donne avec l’eau, qui se forme au fur et à mesurede <strong>la</strong> réaction, un hétéroazéotrope. Celui-ci se recondense et l’eaus’accumule au fur et à mesure dans le tube <strong>la</strong>téral gradué du DeanStark.Le catalyseur utilisé est l’APTS (acide paratoluènesulfonique).Après extraction, <strong>la</strong>vage et séchage de <strong>la</strong> phase <strong>org</strong>anique, unedistil<strong>la</strong>tion est nécessaire.On élimine en premier, le cyclohexane puis on récupère l’ester quipasse à 137 °C.Si le temps de reflux a été trop court, il peut rester de l’alcool.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013137
Remarques sur <strong>la</strong> comparaison <strong>des</strong> spectres RMN de l’ester formé et de l’alcoolde départOOOCH 3OCH 3CHO CH 2 CH H +CHO CH CH H +2 33H 3 COH +CH 2 CHCH 2 CHCH CH 2 CH 33 CO + H 2 OH 3 COH + CH 2 CHC CH 2 CHH CH 2 CH 33 CO + H 2 OL’alcool et l’esterCH 3CH 3H 3 COont en commun HO l’enchaînement H +COHOCH 3+CH 2 CH 3CH 2 CHC CH 2 CHH CH 2 CH 33 CO + H 2 OCH 3Les massifs résultant <strong>des</strong> coup<strong>la</strong>ges et le nombre <strong>des</strong> protons concernéssont donc les mêmes.Les spectres RMN, obtenus et visibles sur <strong>la</strong> vidéo, montrent que <strong>la</strong>différenciation se fait sur <strong>la</strong> valeur du dép<strong>la</strong>cement pour lesquels les2 H du groupe CH 2 porté par O, (O-CH 2 ), résonnent.Ces 2 H sontplus déblindés dans l’ester ( 4 ppm) que dans l’alcool ( 3,6 ppm).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013138
Les spectres RMN ont été obtenus avec un appareil à 400 MHz.Pour plus de détails, voir cette vidéo :http://actions.maisonde<strong>la</strong>chimie.com/outils_pedagogiques.htmlou surhttp://www.mediachimie.<strong>org</strong>/ressource/identification-d’unemolécule-<strong>org</strong>anique-par-ir-et-rmn<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?8. Exemples d’interprétation <strong>des</strong> spectres IR et RMNFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013139
9. MÉTHODE POUR INTERPRÉTER DES SPECTRESRMN DE PRODUITS INCONNUSSi l’on connaît <strong>la</strong> formule brute, commencer par chercher lenombre d’insaturations.Étudier les positions <strong>des</strong> signaux et comparer lesdép<strong>la</strong>cements observés aux valeurs <strong>des</strong> tables.Examiner en particulier les régions à grand( éthylénique, aldéhyde, aci<strong>des</strong>, aromatique...).<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?9. Méthode pour interpréter <strong>des</strong> spectres RMN de produits inconnusFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013140
Exploitation de <strong>la</strong> courbe d’intégrationDéterminer le nombre de protons représentés parchaque signal (ou leurs proportions).Étude <strong>des</strong> multipletsDéterminer le nombre de protons couplés pour chaquetype de H.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?9. Méthode pour interpréter <strong>des</strong> spectres RMN de produits inconnusFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013141
1 er exempleSoit <strong>la</strong> molécule de formule brute C 3 H 6 O 2Si elle était saturée, elle aurait pour formule C 3 H 8 O 2 ; ilmanque donc 2 H et il y a donc une insaturation.On peut envisager, par exemple, 1 liaison C=C ou C=OLe spectre RMNest le suivant :Source : Spectral Database of OrganicCompounds SDBS – date d ’accès2013.National Institute of AdvancedIndustrial Science and Technology.http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgibin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?9. Méthode pour interpréter <strong>des</strong> spectres RMN de produits inconnusFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013142
Les résultats de <strong>la</strong> courbe d’intégration sont reportés sur le spectre.Le signal à 8 ppm indique un enchainement H-C=O. Ce H n’est pas couplé. Ilne peut pas s’agir du H d’un acide carboxylique qui résonnerait vers 12 ppm.Le signal à 4,2 ppm, intégrantpour 2H, indique unenchainement de type O-CH 2 .En conclusion, il y a unefonction ester.3 HCe signal est un quadruplet,donc il s’agit d’un coup<strong>la</strong>ge à3 H.Le signal à 1,3 ppm est untriplet donc il s’agit d’uncoup<strong>la</strong>ge à 2 H. On reconnaitun enchaînement CH 3 CH 2 .1 H2 H<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?9. Méthode pour interpréter <strong>des</strong> spectres RMN de produits inconnusFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013143
Il s ’agit donc du méthanoate d’éthyle.H8 ppmle signalest unsingulet.OCO CH 2CH 3Quadrupletà 4,2 ppmCes 2 H sontdéblindéspar <strong>la</strong>présence del’atome O del’ester.Triplet à 1,3 ppmCes 3 H sont éloignésde l’atome O et sonttrès peu déblindés.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?9. Méthode pour interpréter <strong>des</strong> spectres RMN de produits inconnusFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013144
2 e exempleÀ l’aide <strong>des</strong> spectres IR et RMN, identifier lecomposé de formule brute C 5 H 10 O.Ce composé aurait pour formule brute C 5 H 12 O s’il étaitsaturé. Il présente donc une insaturation.Allure du spectreIRÉchelle en cm -1 .<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?9. Méthode pour interpréter <strong>des</strong> spectres RMN de produits inconnusFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013145
Spectre IR :Il existe une bande vers 1700 cm -1 doncprésence d'un carbonyle.C’est <strong>la</strong> source de l’insaturation.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?9. Méthode pour interpréter <strong>des</strong> spectres RMN de produits inconnusFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013146
Aspect du spectre RMN<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?9. Méthode pour interpréter <strong>des</strong> spectres RMN de produits inconnusFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013147
Spectre RMN :Pas de pic effilé vers 9 ppm donc groupe cétone et non aldéhyde(Cf. § 4 – tableau n°3).Il existe seulement deux massifs, donc il n’y a que deux types deH équivalents, <strong>la</strong> molécule A ne peut être que symétrique.Un quadruplet déblindé à 2,4 ppm. Hauteur d’intégration h 1 .Un triplet moins déblindé vers 1 ppm. Hauteur d’intégration h 2 .Avec h 1 = 1,5 h 2On peut en déduire que h 1 est re<strong>la</strong>tif à 4 H et h 2 re<strong>la</strong>tif à 6 H.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?9. Méthode pour interpréter <strong>des</strong> spectres RMN de produits inconnusFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013148
La seule solution est donc :Deux systèmes A 3 X 2 équivalents par symétrie.H X couplés à 3 H A donne un quadruplet.H A couplés à 2 H X donne un triplet.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?9. Méthode pour interpréter <strong>des</strong> spectres RMN de produits inconnusFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013149
10. EXISTENCE DE LA RMN POUR D’AUTRES ATOMESLes atomes 13 C, 19 F, 31 P présentent <strong>des</strong> spins 1/2 comme le proton 1 H etpeuvent être détectés par RMN.Le 13 C est intéressant pour l’étude <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques, maisson abondance isotopique est de 1,11 %.Ce<strong>la</strong> nécessite un appareil<strong>la</strong>ge très sensible et plusieurs enregistrementssuccessifs pour amplifier le signal.Néanmoins, <strong>la</strong> mesure du 13 C avec les appareils modernes est de <strong>la</strong>pure routine et on peut obtenir un spectre très correct avec quelquesmilligrammes en 30 min.La RMN du 31 P apporte <strong>des</strong> informations précieuses en biochimie.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013150
RMN du 13 CLe comportement vis-à-vis d’un champ B 0 est comparable àcelui de l’hydrogène :On obtient une résonance et un signal pourchaque atome de carbone.Les dép<strong>la</strong>cements chimiques dépendent aussi del’environnement de l’atome de C dans <strong>la</strong> molécule.Les dép<strong>la</strong>cements chimiques <strong>des</strong> atomes de carbone 13 C vontde 0 à 200 ppm.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013151
Quelques dép<strong>la</strong>cements pour le carbone 13 : 13 CStructureCarbonyle (cétone)Carbonyle (aldéhyde)Carbonyle (ester, acide)AromatiqueAlcèneAlcyneRCH 2 OHDép<strong>la</strong>cement chimique / ppm205 - 220190 - 200170 - 185125 - 150115 - 14067 - 8550 - 65RCH 2 Cl40 - 45RCH 2 NH 2 37 - 45R 3 CH25 - 35CH 3 CO-20 - 30R 2 CH 216 - 25RCH 3 10 - 15<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013152
Coup<strong>la</strong>ge du 13 C avec d’autres noyaux d’atomes de carbone 13voisins :<strong>la</strong> probabilité d’avoir deux atomes de 13 C voisins est de 1/10 000,il n’y a donc quasimentpas de coup<strong>la</strong>ge carbone – carbone.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013153
Coup<strong>la</strong>ge du 13 C avec les protons voisins : 13 C/HCes coup<strong>la</strong>ges existent.Pour simplifier <strong>la</strong> lecture <strong>des</strong> spectres, il existe une techniquede découp<strong>la</strong>ge permettant de supprimer les éc<strong>la</strong>tements <strong>des</strong>signaux liés à ces coup<strong>la</strong>ges.Ainsi, un spectre de RMN du 13 Cse réduit pratiquement à <strong>des</strong> singulets.<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013154
Quelques exemples de spectres<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013155
RMN du 13 CPropanoneppm Int. Assign.206,55 522 130,81 1000 2C 1 C 2Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013156
RMN du 13 CButan-2-oneppmInt. Assign.C 3C 2C 1209,28 313 436,87 1000 329,43 559 27,87 799 1C 4Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013157
À associer au spectre du 1 H vu au§ 8 exemple 1.2-méthylpropanoate de méthyleRMN du 13 C2 C 1ppm Int. Assign.C 4C 3C 2177,55 323 451,52 448 334,02 630 219,05 1000 1Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013158
À associer au spectre du 1 H vu au§ 8 exemple 1.Éthanoate de 1-méthyléthyleRMN du 13 CLes 2 C 3 et le C 4 sontconfondusC 1C 2ppm Int. Assign.170,42 425 167,52 570 221,79 1000 321,34 325 4Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013159
À associer au spectre du 1 H vu au§ 8 exemple 2.2-méthylbut-1-èneRMN du 13 CC 1 C 2 C 3 C 4 C 5ppm Int. Assign.147,70 443 1108,57 975 230,75 985 322,44 1000 412,41 995 5Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013160
À associer au spectre du 1 H vu au§ 8 exemple 2.2-méthylbut-2-èneRMN du 13 CC 2 C 3 C 4C 5ppm Int. Assign.132,08 505 1118,65 985 225,67 1000 317,31 850 413,43 765 5Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013161
À associer au spectre du 1 H vu au§ 8 exemple 3 « ester banane ».Éthanoate de 3-méthylbutyleRMN du 13 CC 1 C 2 C 3ppmInt. Assign.171,08 222 163,13 887 237,48 645 325,18 635 422,51 1000 520,96 473 6Source : Spectral Database of Organic Compounds SDBS – date d’accès 2013.National Institute of Advanced Industrial Science and Technology. http://riodb01.ibase.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/direct_frame_top.cgi<strong>Comment</strong> <strong>déterminer</strong> <strong>la</strong> <strong>structure</strong> <strong>des</strong> <strong>molécules</strong> <strong>org</strong>aniques ?10. Existence de <strong>la</strong> RMN pour d’autres atomesFrançoise Brénon-Audat – Fondation Maison de <strong>la</strong> Chimie – 2013162